Modérateur: Modérateurs
gob a écrit:Ok pour les entreprises et leur fonctionnement.
Mais il n'a rien proposé de la part de lEtat, ni envisager de modification des "facilites" de licenciements.
Il m'a donné l'impression du mec content de ce système et pas prêt à le modifier.
JPP REVIENS a écrit:Donc Macron serait aussi peu (voire moins) démocrate que Le Pen parce qu'il hurle en meeting ?
Théorie intéressante.
Le fait qu'il mette essentiellement un costume bleu va également dans le sens de ta théorie : il doit être royaliste.
JPP REVIENS a écrit:Quelle évolution depuis 2002, tout de même.
Les manifestations de millions de personnes dans la rue contre le père Le Pen. La totalité des candidats (hors Laguillier, de mémoire, qui était déjà dans la tendance Arthaud) vent debout contre Le Pen et appelant à voter Chirac, qui avait bâti sa campagne sur le thème de l'insécurité avec le retour au premier plan de Sarkozy (futur ministre du Karcher).
15 ans plus tard, Macron, qui n'a pas bâti sa campagne sur l'immigration ou l'insécurité (des thématiques qui auraient pu freiner les électeurs de gauche pour un report de votes au 2ème tour) et incarne un centre "mou" pro-européen, social-démocrate à aspiration libérale (modérée, selon moi), ne bénéficie absolument pas de ce report massif de voix.
Les Républicains sont partagés, car si Fillon, Bertrand, Estrosi ou Raffarin appellent à voter Macron, la tendance Wauquiez est au "ni-ni".
Mélenchon, qui appelait en 2002 à battre "le plus largement possible" Le Pen en votant Chirac, a désormais rendu son discours plus ambiguë, en appelant à ne pas donner "une voix" à Le Pen, tout en ouvrant la porte de l'abstention.
Arthaud et Poutou, anachronismes politiques extrémistes à tendance humoristique, favorisent l'abstention de leurs (3) électeurs.
Dupont-Aignan verra la moitié (au moins) de ses électeurs se tourner vers Le Pen.
Seuls Hamon et l'intégralité du PS ont pris une position claire et ferme en faveur de Macron.
La thèse du "ni-ni" et la voie de l'abstention, inimaginables en 2002 où le second tour Le Pen - Chirac était un séisme politique, est aujourd'hui une thèse majoritaire.
Le débat de la morale politique, des valeurs xénophobes portées par Le Pen est totalement relégué au second plan dans les intentions de vote. Le racisme ethnique, sans être cautionné, est désormais mis sur le même plan qu'un "racisme social" (terme régulièrement utilisé dans l'entre deux tours) qui serait porté par Macron "le banquier ultra libéral".
Derrière ce "ni-ni", il y a beaucoup de rejet, voire de la haine. Contre nos politiques, contre le chômage, contre l'Europe vue comme un ennemi ultra libéral affaiblissant nos pays (aucune guerre depuis 72 ans et l'instauration de la CECA puis CE/UE, ce que l'on semble oublier).
Le retour au franc est vendu par plusieurs partis comme une possibilité et une promesse de lendemains meilleurs.
Bref, toutes les idées et tous les programmes se confondent, se mélangent et se valent. Car l'ultra-libéralisme (perçu mais reposant sur peu de faits tangibles) est mis au même niveau que la xénophobie, la haine de l'autre et la marchandisation des peurs.
Pour toutes ces raisons, je suis extrêmement inquiet pour ce second tour.
boodream a écrit:Delio, oui, iil y a 60% de fachos mangeurs d'enfants en France. Et ils ont attendu l'opportunité de se faire licencier ou d'être fragilisés socialement pour pouvoir s'épanouir au grand jour. Quelle chance ils ont. Tu penses vraiment cela?
JPP REVIENS, je pense que c'est un peu facile, quand on ne fait pas parti des gens exclus ou affaiblis par la mondialisation ( et je nous inclus tous les deux dans le lot évidemment), d'estimer tranquillement que la violence du libéralisme n'est que "perçue".
Attention à ne pas opposer au populisme crasseux du FN une forme de déni CSP+.
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