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Cinq ans plus tard, Clermont a conservé 17 joueurs sacrés en 2010.
J ulien Bardy. En 2010, à 24 ans, il n'est alors qu'un second couteau. Il dispute cinq matches, dont quatre comme titulaire. Mais son activité se résume surtout au début de saison. Aujourd'hui, son statut a sensiblement évolué.
Julien Bonnaire. L'un des artisans du succès historique du 29 mai 2010. Venu à Clermont en 2007 « pour gagner des titres », il a réalisé plusieurs saisons exceptionnelles, notamment avant et après la Coupe du monde 2011.
La semaine passée, le sol s'est dérobé sous ses pieds avant la demie à Bordeaux. Sera-t-il repêché pour Saint-Denis ? Sinon, sa carrière à l'ASM se sera arrêtée à Montpellier.
Jamie Cudmore,
le grand absent
du pack
Jamie Cudmore. Le grand absent côté clermontois en cette fin de printemps 2015 en raison d'une commotion cérébrale et de douleurs aux trapèzes ramenées de la finale de coupe d'Europe à Twickenham. Il a bien repris l'entraînement mais s'est de nouveau blessé à la tête.
Vincent Debaty. Le gaucher international, titulaire en quart, demie puis en finale de Coupe d'Europe, a été écarté pour la demie du Top 14 à Bordeaux.
En 2010, il n'était qu'un impact player, comme en témoignent ses statistiques de l'époque : 29 matches pour seulement six titularisations.
Remplaçant contre Perpignan, il n'était pas entré en jeu.
Thomas Domingo. En 2010, il est le titulaire incontesté à gauche, accolé à Mario Ledesma. L'année suivante sera pour lui un crève-c'ur avec la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande envolée sur une blessure au genou.
Depuis, il a oscillé entre bonnes périodes et moments de doute. Mais alors qu'il semble remonter la pente, le Mondial va encore lui passer sous le nez.
Revenu au sommet de sa forme, il sera encore titulaire cinq ans plus tard.
Wesley Fofana. Non, il n'est pas sorti du chapeau en marge de la Coupe du monde 2011 comme beaucoup le croient ! Lors de l'année du titre, le jeune Wesley (22 ans) sort des Espoirs et de sa coquille pour jouer la bagatelle de 16 matches, dont 15 en Top 14. Mais sa saison s'arrête en mars, avec une ultime titularisation à Bayonne.
Depuis, il est devenu un rouage des « jaune et bleu ».
Loïc Jacquet. En 2010, il était en costume à Saint-Denis. Cela risque bien de se reproduire samedi. Joueur de complément dans l'esprit des coaches, il a le plus souvent traversé les années en sortant du groupe lors des matches décisifs.
Sa fin de saison est cette année très compliquée (deux titularisations depuis fin janvier).
Brock James. Toujours là ! A 33 ans bien tassés, il reste une référence. Sa finale 2010 avait été un bijou, tordant le cou à cette incapacité à s'épanouir dans les grands matches.
Plus encore aujourd'hui, il a mûri et semble gérer au mieux les contextes sulfureux.
Privé de finale européenne pour cause de déchirure, il réalise une fin de saison de haute volée, à l'image de son apport décisif à Bordeaux. Parra - James, cinq ans plus tard, c'est toujours porteur de rêveæ
Alexandre Lapandry. Titulaire en 2010 à seulement 21 ans, il avait éc'uré les Catalans par ses premiers plaquages. Cinq ans plus tard, il reste un joueur précieux mais moins titulaire.
La saison prochaine peut-être, avec le retrait de Bonnaire ?
Morgan Parra. Personne n'a oublié son célèbre : « S'ils pouvaient m'attendre pour être champions ! » Parole tenue.
En 2010, Parra casse la baraque (grand chelem avec les Bleus), portant ensuite l'ASM vers le sacre. Le déclic s'est produit lors du barrage du 7 mai 2010 quand il sort l'ASM de l'impasse face au Racing au « Michelin ».
Derrière, Clermont joue une demie d'anthologie contre Toulon avec aussi un peu de chance (essai de Zirakashvili) avant de tout emporter sur son passage en finale. La même cette année ?
Julien Malzieu. Titulaire en 2010, international, il marche alors sur l'eau. Mais la galère va débuter en 2012. Depuis, il cumule les pépins. Cette année, Azéma l'a assez vite mis de côté.
Napolioni Nalaga. Il restera pour l'histoire celui qui a marqué l'essai de la finale victorieuse. Avant de partir enæ Pro D2 (sic), il doit rêver de s'en aller sur un second titre. La possible absence de Nakaitaci pourrait lui en offrir la possibilité.
Julien Pierre. Remplaçant en 2010, il devrait remettre le couvert samedi. Bon soldat, en fin de course à l'ASM, il ne pourrait pas rêver meilleur départ.
Ludovic Radosavljevic. Arrivé à Clermont deux ans plus tôt depuis Aix, il avait arraché 4 feuilles de match en 2010.
Depuis, il a fait du chemin au point d'être clairement le N°2 et même souvent le N°1 bisæ
Clément Ric. 11 fois dans le groupe en 2011, toujours remplaçant, il a toutefois apporté son écot en 178 minutes de jeu à l'époque. Aujourd'hui, il est la doublure de Zirakahvili.
Aurélien Rougerie. À 34 ans, il est encore et toujours le symbole de l'équipe, capitaine en 2010. Il disputera samedi la 11 e finale de sa riche carrière. Il visera un troisième titre, après un Challenge européen en 2007 et ce fameux et unique Brennus.
Davit Zirakashvili. Lui aussi fait partie des meubles, version armoire normande en première ligne. À 31 ans, il reste une référence incontournable au poste de pilier droit. On sait combien Londres l'a affecté.
Un titre à Saint-Denis serait la meilleure des thérapies.
Et le coach ! Si l'ASM compte toujours dans son groupe 17 joueurs déjà là en 2010, ce soir-là Perpignan était managé par Jacques Brunel et un certain Franck Azéma.
Nalaga reste celui
qui a inscrit l'essai
de la victoire en 2010. Avec lui, Rougerie
et Domingo,
toujours présents, espèrent que cet essai fera des petits, samedi, face
au Stade Français.
Valéry Lefort