«Le match semble plié, il reste 0,6 seconde à jouer. La pivot adverse reçoit la balle (...) et prend un shoot. Les arbitres valident son panier»Tout a dérapé lors d'un match contre le club de Bayi (club de l'armée, face auquel les joueuses étrangères de l'adversaire ne peuvent jouer que lors des 30 premières minutes), alors que Yacoubou et ses partenaires étaient dans une belle dynamique en Championnat. «Lorsque je rejoins le banc à 10 minutes de la fin, nous menons de 12 points, raconte la Française. (...) Nous parvenons à marquer un dernier panier à la toute dernière seconde. Le match semble plié, il reste toutefois 0,6 seconde à jouer. La pivot adverse reçoit la balle, la contrôle et prend un shoot près de l'arceau qui rentre. Les arbitres valident son panier. Le problème est que cette séquence de jeu était impossible à réaliser en un laps de temps aussi court.» Aucun ralenti (pourtant disponible) ne sera autorisé. La formation de Yacoubou refuse de jouer la prolongation, et est déclarée forfait pour cette rencontre.
La suite des évènements est tout autant rocambolesque. «Notre club a posé un recours avec ses images à l'appui, poursuit Yacoubou. Non seulement notre requête n'a pas été examinée, mais la Ligue a unilatéralement pris la décision de nous bannir du Championnat pour le reste de la saison. Notre coach a été suspendu deux ans. Mes coéquipières ont, elles, été sanctionnées sous la forme d'un séjour en camp militaire pour une durée indéterminée. En tant qu'étrangère, j'ai dû plier bagage. 48 heures plus tard, j'étais revenue en Europe.»