320cds a écrit:Le fiston ne fout rien de chez rien en classe (4ième). Il a des facilités en science mais il fout rien, n'écoute pas en classe, est tout le temps dans la lune et quand il a une interro en plus il panique donc fait des conneries de manque de lucidité. Je sais plus trop comment faire. Comme d'autres de ses potes, il ne vit que pour les écrans et le sport.
Si je n'avais pas peur des pédophiles, je t'enverrais ça chez les jésuites en pension ! On est démuni face aux gamins. J'en passe des heures à lui apprendre de la méthode, à lui faire la morale, à jouer sur le baton et la carotte. Rien à faire. Vous me direz, c'est un ado typique... Mais cela commence à me peser.
La situation est anxiogène, je suis bien placé pour le savoir, mon ado de presque 16 ans est pareil. Beaucoup d'écrans, beaucoup de sport (Rugby, Volley), et je ne le vois pas beaucoup bosser et pareil des facilités en sciences, mais un niveau de français abyssal (il avait régulièrement des 0 en dictée au collège) car il ne lit aucun bouquin à part des animés.
Comme j'étais très inquiet de la situation et que je voyais arriver l'échéance des examens à la fin du lycée, surtout le bac de français en première, j'ai décidé de lui faire passer en début d'année scolaire une batterie d'examens neuro-psy pour essayer de décrypter ses modes de fonctionnement.
Résultat: HPI, avec contre toute attente un niveau de vocabulaire extrêmement élevé, mais un niveau d'utilisation de ce vocabulaire faible. En résumé/vulgarisation, validé par la neuro-psy, il a un moteur de Ferrari, mais ne sait pas s'en servir.
Ma première réaction 15s après le rendu du verdict dans le cabinet de la psy: "Youpi, on connait le diagnostic, on va pouvoir régler le pb, je vais te prendre un prof particulier pour bosser tes points faibles". Evidemment, braquage du fiston, la psy s'en rend compte et joue la médiatrice en me disant qu'il faut peut-être que mon gamin trouve ses propres modes de fonctionnement, et propose une période tampon dans laquelle il s'engage à faire progresser ses résultats, tout en lui donnant des concepts de meta-cognition à travailler pour qu'il comprenne seul ses modes de fonctionnement. A l'issue de cette période tampon, soit il a trouvé lui-même les clés, soit je reprends la main.
Evidemment, j'étais sceptique, pour ne pas dire certain que cette période tampon ne rendrait rien, mais comme il fallait en passer par là, j'ai accepté. Et contre toute attente, il est en train de me donner tort sur mes certitudes.
Il ne fait quasi plus de fautes d'orthographe dans ses devoirs de Français, H-G, et il vient de passer la barre des 15 de moyenne dans ces deux matières, pareil en SES, et il truste les récompenses depuis.
J'ai l'impression que de savoir qui il est lui a généré un declic. Il joue tjs autant, n'a arrêté aucun sport, mais force est de reconnaître qu'il fait le taf. Du coup, même si je suis tjs d'un oeil, je lâche petit à petit prise, je lui fais confiance.
Et ça nous a fait bcp de bien à tous les deux.
C'était my 2 cts, un partage d'expérience, basé sur un ressenti commun. Après, chaque enfant est différent, à toi de trouver les clés pour ton gamin.
Bon courage.