Modérateur: Modérateurs
ruby a écrit:T’aurais imaginé De Gaulle consulter Fernand Raynaud ?
Désolé, mais la fonction présidentielle exige un minimum d’hauteur
Il n’a pas assez de conseillers compétents pour demander son avis à un « humoriste » ?
C’est quoi sa prochaine étape ? Demander aussi son avis a Dieudonné ou Soral ?
Le 28 septembre 1973, toute la France pleure l’un de ses artistes préférés, Fernand Raynaud, fauché en plein succès par un accident de la route. Doté d’un humour singulier aujourd’hui quelque peu oublié, Fernand Raynaud a marqué toute une génération dans le contexte des Trente Glorieuses. Né à Clermont-Ferrand en 1926 au sein d’une famille ouvrière, ce jeune provincial arrive dans le Paris des débuts de la IVe République dans le but de « faire carrière ». À la suite d’une rencontre avec l’animateur Jean Nohain, dès les années 1950, il excelle dans sa manière de dépeindre le comportement des Français moyens. Avec d’autres chansonniers comme Roger Pierre et Jean-Marc Thibaut, Darry Cowl ou Raymond Devos, il rivalise de bons mots par spectacles interposés ou lors d’émissions télévisées comme 36 chandelles. Fernand Raynaud devient une vedette et crée l’un des premiers one-man-show de l’humour au Théâtre des variétés en 1959 avec un immense succès à la clé. Parmi ses thèmes privilégiés, la question du racisme est omniprésente. Fernand Raynaud aborde la haine ordinaire qui, bien qu’il n’y ait pas de véritable débat sur l’immigration, circule dans l’air du temps des années 1950 et 1960. D’apparence intemporelle, car il ne fait jamais référence aux événements de l’époque comme les guerres de décolonisation, il aborde néanmoins les questionnements autour de l’altérité à travers son incarnation de l’attitude chauvine ou franchouillarde des habitants de l’Hexagone dans « Restons Français », sur le thème de l’intrusion de la langue anglaise en 1958, ou « Le Fromage de Hollande », sur la prétendue nécessité de consommer « français » en 1967. Plus il approche de la fin de sa vie, plus Fernand Raynaud s’attaque à la discrimination. Dans « Le Raciste » écrit en 1963 mais que l’on écoute et réécoute encore dix ans plus tard, il se place sur deux registres conjoncturels : d’une part, la confusion entre être « noir », qui signifie totalement ivre, et être un « Noir » au sens de la couleur de peau et, d’autre part, la question du refus de servir les Africains dans certains cafés parisiens, une pratique assez répandue à cette époque. Pour couronner le tout, le patron du café s’exprime avec un fort accent belge tout en se prétendant marseillais devant cet ivrogne qui se prend pour un Sénégalais, abordant son voisin de comptoir africain qui se présente comme professeur de français en Suisse et demande qu’on lui serve un « blanc ». Le sketch illustre ainsi la confusion des identités et le poids des préjugés.
2En outre, en 1973, sur toutes les ondes de radio et aussi à la télévision, le public éclate de rire sur l’un des plus fameux textes de Fernand Raynaud : « J’suis pas un imbécile » interprété pour la première fois en 1971. Le sketch met en scène un douanier qui « n’aime pas les étrangers ». Jouant sur le ridicule du personnage gagné par la bêtise du racisme ordinaire, Fernand Raynaud appuie sur deux vieilles antiennes ayant largement cours à l’époque : « je ne suis pas raciste mais… » et « les étrangers viennent manger le pain des Français ». Ne se rendant pas compte de ses propres origines étrangères (Koularkientensky du côté de sa mère et Piazzano-Venditti « du côté d’un copain de son père »), il met en scène l’attitude du descendant d’immigrés développant un racisme virulent contre les nouveaux arrivants. Et il dénonce certaines attitudes trop répandues quand on croise un étranger dans la rue : « On l’montre du doigt comme un objet, on n’a pas de respect. » Ce fonctionnaire ne voulant pas voir l’évidence de l’égalité de la condition humaine (« connaissez-vous une race où une mère aime davantage ou moins bien son enfant ») s’enferme dans un préjugé fatal. À tel point que, lassé par le mépris, l’étranger décide de quitter l’Hexagone : « J'en ai ras-le-bol, moi. Votre pain, et votre France. Je m'en vais » ; « Il a pris sa femme, sa valise, ses enfants, ils sont montés sur un bateau, ils ont été loin au-delà des mers. » En guise de chute, c’est le drame ! Comme cela avait pu se passer dans la France, notamment au début de la Première Guerre mondiale, cet étranger que l’on accuse de tous les maux était le seul boulanger du village, et, depuis, on ne mange plus de pain… Face au racisme ordinaire, l’humour populaire de Fernand Raynaud était bien au diapason de son temps. Entre autres questions de société, l’humoriste avait bien saisi la montée du racisme de ce début des années 1970.
Yvan Gastaut, « Fernand Raynaud, le rire antiraciste de 1973 », Hommes & migrations, 1330 | 2020, 119-120.
fourcroy a écrit:Consulter quelqu'un n'est pas lui demander conseil. Si Macron pense que ce type (dont je n'ai jamais entendu parler) représente quelque chose, cela ne me choque pas qu'il souhaite s'enquérir de ce qu'il pense. Cela ne veut en rien dire ni que le gars lui fasse des recommandations, et encore moins, s'il en fait, qu'elles doivent être suivies.
Bibpanda a écrit:On touche pas à Fernand, il est mort juste à côté de chez moi dans un accident de voiture contre un cimetière.
ruby a écrit:Je rappelle qu’il a déclaré notamment a la journaliste de Charlie Hebdo « Inch Allah en 2020 tu n’es plus là … »
Le sénateur Joël Guerriau, qui est accusé d'avoir drogué une députée sans son consentement, a été testé positif à de nombreuses drogues. La présence d'amphétamines, d'opiacées, de cannabis, de cocaïne, de méthadone et de MDMA, a en effet été détectée dans son sang, a appris BFMTV de source proche de l'enquête.
Bibpanda a écrit:Chez nous, on a même des sénateurs qui sont plus chargés que des teuffeurs dans un teknival....
https://www.bfmtv.com/police-justice/ac ... 70636.htmlLe sénateur Joël Guerriau, qui est accusé d'avoir drogué une députée sans son consentement, a été testé positif à de nombreuses drogues. La présence d'amphétamines, d'opiacées, de cannabis, de cocaïne, de méthadone et de MDMA, a en effet été détectée dans son sang, a appris BFMTV de source proche de l'enquête.
ruby a écrit:Vous êtes des jaloux les mecs !
Ça baise au sénat
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