peezee, les USA, sous la même constitution, ont bien sûr toujours véhiculé derrière de beaux principes une grande part d’obscurantisme (génocide des populations indigènes, esclavagisme, ségrégation, impérialisme guerrier, économique et culturel, sectarisme religieux, ultra libéralisme générant des inégalités monstrueuses et un mode de vie écocides, communautarisme mafieux). Mais il y a en parallèle toujours eu aux USA une volonté de coller davantage aux principes démocratiques. Ça s’appelle notamment le progressisme. C’est même devenu depuis les 70s une lame de fond puis un tsunami dans les 2000 qui produit forcément des excès (un ultra progressisme qualifié de wokisme).
Trump et les MAGA profitent du « wokisme » pour vendre un retour « au bon sens », s’adossant à l’offre politique conservatrice habituelle mais en allant bien plus loin dans un extrême de remise en cause des institutions démocratiques, de misogynie, homophobie et xénophobie assumés. Ce n’est pas l’Amérique des valeurs mais des ténèbres. C’est l’équivalent du mouvement America First, pro nazie dans les 30s. Pour Trump il aurait plutôt fallu proposer « America Fist »
D’ailleurs à l’époque, une immense célébrité de l’industrie, Lindbergh, qui fascinait le public par ses exploits dans l’aéronautique, faisait activement la promo de ce mouvement. Aujourd’hui c’est un avant gardiste de l’aérospatiale, Musk, qui appuie un délire équivalent.
Là où c’est intéressant au-delà de la place centrale des USA dans le monde (donc avec des implications pour nous) c’est que le phénomène touche aussi les autres démocraties dont la notre, avec des extrêmes droites faisant des OPA sur les droites républicaines en profitant de gauches qui peinent à proposer une alternative au modèle ultra libéral et à défaut, focalisent sur un progressisme sociétal à l’américaine. Mais chez nous ça fait moins recette pour cette gauche sociale-démocrate parce qu’on est pas un pays autant communautariste et très à l’aise avec l’explosion des inégalités sociales.
On est heureusement pas non plus à l’aise avec la xénophobie et l’autoritarisme, ce qui permet de contenir pour l’heure l’extrême droite contrairement à d’autres pays européens et à des démocraties comme l’Argentine, le Brésil, l’Inde où des furieux ont réussi à prendre le pouvoir.