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Pearl a écrit:Les plus grands défenseurs de l'égalité entre les citoyens devraient donc être à la pointe de la lutte contre les régimes spéciaux.
Parallèlement à ça, comme boodream ou d'autres je suis beaucoup plus circonspect sur le système à points. Mais il est évident que si on compare des niveaux de retraite d'un régime déficitaire de 17 milliards avec des simulations d'un système qui se veut équilibré, forcément tout le monde se voit perdant, sauf peut-être nos enfants qui devront payer le déficit.
iamaseb a écrit:Je pense que c'est un sujet secondaire aujourd'hui (le débat sur les régimes spéciaux), qui plus est instrumentalisé. Pourquoi des personnes qui vomissent idéologiquement l'égalité, se transforme en dogmatique communiste quant il s'agit d'instaurer "l'égalité" des régimes spécifiques ?
Sans doute parce qu'il s'agit juste d'un nivellement par le bas du niveau de vie des citoyens lambdas, donc par le haut pour certains... Feindre de combattre les inégalités pour les accentuer.
Et ce sujet est secondaire car les régimes visés ne mettent pas en péril la qualité de vie de milions de citoyens au contraire de l'idéologie libérale qui ici détruit toute possibilité de progrès social (voir mon poste précédent).
Pearl, c'est le tract qui parle de cheminot sans faire aucune distinction. L'article reprend logiquement le terme. Pour le reste, c'est en effet contestable.
Pour ce qui est du capital de fin de carrière, en revanche, c'est difficile de l'évacuer d'un revers d'un main dans la mesure où le patrimoine acquis par l'agriculteur est lié à la profession même et qu'il est loin d'être négligeable puisque les agriculteurs ont pu bâtir leur maison sur des terrains normalement non-constructibles et sont exonérés de taxe foncière sur le bâti. Et que l'ensemble maison + terrains peut avoir une valeur conséquente selon le nombre d'hectares possédés. Sans compter tout le matériel d'exploitation. Tout cela est bien lié à leur profession et c'est tant mieux pour eux.
Cela étant, le vrai scandale pour moi c'est de considérer des acquis sociaux comme des privilèges, comme s'il fallait absolument que ce soient les cheminots qui paient pour les agriculteurs.
Demain, on ira regarder dans chaque branche qui bénéficie de quoi pour mieux niveler par le bas car il ne faut SURTOUT pas dire que c'est le chômage de masse qui est responsable du déficit des retraites ainsi que le montant énorme des exonérations de cotisation pour un effet toujours aussi faible sur l'emploi.
En d'autres termes, quand il y a un besoin de financement en France, on ne regarde pas du côté des richesses produites, on ne se demande pas s'il faut supprimer les plafonds de cotisation des hauts salaires ou de taxation du patrimoine. On va chercher à désigner des privilégiés parmi les travailleurs.
iamaseb a écrit:Tu entends par le monde réel, le système économique actuel ?
En effet, je préfère en sortir.
Je ne pense pas que mon propos soit si philosophique que ça. Juste le minimum nécessaire quand on parle de système économique. Il s'agit de s'interroger des bien faits et mal faits qu'un système produit, et de le changer si il ne répond pas à nos attentes.
Pearl a écrit:iamaseb a écrit:Tu entends par le monde réel, le système économique actuel ?
En effet, je préfère en sortir.
Je ne pense pas que mon propos soit si philosophique que ça. Juste le minimum nécessaire quand on parle de système économique. Il s'agit de s'interroger des bien faits et mal faits qu'un système produit, et de le changer si il ne répond pas à nos attentes.
Et il ne changera pas.
Et l'espérance de vie elle était à combien? 74 ans en 1981, soit 14 ans de retraite à financer.
Aujourd'hui 82 ans pour un départ à 62 ans (les 64 se feraient progressivement), 20 ans de retraite à financer. 18 ans avec un passage à 64 ans.
Combien de déficit entre temps?
aristote2 a écrit:Le système proposé n’est fait que pour enrichir les classes sociales les plus favorisées.
aristote2 a écrit:Pourquoi les plus hauts salaires ne devraient plus contribuer au pot commun ? Ou plus, exactement, être dispensés à partir d’un montant de salaire de cotisations à la future caisse de retraite.
Donc tout le monde cotisera 28% sur les 10 000€ premiers euros. Au-dessus, une cotisation en plus, déplafonnée, de 2,8% sur le reste des revenus qui ne donnera aucun droit supplémentaire.
D’ailleurs comme le rappelle L’Usine Nouvelle, les cadres à plus de 10.000€/mois sont les grands perdants du futur système .
aristote2 a écrit: Ce sera, je n’en doute pas, un cadeau pour une future assurance-capitalisation.
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