La gratuité entraîne, c’est évident, une modification de la structure de financement des transports en commun. D’un côté, les recettes de billetterie disparaissent – mais aussi les frais d’impression des billets et les salaires des contrôleurs ; de l’autre, les frais de fonctionnement liés à la hausse de la fréquentation (davantage de bus en circulation et de chauffeurs) augmentent. Alors, comment financer sans piocher dans la poche des usagers ? En mettant les entreprises de l’agglomération à contribution. Le versement transport auquel elles sont assujetties dès qu’elles ont plus de neuf salariés a été triplé au niveau de l’agglomération, passant de 0,6% à 1,8%. Suffisant pour se passer de recettes et investir dans de nouveaux bus. Et ce, avec l’adhésion des employeurs qui y trouvent, au final, leur compte : les salariés qui viennent au travail en transports en commun sont moins fatigués et donc plus efficaces.
Deux problèmes à mon sens.
Le premier étant l'économie sur les salaires de contrôleurs. C'est une fausse économie puisque les contrôleurs ne vont pas être licenciés mais recasés, il faudra donc quand même assumer leurs salaires jusqu'à la retraite.
Le deuxième, spécifique à Limoges, est que compte tenu de notre mauvais situation géographique, le tissu économique est totalement inerte, les principales entreprises projettent de partir (Madrange, Legrand...) aucune ne s'implante en parallèle et beaucoup périclitent. Les deux plus importants employeurs du département sont des établissements publics: la mairie de Limoges et l’hôpital de Limoges.
On a quasiment que des PME et des TPE à Limoges. Il faut donc les protéger, en menant une politique économique adéquate et non, dans le contexte économique très difficile de la région, en alourdissant leurs charges d'une nouvelle taxe. De plus, ça ne va pas inciter à l'embauche (puisque dans ton exemple, cette taxe est exigible une fois un certain nombre de salariés atteint, et non indexée sur le chiffre d'affaires ou le résultat), la création (une taxe supplémentaire alors qu'il y en a déjà une palanquée) et l'implantation d'entreprises extérieures.