La défaite de mon gamin et ses copains du Rugby en 1/4 de finale Régionale 2 Ile de France Cadets avec en prime un scénario cauchemardesque.
Ça devait être une belle journée. Un beau soleil après une semaine de pluie et de neige, un beau terrain en lever de rideau des seniors, tous les supporters sont là pour les phases finales. Ils ont fini 1er de leur poule, ils affrontent donc un deuxième d’une autre poule, le meilleur deuxième, un match équilibré en perspective donc.
Ça commence bien, 1 essai dès les premières minutes, ils passent les 20 premières minutes dans le camp adverse, mais sans les punir. Résultat: 7 pts de retard à la MT.
La seconde période débute et mal: sur une tentative de placage l’adversaire raffute coude en avant au visage, le coéquipier de mon fils tombe net, il ne se relève pas. La consigne est de ne pas bouger un joueur qui se plaint des cervicales. Le match est arrêté 45mn le temps de faire venir les pompiers et d’évacuer le gamin sur civière et sous la haie d’honneur des joueurs des deux clubs. On saura après le match qu’il s’en sort « juste » avec un traumatisme aux cervicales et a la mâchoire. Pas de fracture, le pire est évité.
Évidemment l’arbitre n’a rien vu, il n’y aura pas de rouge, il y aurait du y avoir rouge.
Cette blessure galvanise l’équipe qui repart le couteau entre les dents et qui revient dans le match. Il reste 1mn, les minots mènent de 3 pts. Pénalité pour eux à 25m légèrement en face des poteaux. A cet âge la, les coups de pied sont encore aléatoires mais le jeu est de la tenter. Elle passe, +6, l’arbitre regarde sa montre il met le sifflet à sa bouche pour siffler la fin puis se ravise, il reste 15s. Sur le renvoi, série incroyable de mauvais rebonds et placages manqués, la pression repart dans leur camp, et le pire scénario arrive: essai à droite des poteaux. La transformation passe, -1, l’arbitre siffle la fin.
Toute l’équipe s’effondre, mon fils est dévasté, je le ramasse à la petite cuillère.
Sale journée, 1 défaite, 1 blessé, manque de réalisme et Nigel Owens à l’arbitrage c’est moche.
Mais du coup vous pouvez quand même me remercier: quand j’ai vu Payet manquer son face à face, et Pau Lopez sortir les gants en peau de pêche, j’ai éteins ma télé en me disant que j’étais peut-être le chat noir… De rien!