Coupe du monde. Canada. Jamie Cudmore dénonce à sa manière les différences de traitement entre les nations
Comme on a pu le voir avec sa tentative d'espionnage lors du match de Coupe du monde entre le XV de France et le Canada, Jamie Cudmore aime bien semer la pagaille. Aussi, lorsqu'il a quelque-chose à dire, il n'hésite pas le faire, quitte à faire des vagues. C'est ainsi qu'en réponse à une déclaration du Samoan Daniel Leo sur Twitter sur les différences de traitement entre les petites et les grosses nations durant ce Mondial, le deuxième ligne canadien en a rajouté une couche. "J'espère que vos gars n'auront pas à payer leur billet de retour comme certains d'entre nous". En référence au fait que les joueurs désirant rester en Angleterre après la Coupe du monde devront assumer leur retour au pays.
Se plaçant en défenseur des plus faibles, le Clermontois a expliqué via L'Equipe : "Quant aux gars qui ont voulu rester profiter de l'ambiance, on leur a dit que les billets n'étaient pas modifiables et qu'ils devraient les payer de leur poche. On a l'impression qu'on se fait jeter comme de vieilles poubelles. Pour moi, ce n'est pas grave, je n'ai pas de problème d'argent, mais ceux qui sont en deuxième division ou étudiants…" Les billets dont disposent les joueurs ne sont en effet pas modifiables. De fait, les blessés ont dû par exemple "monter dans des cabines pressurisées même si ce n'est pas recommandé, sinon, ils perdaient leur billet."
Des propos qui ont rapidement fait le tour de la toile avant d'arriver aux oreilles du patron de World Rugby, Brett Gosper. L'instance internationale a rapidement tenu à préciser que "les déplacements requis pour toutes les équipes dans et hors du tournoi" sont assumés par l'organisation.
Ce à quoi Jamie Cudmore a répondu avec humour...ou pas. "Préparez-vous à recevoir quelques factures dans ce cas."
Si l'équipe du Canada est bien moins à plaindre que celle des Samoa, notamment en ce qui concerne la santé de sa fédération, Cudmore regrette que les nations mineures ne soient pas mises sur un pied d'égalité avec les grosses. La question du calendrier de la Coupe du monde se pose tout comme celle de la répartition des bénéfices qu'il estime injuste : "Pourquoi ceux qui en ont le plus besoin pour développer ce sport chez eux touchent beaucoup moins d’argent (200 000 euros contre 10 millions) que les nations riches ? Pourquoi ce n'est pas l'inverse ?" Un éternel débat qui ne touche malheureusement pas que le rugby et le sport en général.
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