19 Déc 2014, 23:35
Cecco a écrit:- je ne suis pas un partisan du libéralisme mais je suis d'accord pour dire que le terme est galvaudé et utilisé à toutes les sauces et en perd son sens. J'ai l'impression que iamaseb critique le capitalisme et appelle cela le libéralisme(1). Le libéralisme est selon moi une doctrine précise qui suppose une intervention minimale de l'état dans la sphère privée. Oui le libéralisme économique est obligatoirement capitaliste mais la réciproque n'est pas vraie.
Cecco a écrit:Le fondement théorique du libéralisme, c'est la suppression du contrôle de l'état. Ce n'est pas l'utilisation des moyens de l'état pour s'enrichir.
19 Déc 2014, 23:46
peezee a écrit:Perso, les gens qui s'enrichissent tout en offrant des emplois à des centaines/milliers/... de personnes qui sinon seraient à la rue, ça me gêne pas plus que ça. Surtout si en plus ils redistribuent une partie de leur richesse en payant leurs impôts et taxes au fisc français, ce qui doit représenter de belles sommes aussi.
Salauds de riches... ou pas.
Après oui bien sûr il y en a qui profitent honteusement du système, oui la "société de consommation" c'est le mal, oui la redistribution des richesses générées par les entreprises vers les actionnaires et pas assez vers les salariés, etc etc... y'a beaucoup de problèmes et de défauts dans ce "système libéral", mais bizarrement y'a degun qui ait jamais réussi depuis des siècles à proposer quoi que ce soit de viable en alternative. Comment ? Le communisme ? LOL.
Je m'excuse platement par avance pour ce post pas du tout au niveau des posts précédents.
20 Déc 2014, 00:01
JPP REVIENS a écrit:Cecco a écrit: Après personnellement, ma critique du libéralisme porte pour moi sur d'autres points: je considère qu'il se trompe de combat. Au lieu de demander un recul de l'état, il faudrait demander plutôt un état plus efficace. Parce que des institutions ne fonctionnent pas, on leur coupe les moyens, ce qui les rend d'autant plus inefficaces. Le libéralisme économique détruit le bien public pour un prétexte de manque d'efficacité auquel il serait possible de remédier par d'autres moyens.
Je suis plutôt en accord avec ce point, qui ne me paraît pas antinomique du libéralisme, du moins tel que je le conçois.
Mon point de vue est que :
1) L'Etat ne peut pas (financièrement) et ne sait pas (absence de compétences) tout faire.
2) La sphère privée ne peut pas (financièrement/rentabilité) tout faire non plus.
L'Etat doit donc, pour des raisons éthiques (améliorer l'état général de la société) et économiques (concentrer ses ressources et compétences dans les sphères pour lesquelles il est compétent et indispensable) se désengager partiellement ou totalement de certaines sphères, pour se consacrer exclusivement à ses prérogatives naturelles.
Exemples :
Notre système de santé, qui garantit l'accès de tous aux soins, doit se moderniser mais demeurer en grande partie publique. L'Etat doit rester dans cette sphère, mais pour le faire, il doit réformer l’hôpital. On ne peut pas, en 2014, avec notre réseau de transport et l'essor de la télémédecine, rester dans un "sur-maillage" territorial, avec certains hôpitaux de proximité à l'activité faible, pendant que des services d'urgence de grandes villes sont surchargés. Le principal poste de dépense de l'hôpital est : les dépenses de personnel. C'est anormal, il faut une redistribution du personnel hospitalier, avoir le courage de fermer les hôpitaux à l'activité trop faible.
Plus généralement, la justice, la police, la santé et l'éducation doivent rester dans le giron de l'Etat, mais en se réformant drastiquement. Ce n'est pas un problème de moyens ou d'effectifs (nous avons un budget de l'Education nationale drastique). C'est un problème le plus souvent de formation, de compétences et d'allocation des ressources.
Par exemple : nommer en zone d'éducation défavorisée des professeurs d'une vingtaine d'années dont il s'agit d'une première expérience de terrain est absolument désastreux. Pour les élèves en premier lieu, mais aussi pour le professeur, qui sortira broyé de l'expérience et dégoutté du métier.
Pour le reste, et pour connaître la chose de près, nous souffrons d'une surmultiplication des directions et services de fonction publique. Pour ne prendre que le domaine de la santé. Sous la direction de la Ministre de la Santé, outre son cabinet de conseillers ministériels, travaillent :
- La DGS : des centaines de fonctionnaires chargés de rédiger les projets de loi, arrêtés ministériels et décrets relatifs à la santé. Ce sont les petites mains de la Ministre.
- La DGOS : des centaines de fonctionnaires chargés de piloter l'offre de soins, donc l'application de ces lois lorsqu'elles ont un impact sur le fonctionnement de l'hôpital par exemple.
- La DSS : des centaines de fonctionnaires travaillant sur les politiques liées au budget de la sécurité sociale. A ne pas confondre avec la CNAMTS, des MILLIERS de fonctionnaires pilotant le budget de l'Assurance maladie.
- La DGCS : centaines de fonctionnaires / politique de cohésion sociale (enfance, handicap etc.)
- La DREES : centaines de fonctionnaires : évaluation et statistiques de santé (youpi)
- La HAS : une autorité "indépendante" (avec des gros guillemets) qui travaillent sur l'évaluation du médicament (intérêt thérapeutique) et des dispositifs médicaux
- Le CEPS : qui fixe le prix des médicaments et dispositifs médicaux en négociation (ou pas) avec les industriels
Pour finir, il reste une bonne grosse vingtaine d'organismes sous tutelle plus ou moins directe du Ministère : http://lannuaire.service-public.fr/serv ... 72143.html je vous mets le lien pour ne pas surcharger la page.
Ne pourrions-nous pas regrouper plusieurs de ces services et agences ? Et bien la réponse est non, en raison du statut de fonctionnaire qui est lié, toute coupe dans les effectifs est impossible.
Le Gouvernement réforme ces agences. La manière dont il le fait consiste à changer le nom de l'institution (exemple : la DGCIS "direction générale compétitivité industrie et services" devient DGE "direction générale des entreprises"). On modifie un peu les noms des bureaux, et Paul passe du bureau A au bureau B, où il fait finalement plus ou moins la même chose (dans le meilleur des cas) ou change totalement d'affectation, mais sans que cette affectation soit liée à ses compétences.
Exemple : pour la DGE, le nouveau responsable du bureau des industries de santé a une énorme expérience dans... l'agroalimentaire et l'environnement. Pas mal comme interlocuteur non ? C'est un type intelligent, qui va bien finir par se former, mais qui sera incompétent pendant au moins 10 mois, le temps qu'il se forme aux problématiques et sujets du secteur.
20 Déc 2014, 07:55
20 Déc 2014, 17:40
iamaseb a écrit:Je pense que le communisme a été détourné de sa finalité première dans beaucoup des pays où il a été "appliqué". Une aubaine pour les libéraux
20 Déc 2014, 21:41
John a écrit:iamaseb a écrit:Je pense que le communisme a été détourné de sa finalité première dans beaucoup des pays où il a été "appliqué". Une aubaine pour les libéraux
Peut-être parce qu'il est inapplicable chez l'Homme.
20 Déc 2014, 22:28
Il s'en est fallu de peu – quelques dizaines de voix – pour que le Parlement européen fasse barrage aux sables bitumineux canadiens. Mercredi 17 décembre, en séance plénière, une majorité d'eurodéputés (337 voix pour, 325 contre, 48 abstentions) se sont opposés à une directive de la Commission de Bruxelles sur la qualité des carburants, dans laquelle les dommages environnementaux causés par ces hydrocarbures non conventionnels ne sont pas pris en compte. Mais la majorité qualifiée (376 voix) n'ayant pas été atteinte, la directive a été finalement adoptée. Ouvrant grand les vannes aux importations de bitumineux.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... TYH3dqM.99
21 Déc 2014, 00:01
29 Déc 2014, 21:42
29 Déc 2014, 23:07
29 Déc 2014, 23:37
30 Déc 2014, 08:06
fourcroy a écrit:http://transatlantique.blog.lemonde.fr/2014/12/19/comment-la-france-a-laisse-la-voie-libre-aux-tribunaux-prives-internationaux/
Mais c'est pas possible.
30 Déc 2014, 09:59
30 Déc 2014, 13:58
30 Déc 2014, 14:18
30 Déc 2014, 14:23
30 Déc 2014, 14:36
30 Déc 2014, 14:49
30 Déc 2014, 14:53
richardB a écrit:Est ce qu'il y a des grecs sur le forum pour avoir quelques infos sur Syriza et les perspectives la bas ?
Idem pour les économistes du forum ? Le programme de Syriza avec moratoire sur la dette privé, coupe dans la dette publique, hausse des salaires etc... Est ce vraiment sucidaire comme l'annonce les banquiers de la city ou cela peut permettre de relancer les choses ?
30 Déc 2014, 16:03