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Pearl a écrit:Justement, l'impôt est déjà là pour que quelqu'un qui aurait droit à une retraite plus importante obtienne un revenu net après impôt qui soit ajusté de manière progressive. Il serait complètement illogique de mettre en place une double progressivité. Pourquoi des revenus de retraites liés à des cotisations issues du travail feraient l'objet d'une double progressivité (et seraient donc moins rentables), qu'un revenu issu d'une location d'appartement par exemple, seulement soumis à l'impôt sur le revenu?
Je préfère que tu milites pour des tranches d'imposition supérieures à celles actuelles si tu estimes que les riches gagnent encore trop, pourquoi pas même si on est déjà au top mondial, mais au moins le système aura sa cohérence, une progressivité globale à la fin, quel que soit l'origine du revenu.
En fait il y a deux manières de voir les choses:
_soit on considère que le système général par répartition est le plus favorable, et donc par conséquent ces personnes sont perdantes de ne pas pouvoir en profiter à hauteur de leurs revenus réels
_soit on considère que le système par capitalisation est le plus favorable (seul moyen de pouvoir considérer que ces riches sont gagnants dans l'affaire à être obligés d'y souscrire à partir d'un certain niveau plutôt que d'être au régime par répartition), et dans ce cas, ça ouvre un tout autre débat: pourquoi voudrait-on à tout prix conserver un système moins favorable?
Quel est l’objectif des derniers gouvernements qui se sont succéder et donc celui-ci ?
Diminuer le déficit, essentiellement en réduisant les prestations. Donc d’une manière globale nous sommes perdant avec ces réformes.
Ce système de retraite, qui marche par répartition, va, suite a cette réforme, fournir une retraite de moins bonne qualité (plus tard déjà, sans doute moins longue, plus incertaine, et les pensions baissent et vont encore baisser) (à salaire presque égale à mon père, dans le privé, j’aurais, d’après les simulations, et si je prends ma retraite à 62 ans (mon père 55 ans anticipé), un peu plus que 1/3 de sa retraite, on en est là).
Si j’ai bien compris, les cotisations vont baissés (une perte entre 3 et 4.5 milliards d’euros) pour les hauts revenus. Si l’objectif est de diminuer le déficit, ça veut dire qu’il faudra, au global, diminuer encore de 3 à 4.5 milliards d’euros les prestations, ou alors augmenter les cotisations des moins hauts revenus.
Pour ces hauts revenus, ça signifie donc une hausse de revenus (davantage d’argent disponible à la fin du mois, même une fois appliqué les impôts). Est-ce que cette hausse compense la perte de prestation, je ne sais pas.
Pour les revenus plus modeste, la grande majorité va perdre.
Peut-être que certains vont gagner quelques euros ? Je n’y crois pas, la plupart seront au chômage à 60 ans, voir pour 1/3 déjà à 50 ans. L’allongement de la durée d’activité signifie pour eux une perte de point conséquent (pendant 12 ans mini, ils vont pas mettre grand-chose).
dxd92 a écrit:Et pendant ce temps, on a dépassé les dividendes versés aux actionnaires du CAC40 de 2007 l’année dernière. Indécent.
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Pour le coup tu as raison, l'objectif c'est surement de diminuer le déficit. Parce que dans le monde réel, une dette, il faut la payer un jour ou l'autre, ou sinon dans tous les cas plus personne ne te prêtera pour financer ton déficit.
Essaie d'être interdit bancaire et d'aller acheter un appartement.
Il faudrait vraiment qu'un jour tu vendes ta voiture et que le gars te paie avec un chèque en bois et des faux papiers d'identité pour que tu matérialises un peu la notion de ne pas payer une dette que l'on doit à quelqu'un.
A partir de là, et je l'ai déjà dit, si on compare des simulations d'un régime déficitaire avec un régime à l'équilibre, on va probablement constater qu'on est "perdant", no shit sherlock.
Le problème du gouvernement est d'avoir mélangé l'objectif d'équilibre avec la passage à la retraite à points, du coup plus personne ne sait quel aspect fait que l'on est "perdant".
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Tu as raison sur le constat, par contre sur les causes, évidemment on va diverger.
Ton exemple illustre juste que la génération de ton père a peut-être mangé à crédit sur le dos de la génération suivante, à savoir la tienne. Ce que tu proposes, c'est de poursuivre le schéma, au détriment de la prochaine encore une fois.
Mais il y a aussi d'autres explications, qui sont pour certaines un problème du régime par répartition:
_quelle était l'espérance de vie à la retraite du temps de ton père
_quel ratio actif/retraité à l'époque et maintenant
Manifestement il est interdit de considérer qu'un régime par capitalisation aurait des avantages, même dans un système de placement géré par l'Etat. Mais dans un régime où les actifs paient pour les retraités, on est notoirement dépendant du nombre d'enfants/foyer pour financer les retraites à venir, là où dans un régime par capitalisation ce paramètre n'apparaitrait plus.
Ecologiquement, tu devrais voir ça comme un problème car ça incite à faire des enfants pour financer les retraites, alors que nous sommes trop nombreux sur la planète.
L'exemple que tu cites avec ton père est quand même très étrange. Soit il avait des avantages indépendants du régime général (régime spécial, ou retraite chapeau payé par sa boite), soit tu ne gagnes pas comme lui. Cela dit il me semble que la valeur du point AGIRCC ARCO a pas mal baissé (pas divisé par 3 non plus, enfin je ne pense pas), conséquence directe du nombre de bénéficiaires et du fait que le régime doit être à l'équilibre.
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Là tu as discuté avec Luke, et il t'a répondu.
Les cotisations vont baisser, et leurs droits baissent de manière tout aussi mécanique. Donc oui, leurs prestations à eux à l'avenir (et à eux uniquement) vont baisser. Ca ne change rien sur le principe.
Reste à savoir tout de même comment la transition se passe, car des retraités qui ont cotisé plus, et donc droit à plus, sont encore vivants.
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Oui, davantage de revenus, mais une dépense forcée à ajouter pour se ramener à un cas équivalent à ce qui se passait avant.
Si tu veux on peut élargir le système à tout le monde, on "augmente les revenus" de tous en leur donnant en salaire le brut + charges patronales, et on les laisse choisir de cotiser ou non à la sécu, à la retraite, à l'assurance chômage...
Parler de "hausse de revenu" de cette manière et de "davantage d'argent disponible à la fin du mois", c'est quand même un peu n'importe quoi, tu m'excuseras.
Tu fais bien de souligner que dans le cas précédent l'impôt s'appliquera sur un montant déduit de toutes les cotisations, alors que dans l'autre l'impôt s'applique à un montant plus important, il est donc plus élevé, alors que la personne doit toujours souscrire elle-même à une épargne retraite une fois l'impôt déduit. Elle est donc perdante puisqu'elle paie en quelque sorte des impôts sur sa cotisation retraite.
Gastibelza a écrit:dxd92 a écrit:Et pendant ce temps, on a dépassé les dividendes versés aux actionnaires du CAC40 de 2007 l’année dernière. Indécent.
Oui mais tu comprends, les régimes spéciaux sont injustes. Pourquoi demander un effort à ceux qui gagnent des millions d'euros par an alors qu'on peut les demander à ceux qui gagnent entre 1500 et 2000 par mois ?
Une volonté politique basée sur le profit
Cette situation est inacceptable pour beaucoup de soignants, notamment les chefs de service qui ont vu au cours de leur carrière l’hôpital passer de l’excellence à une situation de dégradation inexorable cautionnée par une volonté politique basée sur le profit. Les directeurs d’hôpitaux ne sont plus des gestionnaires mais des comptables. Un hôpital de qualité n’est pas celui qui soigne le mieux mais celui qui atteint l’équilibre financier.
Il devient urgent pour l’ensemble du corps médical français de reconsidérer la position de l’hôpital public, redonner aux hôpitaux les lits qui ont été fermés et ne permettent plus de recevoir les patients dans des conditions décentes, revaloriser les salaires du personnel hospitalier.
Il est capital de pouvoir offrir aux plus jeunes des carrières attractives permettant de garder à l’hôpital les meilleurs de nos jeunes médecins. Il convient également que le gouvernement remette à flot les hôpitaux publics endettés et révise de manière radicale leur mode de financement afin de permettre d’appliquer la règle du juste soin pour tous. Le rôle des directions hospitalières doit être d’inciter à la pertinence des prescriptions, des actes plutôt que de rechercher des activités rentables. Il est temps de revenir à la réalité et savoir qu’un hôpital public pour tous ne peut être une entreprise destinée à dégager des bénéfices.
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