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Re: Actu politico-politique

13 Mai 2024, 21:38

Que des gens bien et bienveillants cités dans l'article 8-[

Re: Actu politico-politique

13 Mai 2024, 23:27

aristote2 a écrit:+1

Meurice est parfois outrancier (cf. le prépuce) mais le licencier pour une blague, aussi mauvaise soit-elle (goût, couleur, toussa...) est inadmissible. Et ce d'autant plus que la justice ne l'a pas condamné.

Si je ne me trompe pas ce n'est pas tant la blague le problème mais la récidive et ça change la perception des choses.
Parce qu'une vanne peut clairement tomber à côté, mais quand au lieu de faire amende honorable tu persistes parce que "tu n'as pas été condamné"...

Ca me rappelle d'autres individus qui ont commencer par des propos limites aussi et qui se sont retrouvés condamnés à force de ne faire plus que ça.

Re: Actu politico-politique

14 Mai 2024, 19:51

John, il n' y a pas réellement récidive si on écoute sa chronique. Il souligne la décision de justice.

Je ne l'aime plus du tout du tout, c'est devenu une caricature, mais le licencier c'est stupide et inquiétant.

Re: Actu politico-politique

15 Mai 2024, 15:42

Chaud ce qui se passe en NC...



Re: Actu politico-politique

15 Mai 2024, 16:14

Elle a bon dos la réforme constitutionnelle, çà pille les magasins puis ca fout le feu.

Re: Actu politico-politique

15 Mai 2024, 18:40

boodream a écrit:John, il n' y a pas réellement récidive si on écoute sa chronique. Il souligne la décision de justice.

Je ne l'aime plus du tout du tout, c'est devenu une caricature, mais le licencier c'est stupide et inquiétant.

Ouais bon je suis desole mais il recidive en crachant a la gueule de la memoire de parents et grands parents de gens massacres par les dits nazis, eux aussi contribuables et payant son salaire.
Qu'il aille bien se faire mettre, on rigolera avec lui le jour ou il sera capable aussi de se foutre de la gueule de gens capables de rafaler sa redaction a la kalash (chose dont il n'a pas le courage, bien evidemment)

Re: Actu politico-politique

15 Mai 2024, 19:04

Betsamee, +1

Re: Actu politico-politique

15 Mai 2024, 19:23

Mon propos c'est justement qu'on a pas besoin de rire avec lui pour penser qu'il ne faut pas le virer pour ça.

Re: Actu politico-politique

15 Mai 2024, 21:20

Le licencier serait sans doute stupide, inquiétant je ne pense pas.

Compliqué de parler de l'humour en 2024 parce que l'actualité est chaude et que tout est relayé et amplifié sur les réseaux sociaux.

Je pense néanmoins qu'il n'était pas obligé d'en rajouter une couche, au prétexte que l'on peut rire de tout.
C'est mon avis, et c'est discutable bien entendu.

Re: Actu politico-politique

18 Mai 2024, 15:29

Darmanin est définitivement un fin gestionnaire. On aurait de la chance de l'avoir comme président pour avoir une forme de continuité dans ce type de gouvernance à foutre le feu pour ensuite réclamer l'ordre républicain

Re: Actu politico-politique

19 Mai 2024, 12:30

superolive a écrit:Le licencier serait sans doute stupide, inquiétant je ne pense pas.

Compliqué de parler de l'humour en 2024 parce que l'actualité est chaude et que tout est relayé et amplifié sur les réseaux sociaux.

Je pense néanmoins qu'il n'était pas obligé d'en rajouter une couche, au prétexte que l'on peut rire de tout.
C'est mon avis, et c'est discutable bien entendu.

Il y a des limites, ce qui est très bien, et elles sont fixées par la loi, ce qui est très bien aussi.

Quand je dis que c'est dangereux, c'est que ça fixe un précédent. Si ça m'allait parce que j'aime pas Meurice, le souci c'est que ça pourra être n'importe qui ensuite. La liberté de ton c'est précieux tout le temps, pas en fonctions de nos goûts.

Sa vanne n'est pas drôle et elle peut choquer. C'est cool et précieux de vivre dans un pays où on a le droit de choquer, je trouve. C'est remettre ça en cause qui m'inquiète.

Re: Actu politico-politique

19 Mai 2024, 18:53

Franchement sa vanne (comme 99% de ses vannes) n'est pas drôle mais je ne suis pas choqué perso. C'est une ficelle éculée d'humoriste qui doit produire sa chronique à heure fixe, d'atteindre le point godwin, pour aller chercher des rires en "choquant", quelque soit l'angle. Là c'est l'oxymore qui est utilisé, un Israélien nazi. La police de l'humour m'a toujours gonflé.

La "répression" en ce moment à Gaza peut choquer, surtout venant d'une démocratie comme Israel. Cela peut avoir un air de racisme mais on n'attend rien de fanatiques islamistes contrairement à Israel. Là des crans et des crans ont été dépassés par le gouvernement Netanyahu et je comprends que celui puisse choquer d'autres occidentaux (qui considèrent plus ou moins les Israéliens comme des occidentaux dans les valeurs).

Après, c'est un fait que la situation actuellement entre la Palestine et Israel cristalise des oppositions fortes, je pense que sans le contexte Science Po et compagnie, cela aurait moins fait le buzz. Mon avis c'est que c'est surtout totalement contre productif, cela va alimenter les délires anti-sémites, sa sanction / éviction.
Dieudonné qui n'en avait rien à foutre et qui taclait tout le monde dont les tarés islamistes et devenu fou après la foudre tombée sur lui pour la même blague exactement (encore plus ratée).

Il y a tellement de réels antisémites et racistes, je pense qu'il faut surtout s'acharner sur eux.

j'ajoute un truc : le fait qu'il répète la phrase, c'est aussi pour montrer que le tribunal a dit que c'était pas répréhensible et il fait donc un petit bras d'honneur à ceux qui l'ont fait chier, dont la direction de France Inter. Pour le contexte, toute l'équipe de son émission est en guéguerre face à la direction de France Inter depuis que leur émission qui faisait de bonnes audience à été supprimée de la grille quotidienne pour être mise en hebdo. Ils l'ont mauvaise et soupçonne une raison politique / potes de Macron.

Re: Actu politico-politique

20 Mai 2024, 07:03

C'est vrai qu'on doit faire attention aux mots, symboles. Mais pas contre quand vous déformez ici le symbole lfi en croix gammée là tout le monde se gausse et est satisfait de la réalisation..

Indignation sélective encore et toujours parsemée de mauvaise foi

Vraiment des merdes

Re: Actu politico-politique

20 Mai 2024, 07:48

bassir, tu pars un peu en couille sur ce coup là. L'association LFI - NSDAP est reprise assez régulièrement ici, c'est vrai, mais pas par tout le monde et pas du tout par celui à qui tu réponds. Certains l'ont dénoncée et puis, c'est un sujet où il y a une importante majorité silencieuse @Santana.

Re: Actu politico-politique

22 Mai 2024, 09:03

Information
Jean-Claude Gaudin

Ancien maire de Marseille, ministre, député et sénateur

Jean-Claude Gaudin avait fini par incarner Marseille comme son modèle Gaston Defferre avant lui. Il est mort lundi 20 mai, à l’âge de 84 ans. « Jean-Claude Gaudin n’est plus. Il était Marseille faite homme », lui a rendu hommage Emmanuel Macron dans un message posté sur le réseau social X.

Elu maire de sa ville natale à quatre reprises, sans discontinuer de juin 1995 à juillet 2020, le leader de la droite marseillaise n’aura pas battu le record de longévité de son aîné socialiste (vingt-cinq années de mandat contre trente-quatre), mais, tour à tour député et sénateur des Bouches-du-Rhône, président du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA, 1986-1998), de la communauté urbaine de Marseille puis de la naissante métropole Aix-Marseille-Provence de mars 2016 à septembre 2018, il a marqué comme aucun autre élu la politique provençale pendant plus d’un demi-siècle.

Sous son autorité, toujours enrobée d’une apparente bonhomie, la droite a patiemment conquis et conservé tous les pouvoirs locaux. Une hégémonie totale, qui n’a pas empêché Jean-Claude Gaudin de vivre un quatrième et ultime mandat municipal très contesté. La mort, le 5 novembre 2018, de huit personnes dans l’effondrement de deux bâtiments dans la rue d’Aubagne a révélé l’échec de sa politique municipale en matière de lutte contre l’habitat indigne et suscité de violentes manifestations. Ce drame est l’un des éléments qui expliquent le basculement à gauche de Marseille en 2020 et la défaite de Martine Vassal, candidate LR soutenue par Jean-Claude Gaudin. Attaché aux symboles républicains, il a lui-même remis l’écharpe de maire à l’écologiste Michèle Rubirola, qui lui a succédé à la tête d’une coalition de gauche. « En politique, il faut savoir perdre »,

confiait-il.

Depuis sa retraite, il entretenait d’ailleurs des rapports cordiaux avec son successeur Benoît Payan (DVG), qui a remplacé Mme Rubirola en décembre 2020. Le nouveau maire de Marseille, qui le traitait avec une grande courtoisie, l’a invité à suivre à ses côtés le déplacement du pape François à Marseille en septembre 2023. Une attention que Jean-Claude Gaudin, grand connaisseur des arcanes du Vatican et qui a régulièrement tenté, en vain, d’organiser un déplacement papal à Marseille, a beaucoup apprécié. « Jean-Claude Gaudin paraissait insubmersible. Son départ me peine infiniment (…) Il manquera à cette ville », a réagi Benoît Payan sur X à l’annonce du décès.

L’identité marseillaise

Incontournable dans sa ville, Jean-Claude Gaudin a vécu une carrière politique nationale d’envergure, ténor de la droite française depuis le milieu des années 1980. Ministre de l’aménagement du territoire, de la ville et de l’intégration dans le second gouvernement d’Alain Juppé (novembre 1995-septembre 1997), il a enchaîné quatre mandats et vingt-huit ans de présence au Sénat, dont il finit premier vice-président (2014-2017). Il échoue toutefois à atteindre son Graal, la présidence du Palais du Luxembourg, ce qui constitue son seul véritable regret politique.

Jean-Claude Gaudin est né le 8 octobre 1939 à Mazargues, tout au sud de Marseille. Ce quartier populaire, où il conservera toute sa vie une maison familiale, est encore cernée de champs. Il y fréquente l’église Saint-Roch et les patronages, y acquiert son accent chantant, sa rondeur et son goût pour les traditions locales, comme celle de La Pastorale Maurel,

pièceque, même élu, il interprétera régulièrement. Son père est artisan maçon, adhérent du Mouvement républicain populaire (MRP), parti démocrate-chrétien. Sa mère, ouvrière dans les corderies. Les Gaudin louent également un cabanon dans la calanque de Sormiou, où le jeune Jean-Claude passe ses étés. Il y garde de fortes attaches et plus tard, devenu maire et ministre, guidera notamment dans cet écrin naturel Jacques Chirac.

Héritier de la verve des personnages de Marcel Pagnol, chez qui sa mère sert parfois à table, Jean-Claude Gaudin représente, aux yeux de ses électeurs, l’identité marseillaise. Pourtant, il n’aime guère la mer, se désintéresse du football et de l’Olympique de Marseille – bien qu’il en devienne président de mi-1995 à fin 1996, après la faillite de Bernard Tapie –, et finit par passer la moitié de sa semaine à Paris et la plupart de ses week-ends dans sa résidence secondaire de Saint-Zacharie (Var). Mais, jusqu’à ses derniers mois de mandat municipal, ses adversaires politiques mettront rarement en cause ce rapport viscéral entre l’homme, resté célibataire et sans descendance, et sa ville.

La passion de la politique vient tôt au jeune Gaudin. « A 15 ans, je rêvais déjà de devenir sénateur », racontera-t-il. Son sens de la formule, son goût du contact humain et sa capacité à trouver des compromis (« le plus souvent à son avantage »,

selon son premier adjoint de 1995 à 2008, Renaud Muselier) se révèlent rapidement. Ils constitueront ses atouts lors des nombreuses campagnes électorales qu’il mènera à Marseille et dans la région PACA. Enseignant l’histoire et la géographie pendant une quinzaine d’années dans l’établissement secondaire catholique privé Saint-Joseph-les-Maristes, le professeur Gaudin y forge sa science des anecdotes historiques, marque de fabrique de ses futures interventions politiques.

En mars 1965, Jean-Claude Gaudin entre au conseil municipal de Marseille. A 25 ans, il est le benjamin des élus de la coalition de Gaston Defferre, réunissant socialistes et centristes pour faire barrage aux communistes et gaullistes qui convoitent la ville. De ce premier mandat sous l’étiquette du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), Jean-Claude Gaudin conserve religieusement une photo souvenir dans son bureau. « A l’époque, j’étais encore comestible », glisse-t-il immanquablement aux visiteurs qui remarquent la relique.

Cette période d’apprentissage fonde sa fascination pour le maire historique de Marseille, héros de la Résistance, autoritaire mais aimé. Président de la commission de l’urbanisme, le jeune élu œuvre à l’urbanisation à marche forcée du nord de la ville pour accueillir les rapatriés d’Algérie. Trois décennies plus tard, ces grands ensembles se transformeront, sous ses propres mandats, en ghettos sociaux. Témoins d’une fracture géographique que la politique municipale de Jean-Claude Gaudin, favorisant ses terres d’élections, plus aisées et moins cosmopolites, dans le sud de Marseille, aura fortement contribué à creuser.

Battu par Gaston Defferre

En 1971, socialistes et communistes se rapprochent, sous l’impulsion de François Mitterrand, et le démocrate-chrétien Gaudin se voit renvoyé dans l’opposition municipale. Il soutient alors Valéry Giscard d’Estaing en 1974, puis arrache, quatre ans plus tard, pour le compte de l’UDF, la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône au baron du PS Charles-Emile Loo. L’exploit constitue sa première élection en son nom. Aux législatives de 1981, en pleine vague socialiste, Jean-Claude Gaudin réédite la performance et reste le seul député de droite élu à Marseille. Une victoire qui l’impose comme leader de son camp.

Jean-Claude Gaudin mettra plus de temps à enlever la mairie de Marseille. En 1983, pour sa première tentative, il est battu par Gaston Defferre, qui, en tant que ministre de l’intérieur, vient d’orchestrer un nouveau redécoupage électoral. La loi PLM a un effet immédiat pour Gaudin : il arrive en tête en voix (près de 2 500 bulletins d’avance) sur l’ensemble de la ville, mais est défait en nombre d’élus. Amer, il déclenche un incident lors du premier conseil municipal pour ne pas participer à l’élection finale de son adversaire.

Laminé en 1989 par l’inattendu Robert Vigouroux, ex-socialiste qui réussit l’exploit jamais égalé de rafler les huit secteurs de Marseille, l’UDF Jean-Claude Gaudin trouve la bonne formule en 1995. Neuf ans après la mort de Defferre, il dépasse sa défiance des gaullistes pour s’allier avec le RPR et son jeune secrétaire départemental, Renaud Muselier. Il a alors 55 ans, et ses listes « Ambition Marseille » remportent quatre secteurs sur sept, lui offrant enfin la mairie.

A peine installé dans le bureau de Gaston Defferre, signe de sa dévotion, Jean-Claude Gaudin fait remonter des réserves municipales la table de travail et la lampe de son prédécesseur. De Defferre, il conserve également les méthodes de gestion : l’entente avec le syndicat majoritaire Force ouvrière, qui le fera « membre d’honneur » en janvier 2014, la mainmise sur les comités d’intérêt de quartiers (CIQ), la Société des eaux de Marseille (SEM), ou encore l’AP-HM, les hôpitaux de Marseille, grands pourvoyeurs d’emplois à distribuer à ses affidés.

Elu sénateur en 1989, après onze années passées à l’Assemblée nationale, Jean-Claude Gaudin mène de front ses mandats. Pendant trois décennies, il passe trois jours par semaine à Paris, laissant la gestion courante de sa ville à sa garde rapprochée, que dirige sans partage son immuable directeur de cabinet et ami Claude Bertrand. Jean-Claude Gaudin semble alors plus passionné par les arcanes du jeu parlementaire que par le quotidien des Marseillais. Il ne quittera le Sénat qu’en octobre 2017, contraint par la loi sur le cumul des mandats. Une démission dont il se dira « profondément malheureux ».

Successivement membre du CNIP, des Républicains indépendants, de l’UDF et de Démocratie libérale, cofondateur de l’UMP, dont il est président par intérim à deux reprises, en 2004 après la démission d’Alain Juppé puis en 2007 lors de l’accession de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Jean-Claude Gaudin sera une voix écoutée chez Les Républicains. Adepte d’une certaine loyauté envers ce qu’il ­définit comme « sa famille politique », il soutient les leaders désignés par le parti, qu’ils s’appellent Nicolas Sarkozy, François Fillon ou Laurent Wauquiez. Le maire de Marseille n’a pourtant jamais cessé de se voir comme un héritier du catholicisme démocrate, humaniste et progressiste. « Dans la lignéedu Sillon de Marc Sangnier. Plutôt des gens aspergés d’eau bénite, comme je le suis moi-même », répète inlassablement ce proche du cardinal Etchegaray, que le pape Jean Paul II a fait commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, la plus haute distinction du Saint-Siège, à Rome, en 1996.

Ancré dans la démocratie chrétienne, Jean-Claude Gaudin reste toutefois l’homme qui a passé un accord de gouvernance avec le Front national pour diriger le conseil régional PACA en avril 1986. Le pacte, négocié en partie par Patrick Buisson, lui vaut alors une désapprobation nationale. Mais les critiques ne l’empêchent pas de valider, en tant que chef de la droite locale, de nouveaux accords de désistement avec les candidats FN aux législatives de 1988.

« Un édredon qui vous étouffe »

Derrière sa faconde et son affabilité, l’ogre politique Gaudin use d’un sens politique aigu et sait éliminer ses adversaires, qu’ils gravitent dans l’opposition – comme Bernard Tapie, Jean-Marie Le Pen ou Jean-Noël Guérini, l’ancien président socialiste du département des Bouches-du-Rhône, tous battus électoralement – ou dans son propre camp. « Gaudin est un faux gentil »,

dit l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin. « Avec lui, pas de sang sur les murs, c’est, au mieux, un édredon qui vous étouffe »,

renchérit Renaud Muselier, dauphin déchu qui sera l’un des rares à droite à oser attaquer Jean-Claude Gaudin – « un mauvais maire pour Marseille », lâche-t-il en janvier 2018.

En 2014, à 74 ans, alors qu’une première alerte médicale le fait hésiter à briguer un quatrième mandat, Jean-Claude Gaudin s’interroge publiquement : « L’idée de retraite me terrorise et j’ai passé l’âge d’être diacre. Si je fais plus maire, qu’est-ce que je fais ? » Ce dernier mandat, décroché sans trembler face au socialiste Patrick Mennucci et au frontiste Stéphane Ravier, prend des allures de fin de règne, marqué par la constitution heurtée de la métropole Aix-Marseille, qu’il préside sous les critiques des autres maires du département, et une brutale guerre de succession, qui provoquera la défaite de son camp, en 2020.

Les mandats de Jean-Claude Gaudin auront vu la façade littorale de Marseille se métamorphoser, notamment grâce aux financements de l’Etat avec le projet Euroméditerranée, et le chômage baisser de 22 % à moins de 12 %. Mais ses choix politiques laissent une ville très endettée, profondément divisée entre zones de prospérité et de grande pauvreté, et qui accumule des retards en matière de transports publics, d’écoles ou d’équipements sportifs. En mars 2022, après une longue enquête du Parquet national financier sur des pratiques généralisées d’heures supplémentaires payées sans travail effectif au sein d’une quinzaine de services municipaux, Jean-Claude Gaudin sera condamné pour « détournement de fonds publics par négligence ». Au terme d’une procédure de reconnaissance de culpabilité, il se verra infliger une peine de six mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende et expliquera ne pas s’être « intéressé assez au fonctionnement interne des choses ».

Le drame de la rue d’Aubagne, que le maire n’aura pas su éviter en menant une politique efficace contre l’habitat indigne, véritable fléau local, provoquera d’importantes manifestations à la fin 2018. A plusieurs reprises, des milliers de Marseillais convergent alors vers l’hôtel de ville aux cris de « Gaudin démission » et « Gaudin assassin ». Refusant de reconnaître une quelconque responsabilité de sa municipalité, Jean-Claude Gaudin concédera toutefois face aux élus marseillais : « Les morts de la rue d’Aubagne me hanteront toujours. »

Le Monde

Re: Actu politico-politique

23 Mai 2024, 12:26

Je remets une pièce dans le bouzin au sujet de Gaspard Proust ; dans sa dernière chronique, au sujet de la place Concorde, il parle de symbolique parlant de "l'endroit où on a décapité le dernier grand président de France" devenant "l'endroit où on va légaliser en douce le cannabis".

Mais allez-y, continuez de lui astiquer le chibre.

Re: Actu politico-politique

23 Mai 2024, 13:14

:shock: Qui ici lui "astique le chibre"...? :lol:

Perso je ne le suivais pas du tout avant, comme je l'ai dit je suis tombé une fois sur un de ses sketches sur Europe 1 via le hasard de l'algo YT, et depuis je n'en ai plus regardé le moindre, pas un seul. Bref, ni avant, ni après. :cretin:

Re: Actu politico-politique

23 Mai 2024, 23:45

Chez Ardisson, je le trouve impertinent et drôle.
Il est devenu une caricature. Le Guillaume Meurice de la droite. redaface2

Re: Actu politico-politique

26 Mai 2024, 08:14



:x



:x

Re: Actu politico-politique

26 Mai 2024, 08:24

Information
« Emplois fictifs » du RN : révélations sur le contrat de Jordan Bardella

EXCLUSIF. Dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires du RN, les magistrats ont épluché le contrat de Jordan Bardella. Âgée à l’époque de 19 ans, la future tête de liste aux européennes avait perçu 1.470 euros net par mois pour un emploi à mi-temps.

Jordan Bardella aime à répéter qu’il n’est pas concerné par l’affaire dite des « emplois fictifs » européens du Rassemblement national. De fait, contrairement à Marine Le Pen, il n’a pas été mis en examen, n’est pas accusé de détournements de fonds publics et ne risque pas d’écoper d’une peine d’inéligibilité lors du procès prévu du 30 septembre au 27 novembre prochains. Pour autant, le nom de la tête de liste du RN aux européennes apparaît bien dans le volumineux dossier de l’enquête ouverte il y a neuf ans. Une affaire dans laquelle onze anciens eurodéputés RN sont soupçonnés d’avoir détourné l’enveloppe destinée à salarier leurs assistants parlementaires pour payer des personnes travaillant en réalité pour le parti d’extrême droite.

Liste des contrats suspects

Dès le 30 juin 2017, l’avocat du Parlement européen transmet à la juge d’instruction la liste des eurodéputés RN que l’institution de Strasbourg suspecte d’« un usage irrégulier de l’indemnité d’assistance parlementaire ». Or, au sein de cette liste, qui recense une cinquantaine de contrats d’assistants parlementaires pour un total de 6,8 millions d’euros de salaires versés, figure le contrat d’un certain Jordan Bardella.

Entre le 16 février et le 30 juin 2015, l’actuel président du RN a en effet été l’un des assistants de l’eurodéputé Jean-François Jalkh. Mais à la même période, le jeune Bardella, alors âgé de 19 ans, occupait aussi un poste de chargé de mission sur l’organigramme du Front national, était secrétaire départemental du parti en Seine-Saint-Denis et candidat aux élections départementales. Autant d’« activités potentiellement incompatibles » avec la fonction d’assistant parlementaire, selon le courrier de l’avocat du Parlement européen. Et pour cause : le règlement de l’institution stipule que les frais d’assistance parlementaire ne doivent pas financer « directement ou indirectement » un parti politique national.

« Caractère systémique des détournements »

Au cours de l’enquête, les juges d’instruction et les policiers se sont peu intéressés à ce contrat à mi-temps de quatre mois et demi de Jordan Bardella. L’enjeu financier est minime – 10.444 euros toutes charges sociales comprises – et les nombreux contrats à plein temps visés suffisent amplement à montrer le « caractère systémique des détournements » d’argent public.

Tout juste, les policiers ont-ils interrogé en mars 2017 l’ancien eurodéputé FN, Aymeric Chauprade, sur la réalité des activités du jeune assistant de Jean-François Jalkh. « M. Jordan Bardella a-t-il réellement exercé des fonctions d’assistant parlementaire local ? », avaient-ils demandé. « Pour moi, non, avait répondu l’élu. Il s’agit d’une personne s’occupant de la communication de M. Philippot, il n’est pas dans l’environnement de M. Jalkh et n’est pas sur des activités parlementaires, mais plutôt dans les réseaux sociaux. »

Deux ans et demi plus tard, après que Jordan Bardella a mené la liste du RN aux européennes de 2019, les juges d’instruction ont interrogé la principale assistante parlementaire de Jean-François Jalkh, Jeanne Pavard, accusée de recel de détournement de fonds publics.

Comme l’avait déjà dévoilé Libération, les magistrats lui posent une question sur Jordan Bardella qui était, comme elle, « assistant local », c’est-à-dire localisé à Nanterre au siège du parti. « Je me souviens de Jordan Bardella, assure Jeanne Pavard. Comme je vous l’ai dit, je ne voyais pas les autres assistants qui étaient à Bruxelles. Vous me faites remarquer que M. Bardella était assistant parlementaire local. En tout cas, je ne me souviens pas avoir travaillé avec lui. »

Bardella découvre le Parlement européen

Mais c’est à la toute fin de l’enquête que les juges d’instruction, Cécile Meyer-Fabre et Dominique Blanc, se sont vraiment penchés sur le contrat de Jordan Bardella. Le 6 juillet 2021, les magistrats interrogent en effet l’eurodéputé Jean-François Jalkh, qui a plusieurs fois repoussé leur convocation. Pilier du FN depuis le milieu des années 1980, ancien vice-président et grand spécialiste des questions juridiques, il a la particularité d’être accusé dans cette affaire au double titre d’ancien assistant de Jean-Marie Le Pen de 2009 à 2014 et d’eurodéputé employeur de l’assistante Jeanne Pavard, entre 2014 et 2015.

« Dans quelles circonstances avez-vous été amené à recruter Jordan Bardella ? », le questionnent les juges en fin d’audition, selon le compte rendu que Challenges a pu lire. « Il voulait s’initier un peu au travail du Parlement européen, décrit l’eurodéputé. Je lui avais même proposé dans un premier temps d’être stagiaire pendant six mois mais ça lui paraissait trop long. […]. Il a fait deux choses. Une initiation au fonctionnement du Parlement européen. […] Il faisait la revue de presse sur la région Grand Est. »

Des revues de presse signées Bardella

Les juges remarquent alors qu’il était dans le même temps chargé de mission au sein du parti sous les ordres de Florian Philippot, alors numéro 2 du FN. « C’est un contrat à mi-temps. Il consacrait comme il le voulait le reste de son temps, rétorque Jean-François Jalkh. J’ai tous les justificatifs du travail effectué, notamment ses revues de presse papier. » « Comment sait-on que c’est M. Bardella qui les a établies ? », relancent les juges. « Elles sont paraphées de sa main », répond l’eurodéputé, qui précise un peu plus tard ne pas avoir « pérennisé cette fonction » d’un assistant consacré à la revue de presse locale de la région Grand Est.

Durant l’audition, les magistrats s’étonnent en outre du rôle joué par un permanent du parti, Kévin Pfeffer, aujourd’hui député et trésorier du RN. En mars 2015, c’est lui qui avait ainsi adressé à la comptable chargée de la paie les documents nécessaires à la création du contrat d’assistant parlementaire de Jordan Bardella. « Pourquoi Kévin Pfeffer a eu à gérer le contrat de Jordan Bardella ? », demandent-ils. « Ils sont très liés, ils sont très copains et peut-être a-t-il voulu lui rendre service, explique Jean-François Jalkh. Il fallait trouver un parlementaire qui avait sur son enveloppe une allocation pour permettre à M. Bardella de faire son stage au Parlement. »

1.470 euros net par mois à mi-temps

Autre bizarrerie : l’intitulé du poste tel qu’il apparaît dans le contrat signé par Jordan Bardella le 11 février 2015, dépasse largement les seules revues de presse et l’initiation au Parlement européen. D’après ce document, les activités du jeune assistant consistaient en la « Préparation d’exposés ou de discours du député ; rédaction/préparation de documents et rapports ; mise à jour de bases de données de contacts ; analyse/études scientifiques ; collecte d’informations sur les thèmes en rapport avec les archives du député. » Contactée, la tête de liste du RN aux européennes n’a pas souhaité s’expliquer sur le contenu de son travail d’alors.

Une chose est certaine, la rémunération versée au jeune Jordan Bardella était très généreuse. En additionnant tous ses salaires et primes, selon les feuilles de paie que Challenges a pu consulter, il a perçu un total de 6.618 euros net en quatre mois et demi. Soit l’équivalent de 1.470 euros net par mois pour un travail à mi-temps (9 h-12 h 30). Un salaire représentant plus de deux fois et demi le smic de l’époque. Pas si mal pour un étudiant de 19 ans en deuxième année de fac de géographie.

Contacté, l’avocat de Jean-François Jalkh n’a pas souhaité répondre aux questions de Challenges.
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