Bibpanda, moi je réagis à mon niveau, je ne suis pas une multinationale, ni un dirigeant. Comme dit, je ne pourrais rien faire, NOUS ne pouvons rien faire (sauf à faire un référendum "Pour ou contre le remboursement du prêt fait à la Grèce", mais ça on peut toujours courir).
Tu peux agir jester en changeant ta façon de consommer, de te rapprocher des filières courtes, j'évite les grandes surfaces au maximum, j'ai la chance d'avoir dans mon quartier une amap solidaire et c'est de plus en plus dur de trouver des produits pour faire ton propre savon et détergent, j'ai juste trouvé un mec qui vent du savon noir qu'il fabrique lui même. Mais il faut du temps et on fait tout pour diminuer notre temps libre, avec une vraie diminution du temps de travail on pourrait répartir le travail pour tous mais non il faut des chômeurs, c'est un chômage voulut et subit, et aucunes réformes voté n'améilorera les choses vu qu'elles sont faites pour diminuer tous nos avantages. En 10 ans, ils ont bien rabotés notre système sociale que cela soit la Droite ou la Gauche, on est plus en démocratie mais en ploutocratie.
Bibpanda, ça c'est de l'utopie, déjà comme tu dis faut pouvoir le faire, ce qui n'est pas le cas chez moi. Ensuite c'est du même acabit que ceux qui disent qu'il faut rouler "vert" ou économiser l'eau etc., alors oui c'est possible à une micro échelle, mais si le voisin continu à y aller gaiement ça changera walou. A l'échelle d'un pays, si la France est la seule à faire des concessions tandis que le reste du monde se gave, ça changera que dalle. Voilà pourquoi quand tu veux vraiment agir, faut le faire à l'échelle planétaire. Sinon ça n'a aucune incidence, même pas le pet d'un acarien.
Ensuite, quand j'entends dire qu'il faut des filières courtes, je veux bien, mais ça coute souvent plus cher que les grandes surfaces (si si, j'ai des "particuliers" qui ouvre la cueillette à quelques bornes de chez moi pour des cerises, des pommes,... ben c'est bien plus cher au final qu'à Auchan). On me dit qu'il faut devenir végétarien, comme nos vieux cousins, ancêtre commun, qui étaient assez proches du singe et loin de l'Homme. Moi je suis amateur de viande. Je me vois mal élever seul une vache dans mon jardin, avec le cout que ça implique, et puis elle sera pas d'accord que j'y prélève un steak toutes les 24/48h sur elle. Pareil pour le poisson, j'adore ça, mais c'est assez sec chez moi... etc. etc.
Et à se démunir, au final, les terroristes avec du pétrole et des €€€, des armes, on fera encore moins le poids avec nos râteaux et nos graines "bio" sans OGM en face. 'tention les gars, vous pouvez pointer vos kalach contre nous, on a un opinel fait main ! Gnnniiiiaaaarrrrrf.
J'ai encore de la chance d'être dans une région rurale où il se passe un phénomène les gens commencent à quitter la ville, et recommence à jardiner et cultiver leurs propres légumes, ont des poules et des lapins. Après pour un parisien ou un habitant de grandes villes c'est plus la merde, le moyen de s'en sortir c'est de quitter la ville où les conditions de vies vont se dégrader de plus en plus avec la crise qui ne fait que commencer car la prochaine bulle n'a pas encore éclater après la bulle internet, après la bulle des subprimes, on aura une plus grosse bulle qui sera globale et qui touchera l'économie mondiale.
Question pour les spécialistes en macro-économie : on parle de la dette grecque (j'ai bon peezee sur l'ortho ? :lechecul: ) dans les médias. Mais c'est pas comme pour tous les autres pays, les intérêts de la dette qui augmentent et que le pays n'arrive pas à rembourser ?
sillicate a écrit:Question pour les spécialistes en macro-économie : on parle de la dette grecque (j'ai bon peezee sur l'ortho ? :lechecul: ) dans les médias. Mais c'est pas comme pour tous les autres pays, les intérêts de la dette qui augmentent et que le pays n'arrive pas à rembourser ?
En gros, pour que la Grèce puisse faire face à ses dépenses et comme le marché était en train d'exclure la Grèce (plus de prêteurs), le pays a dû faire appel à la Troïka Commission-BCE-FMI pour trouver une nouvelle source d'argent. La réserve était que la Troïka puisse décider des mesures pour permettre au pays de diminuer son besoin de financement extérieur.
On va dire que les mesures de la Troïka n'ont pas eu les effets escomptés (et c'est un pu... d'euphémisme). Une part de responsabilité en vient aussi à l'état grec qui ne s'est pas attaqué pendant ce temps aux armateurs et autres privilégiés du système.
Résultat: Syriza est élu, dégage la Troïka. En attendant, il faut bien continuer à se financer. Et là, ce sont les négociations qui viennent d'échouer (la responsabilité étant partagée entre tous).
Pour répondre à la question initiale: tant qu'il y a des prêteurs ça va. Mais au final, emprunter de l'argent, à un pote ou au FMI, ça crée toujours des problèmes... Avis personnel: Tsipras a joué avec le feu en jouant les durs mais la responsabilité vient surtout de la Troïka dont les membres n'ont pas les mêmes objectifs (il aurait fallu dégager le FMI).
La Grèce devait emprunter et plus personne ne voulait prêter, ça j'avais suivi. Mais c'est le pourquoi elle devait emprunter : quelle part de leur budget représente le remboursement de la dette, quelle part celui des intérêts de la dette (et au passage, plus de monde doit savoir ici avec le nombre de comptables sur le forum , quels sont ces mêmes chiffres pour la France ?) ?
sillicate, la Troika demandait à la Grèce de réaliser un excédent primaire dans son budget, c'est à dire de réussir à au moins auto financer son fonctionnement courant (hors dette). Après, au niveau de la dette, tout le monde savait que dans tous les cas, soit ça prendrait des siècles à diminuer à coups de petits excédents, soit elle serait rééchelonnée, effacée, perpétualisée, ce que tu veux.
Ok, donc la Grèce n'avait pas pu présenter un budget permettant son fonctionnement courant même en mettant de coté les remboursements de dettes et tutti quanti ?
sillicate a écrit:Ok, donc la Grèce n'avait pas pu présenter un budget permettant son fonctionnement courant même en mettant de coté les remboursements de dettes et tutti quanti ?
Elle avait réussi en 2013 à revenir en excédent primaire. Mais les objectifs d'excédent de la Troïka étaient inatteignables. Pour info, en France, on a un déficit primaire récurrent... (le seul chiffre que j'ai c'est -1.47% en 2014).
iamaseb, fondamentalement, si tu veux pas être tenu par les c....., t'empruntes pas (je parle d'avant 2011, avant le premier bailout. Après on peut considérer que l'état grec n'est effectivement pas autonome dans ses choix). C'est sur cet aspect là que les grecs peuvent se sentir coupables.
Hey, en Grèce comme en France les dirigeants pensent à leur gueule. Endetté les résidents de la France et s'enrichir personnellement dans le processus est monnaie courante.
Oui, les grecs sont certainement responsables d'avoir mis des individus inappropriés à l'intérêt collectif du peuple Grec. Mais nous n'avons vraiment pas de leçon à leur donner quand on voit nos gouvernements successifs.
iamaseb a écrit:Hey, en Grèce comme en France les dirigeants pensent à leur gueule. Endetté les résidents de la France et s'enrichir personnellement dans le processus est monnaie courante.
Oui, les grecs sont certainement responsables d'avoir mis des individus inappropriés à l'intérêt collectif du peuple Grec. Mais nous n'avons vraiment pas de leçon à leur donner quand on voit nos gouvernements successifs.
Ah mais là, on se rejoint complètement. Faudra pas pleurer quand on sera tenu nous aussi par les balls...
Malgré l’ingérence et la pression des dirigeants de l’Union Européenne, le peuple grec a décidé de prendre courageusement son destin en main et d’en finir avec les politiques d’austérité qui ont plongé le pays dans la misère et la récession. Dans les pays victimes de la Troïka, mais aussi dans de nombreux autres pays européens, cette victoire est perçue comme un formidable encouragement à lutter pour mettre un terme à des politiques profitables aux marchés financiers et désastreuses pour les populations.
Mais déjà les grands médias relaient l’idée absurde selon laquelle l’annulation de la dette grecque « coûterait 600 euros à chaque contribuable français ». À mesure que les négociations vont se durcir entre la Grèce et la Troïka, la propagande va s’intensifier et notre travail d’éducation populaire sur la question de la dette publique va devenir de plus en plus décisif. Ces réponses aux idées reçues sur la dette grecque ont vocation à y contribuer.