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Re: T'écoutes quoi ? oO°

04 Fév 2023, 12:02

Ah ben moi je recommande le tout dernier de Iggy Pop "Every Loser".

https://www.youtube.com/watch?v=69VdEbp ... mFkPdRAefp

Re: T'écoutes quoi ? oO°

04 Fév 2023, 12:26

Jester, tu ne prends pas beaucoup de risques.

Re: T'écoutes quoi ? oO°

04 Fév 2023, 13:55

fourcroy, 8)

Re: T'écoutes quoi ? oO°

26 Fév 2023, 16:10

Pffffff… encore un… :cry:

Re: T'écoutes quoi ? oO°

01 Mar 2023, 21:42

https://podcast-radiobeton.com/les-canons-de-navarone

Re: T'écoutes quoi ? oO°

05 Mar 2023, 21:53

Re: T'écoutes quoi ? oO°

05 Avr 2023, 09:32

Information
Chroniques de Mars, le retour; Une cinquantaine de rappeurs locaux sont réunis pour le come-back de la célèbre compilation marseillaise

Le 23 mars 1998, Marseille infligeait une gifle historique au rap français avec la sortie d'une compilation désormais culte :Chroniques de Mars.Le principe : rassembler le meilleur de la scène locale pour une émulation créatrice anthologique. Un concept renouvelé en 2007 par son initiateur Imhotep. 25 ans après la sortie du premier opus, le projet renaît désormais de ses cendres avecChroniques de Mars 3.Aux commandes cette fois-ci : le rappeur Bouga et son associé Reda, qui ont réuni plus de cinquante artistes locaux de l'ancienne à la nouvelle génération. Déjà annoncé depuis un bon moment, mais repoussé en raison de nombreuses difficultés, le projet se concrétise avec sa sortie annoncée fin avril. D'ici là, le public peut réécouter le premier extrait de la compilation publié le 10 février : Les Affranchis avec Shurik'n, Elams et Manny. Rencontre avec Bouga, co-initiateur du projet, et Faf Larage, artiste présent sur les trois chapitres de cette compilation mythique.

Comment le projet a commencé ?

Bouga : Quelques mois avant le Covid, nous nous sommes rendus sur le tournage d'un clip d'IAM avec mon associé Reda. J'ai demandé à tonton (Imhotep, NDLR) s'il comptait poursuivre le projet des Chroniques de Mars et il m'a répondu que non. De Là, Reda me fait des clins d'oeil pour me motiver à saisir l'occasion. On lui a donc fait une proposition et mis tout ça sur papier. Aujourd'hui on en est là.

Chroniques de Mars est le bébé d'Imhotep, comment avez-vous réussi à le convaincre de céder un tel héritage ?

Bouga: On reste en famille ! Les Chroniques de Mars, c'est toujours son bébé. Nous sommes les tontons qui prenons la relève pour s'occuper du neveu. Imhotep est toujours là pour chapeauter. Il était en studio avec nous. Il a participé à beaucoup de choses et on le sollicite encore. On continue son histoire tout en écrivant la nôtre.

Est-ce qu'on ressent une pression particulière quand on s'engage dans un projet avec un tel background ?

Faf Larage: Je pense que la pression est surtout du côté de Bouga et Reda. En tant qu'artiste, on essaie toujours de trouver du plaisir dans sa musique sans ressentir une pression quelconque. Là, en l'occurrence, le projet repose sur des thématiques et des styles contemporains. Alors oui, s'il y a une petite pression en tant qu'ancien, c'est peut-être autour de ce style musical qui a changé. En rappant sur de la drill, je suis allé sur un terrain où je n'ai pas l'habitude de me rendre. Il fallait relever le challenge.

Combien d'artistes ont répondu à l'appel ?

Bouga: 52 artistes et une dizaine de beatmakers ! On retrouve Faf Larage, IAM, les Psy4 au complet, tous les rappeurs de la Fonky Family, le Troisième Œil, Mazen, MOH, Jul, Naps, L'Algerino, Kofs, le fils d'AKH... On a aussi réuni SCH et AKH sur le même morceau pour une belle gaufrette.

Que répondez-vous aux rappeurs marseillais qui considèrent que le game est verrouillé par quelques artistes et qu'il est difficile de percer sans être dans leurs réseaux ?

Faf Larage: A mon niveau, tout en connaissant du monde, si demain je me lançais dans un nouvel album et que je contactais les uns et les autres, je pourrais être dans la même situation que ceux qui parlent ainsi. Je n'ai pas tenté l'expérience donc ça reste hypothétique. IAM et compagnie, c'est ma génération. Mais les nouveaux... Je ne sais pas s'ils accepteraient. C'est compliqué aujourd'hui. Les gens marchent par famille. Mais j'estime qu'il n'y a pas qu'une seule plateforme. Chaque artiste qui cartonne a une plateforme autour de lui. Il n'y a pas qu'un seul ou deux cercles, mais beaucoup plus. EtChroniques de Mars 3 a réussi à faire péter ces cercles. Plusieurs équipes cohabitent ensemble, ce qui est assez rare.

Bouga: C'est un exercice compliqué. On avance avec des chaussons de danse. Qu'est ce que j'ai patiné alors !Tu glisses, tu tombes, tu recommences... L'enregistrement s'est éternisé à cause du Covid et des restrictions qui se sont étendues sur deux ans. Et puis on ne va pas se mentir, la plupart des rappeurs mobilisés étaient déjà sur de grosses activités. C'est normal, tant mieux pour eux. Mais ça n'arrange pas les choses en termes d'organisation.

Justement, vous aviez annoncé le projet il y a plus d'un an sans donner suite. Comment justifier ce retard et cette déception auprès du public ?

Bouga : Le Covid est un gros paramètre. Il y a aussi la partie financière. On est parti avec du papier crépon, en tapant une porte, puis deux, puis dix... Jusqu'à obtenir un début de contrat. Tout ça ne se discute pas en trois jours ! La paperasse prend du temps. À un certain moment, on s'est dit qu'on allait tenir le timing. Et puis arrive l'instant où tu sors du calendrier. Il faut en refaire un autre et le retard s'accumule. On a aussi eu l'un des artistes principaux qui est tombé malade avant le tournage du premier clip. Bref. Des anecdotes, j'en ai plein.

Faf Larage : Après, c'est normal quand tu as une liste de 50 artistes ! Cela va obligatoirement prendre énormément de temps. Mais ils n'ont pas lâché l'affaire. Je les ai vus travailler pendant toutes ces années sans jamais s'arrêter. Il faut se rendre compte de ce que c'est que de réunir 52 artistes avec leur propre emploi du temps. D'entrée, quand j'ai vu la liste, j'ai dit "oh les gars vous partez dans une sacrée aventure". Aujourd'hui, je leur dis bravo. Même moi j'aurais lâché l'affaire à un moment.

Bouga: Ça a failli m'arriver ! Heureusement que l'associé m'a motivé. J'en avais un peu marre de ces questions d'ego qui t'obligent à t'adapter sans cesse pour ne pas frustrer les uns et les autres. Mais au final, c'est une belle histoire.

Le projet est maintenant bouclé. Quelles sont vos impressions quand vous l'écoutez ?

Faf Larage : On a fait une écoute tous ensemble dans les conditions d'une soirée, sur des enceintes. Ça mérite certes de réécouter tout ça tranquillement à la maison. Mais déjà, tu repères tes morceaux et couplets favoris. Tu te dis "Woaw : comment il a posé lui !" Tu attends avec impatience les couplets de Luciano, le duo d'AKH et SCH. Finalement, je suis sorti de là en étant satisfait. Je savais que ça allait être un album de nouvelle génération en termes de style musical. Je n'attendais pas de boom bap, mais du récent bien fait. Et franchement en tant qu'ancien, les frérots m'ont fait plaisir.

Bouga: Je suis pleinement satisfait du travail de tout le monde. C'est magnifique. Maintenant c'est le public qui décide. Il y a beaucoup de potentiel et de pépites sur ce projet. Il y a aussi des gens que je regrette de ne pas avoir eus, mais l'aventure n'est pas finie.

Les anciens fans des Chroniques vont-ils s'y retrouver ?

Faf Larage: Je pense que oui. C'est comme tous les albums multi-artistes. Tu bloques sur tes morceaux à toi et tu te fais ta propre playlist en fonction de tes goûts. C'est comme ça que ça va fonctionner. Les anciens vont vouloir écouter les anciens. Même moi, ça me l'a fait quand je voulais écouter les gars de la FF. Tu te demandes avec qui ils sont et comment ils vont se comporter. Et quand tu écoutes le truc, tu admets que ça a bien posé.

À quoi ressemble le calendrier désormais ?

Bouga :On a normalement un événement prévu au stade pour annoncer le projet avec la sortie d'un nouveau titre. On est co-signés chezBMG Recordavec mon labelMec de la Rue Music. On est donc en discussion avec l'OM pour faire de la promotion. Des vidéos vont sortir sur les réseaux à ce sujet. La sortie de l'album est prévue pour le mois de mai. D'autres titres vont être partagés entre-temps.

Faf Larage : Quant à moi, je suis sur un projet de festival avec Sebastien Damiani prévu pour juin. Nous sommes des aventuriers. On se lance dans beaucoup de péripéties, mais on rebondit toujours. Là, on est sur un festival de films muets internationaux à Chartres, où le public pourra apprécier des ciné-concerts et des lives en accompagnement des films.

La Provence

Re: T'écoutes quoi ? oO°

06 Avr 2023, 15:13

Re: T'écoutes quoi ? oO°

07 Avr 2023, 01:42

Petite periode SCH pour moi :mrgreen:

Re: T'écoutes quoi ? oO°

09 Avr 2023, 12:01

Jester a écrit:

Une merveille de Toto

Re: T'écoutes quoi ? oO°

09 Avr 2023, 13:37



Vu hier soir. Comme à chaque fois, c’était terrible !

Si Tagada Jones passe par chez vous, allez les voir. C’est très bon en live.

Re: T'écoutes quoi ? oO°

19 Avr 2023, 16:32

Ruby, ça devrait te plaire pour tes playlists :

Re: T'écoutes quoi ? oO°

20 Avr 2023, 14:51

J’adore Cerrone :cool:

Re: T'écoutes quoi ? oO°

20 Avr 2023, 17:48

Re: T'écoutes quoi ? oO°

20 Avr 2023, 17:49

Jester a écrit:Ruby, ça devrait te plaire pour tes playlists :



J'adore le côté old school de cette production.

Re: T'écoutes quoi ? oO°

20 Avr 2023, 18:03

Yeah c'est très bon. Apparemment il aurait samplé Disclosure - You and Me, mais je ne reconnais pas.

Re: T'écoutes quoi ? oO°

20 Avr 2023, 18:30

Je vous conseille dans un style funky assez proche Purple Disco Machine
Ça déchire à chaque fois que je le joue en soirée

Re: T'écoutes quoi ? oO°

02 Mai 2023, 23:03



:montel:

Re: T'écoutes quoi ? oO°

14 Mai 2023, 17:17

Information
SCH, dans la ferveur du stade; Le 22 juillet prochain, le rappeur marseillais se produira au Vélodrome. Il se confie à deux mois de l'événement

Il met du noir comme un gothique, porte les cheveux longs, les lunettes et les bijoux clinquants. Dès son arrivée sur la scène rap en 2015 avec sa mixtape A7, SCH se démarque. Voix grave et phrasé reconnaissable, il soigne ses rimes comme son look et peaufine, projet après projet, un univers très stylisé, entre fiction et introspection. Aujourd'hui, son rap noir et hargneux en fait un des artistes les plus intéressants de la scène française. Fort de ses certifications et d'une Victoire de la musique, Julien Schwarzer, de son vrai nom, se produit le 22 juillet à l'Orange Vélodrome. Un "accomplissement" pour l'enfant de Marseille. On l'a rencontré dans le temple du football.

De "A7" en 2015 à "Autobahn" en 2022, vous avez tracé votre route step by step. C'est votre stratégie ?

Oui, c'est du step by step, on a essayé d'avancer au fur et à mesure des projets et essayer d'amener un peu plus de créativité à chaque fois. Grosso modo c'est la force tranquille, avancer doucement et aller crescendo.

Vos disques se sont démarqués par des choix artistiques forts, notamment avec ce projet "JVLIVS" qui est annoncé comme une trilogie.

Quand on a décidé de faire une trilogie, c'est parce qu'on avait envie de changer un petit peu le format classique du rap. On avait envie de mettre la musique au service de l'image, d'essayer de nouvelles choses. C'était motivant et ça a été un accélérateur d'inspiration.

Pour quand le troisième volet est-il prévu ?

C'est dans les tuyaux. Je suis actuellement dans la conception et dans la production des titres. Mais je ne peux pas me prononcer sur une éventuelle sortie.

Avec ce personnage de Julius, sorte de double fictif, vous développez un univers très influencé par le film de mafieux. D'où cela vous vient-il ?

J'ai toujours beaucoup aimé le cinéma, je n'ai jamais trop regardé de films de romance, j'ai toujours été attiré par les thrillers, les films sur la mafia, et puis, l'environnement fait que ça s'y prête. Je suis Marseillais, je suis né à Marseille, on a une ville chargée d'histoires, on a des connaissances, des gens avec qui on a grandi qui se sont retrouvés dans des galères. C'est une chance ou une malchance quelque part mais ce qui en découle musicalement, c'est juste de la logique. Je pense que si j'étais né ailleurs, je n'aurais peut-être pas proposé ça. Mais ici, c'est ce que l'inspiration m'a donné.

À ce propos, Marseille est en proie à une terrible guerre des gangs liée au trafic de drogue. Vous, vous abordez ce thème de façon très esthétisante et cinématographique. Que diriez-vous à ceux qui pourraient vous reprocher de véhiculer une certaine image de ce "marché noir" et de Marseille ?

Je pense que pour avoir regardé pas mal de Tarantino, de Scorsese et tous ces films de la même trempe, ça ne m'a pas fait devenir un braqueur ou un tueur en série. Je pense que ça doit rester dans l'ordre du divertissement. Et c'est bien pour ça qu'on livre des projets où l'histoire est fictive parce que, pour être assez proche de tout ce qui se passe dans ma ville, pour avoir - moi comme d'autres personnes - perdu des amis dans tout ce merdier, j'aurais du mal à glorifier ça. En revanche, au même titre que des réalisateurs le font dans leur film, c'est inspirant en termes d'esthétisme et de narration. Je ne vois pas pourquoi on pourrait me reprocher telle ou telle chose. Après, on sera toujours face à des éternels mécontents et des éternels frustrés qui considèrent qu'on encense et que quelque part on donne à manger, on donne de la confiture aux cochons, mais ce n'est pas vraiment ce dont je me préoccupe, en vrai. Je suis vraiment préoccupé par l'art au service de cette musique et la haute couture musicale, entre guillemets, que l'on peut amener au travers de ça.

La grosse actualité, c'est ce concert au Vélodrome le 22 juillet. D'où vous est venue cette idée ?

Pour un Marseillais, je pense que c'est une logique. C'est quand même un projet ambitieux mais je pense qu'il faut se fixer de grands objectifs. Ce n'est pas la peine d'avancer sans avoir de rêves et d'envies surréalistes. Donc, ça part d'une envie surréaliste et, finalement, ça se concrétise. À force de travail, on a fait en sorte que ça puisse être un projet qui vive.

En juin 2022, pour son concert au Vélodrome, Jul est arrivé en scooter. J'imagine que vous allez soigner votre entrée ?

(rires) C'est le fruit de beaucoup de discussions actuelles. On va essayer de faire en sorte que l'entrée soit mémorable.

Que représente pour vous le stade ? Vous êtes un fervent supporter de l'OM ?

Je crois que la première fois que je suis venu au Vélodrome, je devais avoir 7-8 ans et puis, il y a eu la loge avec Bande Organisée. J'ai plein de bons souvenirs. Je suis un fervent supporter de l'Olympique et de l'histoire du stade aussi. On a le plus beau club et le plus beau stade de France et même du monde. C'est un accomplissement.

Avant ce concert au stade, quel est votre meilleur souvenir ?

Mon meilleur souvenir en vérité il est récent, c'est en 2021 quand on gagne contre le PSG et qu'on vient de sortir Bande Organisée. C'est un alignement des planètes, on aurait dit que tout était fait pour que le morceau vive.

Entre le match aller à l'Accor Arena à Paris (le 24 mai) et le match retour à domicile (le 22 juillet), lequel vous met le plus la pression ?

Mon coeur balance... Après, ne serait-ce qu'en termes d'affect, c'est vrai que le stade Vélodrome, ça reste la cerise sur le gâteau et la clôture de la tournée que l'on a commencée l'an dernier. Et puis en termes de show, c'est celui qu'on va essayer de rendre le plus abouti et le plus poussé parce que la configuration s'y prête. Donc, le Vélodrome, ça reste la plus grosse échéance que j'ai à court terme. Même si Bercy est aussi une date super importante.

Que pouvez-vous nous dire sur ce concert qui s'intitule "Decennium" ?

J'ai commencé à faire de la musique dans ma chambre et à poster mes premières vidéos en 2013. On est en 2023, ça fait 10 ans. On va essayer de faire un concert qui retrace ces 10 ans. On va essayer de raviver les souvenirs des fans de la première heure. J'ai des textes à réapprendre (rires). 2h30, ça en fait des morceaux. On va tenter d'allier nostalgie, surprise et mise en scène.

Justement, quel était votre parcours avant de faire du rap ?

J'avais le parcours d'un jeune qui ne savait pas trop ce qu'il allait faire de ses dix doigts. Je n'avais pas de bagages scolaires, je n'ai pas vraiment de diplômes. J'ai fait un peu tout ce que les jeunes font dans mon environnement : un peu de débrouille, un peu d'intérim, un peu de ci, un peu de ça pour vivoter, et puis la musique, ça m'a sauvé.

Est-ce que des rappeurs vous ont donné envie de rapper ?

Bien sûr. Au-delà des artistes américains, à Marseille, il y a IAM, la Fonky Family, Psy 4 de la Rime, Freeman... À Paris, je pense à Arsenik, NTM, à tout un tas d'artistes, et je vais en oublier... S'ils n'avaient pas existé, je ne serai pas là, c'est certain. D'ailleurs, je les remercie, quelque part, ils font un peu partie de ma famille et je fais un peu partie de leur descendance artistique. Aujourd'hui, je suis fier que ces personnes-là m'encensent ou relèvent que SCH c'est cool. C'est une belle reconnaissance pour moi.

À votre tour, vous avez participé, en tant que jury, à l'émission de Netflix "Rhythm + Flow". Quelle expérience en tirez-vous ?

À l'heure où le travail en studio et la scène prennent énormément de temps dans ma vie, c'est un sas de décompression qui fait du bien, au final. Je découvre de nouvelles choses, je me prête au jeu d'essayer de trouver la pépite de l'an prochain, avec des artistes que j'apprécie (Shay, Niska, Ndlr). Quand j'étais jeune, je regardais The Voice en me disant que ce serait bien qu'il y ait un jour une compète rap et finalement j'en fais partie. Dans l'absolu, c'est que du kif, une belle expérience, une reconnaissance.

En parlant de reconnaissance, vous avez reçu la Victoire de la musique de l'album le plus streamé en 2022, pour "JVLIVS Tome 2". On se souvient de votre discours sur la place du rap dans cette cérémonie. C'était important d'en parler ?

Je n'ai pas grand-chose à dire de plus. Les gens connaissent les Victoires de la musique et savent comment cette cérémonie fonctionne. Je ne dénigre personne quand je fais ce discours, je mets uniquement le doigt sur un constat que je fais. Et j'ai jugé qu'il fallait en parler, on n'en avait pas parlé avant. J'en ai parlé et puis on avance. J'espère que ça aura fait son chemin tout de même. Après, je n'avais aucune ambition stratégique avec ce discours.

Vous êtes né en 1993, l'année où l'OM remporte la Ligue des champions. Aujourd'hui, le club n'a plus remporté ce titre mais il est en course pour la qualification à cette compétition. Et les rappeurs marseillais ont envahi le stade, avec les concerts de Soprano, Jul et le vôtre. Qu'est-ce que cela vous inspire ?

Pour répondre à ça, avant tout, je vais te dire une phrase qu'il faudra mettre en gras c'est : "À jamais les premiers". Maintenant, pour parler de la suite, en fait, c'est juste un bel alignement des planètes pour moi. J'avais un peu oublié mais, l'année de mes 30 ans, je vais faire un Vélodrome et ça fait trente ans qu'on a soulevé la coupe. Et puis, je suis content que des artistes marseillais remplissent des stades, comme le football peut le faire, dans la même ferveur. C'est cool et c'est une belle reconnaissance du public.

Vous avez déjà eu une expérience du stade grâce au concert de Jul auquel vous avez participé. C'était donc une sorte de mise en jambes. Est-ce que vous vous demandez comment faire mieux que lui ?

Non, je ne suis pas dans ça et on sait tous que dans le rap français, personne ne fera mieux que Jul. Je pense que ça ne doit pas être un moteur, sinon ça pourrait rendre la musique terne. Jul et moi, on est de la même géographie, de la même ville, moi je suis fier de voir qu'un mec de chez moi a vendu autant de disques que Johnny Hallyday. Je n'ai aucun regard envieux sur Jul, on ne fait pas la même musique, quelque part, on ne se télescopera jamais avec nos arts respectifs. La seule chose que je constate en regardant la carrière de Jul, c'est que je suis fier pour lui. Et au même titre que je le suis pour lui, il l'est pour moi. Il a contribué quelque part à ce qu'en 2021, je prenne un second élan (avec le titre Bande Organisée, Ndlr). Donc, je lui suis reconnaissant pour ça et je suis fier de ce qu'il représente dans le coeur des Marseillais et des Français.

À deux mois du grand jour, c'est beaucoup de pression ?

Je suis lié à l'envie de faire bien. Je n'ai pas de pression négative, c'est vraiment une pression positive parce que j'ai envie de faire le plus beau show que je n'ai jamais fait. Je me mets un peu de pression de ce côté-là mais je ne suis pas angoissé. Je suis dans un état d'esprit où je me dis que je serai content après les 2h30 de show quand je serai dans ma loge, que je regarderai ma famille et que je leur dirai : "C'est bon, c'est fait". Là, je pourrai me dire que j'ai fait mon petit bonhomme de chemin.

Comment vous y préparez-vous, en perdant 15 kg comme Jul ?

(rires) Je n'ai pas 15 kg à perdre, c'est une chance, après je fais du sport tout le temps. Je sors d'une opération des croisés sans être footballeur (rires). Je remets ma jambe à niveau pour pouvoir fouler la pelouse...

Vos pronostics pour la fin de saison de l'OM ?

Deuxième ça serait bien ! Si les cousins de Lens trébuchent, ça peut jouer en notre faveur. Après, premier ou dernier en vérité, c'est la ferveur de l'Olympique qui est importante.

Le 22 juillet à l'Orange Vélodrome.

Tarifs 45, 57 et 69€. Voir l'interview vidéo sur laprovence.com.

Re: T'écoutes quoi ? oO°

24 Mai 2023, 21:47

Tout fout le camp.
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