MassaliaLive.com

[peezee]

Je trouve aussi qu'on lui fait un mauvais procès. Elle aurait pu / dû en revanche rebondir sur ce constat (les profs non remplacés) car ce n'est pas un jugement de valeur, mais un constat, en en faisant une priorité de son travail à venir au ministère.

this.

[Gastibelza]

La nouvelle porte-parole du gouvernement Prisca-Thévenot a répondu à ce constat effectué par Oudéa-Castéra. Elle a dit que justement les précédents ministres de l'EN ont fait un travail formidable sur la question et que, oh vous avez vu ? Là-bas, il y a une abbaya ! La République en danger !

Donc c'est bon. On peut considérer le problème comme réglé.

[boodream]

peezee, il y'a plus que ça je trouve. Il y a une espèce d'indécence décomplexée.

En effet, même en termes de com' politique, pas besoin d'avoir inventé le fil à couper l'eau chaude pour rebondir facilement. Ses enfants sont dans le privé comme plein d'enfants dont les parents ont fait ce choix, notamment à cause des problèmes de non-remplacement, et ca sera d'ailleurs une priorité de son action d'améliorer la situation dans l'école publique à ce sujet. Basta. C'est pas difficile, bordel.

Même Attal, interrogé sur son cursus intégral dans le privé, avait eu la présence d'esprit de répondre simplement que son taff c'était pas de renier les choix qu'avaient fait ses parents mais d'assurer à tout le monde, public et privé, une éducation de qualité. C'est pas difficile, bordel.

Non, là, sa réponse c'est juste: "L'école publique? Nan mais MDR, je vais pas envoyer mes gosses avec les pouilleux du public dont les profs ne sont pas remplacés". Au passage, je suis sûr que plein de parents en ont aussi "marre"'. Mais tous les enfants n'ont juste pas un papa boss de la Société Générale ou de Sanofi.

Sa réponse c'est pas une gaffe, elle dit juste ce qu'elle pense et ne voit pas le souci. C'est pas la première sortie déconnectée en Macronie, et ça ne sera pas la dernière:


Ca serait rigolo si ça ne produisait pas de la défiance, de la violence, et un climat délétère. Qu'ensuite les mêmes regrettent sans être foutus de faire le lien.

[IceCold]

boodream, si j'aurais du j'avrais pas mieux disé. Comme on dit chez les gueux je suppose

[gigi]

En 2024, en France, mettre ses enfants en école privée est donc un crime.
Quelle société ouverte.

Je rejoins Boodream sur le fond de la polémique. Il n’y a rien de scandaleux à mettre ses enfants dans le privé et même des classes très populaires le font. Le problème c’est qu’ils se saignent pour ça et parfois à contre cœur tant l’écart se creuse avec le public délaissé par l’Etat. Et ceux qui n’ont pas les moyens se tapent la double peine d’être pauvre et mal éduqués. C’est là qu’il y a scandale.

L’école publique était le ciment de la République. Porteuse d’égalité, de mixité, d’intégration, d’ascenseur social.
Dans le contexte qu’on vit aujourd’hui de fracture sociale et de communautarisme, autrement qualifié de « séparatisme » par le gouvernement, l’EN et notamment son école publique doivent retrouver leur rôle moteur.

J’aurais apprécié que Oudéa-Castéra mette la problématique là-dessus en expliquant comment elle compte apporter des réponses fortes plutôt que clasher simplement le public en expliquant maladroitement que Stan c’était en fait pratique car proche de sa piaule…

Reste que la polémique est quand même aussi partie du type d’école privée concernée, épinglée par l’EN dont Oudéa-Castéra devient la ministre…

Stan en 2024 c’est pour le coup pas vraiment top comme modèle de « société ouverte ». D’autant que ça touche la ministre d’un gouvernement macroniste censé être très progressiste sur le plan sociétal et en guerre contre la montée de l’intégrisme religieux qui cherche à soumettre les femmes et à stigmatiser les LGBT. Même si certains ne s’y intéressent que lorsque ça vient des musulmans…

C’était d’ailleurs assez cocasse que le nouveau PM mis exagérément en avant dans les médias pour son homosexualité assumée, tant il symboliserait la société ouverte de 2024, se tienne aux côtés de la ministre au moment où la question a fusé sur ce bahut digne des années 50.

Information

Le collège-lycée Stanislas, également dans le VIe arrondissement, au cœur de Paris, est un prestigieux établissement privé catholique. Début 2023, le ministère de l’Education avait saisi l’Inspection générale et lancé un appel à témoignages après des accusations de dérives homophobes et sexistes relayées dans la presse visant cet établissement.

LIRE AUSSI : Stanislas, le collège d'élite qui prône la "pudeur" féminine face aux "pulsions" des garçons

Comme le révélait L’Express début juin 2022, ce collège d’élite parisien prône notamment la "pudeur" féminine face aux "pulsions" des garçons, interdit les "petits couples" et prône la contraception naturelle, sans évoquer les alternatives. Mediapart avait par la suite documenté, fin juin 2022, témoignages et documents à l’appui, "l’univers sexiste, homophobe et autoritaire du collège et lycée parisien Stanislas, établissement privé catholique décrit comme'le meilleur'lycée de France".

[Jester]

Par ailleurs, dans le public, il y a ce qu'on appelle des brigades c'est-à-dire un corps spécifiques d'enseignants engagés pour effectuer des remplacements sur un territoire (les TZR). Les suppressions de poste touchent aussi ce corps. Mais ça marche tellement mieux d'avoir recours à des contractuels pour combler les trous qu'on a provoqué (non).

Je connais les TZR, mais même pour eux, crois moi, je sais comment ça se passe (ou ne se passe pas). Effectivement, les remplacements via RCD (Pacte) et contractuels, ça leur coûte moins cher (enfin presque). Mais là encore, parmi les questions que j'ai posé, y aura jamais de quoi contenter tout le monde. Les profs tombent malades comme les autres professions, et tu ne peux pas doubler les postes comme au foot et pour chaque académie.

[fourcroy]

Je ne sais pas si vous avez ce genre de profil dans le privé, mais il y a des profs qui ont une santé quand même très très fragile...

[aristote2]

Le vrai problème est l'attractivité du métier d'enseignant, que ce soit dans le public ou dans le privé.
J'en reviens à la rémunération des enseignants. Et je parle de salaire, pas des primes.
Ce constat vaut aussi pour les infirmières et les métiers du médico-social.

Pour l'anecdote, ma fille est en CE2 et scolarisée dans une école publique en REP. Pas sûr que ma compagne et moi veuillons qu'elles poursuive au collège du secteur dans le futur.

[dxd92]

C'est assez bizarre de financer le privé plutôt que d'investir cet argent dans le public honnêtement.

[fourcroy]

D'après Libé, l'expérience des gosses d'Oudéa-Castéra dans le public se réduirait à un semestre en petite section de maternelle. Pas vraiment de quoi souffrir longuement des carences dans le remplacement des profs absents...

Dommage, elle était pas si mal que ça en ministre des sports...

[aristote2]

C'est assez bizarre de financer le privé plutôt que d'investir cet argent dans le public honnêtement.

Non, c'est logique et historique.
Les contrats sont sous contrat avec l'Etat. Ils doivent respecter les programmes et le fonctionnement global. Ils participent à l'organisation des examens. En contrepartie, le ministère de l'éducation nationale recrute et rémunère les enseignants et les collectivités territoriales participent au financement de fonctionnement (dans le primaire sur ce dernier point).
Des établissements hors contrat existent. Dans ce cas, l'Etat et les collectivités n'interviennent en rien (théoriquement).

La dernière fois qu'un ministre s'est attaqué au financement de l'enseignement privé, c'est Bayrou. Il voulait obliger les collectivités territoriales à financer le privé. Il a renoncé.
Idem pour Savary en 1984. Il voulait réunir le privé et le public avec des établissements publics les regroupant. Belle idée, qui a conduit à des manifestations soutenant l'enseignement dit "libre" (sic) puis à la démission du ministre et du premier ministre de l'époque (Mauroy).

Bref, c'est toujours tendu quand on évoque ces 2 pans de l'éducation en France, alors qu'ils sont complémentaires.

[Jester]

Tout à fait et je rajoute que l'Etat finance à 100% le public, et bien moins le privé sous contrat. Entre les deux établissements, l'Etat y gagne donc avec celui qui est privé sous contrat, car le reste ce sont les parents qui payent.

Précisions : https://enseignement-catholique.fr/une- ... -oui-mais/

Information

Première contre-vérité largement relayée, les 73% évoqués dans le rapport de la Cour des Compte pour l’année 2019 – 77% pour l’année 2020- ne correspondent pas à des « subventions ». Il s’agit du cadre légal de financement fixé depuis 1959 par la loi Debré pour garantir la gratuité de l’enseignement pour tous les élèves, du public comme du privé sous contrat. « Il y a, de manière marginale, des aides facultatives qui sont attribuées par certaines collectivités locales -d’ailleurs strictement encadrées et limitées- mais l’essentiel des montants correspond au versement du forfait ou à la rémunération des enseignants qui ne sont pas des cadeaux mais simplement la conséquence de la gratuité de l’enseignement en France ! », a martelé Philippe Delorme.

Secondo, les 73% portent sur un coût élève qui est bien inférieur, dans le privé, à celui du public. Il varie presque du simple au double puisqu’un élève du privé coûte dans le primaire 56% de ce que coûte un élève du public et 53% dans le second degré.

Pourquoi un tel différentiel? Il s’explique par des facteurs structurels comme la forte proportion de suppléants dans l’enseignement catholique (17% contre 5% de contractuels dans le public), des classes plus chargées, des remplacements assurés en interne et souvent de manière bénévole, une rémunération des personnels de direction prise en charge sur fonds propres et, pour le secondaire, une proportion moindre d’agrégés et une très faible association à l’enseignement prioritaire doté de moyens supplémentaires.

Les calculs qui ont été réalisés à partir des chiffres du RERS 2020, sont détaillés dans une note diffusée par le Sgec. Ces chiffres montrent que, même en intégrant la contribution des familles, le coût élève du privé reste inférieur -79% de celui du public. Au total, l’enseignement privé sous contrat permet ainsi d’économiser 9, 48 milliards à la puissance publique, un tiers de cette somme correspondant à des dépenses évitées aux collectivités locales.

[gigi]

D'après Libé, l'expérience des gosses d'Oudéa-Castéra dans le public se réduirait à un semestre en petite section de maternelle. Pas vraiment de quoi souffrir longuement des carences dans le remplacement des profs absents...

Dommage, elle était pas si mal que ça en ministre des sports...

D’autant qu’elle a en plus raconté des craques pour se victimiser en mode « famille française lambda » qui a subi « comme tout le monde » l’absentéisme mal géré des profs du public… En vrai son gamin était déjà dans une école publique cotée, pas touchée par le souci des profs non remplacés.

C’était sympa mais pas assez élitiste pour elle ou pas assez orienté religieusement/politiquement. Ça la regarde et elle aurait vraiment mieux fait de pas répondre sur sa vie privée. Et rétorquer simplement que son job à présent est de bosser à éviter que l’écart de niveau continue de se creuser entre le privé et le public sachant qu’une grande partie des Français n’ont pas les moyens ou l’envie de mettre leurs gamins dans le privé.

[Jester]

Poincaré prend également son exemple à lui, et je pense qu'il exagère aussi. Jamais je n'ai vu, nulle part, une classe qui n'a pas eu des absences, et c'est normal, les profs ne sont pas des Superman qui ne tombent jamais malades alors que les humains lambdas le sont...

[Dimeco63]

Ça la regarde et elle aurait vraiment mieux fait de pas répondre sur sa vie privée. Et répondre simplement que son job à présent est de bosser à éviter que l’écart de niveau se creuse entre le privé et le public sachant qu’une grande partie des Français n’ont pas les moyens ou l’envie de mettre leur gamin dans le privé.

gigi, pardon mais vous y croyez encore vraiment à ces fadaises ? 7 ans de macronisme ne vous ont pas encore ouvert les yeux sur la véritable nature idéologique du macronisme ?

[gigi]

Jester, en maternelle/primaire ça peut largement arriver qu’un gamin ne subisse pas d’absences notables mal gérées. J’ai moi même plusieurs exemples personnels. C’est surtout dans certains quartiers difficiles que les conditions sont globalement mauvaises au-delà de l’absentéisme et à partir du collège que ça devient tendu un peu partout.

Quant à l’expérience du gamin de Poincaré, vu qu’il a le même âge que l’aîné d'Oudéa-Castéra et a passé bien plus de temps dans cette école, que ça corrobore aussi le témoignage d’une instit qui y bosse, je pense que ça décrédibilise suffisamment les dires de la ministre. Encore une fois son choix la regarde et elle sera jugée sur ce qu’elle fera de l’école publique. C’était pas nécessaire de tirer sur l’ambulance.

[Jester]

gigi, en principe à l'école, ils sont dispatchés dans d'autres classes, l'accueil se fait de toute façon dans tous les établissements (c'est obligatoire). Ca n'empêche pas qu'il y ai des absences. Qu'il n'y en ai pas serait étonnant.

[Dimeco63]

Jester, on ne peut qu'être d'accord avec toi sur la situation telle que tu la décris en effet.
Malgré tout la raison fondamentale de cette "polémique" ce n'est pas le non remplacement des prof absents, la vraie raison c'est qu’elle n'a pas voulu mélanger sa progéniture avec les gueux c'est tout. Elle en a d'ailleurs parfaitement le droit mais le fait de ne pas l'assumer l'oblige à des contorsions sémantiques hilarantes.

[gigi]

Jester, ok mais j’ai pas eu dans mon expérience ni celle de mon entourage, sauf exception, de problème notables. Idem dans les remontées de comités de quartiers et autres.
Qu’un instit soit absent 3 jours dans l’année oui. Que ça dépasse les limites avec un souci d’apprentissage pour les écoliers, ça peut arriver mais c’est quand même pas archi courant en dehors de certains établissements voire académies à problèmes… En tout cas le gamin d'Oudéa-Castéra n’était pas dans ce contexte difficile.

À partir du collège c’est autre chose. Là il faut vraiment être chanceux pour que ses gamins se frappent pas dans le public plusieurs semaines d’absences de tel ou tel prof et qu’en prime le suppléant tardivement arrivé soit pas carrément à la ramasse. J’ai dû gérer ça et je connais des parents qui ont craqué en envoyant leurs minots dans le privé. C’est totalement compréhensible. Après 6 mois de maternelle dans une école publique sans problème, c’est en revanche risible de sortir l’excuse d’un absentéisme poussant à rejoindre le privé…

[boodream]

D'après Libé, l'expérience des gosses d'Oudéa-Castéra dans le public se réduirait à un semestre en petite section de maternelle. Pas vraiment de quoi souffrir longuement des carences dans le remplacement des profs absents...

Dommage, elle était pas si mal que ça en ministre des sports...

Sur le volet sportif de sa brillante carrière, elle a tout de même menti sous serment à une commission d'enquête en affirmant que la fédération Française de tennis ne percevait pas de subvention publique, ce qui est une énormité que même son gamin de maternelle à l'époque ne devait pas gober.

Et pourquoi a-t-elle menti ? Pour relativiser l'explosion du budget de cette fédé, assortie d'un salaire annuel de 500000 € pour elle en tant que patronne.

Salaire qu'elle juge mineur et négligeable compte tenu du nombre d'heures travaillées, dans son témoignage à la même commission d'enquête.