par 320cds » 23 Mar 2025, 18:31
Je suis le seul à devenir un fou qui sue et hurle quand il doit faire un bricolage de type plomberie / électricité ?
Là en l'occurence, le robinet thermostatique de la douche étant niqué et l'eau bloquée sur "oulala ça brule", j'ai racheté la même colonne de douche de l'envahisseur (Grohe) qu'il y a 9 ans, c'est pratique Amazon, même si ça appartient à un fdp.
L'avantage est que cela devrait logiquement être pile poil au niveau des excentrés, donc pas besoin de trifouiller ça ou même de les changer. Bon, hier ayant été une journée galère*, j'étais moyen motivé pour m'y mettre. La culpabilité étant je pense mon principal moteur dans la vie, je m'y suis mis, malette de bricolage, mastic neuf au cazou (tututu tu tu tu tuuu, et grimpe le plongeoir...).
D'abord couper l'arriver d'eau centrale. Evidemment, j'ai un petit doute, mes derniers bricolages ont eu lieu dans des pièces qui avaient des coupe-eau locaux (sporguesi). Je descends au sous-sol, trouve un truc derrière une trappe qui ressemble parfaitement à la description internet, et vas-y que je tourne d'un quart de tour dans le sens des aiguilles d'une montre (mon moyen mémotechnique à 47 ans, pour savoir dans quel sens cela ouvre ou ferme, est le même qu'à mes 15 ans, je débouche dans le vide une bouteille. Impressionnant le bricoleur, hein ?!).
Je remonte, j'ouvre le robinet, cela coule. J'attends. J'attends. Bon je me rends à l'évidence, ça marche pas. Je ferme mon robinet, je redescends au sous sol. Je referme, je rouvre pareil mais "plus fort" (je commence à m'énerver). Je remonte. Evidemment, la même, ça coule, ça coule, bergère. Je commence à trépigner gentiment.
Je regarde sur internet "parfois, le joint ou un bouchon de calcaire...". Même pas en rêve je me risque à dévisser le bouzin (j'y ai pensé 3 secondes maximum) devant la catastrophe possible. Je prends donc un marteau et je tape dessus, comme n'importe quel baboin frustré aurait fait. Je retourne le truc, j'entends un petit click !!!
Et vas y que je remonte les escaliers 3 à 3, que la suée comme à arriver, que j'ouvre l'eau et qu'évidemment, rien n'a changé, je suis toujours ce jeune homme étranger...
Bon, je me résous à abandonner, devoir appeler un plombier qui va non seulement m'allumer niveau oseille mais aussi me mépriser, me jetant le regard du bricoleur gaillard qui doute de la virilité du col blanc aux 2 mains gauches... Nannn.
J'y retourne car je me dis, putain, devrait y avoir un compteur. C'est ptète pas le bon robinet. Et vas-y que torche du téléphone main, à travers la trappe, je repousse dans tous les sens les blocs de laine de verre isolant dans l'espoir de voir quelque chose. J'ai rien vu mais j'ai avalé au moins 100 grammes de poussière de laine de verre, parfait. Je vois quand même le tuyau principal. Je me dis qu'il doit y avoir une autre trappe sur le chemin, que je trouve derrière un vieux frigo qui est là pour "au cas ou".
Nickel, un robinet à la con comme quand on était petit à l'école, le compteur, toussa. J'ai perdu mes nerfs et 30 minutes car je suis un bourrin.
Je coupe le robinet, je check, l'eau ne coule plus dans le lavabo, je peux m'y mettre. La notice est classique, aka imbitable, avec j'ai l'impression le triple de pièces que le nombre présentes dans mon carton.
Je comprends vite que changer le tout va être chaud car la colonne de douche "pluie" est fixé en dur dans le mur. Sans les bons outils, donc comme d'habitude avec la pince multifonction, clic clac kodak (ce boomer que je suis), je change tout ça, les nouveaux joints sont fournis. Etant joueur et feignant, je ne refais pas l'étancheité des excentrés, je me contente de nettoyer à la brosse à dents et au détergeant de la mort qui me nique les doigts, ne trouvant le produit magique, le vinaigre blanc.
Je revisse, le tout, change au passage les 2 pommeaux de douche et là, la sensation que tout amateur bricolo connait par coeur, petite boule au ventre. On va rouvrir l'eau et prier pour que cela ne fuit pas.
Evidemment ça fuit sa mère. Bourrin toujours, je reserre (beaucoup trop) en espérant que cela le fasse et las des aller retour, je demande à mon éternelle fiancée (qui se tape un covid pas cool du tout) de checker et me dire.
Je redescends (les marches commencent à en avoir marre de mes 80 kgs, je crois les entendre dire "putain mais qu'il est nul ce gros cul"), rouvre l'eau, la referme. Je demande :
- cela a fuit ?
- oui
- d'où ?
- partout
là il y a le petit oiseau de Nicky Larson qui passe.
Je m'énerve pour rien, mais en maugréant, je me rends compte qu'un joint est parterre, il a du tomber dans la manoeuvre, expliquant la fuite. Je redévisse le tout (pas évident car j'ai forcé le tour d'avant), je vois bien qu'il manque le joint côté chaud. Mon limbique me dit "regarde le froid pendant tu es y, guignol". Je regarde et je vois que le second joint est aussi au sol. Bon pour ceux qui n'ont jamais touché à la plomberie, pas de joint ou joint niqué, fuite assurée.
Je remets tout en place, je relance l'eau, alléluia, c'est enfin ok.
Evidemment, on est fier mais le reste de la maison reste totalement de marbre, même ma fille qui comme moi pestait de devoir prendre sa douche dans la baignoire, me lache un "ok" plein d'indifférence. Il me reste à ranger, comme d'hab à l'arrache :
- ce qui doit être jeté foutu à la poubelle
- le grand carton avec les pièces non utilisée est encore dans l'entrée, il finira au garage, comme 1000 autres merdes gardées au cazou (toujours) et oubliées à jamais
- les outils, dont je ne me souviens jamais la place dans la malette, sont au bout d'un rapide moment mis en vrac dans la dite (Cresson) malette que je ferme en forçant, cette fois ci comme un âne.
Le pire, c'est qu'hier, ce fut encore plus la loose !