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Re: Actu politico-politique

15 Jan 2023, 08:42

Même pas, il reste encore des régimes spéciaux. Mais tellement isolés qu'ils vont exploser en vol d'ici quelques années seulement. C'est une régression sous couvert d'un calcul qui permet de montrer le déséquilibre du financement des retraites.
Quand tu vois que l'état tape allègrement dans toutes les rentrées d'argent que les taxes rapportent. Regarde la Pentecôte qui ne sert pas uniquement pour les vieux, les amendes routières qui ne servent pas uniquement pour la sécurité routière, pareil pour le tabac, l'alcool. Pendant le covid on a grevés certaines caisses qui n'avaient rien à voir pour financer le quoiqu'il en coûte, et ça ne m'étonnerait pas que bientôt on te redise que la sécu ce n'est plus possible etc. L'écriture comptable permet de faire dire ce que l'on veut pour appuyer une idéologie capitaliste et déshumanisante, pendant que l'ISF est supprimé car il ne faut qu'ils s'en aillent nos riches, avec toute leur optimisation fiscale qui déjà ne les faisait pas payer des masses d'impôts en proportions de leurs revenus. Le CICE qui a coûté plus que leur fameux équilibre des retraites; on a signé un chèque sans contrepartie et on se retrouve avec très peu d'emplois créés mais de jolis badges du MEDEF.
Désolé pour le pavé et les mélanges éventuels

Re: Actu politico-politique

15 Jan 2023, 09:08

A propos des régimes spéciaux, j'ai lu que, depuis 2020, les nouveaux entrants à la SNCF relèvent du régime général. Cela signifie-t-il que les gars rentrés en 2019 vont partir à 52 ans et ceux rentrés un an plus tard à 64 ?

Re: Actu politico-politique

15 Jan 2023, 12:35

Non. Et d'ailleurs même l'histoire des 52 ans c'est avec une grosse décote sur la retraite versée. Et les conducteurs ont la possibilité de partir plus tôt, les fameux 52 ans, pas les autres qui étaient aux alentours des 57 ans, encore une fois avec décote.

Re: Actu politico-politique

15 Jan 2023, 19:49

dxd92 a écrit:. Le CICE qui a coûté plus que leur fameux équilibre des retraites; on a signé un chèque sans contrepartie et on se retrouve avec très peu d'emplois créés mais de jolis badges du MEDEF.
Désolé pour le pavé et les mélanges éventuels


Je suis pas fan du CICE mais faut quand même constater que le chômage a jamais été aussi bas en France depuis très longtemps. Je suis loin d'être sur que le CICE en soit responsable mais le constat est là.
On a tendance à relever uniquement les points noirs, je constate quand même que la France s'en sort pas trop mal comparés à ses voisins niveau inflation, coût de l'énergie, chômage, etc... Le tout en maintenant un haut niveau de redistribution.

Re: Actu politico-politique

15 Jan 2023, 21:36

Lo Provençau, +1

Re: Actu politico-politique

16 Jan 2023, 00:42

Le fait que ce soit sans contrepartie ne vous choque pas ?
Le CICE, qui a coûté une vingtaine de milliards d’€, bénéficie à plusieurs millions d’entreprises (5 ou 6 millions, je ne sais plus).
Par contre, la répartition de la somme globale dépend pour partie de la masse salariale.
Donc les grosses entreprises en touchent des parts les plus importantes.
Or, ce sont elles également qui dégagent le plus de bénéfices…
L’injustice est là. J’en suis presque à penser qu’on finance un peu plus les bénéfices de ces entreprises.

Re: Actu politico-politique

16 Jan 2023, 02:22

Exactement.
C'est comme il y a quelques années les aides aux restaurateurs qui devaient embaucher, et la baisse de la TVA faire baisser les prix. Au final ils ont juste marger plus. En distribuant sans contrôle, tu te fais toujours enfler.
On peut aussi prendre la loi nome qui devait aider les compagnies d'énergie naissantes, pour qu'ils puissent développer leurs propres productions d'électricité. Au final ils se sont gavés comme pas possible en boursicotant, et quand ça s'est envolé l'année dernière, bon nombre ont fermées boutique

Re: Actu politico-politique

16 Jan 2023, 02:28

Lo Provençau a écrit:
dxd92 a écrit:. Le CICE qui a coûté plus que leur fameux équilibre des retraites; on a signé un chèque sans contrepartie et on se retrouve avec très peu d'emplois créés mais de jolis badges du MEDEF.
Désolé pour le pavé et les mélanges éventuels


Je suis pas fan du CICE mais faut quand même constater que le chômage a jamais été aussi bas en France depuis très longtemps. Je suis loin d'être sur que le CICE en soit responsable mais le constat est là.
On a tendance à relever uniquement les points noirs, je constate quand même que la France s'en sort pas trop mal comparés à ses voisins niveau inflation, coût de l'énergie, chômage, etc... Le tout en maintenant un haut niveau de redistribution.

Le CICE, il y avait eu une étude sur les retombées quasi nulle, faudrait le retrouver. Pour ce qui est de l'inflation modéré etc, c'est juste virtuel comme pendant le covid. On creuse la dette, et pas pour donner directement aux français, mais aux entreprises, qui eux pourront aussi prendre leur commission avant d'en refiler. Exemple Total, les compagnies d'électricité à qui l'état demande a EDF de s'endetter en vendant à perte pour que les petits concurrents puissent se faire un peu plus d'argent. D'ailleurs, les capitalistes au pouvoir ça renationalise les boîtes que quand ça va mal. Un peu comme les sociétés d'autoroutes, tant que ça fait du bénéfice c'est pour la poche à Vinci mais si c'est pas rentable, l'état passe à la caisse. Tous ces exemples, tu vois l'enculade du privé qui se gavent sur la bête. Pas étonnant que les ex-membres des gouvernements ait des places bien sympas dans le privé après

Re: Actu politico-politique

16 Jan 2023, 02:30

Exactement.
C'est comme il y a quelques années les aides aux restaurateurs qui devaient embaucher, et la baisse de la TVA faire baisser les prix. Au final ils ont juste marger plus. En distribuant sans contrôle, tu te fais toujours enfler.
On peut aussi prendre la loi nome qui devait aider les compagnies d'énergie naissantes, pour qu'ils puissent développer leurs propres productions d'électricité. Au final ils se sont gavés comme pas possible en boursicotant, et quand ça s'est envolé l'année dernière, bon nombre ont fermées boutique

Re: Actu politico-politique

16 Jan 2023, 11:11

Information
À la région Île-de-France, le temps des tempêtes pour Valérie Pécresse

[Un élément multimedia s'affiche ici, dans ce même article en ligne sur Mediapart.fr.]Crise des transports, état des lycées franciliens, tensions dans sa majorité: la présidente de la région Île-de-France vit une séquence politique difficile. Fragilisée par son score à la présidentielle, l’élue LR doit également gérer une relation conflictuelle avec ses partenaires, au premier rang desquels l’État.

Chiraquienne devant l’Éternel, Valérie Pécresse a entendu mille fois la formule de l’ancien chef de l’État : «Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille.» Peut-être y pense-t-elle ces jours-ci, au milieu de la zone de turbulences politique qu’elle traverse à la tête du conseil régional d’Île-de-France. Entre l’automne dernier et l’aube de la nouvelle année, la présidente de la première région de France a dû gérer de front le délitement des transports publics, l’augmentation du prix du passe Navigo et les cris d’alarme sur l’état des lycées franciliens.

Quelques mois à peine après un échec retentissant à l’élection présidentielle, l’élue Les Républicains (LR) se retrouve à nouveau sous le feu des projecteurs et des critiques. « Elle est en train de saccager les services publics en Île-de-France », lance Céline Malaisé, présidente du groupe communiste à la région. « Il est temps qu’elle assume enfin ses responsabilités, tançait début janvier le député Modem Bruno Millienne, un ancien allié. La situation n’est plus tenable. »

[Un élément multimedia s'affiche ici, dans ce même article en ligne sur Mediapart.fr.]

Le manque de visibilité du conseil régional, qu’elle a parfois déploré, appartient décidément au passé. Le 12 décembre, la matinale de RMC dévoile des images accablantes du lycée Voillaume, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dont les élèves racontent le quotidien sans chauffage et sans électricité. Les chaînes d’information en continu embrayent. « La honte ! », lit-on sur le bandeau de CNews. Le soir même, puis le lendemain, Cyril Hanouna consacre plusieurs dizaines de minutes de son émission à la situation de l’établissement.

« La période est difficile, souffle un proche de Valérie Pécresse. On prend plein de choses dans la figure. » Sur les réseaux sociaux, le mot-clé Pécresse donne à voir un condensé des mécontentements. Tous les jours, des internautes y racontent les trains annulés ou bondés, les retards, les « malaises voyageurs » et les incidents de signalisation. Les proches de l’élue dénoncent le flot d’insultes, souvent misogynes, dont elle fait l’objet. Un « cyberharcèlement sexiste » qu’elle a elle-même dénoncé, le 25 novembre, sur Twitter.

L’opposition voit dans la concomitance des scandales le boomerang des choix politiques de la présidente de région. « Les politiques régionales se voient sur le temps long, et le grand public commence à comprendre ce qui a été semé depuis sept ans, estime la communiste Céline Malaisé. Sur les transports, par exemple, elle a passé beaucoup de temps à inaugurer des rames et des stations lancées avant elle. Là, c’est son propre bilan qui lui revient à la figure. Globalement, elle a tellement rogné le socle de services publics que la moindre de ses décisions a des effets immédiats. »

Au siège du conseil régional, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), l’urgence est de reprendre la main. Le 31 décembre, dans une vidéo de vœux, Valérie Pécresse a annoncé avoir « convoqué » la RATP et la SNCF à la rentrée pour qu’ils prennent des « engagements ligne par ligne » et leur avoir infligé des « pénalités exceptionnellement fortes ».

Le 13 janvier, jour de la fameuse convocation, celle qui préside aussi Île-de-France Mobilités (IDFM) a convoqué les journalistes et soigné la mise en scène : elle, dans son fauteuil de présidente, et les quatre dirigeants d’opérateurs, dont l’ancien premier ministre Jean Castex devenu président de la RATP, un cran en dessous d’elle, sommés de s’engager à faire mieux.

Devant les élu·es de sa majorité, mercredi soir, elle a tenté de convaincre que le tunnel était derrière elle. « Je suis une femme debout, a-t-elle affirmé. Plus que jamais, je suis déterminée à faire de notre Île-de-France la plus belle […] des régions ! » Insistant sur sa « pugnacité », la présidente LR a exhorté ses soutiens à « ne jamais laisser salir [leur] bilan » face aux « extrêmes qui voudraient [les] rendre coupables de tout ».

L’onde de choc de la présidentielle

Derrière le phrasé conquérant, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy peine à retrouver l’élan de son premier mandat. Attaquée sur sa gestion du quotidien, Valérie Pécresse voit le sommet de son château de cartes politique s’effondrer. N’a-t-elle pas construit tout son storytelling politique sur sa réputation de bonne gestionnaire, allant jusqu’à s’auto-attribuer le surnom de « Dame de faire » ? Pendant la campagne présidentielle, elle s’est souvent targuée de diriger « la région la mieux gérée de France ».

Quelques mois plus tard, l’argument a perdu de sa superbe, et avec lui l’assise politique de Valérie Pécresse. De l’avis général, la rude défaite d’avril 2022 (elle est arrivée en 5e position, avec moins de 5 % des voix) a marqué une rupture dans un mandat à peine commencé. « Elle est sortie de là très fragilisée, c’est incontestable », glisse un de ses vice-présidents. « La présidentielle a été très, très difficile pour tout le monde, confie une autre. Après ça, il a fallu atterrir dans un contexte de crise énergétique, avec le contrecoup de la défaite et la dette personnelle qu’elle avait à rembourser. »

Le retour a été d’autant plus rude que Valérie Pécresse avait emmené dans son aventure nationale une bonne partie de ses forces régionales. Sa directrice de cabinet, Magali Lamir, l’a suivie au quartier général de campagne, comme la totalité de son premier cercle. Plusieurs de ses vice-président·es ont été intégré·es à l’organigramme, comme Othman Nasrou, alors porte-parole, et Alexandra Dublanche, en charge des comités de soutien. Si bien que le siège audonien sonnait creux au printemps. « Pendant plusieurs mois, la région était en pilotage automatique », explique un élu de la majorité.

Les élections législatives, en juin, n’y ont rien arrangé. La droite d’opposition a pris une claque et les candidat·es poussé·es par Valérie Pécresse aussi : son fief des Yvelines, un vieux bastion LR, ne compte plus aucun député de son camp.

À l’inverse, l’union de la gauche a eu des répercussions régionales et a contribué à souder autant qu’à galvaniser une opposition déjà audible. « Quand le lion est blessé, les hyènes se précipitent, ironise un membre de l’exécutif régional. Depuis la rentrée, l’opposition fait feu de tout bois. On les voit frapper de toutes leurs forces. »À cette période, elle a avancé en mode “marche ou crève”, l’air de dire “tous ceux qui ne sont pas avec moi peuvent s’en aller”.

Un vice-président de la région Île-de-France.

Dans la majorité, en revanche, les secousses de 2022 ont fragilisé l’édifice qu’a construit l’ancienne députée depuis sept ans. La première fois qu’elle réunit son exécutif après la présidentielle, Valérie Pécresse commence bille en tête sur les dossiers régionaux. « On était tous sidérés », confie une participante. Jusqu’à ce qu’une de ses fidèles la coupe : « Valérie, on peut parler de la présidentielle ? »

À l’époque, plusieurs de ses proches décrivent une atmosphère lourde et une présidente tendue. Certains se font de plus en plus rares, comme Othman Nasrou ou Alexandre Dublanche, pourtant des pièces maîtresses du dispositif. « Secouez-vous, les gars ! », s’emporte-t-elle un jour, réclamant des « résultats ». « Elle avait besoin de se remettre dans les starting-blocks mais ça a été violent, un peu brutal pour certains », explique un des concernés.

Le vice-président cité plus haut embraye : « Valérie a un vrai souci de management. C’est une femme assez dure, qui a d’immenses qualités mais quelques défauts sévères. À cette période où on est tous sortis chamboulés de la présidentielle, elle a avancé en mode “marche ou crève”, l’air de dire “tous ceux qui ne sont pas avec moi peuvent s’en aller”. » Son entourage loue plutôt sa « capacité de rebond ». « Après une présidentielle, il y a besoin d’un peu de temps pour repartir mais elle a très vite repris les choses en main, juge-t-on auprès d’elle. Elle a voulu montrer à tout le monde qu’elle avait encore des projets à mener ici. »

Sur le Navigo, lâchée par Larcher

Au-delà de sa région, Valérie Pécresse a perdu de l’influence dans son camp. Pendant la campagne interne pour la présidence de LR, les trois candidats ont pris soin de ne pas la citer comme référence. Pire : Éric Ciotti, nouveau patron du parti, a répété que l’échec de la présidentielle devait plus à la candidate qu’à son camp. Sur la réforme des retraites, l’engagement de Valérie Pécresse (la retraite à 65 ans) est même devenu la « ligne rouge » de LR dans ses tractations avec le gouvernement.

À l’Assemblée nationale, la présidente de la première région de France ne compte plus aucun relais ou presque. Déjà peu audible sous la précédente législature, le « pécressisme » n’existe plus au Palais-Bourbon. Son principal relais, Robin Reda, siège désormais sous pavillon macroniste.

Dans la région qu’elle dirige, la droite d’opposition n’a plus que quatre député·es sur 97. Elle les a récemment invité·es à échanger, histoire de cultiver son réseau parlementaire. Mais aucun·e des quatre n’est réputé·e proche d’elles, dans un groupe où Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand ont beaucoup mieux cultivé leur entregent.

Au Sénat, la donne est encore plus complexe. Fin novembre, l’examen d’un amendement sur le financement des transports franciliens a contrarié, sinon plus, Valérie Pécresse. Soutenu par quelques sénateurs dont elle est proche, comme Philippe Tabarot ou Roger Karoutchi, l’amendement visant à abonder les caisses d’IDFM grâce à une hausse de la fiscalité sur les entreprises a rallié les voix de la gauche mais pas celles de la droite sénatoriale qui, en majorité, l’a refusé à l’unisson avec le gouvernement. Le tout avec l’aval discret de Gérard Larcher, le président du Sénat, pourtant réputé proche de Valérie Pécresse.À la région aussi, on est au début d’une recomposition politique. Elle est un peu le pendant régional de Macron.

Robin Reda, député Renaissance, conseiller régional.

Un isolement inédit pour celle qui a été habituée à compter parmi les siens. Signe de sa fragilité nouvelle, sa majorité a vécu quelques secousses depuis un an. Comme ce matin de juillet où l’UDI (Union des démocrates et indépendants), son principal allié, a boycotté une séance du conseil régional.

L’épisode se déroule au lendemain des élections législatives, et le parti de centre-droit tente alors d’initier un bras-de-fer, s’estimant trop mal lotie dans le partage du pouvoir régional. Parmi les revendications des frondeurs, des vice-présidences supplémentaires et la direction d’organismes associés à la région. Les élu·es UDI ne boycottent pas n’importe quelle séance : ce jour-là est voté le budget supplémentaire de la région.

Bien consciente du caractère symbolique du geste, Valérie Pécresse est ulcérée. Elle convoque un à un les cadres du groupe UDI, parmi lesquels trois de ses vice-présidents. Le message se veut ferme. « Soit ils rentraient dans le rang, soit ils prenaient la porte », résume un proche. L’UDI finit par rentrer dans le rang, moyennant quelques concessions minimes.

Dans l’hémicycle du conseil régional, la recomposition de la vie politique menace aussi Valérie Pécresse. Sa majorité compte plusieurs soutiens d’Emmanuel Macron, comme la maire Horizons du 9e arrondissement de Paris, Delphine Bürkli. À la région, Robin Reda, devenu macroniste, a quitté le groupe majoritaire à la demande de Valérie Pécresse, soucieuse d’éviter la contagion macroniste dans ses rangs.

« À la région aussi, on est au début d’une recomposition politique à venir, estime Robin Reda. Beaucoup des électeurs de Valérie Pécresse sont des électeurs macronistes qui l’ont préférée au candidat LREM en 2021. Et l’année suivante, ç’a été l’inverse aux régionales. Elle est un peu le pendant régional de Macron. À un moment donné, il faudra assumer de reconstruire cette grande alliance de la droite et du centre. » Les élections sénatoriales de septembre pourraient constituer un premier test. Draguée par Emmanuel Macron, l’UDI pourrait être amenée à faire un choix.

Avec l’exécutif et avec Hidalgo, un double front compliqué à gérer

Pour expliquer ses difficultés, le camp Pécresse se tourne d’ailleurs régulièrement vers l’Élysée. « Le gouvernement est odieux avec nous, peste une vice-présidente. Sur tous les sujets, ils ne lâchent rien. » Une ministre confirme, dans un sourire : « Vu comment elle a traité le président pendant la campagne, c’est assez audacieux de se plaindre aujourd’hui. » Les sujets de discorde et d’agacement mutuel se multiplient.

En décembre, Pap Ndiaye, le ministre de l’éducation nationale, réagit sur Twitter à la « polémique Voillaume » : il annonce qu’il se rendra sur place le lendemain matin et convoque à demi-mot la présidente de région, lui enjoignant de « rétablir rapidement la situation ». Durant la visite, l’atmosphère entre le ministre et la présidente de région sera glaciale.

Sur les transports, la tension est encore plus forte. Pendant des semaines, la hausse du prix du Navigo a été au cœur d’un bras-de-fer politico-médiatique entre région et État. Pressé de renflouer les caisses d’IDFM, l’exécutif a pris un malin plaisir, encouragé par l’Élysée, à mettre l’élue LR face à ses responsabilités. « On ne peut pas faire toutes les inaugurations, mettre les logos IDFM sur chaque bout de métro et de bus et et se tourner vers l’État dès que ça ne va pas », cingle un ministre.

Et un nouveau dossier vient brouiller les relations entre Valérie Pécresse et ses partenaires : l’ouverture à la concurrence du réseau de transports franciliens, prévue pour 2025 pour les bus. Dans une tribune, 250 élu·es de gauche demandent le report de cette échéance, jugée intenable.

Parmi les signataires, Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, avec laquelle les relations se sont considérablement détériorées. Au gouvernement, Clément Beaune, le ministre des transports, est favorable à un report. Esseulée, Valérie Pécresse refuse de changer d’avis : « Il y aura toujours un prétexte pour ne pas le faire », a-t-elle répété dans Le Figaro mardi.

Même sur les dossiers les plus techniques, le jeu politique est omniprésent. La présidente a encore cinq ans de mandat (à cause de l’élection présidentielle, le prochain scrutin régional aura lieu en 2028) mais, dans ses rangs, tout le monde pense déjà par-delà, sans voire contre Valérie Pécresse. Élections sénatoriales, municipales de 2026, trajectoires individuelles… Premier vice-président sous la précédente mandature, Othman Nasrou s’est pleinement engagé auprès de Bruno Retailleau lors de la campagne interne à LR. Ce que beaucoup ont perçu comme une forme d’émancipation.

Reste un caillou dans la chaussure de Valérie Pécresse, peut-être plus encombrant que tous les autres. L’ancienne ministre est au cœur de trois enquêtes judiciaires. La plus récente, ouverte en décembre par le parquet national financier, porte sur ses liens avec Alstom, des soupçons de prise illégale d’intérêts ayant été soulevés par le média Blast. Une autre est entre les mains de la brigade financière depuis septembre, relative à un détournement de fonds publics pendant la campagne présidentielle.

Depuis 2020, enfin, la justice enquête pour le même motif sur le recrutement à des fins politiques de chargés de mission par la région Île-de-France. Dans cette affaire, consécutive à un rapport de la chambre régionale des comptes, les locaux du conseil régional ont été perquisitionnés en septembre 2020, comme l’avait révélé Mediapart. Les nuages continuent à s’accumuler.

Mediapart

Re: Actu politico-politique

17 Jan 2023, 20:49

Il est fort le Ciotti. Quand ça l’arrange il existe dans notre pays des systèmes de contrôle qui empêchent les abus et rendraient de facto impossible qu’il ait magouillé. En revanche c’est pas le dernier à hurler aux fraudes sociales pseudo massives des sans-dents et aux immigrés qui viendraient soi disant en France pour profiter de l’AME… Le plus drôle c’est qu’au moment où Mediapart sortait cette histoire, Ciotti qui convoite la mairie de Nice clashait Estrosi en lui reprochant de gaspiller de l’argent public pour les transports en commun :lol:

À noter que ça le dérange pas qu’un lit d’hôpital de courte durée soit squatté depuis 18 ans par une tétraplégique censée être prise en charge en longue durée aux frais d’une famille qui en a les moyens alors qu’il milite et vote depuis autant d’années et plus pour supprimer massivement des lits d’hôpitaux… Même en admettant que ça se justifiait bizarrement pour sa mère, du coup c’est cool d’avoir des lits sans limites de durée quasi gratos non ?
Enfin c’est pas le grand pote de Fillon pour rien.

Information
Deux gériatres confirment que cette situation est très inhabituelle. « Les conditions de l’hébergement de sa mère choquent sur place et pourraient heurter toutes les familles qui, en France, désespèrent du manque de places dans le type de structure où elle est soignée »


Re: Actu politico-politique

17 Jan 2023, 21:40

Autant quand ça concernait l’emploi fictif de sa femme ou sa fille j’étais le 1er a lire ça avec intérêt (et ciotti comme Fillon a eu le cas), autant quand ça commence à aller lire les bulletins de santé d’une mère en fin de vie, ça m’intéresse un peu moins bizarrement

Même si oui il a sans doute encore merdé. Mais ptet pas besoin de faire les poubelles de tout

Re: Actu politico-politique

17 Jan 2023, 22:06

Dragan, disons que ça met en lumière un problème plus vaste concernant les dépenses sociales et l’hôpital dont Ciotti se fait souvent l’écho. On pourrait dire que c’est l’hôpital qui se moque de la charité.

Que son cas personnel aille totalement à l’encontre des idées qu’il véhicule et des lois qu’il vote en étant peut-être même dans l’illégalité au détriment de la santé de citoyens moins aisés, je trouve ça plus grave que des jobs fictifs filés à des proches. D’ailleurs on peut toujours passer la poussière sous le tapis. A l’époque certains disaient aussi que c’était indécent de s’attaquer à la famille de Fillon.

Perso j’ai été marqué par le cas d’un proche (âgé) que j’avais emmené aux urgences suite à une perte de connaissance, de violents maux de ventres et saignements. Le toubib, après 4 heures d’attente ne voulait pas lui faire passer des examens approfondis ou le garder en observation faute de lit. Ça ne s’améliorait pas, on s’est pointé à l’arrache chez un gastro qui a rédigé une lettre pour exiger la prise en charge par l’hôpital. Donc retour aux urgences et cette fois une grave hémorragie a été diagnostiquée avec hospitalisation. Mais ça se résumait à un brancard dans le hall du CHU de 22h à 7h, le temps de le stabiliser et trouver une clinique avec un lit dispo… Le toubib outre son job a fait des pieds et des mains pour avoir un lit, ajoutant du stress à son difficile boulot.

C’est une affaire personnelle comme masse de gens en connaissent, parfois pour des cas plus tendus. On l’a vu lors du Covid et des épidémies récentes avec la saturation critique des hôpitaux. La mère de Ciotti n’a rien demandé mais ça ne me dérange absolument pas que des journalistes fassent les poubelles pour placer son fils devant ses responsabilités d’élu et de citoyen. Dans sa situation il aurait mieux fait d’arrêter de crier au loup s’il ne voulait pas qu’on en trouve un chez lui.

Re: Actu politico-politique

18 Jan 2023, 11:41

Pas honteux le mec.
Et après, ils vont s'étonner du manque de considération pour les élus de la part de la populace.

Re: Actu politico-politique

18 Jan 2023, 12:08

A voir si ça se confirme.
Car il semblerait que d’autres patients soient hébergés eux aussi en longue durée ( selon le directeur de l’établissement en question).

On ne va pas se fier qu’aux déclarations de ces pourritures de mediapart ( même si la chute de Ciotat me satisferait).

Re: Actu politico-politique

18 Jan 2023, 12:21

Se servir d’une femme en fin de vie, tétraplégique depuis 18 ans suite à un AVC c’est du journalisme ??
:beurk:

Re: Actu politico-politique

18 Jan 2023, 12:50

J'ai beaucoup de mal à comprendre les différents débats sur les retraites.

Déjà, on a affaire à des analyses quantitatives qui éclipsent complètement la chose produite et son utilité. A un moment donné, il s'agit quand même de faire un minimum le rapprochement réel entre ce qu'on produit et ce dont on a besoin pour faire la retraite.

Parce que les injonctions à travailler plus, s'il s'agit de relire plusieurs fois ses mails avant de les envoyer, ça ne va pas créer des hôpitaux, mobiliser des personnes pour faire des soins, construire des logements, produire et acheminer de l'énergie... toutes ces choses nécessaires pour permettre aux gens de vivre.

Raisonner de façon exclusivement quantitative, je comprends l'intérêt pour ceux qui veulent simplement faire baisser le "coût du travail" (autrement dit le niveau de vie des gens), mais pour les autres, notamment ceux opposés à la réforme, il s'agirait peut-être de donner un peu de sens en ayant une analyse qualitative également.

Autre axe que je ne comprends pas, c'est de considérer la retraite comme une charge, qu'il faudrait financer. Faudra m'expliquer en quoi mobiliser des individus, des ressources, du temps, du travail génère une charge plutôt qu'une richesse. Qu'est-ce qui fait l'arbitrage entre l'une et l'autre définition, sinon un point de vue relatif aux intérêts des différents acteurs ?

Si tel est le cas, alors présenter la retraite pour tous comme une charge n'est-il pas déjà condamné l'idée même d'une retraite pour tous ? Parce que si l'appareil productif dans son ensemble ou presque, considère ces activités comme des charges, ce n'est pas en travaillant davantage, ni en produisant davantage, qu'il va aller sur des secteurs où, par définition, les entreprises vont perdre.

Ce que l'on constate aujourd'hui même, puisqu'en terme de possibilité physique, nous sommes largement plus capables de soutenir la retraite aujourd'hui qu'il y a 50 ans, et que pourtant on s'apprête à la reculer pour des raisons de budget (donc des raisons subjectives).

Il me semble que pour générer la richesse retraite, il faille faire en sorte que celle-ci soit vu comme telle par notre appareil productif, ou du moins une partie suffisante et autonome de celui-ci. Or, ce prérequis me semble bien souvent ignoré, même par ceux qui s'opposent à la réforme actuelle.
Modifié en dernier par iamaseb le 18 Jan 2023, 18:13, modifié 1 fois.

Re: Actu politico-politique

18 Jan 2023, 15:07

iamaseb, le conditionnement collectif.
De rien. :mrgreen: :dehors:

Re: Actu politico-politique

18 Jan 2023, 18:14

Une explication possible, mais qu'on ne peut pas mettre au premier plan dans un premier temps ^^

Re: Actu politico-politique

19 Jan 2023, 01:11

Je ne porte pas Ciotti dans mon cœur, mais Médiapart verse une fois encore dans le journalisme de fosse à purin.
Je ne souhaite à personne, pas même à ce connard de Plenel, d'avoir à gérer ce genre de perte d'autonomie d'un proche.
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