[2014] Politique : Mutations et Enjeux

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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar JRD » 27 Oct 2014, 10:14

Non mais arrête avec les mots clés "socialisation des pertes" "dette illégitime" et compagnie, ça fait lavage de cerveau ça fait peur.

La dette date de 76 : ça veut dire que depuis 76 on dépense plus que ce qu'on gagne. Ca se paiera un jour, ne pas vouloir voir ça, c'est se voiler la face ou voter Mélenchon.

Après je suis d'accord avec Piketty ou Reich dans le fameux documentaire, il est très important que Liliane Bettencourt ait un taux d'imposition supérieur au mien. Mais à ne regarder que de ce côté, vous loupez l'essentiel.

Raconter que les entreprises sont moins taxées qu'avant en évoquant le taux facial d'IS de 85, quand on connait les taxes additionnelles et les charges qui se sont greffées depuis, c'est vraiment juste vivre dans un autre monde.

Et les gouvernements successifs le loupent aussi, par manque de courage politique. Putain même à 3% de croissance, Jospin a pas été foutu de sortir un excédent budgétaire. On espère juste que les marchés ne nous forcent pas à faire comme en Grèce ou en Irlande, parce que si on doit emprunter du jour au lendemain à 5%, on explose. Et là j'espère que plutôt que d'amputer de 30% les salaires de l'ensemble des fonctionnaires comme ça a été fait dans d'autres pays, on osera s'attaquer à ceux qui se sont foutu de la gueule du monde pdt des années, mais j'en suis pas sûr.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar 320cds » 27 Oct 2014, 11:47

Je ne veux pas être anxiogène mais tout cela va mal se finir.

On dit qu'il faut investir dans l'éducation, la recherche, blablabla.

Aujourd'hui, les boites délocalisent, toujours plus qu'hier et moins que demain. Je ne parle pas d'industrie. Je parle de prestations intellectuelles de haut niveau (bac +5).
Je parle d'ingénieur informatique de très bons niveau mais aussi même de consulting. Tous les petits malins chez deloitte ou Accenture qui se pensent les rois du monde, attention. Il y a un nouveau modèle en vogue.
Un top gun chinois ou plus souvent indien vie en France, s'acclimate totalement à langue, la culture, et a sa crew de 4/5 gus en local au pays. Il fait le front office en input et output, les autres produisent le gros. Lui à un TJM élevé mais celui des autres sont ridicules.
Tu te retrouves avec un TJM moyen de 450 € pour des prestations que les cabinets Français facturent à 1000 ou plus.
Et là avec de tels écarts, même le réseau/copinage commence à s'affriter

Sur ce que je vois autour de moi, les jeunes qui sortent avec les meilleurs écoles (ingénieurs ou commerce) partent immédiatement faire leur carrière à l'étranger.
Pour avoir un plus grand terrain de jeu, parce qu'ici ils ne trouvent pas ou pas ce qu'ils veulent, ou pour des questions de $$.

D'un autre côté je vois tous ces Bac +5 ou plus de chimie ou biolo qui rament de CDD en CDD en France, c'est affolant.

Je vois mes gosses, à part vaguement médecine (mais il faut avoir la vocation et réussir à passer la première année), je ne sais même pas ce que je pourrais conseiller comme filière.
J'espère qu'ils auront des passions et qu'ils pourront en vivre.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar iamaseb » 27 Oct 2014, 11:59

J'imagine qu'on entend par lavage de cerveau, dans ce contexte, le fait qu'à l' énonciation d'une expression, on cesse de réfléchir a ce que cela représente.

Partant de ce postulat, cela peut s'appliquer dans les deux sens. Au vue de l'argumentation de Rob, je pense qu'il sait précisément ce qu'il y a derrière ces notions.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar JRD » 27 Oct 2014, 12:27

iamaseb a écrit:J'imagine qu'on entend par lavage de cerveau, dans ce contexte, le fait qu'à l' énonciation d'une expression, on cesse de réfléchir a ce que cela représente.

Partant de ce postulat, cela peut s'appliquer dans les deux sens. Au vue de l'argumentation de Rob, je pense qu'il sait précisément ce qu'il y a derrière ces notions.


Sauf qu'il se trompe évidemment sur la nature de la dette. Les 600 mds n'ont pas été donnés aux banques hein, ils sont tout simplement le résultat d'une énorme baisse des recettes liées à la crise économique mondiale, des subventions données aux secteurs en difficulté afin de maintenir l'emploi et de l'incapacité d'un Etat à adapter ses dépenses à la baisse de ses recettes. D'ailleurs tu peux mettre l'IS à 90%, 90% d'un résultat négatif, ça n'augmente pas les recettes fiscales.

Son argumentation sur le taux facial de l'IS ne sort que des chiffres trompeurs, le genre de tromperie qu'on entend en meeting. L'IS c'est 40 milliards. La CSG / CRDS c'est 90, et c'est créé en 91... donc oser expliquer que les charges des entreprises ont baissé...

Je pense vraiment qu'il y a une forme de protection psychologique de votre part pour adhérer à ces idées et refuser la réalité d'un pays qui dépense bcp plus que son potentiel de recettes.

L'impôt sur le revenu c'est 75 milliards. Les prestations familiales, aides au logement, action sociale, RSA c'est 61 milliards. Si l'on rajoute le déficit de la secu... Et on a encore l'éducation, la défense et tutti quanti à régler.

Faut vraiment commencer à regarder les ordres de grandeur avant d'expliquer qu'il suffit de taxer Bettencourt et de dire à nos créanciers qu'on ne remboursera pas notre dette. Qu'un fonds de pension chinois nous paye notre sécu, ce serait qd même bien fort :ptdr:
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar iamaseb » 27 Oct 2014, 15:27

On tourne en rond ^^ revenons aux fondamentaux.

Au niveau de la répartition de la richesse, est-ce que oui ou non une masse considérable d'argent a été transféré des classes moyennes et faibles vers les classes les plus riches ?

Oui ? Non ?

Sommes-nous d'accord sur ce point ?
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar JRD » 27 Oct 2014, 16:12

iamaseb a écrit:On tourne en rond ^^ revenons aux fondamentaux.

Au niveau de la répartition de la richesse, est-ce que oui ou non une masse considérable d'argent a été transféré des classes moyennes et faibles vers les classes les plus riches ?

Oui ? Non ?

Sommes-nous d'accord sur ce point ?


Yes, I believe in Piketty :wink:

Après je ne dirais pas qu'une masse d'argent a été transférée mais plutôt que les revenus des plus riches a continué à croître, alors que les revenus des classes moyennes ont stagné.

Même si je suis moins sûr de la chose en France au vu de la politique fiscale et de redistribution. Du coup on peut aussi se demander pourquoi les classes moyennes sont exclues de la redistribution...

Mais le déficit étant à 80 milliards par an avec des impôts et charges crevant le plafond, pour un impôt sur le revenu à 75 milliards et un impôt sur les sociétés à 40 milliards, rester obnibulé par ça (et des chiffres de "fraude fiscale" sans fondement qu'on lit dans la presse) c'est vraiment oublier tout un TAS de problèmes structurels de ce pays.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar Bibpanda » 27 Oct 2014, 16:36

Tu en racontes de la merde JRD, tu oublies que depuis 20 ans on a diminué les rentrées d'argents c'est pour cela que la sécurité sociale est déficitaire et ce n'est pas la faute des assurés sociaux.
Et tu oublies que si on avait emprunté à taux zéro à la banque de France chose impossible depuis la loi rotschild de 1973 on aurait pas les intérêts totaux de la dette à rembourser, du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006, ils s’élèvent à la somme de 1 142,2 milliards d’euros.
Les banques se sont gavés sur le dos du citoyen français.
Et ton système basé sur la croissance est une aberration.
Exonération fiscale de tout types représentait en 2009 : 105 milliards d'€
Les entreprises du cac 40 ne payent que 25 % d’impôts sur les bénéfices au lieu des 33 % à la fin des années 1970 ce taux était de 50 %.
Grâce à la disposition introduit dans le code des impôts "Bénéfice Mondial Consolidé" des entreprises comme Total, Bnp Paribas n'en payent pas.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar JRD » 27 Oct 2014, 16:55

Bibpanda a écrit:Tu en racontes de la merde JRD, tu oublies que depuis 20 ans on a diminué les rentrées d'argents c'est pour cela que la sécurité sociale est déficitaire et ce n'est pas la faute des assurés sociaux.
Et tu oublies que si on avait emprunté à taux zéro à la banque de France chose impossible depuis la loi rotschild de 1973 on aurait pas les intérêts totaux de la dette à rembourser, du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006, ils s’élèvent à la somme de 1 142,2 milliards d’euros.
Les banques se sont gavés sur le dos du citoyen français.
Et ton système basé sur la croissance est une aberration.
Exonération fiscale de tout types représentait en 2009 : 105 milliards d'€
Les entreprises du cac 40 ne payent que 25 % d’impôts sur les bénéfices au lieu des 33 % à la fin des années 1970 ce taux était de 50 %.
Grâce à la disposition introduit dans le code des impôts "Bénéfice Mondial Consolidé" des entreprises comme Total, Bnp Paribas n'en payent pas.


En fait si on avait emprunté à taux zéro à la bdf le franc aurait été dévalué, et tu aurais payé ton litre d'essence 1388 F.

On n'a pas du tout diminué les recettes, on a même créé de nouvelles taxes, CSG (1991) et CRDS (1995) qui rapportent ajd plus que l'impôt sur le revenu (90 milliards vs 75 milliards pour l'impôt sur le revenu). Le taux de prélèvements obligatoires était à 42% en 85, il est à 46% ajd.

Les entreprises du CAC 40 sont évidemment à 38%, 34.43% + contribution additionnelle. Pas à 25%.

Total paie 13 milliards d'impôts, pour un résultat avant impôt de près de 20 milliards, de mémoire un taux effectif d'impôt de 52%. Par curiosité j'ai regardé BNP, nous avons une charge d'impôt de 2.8 milliards pour un résultat avant impôt de 8.2 milliards, soit un taux d'impôt effectif de 34%.

Donc non Total et BNP paient bien (bcp) d'impôts.

Le bénéfice mondial consolidé n'existe plus depuis 2011, il n'a rien à voir avec une exonération d'impôt.


Bref je dis peut-être de la merde. Mais toi tu en dis certainement.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar Bibpanda » 27 Oct 2014, 17:22

http://www.marianne.net/Scandaleux-l-im ... 08207.html
Information
Longtemps, caché, réfuté, c’est désormais un secret de polichinelle, depuis que Christophe de Margerie, le patron de Total l’a publiquement assumé : le plus riche, le plus rentable, le plus gros des groupes Français ne paye pas un centime d’impôts en France. Au delà du symbole, de nombreux rapports, à commencer par celui du Conseil des prélèvement obligatoire, rattaché à la Cour des comptes, ont largement décrit la lente dérive de l’impôt sur les sociétés (IS). Ses travaux avait montré que avec un taux moyen de 8%, le poids fiscal des sociétés du CAC 40 était 4 fois inférieur à celui de la PME du coin.


Le rapport réalisé par Gilles Carrez, députés maire du Perreux (94) et rapporteur général du budget va plus loin en détaillant ce qui se passe à l’intérieur de ce groupe qui prospèrent sous les cieux fiscaux français finalement très favorable. Et l'affaire a fait mercredi 6 juillet la une des Echos. Ensemble ces géants « Les plus grandes entreprises, celles de plus de 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, paient entre 15 et 20 % de l’IS, alors qu’elles réalisent entre 50 et 70 % du chiffre d’affaires », note le rapport. Résultat en trois ans, elles affichaient collectivement 13,5 milliards d’euros d’IS brut dû sur la période d’étude (2007, 2008, 2009).


A ce stade, quatre groupes du CAC ne devaient pas un centime d’impôt. Pire si l’on regarde ce qu’elles payent réellement, c’est à dire l’IS (impôt sur les sociétés) net et pas l’IS brut. Après remboursement des crédits d’impôt de toutes sortes (mais hors crédit d’impôt recherche qui pèse, lui, 4,5 milliards par an pour toutes les entreprises) ce chiffre tombait à 10,5 milliards, soit 3,5 milliards par an. Mais, une fois le crédit d’impôt recherche liquidé, parmi les 120 bilans (40 sur trois ans), 52 affichent un impôts nul ou négatif. Bref ce ne sont plus 4 entreprise à 0 impôt, mais 17 en moyenne!!!!


Plus inquiétant, le député constate que deux groupes parmi les entreprises du CAC40, se distinguent. Les gros contributeurs, et les autres. Et devinez quoi, ce groupe de gros contributeurs composé de EDF, France Telecom et GDF disposent d’un singularité : l’Etat en est actionnaire. Ensemble ces 4 entreprises fournissent 40 % de l’IS. Le rapport indique que, pour les 36 groupes restant, « en enlevant, d’une part, les crédits d’impôt et, d’autre part, l’impôt payé par les 4 groupes dont l’État est actionnaire, l’IS annuel moyen des autres groupes est inférieur à 2 milliards d’euros. »


Petit exemple pour l’exercice 2009 (un des pires, puisque en pleine crise). Cette année là, le CAC40 réalise 1151 milliards d’euros, pour 72 milliards de bénéfices avant impôts. Si l’on exclut à présent les quatre entreprises comprenant des représentants de l’état à leur conseil d’administration, cela donne respectivement 926 milliards et 60 milliards d’euros. Bref 2 milliards pour 60 milliards de bénéfices, soit un taux de 3,3%.

Elle est pas belle la vie? Cependant, les patrons de Total et consort tiennent leur argument. Nous ne faisons pas ou peu de bénéfices en France, répètent-ils en choeur. Il faut les croire sur parole, puisque les rapports annuels se gardent bien de décrire la géographie des bénéfices. En revanche on connaît celle du chiffre d’affaires.


Malicieux, Gilles Carrez fait ce calcul : les 36 groupes (avant remboursement du crédit impôt recherche) ont acquitté en moyenne en impôt 0,4 % de leur 500 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés en France !!! C’est peu. Et cela laisse entendre qu’en France on fait pas de profits puisque la rentabilité sous-jacente de cette comptabilité ferait de n’importe quel sandwicherie une véritable mine d’or. En effet, imposé théoriquement à 33,3% le résultat implicite de l’activité en France serait de 6 milliards d’euros, soit une marge de 1,2% sur les 500 milliards de chiffre d’affaires. Une misère.


Ainsi Total avec 36 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France, n’a même pas de quoi se payer un carambar avec ses bénéfices. Au contraire, c’est l’Etat qui lui doit de l’argent ! L’exercice 2010 s’étant soldé par une perte de 60 millions d’euros, le pétrolier dispose d’une créance de 20 millions sur l’Etat. Avec une conséquence pour le moins paradoxale : non content d’enrichir les actionnaires du Christophe de Margerie à chacun de leur passage à la pompe, chaque contribuable Français lui doit de surcroit une gâterie supplémentaire, le prix d’un malabar. Allez chiche….

Les petites combines amaigrissantes

Le report illimité des pertes. Limité à cinq ans, le report sur l'exercice futur ne comporte désormais plus de limites. Les pertes réalisées une année peuvent être déduites des bénéfices imposables réalisés les années suivantes, sans limite dans le temps. Les multinationales sont gourmandes de ce dispositif : elles affichent ensemble 315 milliards de pertes stockées, soit l’équivalent d’une créance 53 milliards d’euros qui s’imputera comme bon leur semble sur leur futures impôts sur les sociétés.


L’intégration fiscale. Les gains et pertes des filiales françaises sont consolidés au bilan de la maison mère. Au sein d’un groupe sont donc agrégés les pertes et les bénéfices de toutes les filiales. Coût pour le Trésor: 19,5 milliards d’euros.


La déductibilité des intérêts. Considérés comme une charge, les intérêts d’emprunt pour investissement viennent réduire le résultat d’exploitation. Cela peut s’entendre comptablement : si j’achète une machine outil a crédits, la rentabilité de cette machine est affectée des remboursements. Mais cette disposition est à l’origine d’abus, désignés « sous-capitalisation ». Plutôt que de mettre du capital, des fonds propres, il est en effet loisible pour une holding de jouer la banque. Elle prête à une de ses filiales selon des intérêts artificiellement élevés.


Le régime fille-mère. Une société peut déduire les dividendes versés par ses filiales, y compris celles situées à l’étranger. Gain pour l’ensemble des entreprises: 35 milliards d’euros.


La « niche Copé », ou « Copé-Sarkozy ». Cette disposition fiscale exonère les cessions de participations à long terme, en fait supérieure à deux ans. La « niche Copé » représente 8 milliards d’euros par an. Un rêve pour les fonds dit LBO qui achètent et vendent les entreprises


Le crédit impôt-recherche. Les investissement dédiés à la recherche ouvrent un droit à un crédit d’impôt (un crédit, donne droit à un chèque, si l’impôt est nul). Ils peuvent être interprétés de façon très large (les entreprises ont fait passé des dépenses de marketing, photocopieuses, voir chez certaines banques des modèles mathématiques automatisant la spéculation). Son coût: 4,2 milliards d’euros.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar JRD » 27 Oct 2014, 18:41

Bibpanda, et oui Bibpanda, tu as mis le doigt sur un article et une étude de merde !

Comme un article de l'Equipe qui dirait qu'au vu du match contre Lyon, nous sommes dernière attaque de L1. Ces types confondent comptes statutaires et comptes consolidés. C'est une analyse minable.

Je ne sais pas comment répondre précisément à un tel pavé de merdes, mais je vais essayer scrupuleusement.

Tiens, commençons par ... regarder les chiffres dans les comptes non ? Ce sera ptete mieux qu'un article de Marianne ?

Total : résultat avant impôts 2012 : 23.9 milliards. Charge d'impôts : 13.1 milliards.
Taux d'impôts effectif : 55%.

Résultat avant impôts 2011 : 26.7. Charge d'impôts : 14.1.
Taux d'impôt effectif : 53%.


Quelle est la particularité de GDF, FT et EDF ??? Ptete une base de 30 millions de clients en France ? Où est l'activité de Total ? Sur une plateforme offshore au large de la Corse ou au large du Nigéria ?

Où doivent être payés ses impôts alors ?????????? Au fisc français ou au fisc Nigérian ????

T'as pas de chance, contrairement à Carrez, je suis un expert du sujet. J'avais déjà fait une étude dessus. Voici les taux d'impôt du CAC 40 (les vrais: charge d'impôts / bénéfice avant impôt
Accor 28.5%, Air Liquide 25.5%, BNP 29.5%, Bouygues 39%, EADS 27%, Orange 30%, Danone 29%, etc etc.

Ce taux provient essentiellement du taux moyen des pays dans lesquels tu exerces ton activité. Tu remarques que ça ne fait pas 8%. J'ai les autres chiffres sous les yeux, il n'y a JAMAIS 8%.

"Les gains et pertes des filiales françaises sont consolidés au bilan de la maison mère." NON MAIS LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL , encore heureux qu'au sein d'un même groupe, si tu perds 100 dans une boite et que tu gagnes 100 dans une autres, tu paies pas 34 d'impôts, encore heureux !!!!!!!!

Ca me rend fou une telle désinformation, le pire c'est que ça forge des opinions sur des bases plus qu'erronnées et ça influence les élections.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar Bibpanda » 27 Oct 2014, 19:15

La dette publique de la France : mythes et réalités.

Cliquer sur les liens pour avoir accès aux sources.

Première idée : Relativiser le montant de la dette publique

La dette publique s'élève à 191 2 milliards d'euros, soit 93,4 % du PIB au deuxième trimestre 2013 selon l'INSEE. Elle était de 91,9 % à la fin du premier trimestre.

L'endettement moyen pour les 17 pays de la zone euro était de 92,2 %à la fin du premier trimestre.

Elle s'élevait à 1832,6 milliards d'euros en 2012

Ne pas confondre dette publique et dette souveraine, cette dernière correspond à la dette de l'État qui s'élève aux trois quarts du montant précédent

La dette publique française est donc dans la moyenne européenne.

La durée moyenne de la dette est de sept ans et 11 jours (source : Agence France Trésor)

Il faut donc ramener en pourcentage le montant de la dette publique par rapport à la somme de sept PIB. Ce total s'élève en euros courants pour les sept dernières années à : 13 484,3 euros qui correspond, en pourcentage, à un taux d'endettement de : (1832,6 × 100) /13 484,3 = 13,6 %.par rapport au revenu produit.

La dette publique des USA s'élève à 16 433 milliards de dollars soit 103,6 % du PIB Le plafond légal de 16 000 milliards de dollars a été dépassé pour atteindre plus de 17 000 milliards de dollars en 2013,

La dette publique du Japon s'élève à 7734 milliards d'euros soit 243 % de son PIB.





Deuxième : idée les causes monétaires de la dette publique.

A) Cause structurelle.

– Les banques privées sont créatrices de monnaie pour réaliser les crédits qu'elles accordent à leurs clients. (Particuliers ou entreprises).

– La création monétaire ainsi réalisée n'est pas suffisante pour faire face à tous les crédits : les banques empruntent donc aux banques centrales ou à la BCE à des taux très faibles. La monnaie créée représente environ six fois le montant des fonds propres des banques.

– Une loi de janvier 1973 (Giscard d'Estaing) relayée par l'article 104 traité de Maastricht et par l'article 123 du traité de Lisbonne, interdit à l'État français d'emprunter à sa banque centrale ou à la banque centrale européenne. L'État se trouve ainsi obligé d'emprunter sur les marchés financiers contrôlés par les banques privées à des taux élevés.

– Le montant des intérêts ne fait que croître et correspond justement en croissance à l'augmentation de la dette. L'augmentation de la dette n'est donc pas due à une augmentation des dépenses de l'État mais tout simplement à une augmentation cumulative des intérêts.

Sur une dette de 1600 milliards d'euros en 2010, 1340 milliards, soit 84 %, était constituée d'intérêts.

Voir la petite vidéo pour une explication concise et claire.

Remède : les banques centrales et la BCE ne devraient être que les seules à pouvoir créer de la monnaie et les états devraient pouvoir emprunter directement à leur banque centrale ou à la BCE.

B) Cause conjoncturelle.

Le renflouement des banques en déroute par l'État français lors de la crise financière de 2008 a occasionné 300 milliards la dette de l'État. La crise financière a impacté le niveau de la dette qu'à hauteur de 38 %

Se focaliser uniquement sur la dette publique est absurde : la dette privée des ménages et des entreprises est tout aussi importante sinon plus. Ainsi l'Espagne, qui en 2007, avait un taux d'endettement de l'État des plus faible d'Europe (40 % du PIB), a sombré dans une crise économique plus grave que la France notamment en raison d'une dette privée considérable (causée notamment par la bulle immobilière)



Troisième idée : les causes économiques de la dette publique.

Versant dépenses.

1– La fable de l'excès des dépenses publiques.

En 1998 on comptait et 4 385 826 agents de la fonction publique dont 2 506 704 fonctionnaires d'État. Fin 2011, on comptait 5 493 900 agents (+ 25,3 %) dont 2 466 200 fonctionnaires d'État. (Plus de 4000 en moins soit -1,6 %) pour plus de détails voir Wikipédia

C'est la forte croissance du nombre de fonctionnaires territoriaux (+ 877 136 soit + 87,2 %) qui explique l'essentiel de cette croissance.

Sur la même période,, en 1998 le PIB de la France s'élevait à 1321,1 milliards d'euros en prix courant et en 2012 à 2032,1 milliards d'euros soit une croissance de 53,8 %

En 1998 la population de la France s'élevait à58 298 962 et en 2012 à 64 612 939 soit 6 313 977 habitants en plus, c'est-à-dire + 10,8 %.

Conclusion : Le nombre de fonctionnaires a donc augmenté globalement deux fois moins vite que le PIB, donc beaucoup moins vite que la quantité de richesses produites par le pays, mais plus vite que l'augmentation de population en pourcentage. Mais l'augmentation de la population explique en partie la croissance des besoins au niveau des territoires.

Mais en aucune manière, l'augmentation du nombre de fonctionnaires ne peut expliquer l'augmentation de la dette.

En effet, en 1998, la dette publique s'élevait à 787,4 milliards d'euros (59,6 % du PIB) et en 2012 à 1833,8 milliards d'euros (90,2 % du PIB) correspondant ainsi une augmentation de : 132,9 % c'est-à-dire cinq fois plus que l'augmentation du nombre de fonctionnaires en pourcentage.

D'une manière plus globale sur la période 1990 – 2000 la moyenne des dépenses en salaires dans les dépenses publiques (organismes publics en tout genre dont sécurité sociale) était de 5,7 % du PIB et de 5,3 % sur la période 2000 – 2012, donc moindre !

Sur les mêmes périodes, la totalité des dépenses publiques représentait 52,8 % et 53,7 % du PIB.

Il y a donc une relative stabilité de la totalité des dépenses publiques en pourcentage du PIB sur la période 1998 – 2012.

Conclusion : on ne peut donc prétendre que la dette publique serait causée par un trop grand nombre de fonctionnaires ou d'une croissance démesurée des dépenses publiques.



2– Des dépenses que l'on pourrait éviter ou diminuer.

A) Coût global élevé du chômage en raison d'un chômage massif. Le coût moyen d'un chômeur est de 15 243 € par an soit 1270 € par mois en moyenne. (Coûts directs et indirects). L'indemnité de chômage moyenne perçue s'élève à 1055 € nets mensuels

Cela représente pour une population cible de 2 163 060 chômeur indemnisés 32,97 milliards d'euros et un manque à gagner en impôts et cotisations sociales de 10,94 milliards d'euros.

Mais ce chiffre mérite d'être redressé légèrement car selon l'Unedic, fin 2011, le nombre

de chômeurs indemnisés était de 2 425 600 personnes, qui correspond alors à un coût

global de 36,97 milliards d'euros (et un manque agonie de 12,3 milliards d'impôts et de

cotisations) sur la base de ce chiffre de chômeurs indemnisés.

Le chiffre devient encore plus astronomique si l'on se base sur un nombre de chômeurs plus réaliste. En octobre 2012 , selon

Wikipédia, il s'élèverait à 9 211 800. Le manque à gagner en impôts et cotisations s'élèverait alors à 46,6 milliards d'euros.

Indiquons que 3 demandeurs d'emploi sur 5 inscrits au pôle emploi sont indemnisés.

Rappelons qu'en 1972 par exemple, le nombre de chômeurs était de 373 000 (le taux d

chômage était de 2,7 % ). Avec de tels chiffres, le coût du chômage serait actuellement

de 5,7 milliards d'euros soit 6,5 fois moins élevé. (J'ai même supposé ici qu'ils étaient tous

indemnisés !)

B) Aides aux entreprises sans contreparties ou contrôles sérieux (par exemple, dernière en date, les 20 milliards de cadeau que le gouvernement Hollande fait aux entreprises).

Environ 100 milliards par an réparti sur un millefeuille de 6000 aides possibles et en cumulant les diverses exonérations. Pourtant, ces aides sont d'une efficacité non démontrée.

C) Coût d'intégration de la France à l'OTAN (décrétée par N.Sarkozy le 7/11/2007).

650 millions d'euros par an + 670 millions d'euros répartis entre 2010 et 2015.



D) Coût non négligeable d'interventions armées .

Par exemple en 2011, le coût des opérations extérieures a été de 1,2 milliards d'euros.



Versant recettes : des recettes insuffisantes.

Les recettes des services publics sont essentiellement constituées des ressources fiscales et des cotisations sociales des salariés et des employeurs.

1– Exonérations et allégements divers assèchent les caisses de l'État et de la sécurité sociale

Les pouvoirs en place depuis plusieurs années restreignent volontairement ces recettes par différentes exonérations ou allégements en faveur du patronat.

– Exonérations de cotisations sociales : une trentaine de milliards par an. Entre 2000 et 2010, ces exonérationsc ont bondi de 55 % (voir Le Figaro)

Par exemple la niche Copé a coûté en trois ans de 2007 à 2009, 22 milliards d'euros pour le budget de l'État.

Mais elle "ne serait", selon un correctif, qu'un manque à gagner de 9 à 10 milliards d'euros !

Le PS n'a pas abrogé cette niche mais simplement aménagée.

– Allégements de 100 milliards d'euros d'impôtspour les entreprises en 10 ans.

En 25 ans, de 1995 à 2010, les recettes fiscales chutent de 22 % du PIB à 16 % du PIB.

– Taux d'imposition faible pour les multinationales (8 %) et les revenus les plus élevés (20 %)

– Inégalité de traitement dans la taxation du capital et du travail.

Il existe un écart de 24 points entre la taxation des revenus du capital et du travail

En 2009, le taux moyen de prélèvements était de 42 % sur les revenus du travail. Cela incorpore toutes les cotisations sociales, tant patronales que salariales, ainsi que les impôts directs, principalement l’impôt sur le revenu et la CSG

En 2009, le taux moyen de prélèvements était dans les faits de 18,3 % sur les revenus du capital. L'Etat prélevait donc 87 milliards d'euros sur les 476 milliards de bénéfices, d’intérêts, de dividendes, et autres plus values mobilières (ventes d’actions) ou immobilières).

Si l’on appliquait donc le taux de 42 % aux revenus du capital, on obtiendrait 200 milliards, soit 113 milliards supplémentaires en plus des 87 milliards déjà récoltés

La promesse faite par François Hollande d'un alignement des deux taux est loin d'être acquise avec la loi des finances votée en novembre 2013. Par exemple, les dividendes, par exemple, continueront à bénéficier d’un abattement de 40% avant imposition au barême de l’IR.

2– Fraude fiscale et évasion fiscale massives.

Evasion fiscale massive des grosses entreprises et grandes fortunes, paradis fiscaux, chambre de compensation, etc.

De 60 à 85 milliards d'euros selon les évaluations

Lire l'ouvrage de Antoine Peillon : ces 600 milliards qui manquent à la France

Regarder le reportage la grande évasion fiscale

La Cour des Comptes a pourtant signalé une très mauvaise coordination entre les services administratifs chargés des contrôles fiscaux.

D'autre part, dans un rapport sur la fraude et l'évasion fiscale, le syndicat Solidaire finances publiques indique : "Contrairement à ce que prétendent les autorités publiques de « Bercy », qui communiquent sur la relative stabilité du nombre de vérificateurs assurant des opérations de contrôle fiscal externe, en réalité, le nombre d'agents de la sphère du contrôle fiscal diminue sensiblement tous les ans. La DGFiP aura perdu plus de 18% de ses effectifs entre 2002 et fin 2013 (soit 26 000 emplois).…"

Non seulement les élus UMP et PS n'ont pas créé les postes de contrôleurs et d'inspecteuras nécessaires pour combattre la délinquance fiscale et financière, mais ils ont supprimé des postes !

Et on peut donc légitimement dire : "Depuis la démission de Jérôme Cahuzac et son audition devant l’Assemblée Nationale, le gouvernement n’a toujours pas apporté la moindre réponse crédible et sérieuse permettant de lutter contre ce poison. Les pères fouettards de l’austérité nous demandent de « faire des efforts» mais ne se soucient guère de l’évasion fiscale des importants dont ils recherchent le soutien. Ce fléau nourrit pourtant la crise démocratique et économique que nous traversons" . Lire la suite

Ces chiffres colossaux sont à mettre en perspective avec la fraude aux prestations sociales qui s'élevaient en 2010 à 101,5 millions d'euros… et plus globalement pour l'ensemble des fraudes dont est victime la sécurité sociale à : 479 millions d'euros en 2011.

Mais là encore, la sécurité sociale manque de vérificateurs. À qui la faute ?

3– Politique salariale et de l'emploi désastreuse.

– Stagnation des salaires = moins de cotisations sociales et d'impôts versés à l'État (voir ci-dessus)

Par exemple en 2000, le salaire médian mensuel s'élevait à : 1433 € nets et en 2011 à 1712 €, soit une augmentation de 1,6 % par an horsinflation dont le taux annuel moyen sur la même période était de 1,8 %. (1,76 %).

Voir les références (1) ; (2) ; (3)

– Chômage = moins d'actifs = mêmes effets. D'après notre évaluation précédente 46 milliards d'euros ( à titre indicatif)

4 – Politique de privatisation d'entreprises de service public provoquant un manque à gagner considérable pour l'État.

Par exemple, en 2009, trois sociétés privées d'autoroute ont réalisé un bénéfice net de 1,3 milliards d'euros en 2009.



Conclusion : faire croire aux Français qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens, que les dépenses publiques seraient trop élevées, que la situation serait catastrophique et l'État au bord de la faillite ne sont que de la propagande des partis de droite et du parti socialiste

pour culpabiliser la population, instaurer un sentiment de peur engendrant la soumission et le fatalisme.

Pour faire oublier leur responsabilité dans la conduite d'une politique économique irresponsable et désastreuse au service de la finance et non de l'intérêt général.

C'est encore de la propagande aussi, arrête un peu on se fait baisé de partout pour un système qui est en train de faire les mêmes erreurs que dans les années 1930 et la solution qu'ils ont trouvé c'est la même, une guerre mondiale.

La désinformation c'est ton système qui la mise en place depuis des années.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar Bibpanda » 27 Oct 2014, 19:21

La dette publique de la France : mythes et réalités.

Cliquer sur les liens pour avoir accès aux sources.

Première idée : Relativiser le montant de la dette publique

La dette publique s'élève à 191 2 milliards d'euros, soit 93,4 % du PIB au deuxième trimestre 2013 selon l'INSEE. Elle était de 91,9 % à la fin du premier trimestre.

L'endettement moyen pour les 17 pays de la zone euro était de 92,2 %à la fin du premier trimestre.

Elle s'élevait à 1832,6 milliards d'euros en 2012

Ne pas confondre dette publique et dette souveraine, cette dernière correspond à la dette de l'État qui s'élève aux trois quarts du montant précédent

La dette publique française est donc dans la moyenne européenne.

La durée moyenne de la dette est de sept ans et 11 jours (source : Agence France Trésor)

Il faut donc ramener en pourcentage le montant de la dette publique par rapport à la somme de sept PIB. Ce total s'élève en euros courants pour les sept dernières années à : 13 484,3 euros qui correspond, en pourcentage, à un taux d'endettement de : (1832,6 × 100) /13 484,3 = 13,6 %.par rapport au revenu produit.

La dette publique des USA s'élève à 16 433 milliards de dollars soit 103,6 % du PIB Le plafond légal de 16 000 milliards de dollars a été dépassé pour atteindre plus de 17 000 milliards de dollars en 2013,

La dette publique du Japon s'élève à 7734 milliards d'euros soit 243 % de son PIB.





Deuxième : idée les causes monétaires de la dette publique.

A) Cause structurelle.

– Les banques privées sont créatrices de monnaie pour réaliser les crédits qu'elles accordent à leurs clients. (Particuliers ou entreprises).

– La création monétaire ainsi réalisée n'est pas suffisante pour faire face à tous les crédits : les banques empruntent donc aux banques centrales ou à la BCE à des taux très faibles. La monnaie créée représente environ six fois le montant des fonds propres des banques.

– Une loi de janvier 1973 (Giscard d'Estaing) relayée par l'article 104 traité de Maastricht et par l'article 123 du traité de Lisbonne, interdit à l'État français d'emprunter à sa banque centrale ou à la banque centrale européenne. L'État se trouve ainsi obligé d'emprunter sur les marchés financiers contrôlés par les banques privées à des taux élevés.

– Le montant des intérêts ne fait que croître et correspond justement en croissance à l'augmentation de la dette. L'augmentation de la dette n'est donc pas due à une augmentation des dépenses de l'État mais tout simplement à une augmentation cumulative des intérêts.

Sur une dette de 1600 milliards d'euros en 2010, 1340 milliards, soit 84 %, était constituée d'intérêts.

Voir la petite vidéo pour une explication concise et claire.

Remède : les banques centrales et la BCE ne devraient être que les seules à pouvoir créer de la monnaie et les états devraient pouvoir emprunter directement à leur banque centrale ou à la BCE.

B) Cause conjoncturelle.

Le renflouement des banques en déroute par l'État français lors de la crise financière de 2008 a occasionné 300 milliards la dette de l'État. La crise financière a impacté le niveau de la dette qu'à hauteur de 38 %

Se focaliser uniquement sur la dette publique est absurde : la dette privée des ménages et des entreprises est tout aussi importante sinon plus. Ainsi l'Espagne, qui en 2007, avait un taux d'endettement de l'État des plus faible d'Europe (40 % du PIB), a sombré dans une crise économique plus grave que la France notamment en raison d'une dette privée considérable (causée notamment par la bulle immobilière)



Troisième idée : les causes économiques de la dette publique.

Versant dépenses.

1– La fable de l'excès des dépenses publiques.

En 1998 on comptait et 4 385 826 agents de la fonction publique dont 2 506 704 fonctionnaires d'État. Fin 2011, on comptait 5 493 900 agents (+ 25,3 %) dont 2 466 200 fonctionnaires d'État. (Plus de 4000 en moins soit -1,6 %) pour plus de détails voir Wikipédia

C'est la forte croissance du nombre de fonctionnaires territoriaux (+ 877 136 soit + 87,2 %) qui explique l'essentiel de cette croissance.

Sur la même période,, en 1998 le PIB de la France s'élevait à 1321,1 milliards d'euros en prix courant et en 2012 à 2032,1 milliards d'euros soit une croissance de 53,8 %

En 1998 la population de la France s'élevait à58 298 962 et en 2012 à 64 612 939 soit 6 313 977 habitants en plus, c'est-à-dire + 10,8 %.

Conclusion : Le nombre de fonctionnaires a donc augmenté globalement deux fois moins vite que le PIB, donc beaucoup moins vite que la quantité de richesses produites par le pays, mais plus vite que l'augmentation de population en pourcentage. Mais l'augmentation de la population explique en partie la croissance des besoins au niveau des territoires.

Mais en aucune manière, l'augmentation du nombre de fonctionnaires ne peut expliquer l'augmentation de la dette.

En effet, en 1998, la dette publique s'élevait à 787,4 milliards d'euros (59,6 % du PIB) et en 2012 à 1833,8 milliards d'euros (90,2 % du PIB) correspondant ainsi une augmentation de : 132,9 % c'est-à-dire cinq fois plus que l'augmentation du nombre de fonctionnaires en pourcentage.

D'une manière plus globale sur la période 1990 – 2000 la moyenne des dépenses en salaires dans les dépenses publiques (organismes publics en tout genre dont sécurité sociale) était de 5,7 % du PIB et de 5,3 % sur la période 2000 – 2012, donc moindre !

Sur les mêmes périodes, la totalité des dépenses publiques représentait 52,8 % et 53,7 % du PIB.

Il y a donc une relative stabilité de la totalité des dépenses publiques en pourcentage du PIB sur la période 1998 – 2012.

Conclusion : on ne peut donc prétendre que la dette publique serait causée par un trop grand nombre de fonctionnaires ou d'une croissance démesurée des dépenses publiques.



2– Des dépenses que l'on pourrait éviter ou diminuer.

A) Coût global élevé du chômage en raison d'un chômage massif. Le coût moyen d'un chômeur est de 15 243 € par an soit 1270 € par mois en moyenne. (Coûts directs et indirects). L'indemnité de chômage moyenne perçue s'élève à 1055 € nets mensuels

Cela représente pour une population cible de 2 163 060 chômeur indemnisés 32,97 milliards d'euros et un manque à gagner en impôts et cotisations sociales de 10,94 milliards d'euros.

Mais ce chiffre mérite d'être redressé légèrement car selon l'Unedic, fin 2011, le nombre

de chômeurs indemnisés était de 2 425 600 personnes, qui correspond alors à un coût

global de 36,97 milliards d'euros (et un manque agonie de 12,3 milliards d'impôts et de

cotisations) sur la base de ce chiffre de chômeurs indemnisés.

Le chiffre devient encore plus astronomique si l'on se base sur un nombre de chômeurs plus réaliste. En octobre 2012 , selon

Wikipédia, il s'élèverait à 9 211 800. Le manque à gagner en impôts et cotisations s'élèverait alors à 46,6 milliards d'euros.

Indiquons que 3 demandeurs d'emploi sur 5 inscrits au pôle emploi sont indemnisés.

Rappelons qu'en 1972 par exemple, le nombre de chômeurs était de 373 000 (le taux d

chômage était de 2,7 % ). Avec de tels chiffres, le coût du chômage serait actuellement

de 5,7 milliards d'euros soit 6,5 fois moins élevé. (J'ai même supposé ici qu'ils étaient tous

indemnisés !)

B) Aides aux entreprises sans contreparties ou contrôles sérieux (par exemple, dernière en date, les 20 milliards de cadeau que le gouvernement Hollande fait aux entreprises).

Environ 100 milliards par an réparti sur un millefeuille de 6000 aides possibles et en cumulant les diverses exonérations. Pourtant, ces aides sont d'une efficacité non démontrée.

C) Coût d'intégration de la France à l'OTAN (décrétée par N.Sarkozy le 7/11/2007).

650 millions d'euros par an + 670 millions d'euros répartis entre 2010 et 2015.



D) Coût non négligeable d'interventions armées .

Par exemple en 2011, le coût des opérations extérieures a été de 1,2 milliards d'euros.



Versant recettes : des recettes insuffisantes.

Les recettes des services publics sont essentiellement constituées des ressources fiscales et des cotisations sociales des salariés et des employeurs.

1– Exonérations et allégements divers assèchent les caisses de l'État et de la sécurité sociale

Les pouvoirs en place depuis plusieurs années restreignent volontairement ces recettes par différentes exonérations ou allégements en faveur du patronat.

– Exonérations de cotisations sociales : une trentaine de milliards par an. Entre 2000 et 2010, ces exonérationsc ont bondi de 55 % (voir Le Figaro)

Par exemple la niche Copé a coûté en trois ans de 2007 à 2009, 22 milliards d'euros pour le budget de l'État.

Mais elle "ne serait", selon un correctif, qu'un manque à gagner de 9 à 10 milliards d'euros !

Le PS n'a pas abrogé cette niche mais simplement aménagée.

– Allégements de 100 milliards d'euros d'impôtspour les entreprises en 10 ans.

En 25 ans, de 1995 à 2010, les recettes fiscales chutent de 22 % du PIB à 16 % du PIB.

– Taux d'imposition faible pour les multinationales (8 %) et les revenus les plus élevés (20 %)

– Inégalité de traitement dans la taxation du capital et du travail.

Il existe un écart de 24 points entre la taxation des revenus du capital et du travail

En 2009, le taux moyen de prélèvements était de 42 % sur les revenus du travail. Cela incorpore toutes les cotisations sociales, tant patronales que salariales, ainsi que les impôts directs, principalement l’impôt sur le revenu et la CSG

En 2009, le taux moyen de prélèvements était dans les faits de 18,3 % sur les revenus du capital. L'Etat prélevait donc 87 milliards d'euros sur les 476 milliards de bénéfices, d’intérêts, de dividendes, et autres plus values mobilières (ventes d’actions) ou immobilières).

Si l’on appliquait donc le taux de 42 % aux revenus du capital, on obtiendrait 200 milliards, soit 113 milliards supplémentaires en plus des 87 milliards déjà récoltés

La promesse faite par François Hollande d'un alignement des deux taux est loin d'être acquise avec la loi des finances votée en novembre 2013. Par exemple, les dividendes, par exemple, continueront à bénéficier d’un abattement de 40% avant imposition au barême de l’IR.

2– Fraude fiscale et évasion fiscale massives.

Evasion fiscale massive des grosses entreprises et grandes fortunes, paradis fiscaux, chambre de compensation, etc.

De 60 à 85 milliards d'euros selon les évaluations

Lire l'ouvrage de Antoine Peillon : ces 600 milliards qui manquent à la France

Regarder le reportage la grande évasion fiscale

La Cour des Comptes a pourtant signalé une très mauvaise coordination entre les services administratifs chargés des contrôles fiscaux.

D'autre part, dans un rapport sur la fraude et l'évasion fiscale, le syndicat Solidaire finances publiques indique : "Contrairement à ce que prétendent les autorités publiques de « Bercy », qui communiquent sur la relative stabilité du nombre de vérificateurs assurant des opérations de contrôle fiscal externe, en réalité, le nombre d'agents de la sphère du contrôle fiscal diminue sensiblement tous les ans. La DGFiP aura perdu plus de 18% de ses effectifs entre 2002 et fin 2013 (soit 26 000 emplois).…"

Non seulement les élus UMP et PS n'ont pas créé les postes de contrôleurs et d'inspecteuras nécessaires pour combattre la délinquance fiscale et financière, mais ils ont supprimé des postes !

Et on peut donc légitimement dire : "Depuis la démission de Jérôme Cahuzac et son audition devant l’Assemblée Nationale, le gouvernement n’a toujours pas apporté la moindre réponse crédible et sérieuse permettant de lutter contre ce poison. Les pères fouettards de l’austérité nous demandent de « faire des efforts» mais ne se soucient guère de l’évasion fiscale des importants dont ils recherchent le soutien. Ce fléau nourrit pourtant la crise démocratique et économique que nous traversons" . Lire la suite

Ces chiffres colossaux sont à mettre en perspective avec la fraude aux prestations sociales qui s'élevaient en 2010 à 101,5 millions d'euros… et plus globalement pour l'ensemble des fraudes dont est victime la sécurité sociale à : 479 millions d'euros en 2011.

Mais là encore, la sécurité sociale manque de vérificateurs. À qui la faute ?

3– Politique salariale et de l'emploi désastreuse.

– Stagnation des salaires = moins de cotisations sociales et d'impôts versés à l'État (voir ci-dessus)

Par exemple en 2000, le salaire médian mensuel s'élevait à : 1433 € nets et en 2011 à 1712 €, soit une augmentation de 1,6 % par an horsinflation dont le taux annuel moyen sur la même période était de 1,8 %. (1,76 %).

Voir les références (1) ; (2) ; (3)

– Chômage = moins d'actifs = mêmes effets. D'après notre évaluation précédente 46 milliards d'euros ( à titre indicatif)

4 – Politique de privatisation d'entreprises de service public provoquant un manque à gagner considérable pour l'État.

Par exemple, en 2009, trois sociétés privées d'autoroute ont réalisé un bénéfice net de 1,3 milliards d'euros en 2009.



Conclusion : faire croire aux Français qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens, que les dépenses publiques seraient trop élevées, que la situation serait catastrophique et l'État au bord de la faillite ne sont que de la propagande des partis de droite et du parti socialiste

pour culpabiliser la population, instaurer un sentiment de peur engendrant la soumission et le fatalisme.

Pour faire oublier leur responsabilité dans la conduite d'une politique économique irresponsable et désastreuse au service de la finance et non de l'intérêt général.

C'est encore de la propagande aussi, arrête un peu on se fait baisé de partout pour un système qui est en train de faire les mêmes erreurs que dans les années 1930 et la solution qu'ils ont trouvé c'est la même, une guerre mondiale.

La désinformation c'est ton système qui la mise en place depuis des années.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar JRD » 27 Oct 2014, 19:36

Bibpanda, arrête de répondre en mettant un pavé...

Pourquoi tu ne regardes même pas mon post ? Tu nous dis que Total paie pas d'impôts, il en paie une blinde.

Tu nous dis que les recettes ont baissé, alors que les prélèvements obligatoires ont augmenté.

J'en ai pointé qqs unes mais tu n'as même pas idée des inepties présentées dans l'article de Marianne... Et au lieu de réfléchir tu te contentes de balancer un nouvel article (certainement encore plus merdique).

Ca va peut-être te choquer, mais ce que tu lis sur internet est souvent bidon. Tu as un type avec un diplôme de journalisme (et encore, vu le niveau du langage) qui te parle de finance et de fiscalité...

Bon question : qu'est-ce qu'il y connait en fiscalité ce journaliste ?

Réponse : RIEN. Il y connait RIEN. Il prend des chiffres au hasard, en invente la moitié, les multiplie les uns avec les autres et pond une merde que tu t'empresses de citer en exemple alors que je me casse le cul à aller chercher des infos pour te les mettre sous les yeux.

Ca te choque pas de lire que Total paie pas d'impôts et de voir dans ses comptes qu'il en paie 55% ? T'as pas l'impression de lire des conneries ?
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar Bibpanda » 27 Oct 2014, 19:57

Le groupe Total présente un paradoxe fiscal : c’est un gros contribuable mondial, mais en France, il paie zéro euro d’impôt sur les sociétés (IS). Avec un chiffre d’affaires de près de 190 milliards d’euros en 2013, le pétrolier a versé 5,4 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires et payé 11,1 milliards d’euros d’impôts sur les bénéfices de par le monde, soit un taux d’imposition global moyen de 56 %. Total, en effet, est imposé sur ses activités d’exploration et d’extraction dans les pays où il opère. Plus de la moitié (52,9 %) des sommes sont acquittées en Afrique.

http://www.lemonde.fr/entreprises/artic ... 56994.html

Tout est faux, arrête toi un peu.
Et la rapport de l'oxfam est faux aussi
Et puis tout ces liens entre les entreprises sont faux aussi...
http://www.alternatives-economiques.fr/ ... ac40_3.swf
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar superolive » 27 Oct 2014, 21:48

ouais tout est faux quand t'es pas d'accord ... a force cela fatigue un peu quand même ...

en tout cas vos tartines de posts sont trop longues , et je parle même pas des quotes de quotes ... absolument illisibles ...

va falloir quand même faire des efforts , c'est la société de l'instantané les mecs :mrgreen:

faites des posts en moins de 140 caractères 8)
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar JRD » 27 Oct 2014, 21:56

Bibpanda a écrit:
Le groupe Total présente un paradoxe fiscal : c’est un gros contribuable mondial, mais en France, il paie zéro euro d’impôt sur les sociétés (IS). Avec un chiffre d’affaires de près de 190 milliards d’euros en 2013, le pétrolier a versé 5,4 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires et payé 11,1 milliards d’euros d’impôts sur les bénéfices de par le monde, soit un taux d’imposition global moyen de 56 %. Total, en effet, est imposé sur ses activités d’exploration et d’extraction dans les pays où il opère. Plus de la moitié (52,9 %) des sommes sont acquittées en Afrique.

http://www.lemonde.fr/entreprises/artic ... 56994.html

Tout est faux, arrête toi un peu.
Et la rapport de l'oxfam est faux aussi
Et puis tout ces liens entre les entreprises sont faux aussi...
http://www.alternatives-economiques.fr/ ... ac40_3.swf


Bon bah en gros CQFD quoi : Total paie 2 fois plus d'impôts qu'il ne verse de dividende (à mon avis c'est rare), et est imposé à 56%, pas à 0% ou à 25%, comme je l'avais indiqué.

Tu arrives à trouver des articles, maintenant il ne reste plus qu'à comprendre le sens des mots et des chiffres ensemble.
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar Bibpanda » 27 Oct 2014, 22:07

IL ne paye rien en France, alors au lieu de vouloir m'apprendre à lire et à compter, la croissance dans un milieu limité ne peut pas être infini et à des limites. Et c'est mathématique, physique et scientifique donc un système basé sur la croissance est une ineptie surtout avec la dégradation que l'on observe de tout les matières premières.
Tu n'imagines même pas l'état des sols dans le monde et la dégradation de l'humus.
On en reparlera dans trente ans si on continue vers ce modèle on va vers l'extinction sauf si il y a une régulation de la population mondiale par l'élimination d'une partie de celle-ci et on en prend le chemin petit à petit.

On va vite être 9 milliards.
Mais bon vu que tu ne regardes pas les documentaires parlant de décroissance que j'ai posté ici... et que tu n'as toujours pas répondu à Rob.
Fait le malin tu l'auras dans le cul comme nous tous et 30 ans c'est vite arrivé...
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar JRD » 27 Oct 2014, 22:10

Bibpanda a écrit:IL ne paye rien en France..


Bah le pétrole il est pas en Ardèche hein, jte laisse méditer :mrgreen:
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar Bibpanda » 27 Oct 2014, 22:27

Avec l’aide de fiscalistes, les grands groupes ont développé une série de techniques légales peut-être... mais parfaitement scandaleuses.

Épris de « responsabilité sociale », les géants du CAC 40 se veulent solidaires : ils paient des impôts, ma non troppo… En vérité, ils en versent beaucoup moins que les autres entreprises en France. Dans une liste dressée par le cabinet Landwell & Associés (lire notre encadré ci-dessous), vingt-six groupes, dont EDF (32,5 %), Michelin (31,9 %), LVMH (31,8 %), BNP Paribas (29,5 %), Danone (29,1 %), EADS (26,7 %), L’Oréal (25,9 %), Axa (21,4 %), Sanofi-Aventis (19,4 %) et Société générale (15 %) apparaissent à des taux d’imposition effectifs dans le monde en dessous du taux nominal de l’impôt sur les société en France (33,3 %). Et quand ils sont au-dessus, ils peuvent être, comme dans le cas de Total (54,7 %), totalement exonérés de l’impôt sur les sociétés en France… Comme les multinationales du monde entier, les groupes du CAC 40 sont, avec l’aide d’avocats fiscalistes et de consultants spécialisés, engagés dans une course de vitesse à l’« optimisation fiscale ». Sur fond de mondialisation financière et de concurrence fiscale entre les États, y compris au sein de l’Union européenne, évidemment, les entreprises implantées dans plusieurs États ont désormais retourné le spectre d’une « double imposition », sur leurs activités, qui s’est transformé bien souvent en « double non-imposition » sur leurs profits. Et sur les marchés, dans la jungle des systèmes fiscaux et des conventions bilatérales entre États, l’imagination pour échapper à l’impôt apparaît souvent sans limites.

« Prix de transfert », « sandwich hollandais », « double irlandais »… derrière ces appellations folkloriques, se cachent des techniques d’optimisation fiscale en vogue aux Pays-Bas, en Irlande, mais aussi au Luxembourg. Comme les paradis fiscaux ont à présent mauvaise presse pour les multinationales, il est donc plus prudent de mettre en concurrence les systèmes fiscaux nationaux et de parier sur les interactions bénéfiques entre eux. Dans les pays où la pression fiscale est considérée comme forte ou moyenne, les entreprises cherchent à diminuer leurs impôts, par exemple en transférant les bénéfices dans des filiales implantées dans des pays où le climat fiscal leur apparaît plus doux, ou en multipliant les déductions sur leurs bénéfices soumis à l’impôt.

Les groupes du CAC 40 sont ainsi très friands du régime néerlandais de « participation exemption », qui permet d’exonérer totalement d’impôt sur les sociétés les dividendes qu’une holding reçoit de ses filiales… Ce qui explique les sourires narquois qui accueillent la déclaration de Maurice Lévy, jurant que l’implantation aux Pays-Bas de la nouvelle entité issue de la fusion entre Publicis et Omnicom ne doit rien aux « avantages fiscaux ». Même topo chez ArcelorMittal, qui a implanté sa structure financière en Belgique, mais cela n’a, bien sûr, rien à voir avec le système des « intérêts notionnels » qui permet aux entreprises de créer une boucle de financement fictive… Depuis des années, le sidérurgiste échappe quasiment à l’impôt par ce mécanisme : son taux d’imposition moyen a été évalué à 1,4 % pour ces dernières années. Encore un rêve pour les champions français du CAC 40, mais une réalité pour les mastodontes de l’économie numérique comme Apple et Google qui, grâce à un circuit complexe de flux entrecroisés entre les Pays-Bas et l’Irlande ont envoyé des centaines de milliards de dollars vers les Bermudes, sans payer grand-chose au titre de l’impôt sur les sociétés en Europe…

Une étude très partisane. Le cabinet d’avocats Landwell & Associés, à qui l’on doit l’étude publiée par les Échos censée démontrer le montant réel de l’impôt sur les sociétés payé par les entreprises du CAC 40, est en fait le « cabinet associé » de PriceWaterhouseCoopers, société d’expertise comptable et de conseil financier. Ce cabinet se charge des activités de conseil fiscal. Et il semble performant : il a été cité par Christian Chavagneux, spécialiste des paradis fiscaux, parmi les quatre premiers mondiaux pour l’optimisation fiscale.
- See more at: http://www.humanite.fr/pour-echapper-li ... avCD6.dpuf



Tandis que le contribuable lambda ne peut faire cet optimisation fiscale que font les entreprises... mais c'est vrai ces techniques d'évasion fiscale n'existent pas...
Et au faite ce sont nos impôts qui protègent les intérêts de Totale en Afrique comme au Gabon.
http://www.legrandsoir.info/liste-des-i ... rique.html Et cela n'a aucun cout....
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Re: Politique : Mutations et Enjeux

Messagepar Kim Nielsen » 27 Oct 2014, 22:28

JRD a écrit:
Bibpanda a écrit:IL ne paye rien en France..


Bah le pétrole il est pas en Ardèche hein, jte laisse méditer :mrgreen:

Et son essence, Total il la vend au Nigéria ?
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