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De Villiers rencontre Poutine pour discuter d’un Puy du Fou en Crimée
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AFP/ALEXEI NIKOLSKY
En pleine crise ukrainienne et alors que la Russie et l'Union européenne se sont lancés dans une bataille de sanctions économiques, le président russe, Vladimir Poutine, a rencontré jeudi 14 août à Yalta un homme politique français. La presse russe, analysée par la revue de presse de France Culture, publie ainsi une photo de l'homme fort de la Russie, tout sourire, posant à côté du l'homme fort de la Vendée, Philippe de Villiers.
L'ancien président du Mouvement pour la France – démissionné de ses mandats politiques à la surprise générale en 2010 – reste en effet très actif lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts de sa région de cœur. La presse russe explique ainsi que le Français a discuté avec Vladimir Poutine du projet de créer plusieurs parcs d'attraction sur le modèle du Puy du Fou, ce fleuron vendéen dont Philippe de Villiers est le président, et qui retrace l'histoire de la région à travers le destin de la famille Maupilier, faisant voyager ses visiteurs dans un lointain passé.
Un parc «Tsargrad», alias «La ville des Tsars», devrait être implanté à Moscou, et un second en Crimée pour une ouverture dès l'automne 2017. Ce dernier devrait être financé par le milliardaire russe Konstantin Malofeïev, propriétaire du fonds d'investissement Marshall Capital.
"L'entretien, d'une cinquantaine de minutes, a eu lieu dans le bureau du Tsar Nicolas II", précise dans un communiqué le service presse du Puy du Fou, relayé par Presse Océan. "Il s'est déroulé en deux temps : d'abord en présence de la presse russe, ensuite en tête à tête. Vladimir Poutine a souligné auprès de son hôte français qu'il regardait avec le plus grand intérêt le projet du Puy du Fou d'un parc historique sur l'histoire de la Russie". Il a d'ailleurs salué la réussite du modèle français, "réputé dans le monde entier".
Reste que le projet de rapprochement entre les deux hommes risque d'être compromis par les sanctions internationales prises à l'encontre de Moscou. "Les sanctions sont des actes de guerre. Les coopérations sont des actes de paix. Nous sommes venus poser un acte de paix. Cette œuvre commune franco-russe s'inscrit dans la longue tradition de l'amitié francorusse" a justifié Philippe De Villiers. "Il n'y a pas d'avenir de l'Europe sans la Russie", a-t-il encore expliqué.
Le Puy du Fou, qui figure parmi les quatre parcs les plus fréquentés en France, a déjà exporté ses spectacles, rappelle Ouest-France. "Après le spectacle créé en 2013 dans le parc néerlandais Efteling, le Puy du Fou a posé ses marques dans divers pays comme l'Angleterre, la Chine ou l'Inde", note le quotidien.
Philippe de Villiers ne s'est jamais caché de son affection pour le président russe. Dans un entretien accordé au Figaro magazine le 8 août, le Vendéen justifiait son amitié : "On assiste à une formidable inversion historique : jusqu'à la chute du Mur, nous avions le monde libre contre les Soviétiques et l'Internationale communiste ; désormais, on a le monde libre – défendu par Poutine contre les Américains et l'Internationale globaliste. Que reproche-t-on à Poutine ? De ne pas vouloir des Femen et de l'OTAN ? Comme on le comprend !" Nul doute que, si Vladimir Poutine apprécie en outre les spectacles de faucon et les joutes en armure, le président russe sera encore plus apprécié par l'ancien président du MPF.
via Big Browser / lemonde.fr
C'est anecdotique, mais assez symptomatique des relations cordiales entre Poutine et les droites ultraconservatrices et extrême-droites européennes.
Des mecs comme de Villiers sont en admiration devant la "fermeté" de Poutine face aux USA, à la mondialisation, à la libéralisation des moeurs, à ces dégénérés d'homosexuels (qui feraient mieux de se soigner plutôt que d'importuner les honnêtes gens)et devant son exaltation de la patrie (qui va de pair avec une politique xénophobe).
Pour Poutine, les ultraconservateurs et plus largement les eurosceptiques sont des idiots utiles qui affaiblissent la cohésion européenne, ne cassent pas les couilles avec des droits de l'homme à la con et aident à la diffusion de la propagande russe dans toutes les confrontations entre Poutine et l'Occident.
Rien de très nouveau dans les méthodes, mais il y a quelque chose d'amusant dans le fait que c'était autrefois les communistes qui servaient de relais de l'URSS dans l'Europe de l'Ouest.