"Parce que monsieur Sarkozy, c'était la retraite à 62 ans, monsieur Hollande, c'est la retraite à 66 ans. Monsieur Sarkozy et monsieur Fillon ont donné 35 milliards au patronat en deux plans d'austérité. Quand on fait le total des concessions qu'a fait ce gouvernement, c'est 90 milliards", a-t-il développé.
"Pourquoi vous contentez-vous de couiner ?"
L'ancien candidat à la présidentielle a affirmé qu'il était hors de question qu'il se "rassemble" avec "des gens qui sont en train de ruiner le pays et d'étrangler ceux qui ne peuvent pas se défendre". Il n'a pas été plus tendre avec les députés frondeurs du PS, qu'il accuse de manquer de courage. "Ils confondent l'Assemblée nationale avec le congrès du PS [...] Je leur dis : Assumez ! Pourquoi vous contentez-vous de couiner ? Si vous n'êtes pas d'accord avec le budget, votez contre", leur a-t-il intimé.
Appelant de ses voeux un "grand mouvement populaire", il a affirmé qu'il oeuvrerait à la construction d'un "collectif avec des gens qui ne travaillent pas ensemble", en faveur de la VIe République. "C'est la règle du jeu qu'il faut changer. Il faut que les Français aillent au bout de leur dégoût, de leur rejet de la caste qui dirige", a estimé Mélenchon.
Duflot "a enlevé la muselière"
Il s'est notamment dit prêt à travailler avec les écologistes qui partagent son analyse. "Madame Duflot, elle a enlevé la muselière, je la félicite. Il lui a fallu deux ans de plus qu'à nous pour comprendre de quoi il retournait", a-t-il pointé.
Son départ et celui de Martine Billard de la coprésidence du PG a été avalisé vendredi soir par le bureau national du parti. Le PG sera désormais dirigé par un secrétariat national d'une vingtaine de membres, avec à sa tête Éric Coquerel, coordinateur politique. Mélenchon doit prononcer dimanche matin le discours de clôture du "Remue-méninges", l'université d'été du PG.