Thør a écrit:Avec pas plus de cotisans c'est sur que ta retraite va pas être financée. Ton exemple n'est pas correct. Il n'y a pas de lien entre le progrès technique que tu évoques et la retraite car si je suivais ton raisonnement, vu que plus d'hommes peuvent se payer une voiture, plus pourraient aussi se payer la retraite....
Je n'ai pas dit que le modèle de financement ne devait pas évoluer. Au contraire, tout progrès technique nécessite un ajustement.
Reprenons l'exemple de la voiture. Les salariés de l'usine produisant la voiture achètent ladite voiture grâce aux salaires perçus.
Imaginons que demain, l'usine devient entièrement automatique et ne nécessite plus du travail humain, au point qu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour qu’une voiture se construise.
Si tu n’adaptes pas le système, tu te retrouveras dans une situation ubuesque ou les anciens employés n’appuieront pas sur le bouton, un simple geste pourtant, parce qu’ils n’ont plus les moyens de s'offrir la voiture… C’est complétement con.
Si demain on devient plus efficace dans notre travail, en réalisant une tâche 33 % plus vite, on ne s’attend pas à perdre 33 % de notre rémunération. C’est pourtant ce qu’il se produit globalement puisqu’on ne touchera pas à la durée de travail des individus (35 heures). On supprimera 33 % des effectifs. Ceux restant récupéreront alors une partie du travail préalablement alloué aux anciens salariés.
C’est schématique et il y a plein de variable à prendre en compte (le prix fixé par un marché, la concurrence mondiale, la libre circulation des capitaux, l'augmentation de la consommation/production, le fait que les gains de productivité peuvent nous permettre de faire d'autres choses…), mais c’est globalement comme ça que cela fonctionne, et ce qui explique dans le cas d’espèce, pourquoi alors qu’on est plus productif, on rallonge le temps de travail.
Bien sûr, la principale explication réside dans le fait que l’enrichissement de quelques uns se fait sur le travail des autres, et qu’il s’agit de maximiser la rente issu du travail. C'est ainsi que le progrès technique a un impact très faible sur la valorisation du travail.