gob a écrit:Tu ne peux rien contre une mère, même les juges la defendront.
Je ne suis pas d'accord avec ça. Et je ne le dis pas sur un ton agressif ou méchant, ni pour m'opposer systématiquement, mais je pense que pour changer les choses, il faudra aussi changer ce discours fataliste chez nous les pères.
Il y a 10 ans, je me suis séparé de la mère de mon fils qui avait 18 mois. Je lui ai laissé la résidence de l'enfant car elle n'était pas d'accord pour une résidence alternée et aucun juge ne me l'aurait donné à cet âge là (pour des bonnes et des mauvais raisons mais ce n'est pas le débat
2 ans après je suis allé voir une avocate pour étudier la mise en place d'une résidence alternée, car mon fils avait grandi et son âge n'était plus un obstacle. Elle ne voulait pas prendre mon dossier, car selon elle je ne gagnerai jamais. Je lui dit d'essayer au moins.
Contre toute attente, 2 ans plus tard, j'obtenais la résidence alternée après un combat homérique, des coups de pute incroyable dignes d'un mauvais film au cinéma. Et c'est une juge femme qui me l'a donnée.
1 an plus tard, le combat n'était pas fini. La mère de mon fils a sollicité la justice car elle déménageait en province et demandait la résidence de l'enfant. Je me suis battu encore une fois comme un chien, et j'ai gagné en première instance puis en appel 2 ans plus tard (2 ans pour un appel...) Les deux fois, la Justice a dit à la mère d'aller se faire foutre. Et la mère n'est ni toxicomane, ni alcoolique, ni déséquilibrée, ni suivi psychologiquement, en couple avec famille recomposé alors que j'étais célibataire à l'époque des faits et une très bonne situation professionnelle.
En plus, la mère a tout essayé, plainte pour enlèvement d'enfant (convoqué au commissariat avec menaces de garde à vue), intimidation des témoins que j'ai sollicités en ma faveur dans le dossier, mais rien n'a pu freiné ma détermination dans ce dossier.
Au final, deux choses ont fait la différence:
- 1 bon dossier qui met au premier plan l'intérêt de l'enfant en toute circonstance (et c'est ce que la Justice regarde en premier)
- 1 bon avocat qui le défend et le met en valeur.
je vis seul avec mon fils depuis 4 ans. J'ai une compagne et un beau-fils avec qui nous partageons tous nos week-ends et vacances. Et côté boulot, j'ai enfin pu me reconstruire et obtenir cette année le fruit de mes investissement avec une belle promo.
Et mon fils vient de dire à sa mère qu'il n'irait pas vivre chez elle lors de son passage au collège l'année prochaine.
Tout ça est le fruit d'un investissement incroyable:
- Financier: 20 000 euros de frais de justice en 10 ans.
- Psychologique: il faut accepter de passer par des sales moments (le commissariat, les audiences)
- Organisation: pour son enfant, il faut accepter de revoir complètement son organisation pour à la fois lui accorder une place importante, sacrifier un peu de liberté, mais également ne pas s'oublier en tant qu'homme et garder une vie sociale et professionnelle.
Les choses bougent mais c'est à nous de les faire bouger et savoir ce qu'on veut. Il n'y a plus de fatalité.
ruby a écrit:Quand une femme décide de faire mal, le diable s'assoit, regarde et apprend ...
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Et tout mon soutien à
moi, car je sais que ce n'est pas facile. Les 3 première années avant d'avoir la résidence alternée ont été atroces.