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gigi a écrit:Jester, pas tous les wokes militent pour la cancel-culture et cette dernière, dans sa version la plus douce ne signifie pas rayer toute référence au passé d’un pays mais obtenir un droit d’inventaire.
Il est par exemple légitime aux USA dont les minorités souffrent encore grandement de racisme, qu’un terme soit mis à l’hagiographie des séparatistes esclavagistes par l’affichage de drapeaux confédérés dans des bâtiments publics, de statues et références positives dans des productions culturelles.
En revanche quand on en arrive à ne plus rien contextualiser pour déboulonner les statues de Christophe Colomb, on tombe dans un extrémisme ridicule. Mais rappelons que la République qu’on chérit tant a aussi déboulonné la plupart des statues de nos rois et empereurs, débaptisé des rues et places, détruit des palais et églises… On est aussi les héritiers d’une chasse aux sorcières et d’un effort de mise au rebut d’une partie de l’histoire.
Et même actuellement, ce n’est pas l’apanage des wokes, y compris en France et ce n’est d’ailleurs pas eux qui ont ouvert les hostilités. En 2014 le maire LR de Villejuif a voulu débaptiser la place Georges Marchais de sa commune… Ménard a changé le nom de la rue portant la date des accords d’Evian par des noms de généraux putschistes… Le désir de révisionnisme est aussi une forme de cancel-culture. Ceux qui profanent des cimetières juifs en taguants des croix gammées, balancent de la peinture blanche sur la statue bordelaise à l’effigie d’une esclave et s’évertuent dans les médias à réhabiliter Pétain.
John a écrit:Sur le fond, elle n'a pas tort, on a trop peu essayé de se réconcilier avec les nazis en 40.
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