par 320cds » 23 Fév 2025, 13:47
Je me suis fait chier sur un ferry, j'ai donc étalé la confiture d'une petite galère sur ce post plus long qu'un jour sans pain (champ lexical de la tartine, et hop direction France Inter, à la place de l'autre conne de Belge, et hip la blague meta)).
Comme la barbe a été un franc succès, je me suis dit " allez mon gars, on continue comme au Mexique, cot-cot Miguel, on tente un golf dans le trou laissé dans le planning par la colonelle". Précision, on a pris un vol intérieur direction un parc national, donc la cambrousse.
Évidemment, cette anecdote parlera davantage aux golfeurs mais dont worry, y'en aura pour tout le monde.
Ma fiancée m'avait dit qu'il y avait un golf à 8 mn. Je le trouve sur internet, paie le package "droit de jeu, voiturette, caddie, prêt de matériel".
J'ai un mail de pré-inscription qui me dit que la confirmation définitive sera envoyé d'ici 10 à 20 mn. Évidemment je ne reçois rien. J'appelle le numéro donné par le site internet, un mec me baragouine "whatsapp". Sur leur site, le numéro WhatsApp est différent. Je demande donc si ma réservation est confirmée, comme un bon communiant. Après quelques échanges laborieux, j'ai un "yes", un "confirmed " et enfin un "paid". Ouf.
Ne voulant pas être dans la précipitation, je dis à la petite famille que je vais manger seul à midi. Ils me rejoignent donc à 12h10, mettent 2 jours à commander, des plats demandant une préparation non rapide. J'avais planifié de partir à 12h45, mon plat arrive à 43.
Entre temps, je n'ai pas trouvé d'Uber et l'hôtel se charge de m'emmener (c'est à 7km) contre le triple du Uber. Jusque ici, on est bon.
Le gars me dépose, je vois plein d'ouvriers faire des travaux mais j'entre dans le club house en chantier et aussi vide que les couilles du jeune marié le lendemain de la nuit de noces. Je vois bien un golf en activité en contrebas du bâtiment mais vraiment l'impression que le bâtiment est abandonné pendant les rénovations.
J'appelle mon nouveau meilleur ami. Il ne décroche pas. WhatsApp. Il me demande où je suis. Je lui réponds dans ton cul. Je lui envoie une photo d'où je suis. Il dit que c'est pas là (en fait plus là), que c'est à 500m + un lien maps, je clique : bon c'est à 1,5 km. Sous le cagnard. Je vois un grand et gros blanc monter dans un pick-up. Je l'intercepte, je lui explique, il est aimable comme une porte de prison, américaine en l'occurrence. Il a eu aussi l'adresse de merde. On échange quelques mots (il a bossé pour Disney à Paris et vit maintenant en Thaïlande) à défaut de quelques sourires, il est méga froid.
Je vais à l'accueil, le bordel, 4 filles derrière la vitre, mais pas vraiment le red light district. Aucune ne parle anglais, avec Google Traduction ( j'ai eu tellement de mal à leur faire parler à "la boîte magique", aka mon téléphone) je finis par comprendre que le site internet est plus ou moins une arnaque, un intermédiaire pas sérieux, ils n'ont pas de site internet. Donc mes 2500 baths, ils ne les ont jamais vu. Je leur dis qu'il faudrait qu'il fasse quelque chose contre l'escroc. Elles me disent qu'elles le connaissent. En vrai, leur discours est presque inintelligible (mot compte triple), cela dure 25 minutes.
Elles voient en langage international, mes veines gonflées aux tempes, que je suis chaud (les 35 degrés n'aident pas). Elles me demandent seulement 500 baths pour la location des clubs, le reste elles s'en débrouillent. Je m'excuse car c'est un imbroglio avant tout.
Elles me confient à une caddie qui va m'accompagner tout le parcours. Bon, vous le savez, j'ai jamais gagné au tiercé, maman doit avoir au moins 70 piges au compteur. Est-ce une vengeance ?
Évidemment c'est blindé et l'anarchie. Elle décide de me faire partir du trou n10, devant une partie de 4 qui font 8 Bertrand Renard, avec les caddies qui les accompagnent.
Petite pression pour ce premier drive et bing, porté par une paire de couilles en acier massif, un trait. On arrive à ma balle pour le second coup et je vois sur le côté 40 m devant mon ami l'amerloque. Normalement, l'étiquette m'indique de le laisser jouer. Mamie voir qu'il est nul et me fait jouer quand même, au grand effarement de GI Joe. Évidemment je fais de la merde. On se retrouve sur le green. Je m'excuse : "I do what she says, I dont get how it works here". Réponse laconique du gus "nothing works here" (comprendre la Thaïlande qui il est vrai de manière générale, est très éloignée de la rigueur teutonne. Les process efficaces, le lean, l'amélioration continue toussa, on va dire qu'ici, c'est comme la gay pride à Téhéran, c'est un concept, mais c'est pas vraiment la priorité*).
Le reste du parcours se passe comme il se peut, entre la dame qui a du mal à arquer mais qui insiste pour porter mon club, des parties de 6 joueurs qui bouchonnent (ailleurs c'est 4 maxi), ses estimations fantaisistes des distances restantes jusqu'au trou, la chaleur écrasante et l'absence de boisson jusqu'à ce que j'arrive grâce à l'application à obtenir un rapide pit stop pour acheter 2 bouteilles. J'en profite pour lui demander depuis quand elle fait ce job : 1 an. Je pense que c'est une reconversion, plus assez tonique pour les ping pong show (google pour les innocents).
A la fin, je lui laisse un pourboire de 200 baths. Elle me dit "niet c'est 500". Décidément cette réservation fantôme m'aura coûté chère. J'ai pas de monnaie, je file 1000. Elle n'a pas de monnaie non plus. Tel Bertignac dans le live de sa chanson Jack, "J'ai comme eu l'impression qu'elle se payait me tête, J'lui ai donné tous ses ronds et dit, "Allez ba-ba-ba 'lez poulette"".
Le retour presque normal, je chope miraculeusement un grab qui me demande via chat le double de la course en cash. N'ayant plus 100 balles et un mars, je l'envoie se faire enculer. Erreur, aucun autre Grab n'accepte la course, je dois parlementer avec mes nouvelles amies amies de l'accueil. Personne ne veut faire la course, elles appellent l'hôtel qui m'envoie quelqu'un. J'aurais pu le faire moi même me diront les plus proactifs d'entre vous. Pardon mais je riz. Hahaha J'ai déjà essayé de leur parler 3 fois en anglais au téléphone. Autant leur parler en Breton vu qu'elles me parlent en Chinois de Thaïlande. Oui le Thaïlandais. On vient de me le souffler.
Heureusement la chauffeuse parle anglais et elle est très sympa, même si la finition n'est pas incluse.
Notre dernière étape est une toute petite île, on a pour projet d'aller snorkler sur un îlot isolé en dealant avec des pêcheurs locaux. Oui je cherche la merde qui pour le moment ne m'envoie que des avertissements :
J'avais oublié dans la voiture à Roissy mon porte carte, oublié ma gold dans un resto (la serveuse nous a couru après dans la rue et la même ailleurs avec mon téléphone.
*Vanne volée