Débats, partage et délires en tout genre. C'est une tradition maintenant...
27 Avr 2017, 15:37
Un article plutôt bien écrit et assez neutre qui explique l'historique du concept de Front Unique mais également explique et justifie la position anti-Front Unique à gauche.
http://www.slate.fr/story/144604/front- ... -insoumise
27 Avr 2017, 15:50
JPP REVIENS, pourquoi résumer la violence sociale à la question du chômage? Le taux de chômage est un facteur de détresse mais pas le seul. Et inversement, un taux de chômage moindre à celui de la France ne signifie pas une absence de violence. Demande à Ken Loach.
Bien sûr que le monde connait des changement structurels. Mais ces changements ne sont pas que subis, ils ont aussi été initiés. Il y a les évolutions technologiques d'une part (ce que tu qualifie de structurel), mais aussi des choix idéologiques. Quand tu fabriques un marché du travail où tu as besoin de cumuler 3 jobs pour vivre, ou que tu traite la santé comme un business normal,, c'est un choix idéologique, celui d'accepter la violence. La France n'y est certes pas, mais aspire à tendre vers cela comme solution miracle.
Quand la dette est systématiquement liée au modèle social, sans qu'on évoque jamais les modèles sociaux du Japon, des Etats-Unis ou du Royaume-Uni, pays endettés ET libéraux,c'est de l'idéologie. Le libéralisme néoclassique est autant une idéologie que l’anticapitalisme. Je dis cela sans jugement de valeur. La dérive étant, aussi bien chez Gattaz que chez Poutou, de considérer que l'on prône une vérité absolue et non une pensée systémique subjective.
On a le droit et toute légitimité de penser que la violence est acceptable. C'est respectable, ça s'articule sur une philosophie plus large qui est intéressante. Mais ce n'est pas une raison pour soutenir que cette violence n'est que "perçue", comme un enfant percevrait une licorne. Les gens qui acceptent la violence, peut-être, ne la perçoivent pas. Je ne crois cependant pas que les électeurs contestataires partagent ce rapport à la vie. En France et ailleurs.
27 Avr 2017, 16:35
Demande à Ken Loach.
Je me permets juste de rebondir là-dessus; ça n'est pas vraiment exact si tu fais référence à "I, Daniel Blake", qui traite davantage de la froideur implacable avec laquelle sont gérés les demandeurs d'emploi par les administrations bureaucratiques, avec un tempo lent qui permet de plonger dans l'univers glacial des listes d'attentes, des tickets numérotés, des vigiles impitoyables. Ce qui en fait davantage une critique de la société bureaucratique. Mais je n'hésiterai pas à lui demander.
27 Avr 2017, 16:43
27 Avr 2017, 16:45
Va demander aux employés de la seita à Riom qui ont reçus leurs avis de licenciements par sms juste avant les fêtes de Noël si il n'y a pas de la violence sociale....
27 Avr 2017, 16:46
Cette campagne de pub des 2 côtés
Affligeant
27 Avr 2017, 16:54
Bibpanda a écrit:Va demander aux employés de la seita à Riom qui ont reçus leurs avis de licenciements par sms juste avant les fêtes de Noël si il n'y a pas de la violence sociale....
Je n'ai jamais nié la question de la violence sociale, j'explique simplement que pour moi, la lier uniquement au libéralisme (perçu + que réel pour la France, selon moi) est une erreur.
27 Avr 2017, 16:54
Bibpanda, ça arrive de perdre son emploi tu sais. Ca arrivait encore davantage dans les pays socialistes. On faisait même la queue avec un ticket de rationnement pour avoir un bol de soupe. Donc oui, à partir du moment où l'on n'est pas sous un gouvernement qui garantit l'impossible, à savoir l'emploi à vie, on n'est pas à l'abri d'un licenciement. Je trouve en revanche la manière de communiquer inacceptable et tellement typique du capitalisme de grandes entreprises dans lequel le regard entre le patron niché en haut de sa tour et la base sur le terrain est rompu. Je suis bien plus favorable à un capitalisme de petites structures, dans lequel on pourrait recréer le regard yeux dans les yeux.
27 Avr 2017, 17:32
Le problème tient au décalage entre ce qu'on peut faire et ce qui est fait.
Il tient au décalage entre les grandes richesses et la grande pauvreté.
Il tient au fait que la richesse des uns est directement lié à la pauvreté des autres.
Le libéralisme accentue ce phénomène et ne remet pas en cause les modalités du modèle capital / travail / inactif.
27 Avr 2017, 17:43
iamaseb, c'est quand même très vague ce que tu dis. Tu ne parles par exemple pas de la manière dont on pourrait aller vers plus d'équilibre dans le partage de la valeur ajoutée. Le modèle de co-gestion syndicale à l'allemande?
27 Avr 2017, 18:13
Marcia Baila, le film parle de la déshumanisation. Dont les absurdités bureaucratiques sont une incarnation parmi d'autres, mais qui s'inscrivent ici dans un environnement dénué de protection.
Tu peux bien entendu choisir de ne voir qu'un problème de système, exactement comme un anticapitaliste. Personnellement, je constate qui ni le communisme soviétique ni le libéralisme anglo-saxon ne véhicule par essence une société obligatoirement humaniste et évoluée. Aucun modèle n'est par essence bon ou mauvais. Donc effectivement, au lieu d'aller sur les incantations théoriques, prenons des exemples précis, comme les rapports en entreprise dont tu parles, comme les dangers environnementaux tels que les perturbateurs endocriniens, comme le financement juste et décent de la dépendance à l'heure de l'allongement de la durée de vie.
Ces problèmes, souffrir de la pollution, vieillir, faire un burn out, vouloir vivre dignement, ne sont ni des problèmes libéraux, ni des problèmes étatistes. Ce sont des problèmes humains. Là où selon moi la religion du parti et celle du Marché se rejoignent, c'est qu'elle tendent à nier l'individu humain. Noyer pour les uns sous la masse collective, pour les autres sous le rendement productif.
Donc soyons très concrets plutôt que dans des doxas: comment par exemple être humaniste lorsque l'on considère l'Assurance Maladie comme un poste de dépense "normal", à rationaliser comme les autres? Alors que l'espérance de vie en hausse, les innovations technologiques, la recherche et les pathologies nouvelles coutent de plus en plus cher.
Qu'on soit libéral, étatiste, anticapitaliste, libertarien, pastafarien, anarchiste ou supporter du Stade Rennais, on s'en branle. C'est de la théorie ça. En pratique, est ce que la santé est une marchandise, oui ou non?
27 Avr 2017, 18:32
boodream, je comprends ce que tu veux dire pour le supporter du stade rennais
27 Avr 2017, 18:34
boodream,
Ces problèmes, souffrir de la pollution, vieillir, faire un burn out, vouloir vivre dignement, ne sont ni des problèmes libéraux, ni des problèmes étatistes. Ce sont des problèmes humains.
Ce que tu dis là est très vrai. L'on confond trop souvent société et gouvernement
27 Avr 2017, 19:54
Dragan a écrit:
On le tient notre nouveau 9 pour le projet !
Plus de taxe d'habitation à verser auprès de Monsieur Gaudin, c'est parfait
27 Avr 2017, 19:57
Marcia Baila a écrit:iamaseb, c'est quand même très vague ce que tu dis. Tu ne parles par exemple pas de la manière dont on pourrait aller vers plus d'équilibre dans le partage de la valeur ajoutée. Le modèle de co-gestion syndicale à l'allemande?
Indexé un salaire maximum sur un salaire minimum, ouvrir un fond commun pour que chacun puisse lancer des projets sur la base de la décision plutôt que sur la base du capital...
Par ailleurs, je crois au contraire ne pas être vague sur l'absurdité de la situation actuelle.
27 Avr 2017, 20:01
pretender, il a une technique de merde quand même
27 Avr 2017, 20:51
randoulou, t'as préféré celle de Doria contre Sochaux ?
27 Avr 2017, 21:27
La religion du marché et du parti se rejoigne l'un et l'autre quand ils servent une même fin.
Il n'est ainsi par rare qu'on se serve de l'un pour mettre en place l'autre. Et qu'on se remet à l'autre quand l'un montre ses limites.
Sinon, la pollution, la dignité... sont bien évidement humain mais sont également liés à notre système. On ne vieilli pas de la même façon tantôt qu'on a une aide à la personne, tantôt qu'on doive bosser jusqu'à la fin de ses jours.
On ne respire pas le même air tantôt qu'on fait de la qualité de vie une priorité, tantôt qu'on fait de la productivité le seule axe de considération.
Si je suis d'accord sur le fait qu'on ne fait pas le bonheur à la place des gens, il n'empêche que la vie sociale fait parti intégrante de la vie humaine.
27 Avr 2017, 21:58
pretender a écrit:Dragan a écrit:
On le tient notre nouveau 9 pour le projet !
Plus de taxe d'habitation à verser auprès de Monsieur Gaudin, c'est parfait