Bibpanda a écrit:Les effets spéciaux numériques se repèrent plus facilement à l’œil, c'est de l'incrustation numérique tandis que lorsqu'ils sont fait à l'ancienne, il y a pas de différences, car ils sont filmés par la caméra et font partis intégrante de l'image.
C'est sur les screeners que l'on s'en rend compte.
J'entends bien Bib (
), mais l'histoire du trucage c'est l'histoire de la photo et du cinéma hein. Si c'est bien fait ça ne doit pas se voir, peu importe la technique utilisée, ça ne doit pas déranger le spectateur dans sa découverte de la trame du film ou de son l'ambiance générale : il doit être happé sans se poser de questions (c'est tout l'intérêt d'une bonne mise en scène d'ailleurs).
En outre les progrès faits depuis quelques années permettent de s'approcher tous les jours un peu plus du rendu de la pellicule, même s'il y a encore pas mal de marge (on ne parle pas de définition, mais de dynamique, de colorimétrie, de sensation de relief, de profondeur).
J'ajoute que les effets sont très rarement filmés directement. Au contraire, il s'agit le plus souvent de prises additionnelles intégrées à l'image finale au moment du montage ou juste après l'étalonnage. D'ailleurs si c'est raté, ça se voit encore plus qu'un effet numérique lambda…
Je suis certain qu'en découvrant en HD
Woman in the window, vous vous feriez avoir par le génie de Fritz Lang ou que vous seriez sur le cul face à la modernité de la réalisation de Delmer Daves pour "Les passagers de la nuit" ! Deux films de… 1947…
Tout le début du
Zodiac de Fincher - pour ne citer que ce film - est blindé d'effets numériques avec des décors en grande partie recréés pour coller à la réalité de 1969-1970. Vous l'aviez vu au premier coup d'œil ?
De même, les paysages grandioses du sublime
Narcisse noir * sont systématiquement pris pour des environnements naturels par les spectateurs qui découvrent aujourd'hui ce film tourné par Michael Powell et Emeric Pressburger en… 1948.
C'est logique, car la qualité de la photo et du travail de décoration fait que l'on ne se pose aucune question. Or, il s'agit bien de décors en carton-pâte et à échelle réduite (merci Eugen Schüfftan). D'un autre côté tout le monde ne s'appelle pas Jack Cardiff ou Alfred Junge…
Excusez-moi, mais vous tarabustez les mouches sur des détails et des enjeux techniques que vous ne connaissez que de loin alors que de toute évidence ce qui coince vraiment dans ce nouveau Star Wars, c'est le fond et pas la forme !