iamaseb a écrit:koudy,
Un pays ne devient pas fasciste, ce sont ses dirigeants qui prennent des orientations. Le pays est un territoire. On peut aimer le territoire d'où l'on vient et ne pas être en accord avec les idées de ceux qui le dirigent.
L'amour de la patrie (où le nationalisme), ne repose pas sur le seul principe du territoire, critère géographique.
entre l'amour de la patrie au sens nationalisme et aimer son pays au sens de ne pas avoir honte d'être français il y a un juste milieu non?
Ma mère est française mon père espagnol
Ma femme a des grands parents espagnol, réunionnais, sarde et corse.
Un de mes oncles est mariés avec une marocaine
Ma cousine germaine a eu un fils avec un black qui s'est lui même marié avec une suisse
etc...
Si je te dis que je me sens français tu penses que ça fait de moi un facho et que je risque de leur chier dessus à tout moment ?
A un moment donné il faut arrêter le français = facho
iamaseb a écrit:Je m'auto-quote :
Néanmoins, il faut aussi accepter que lorsqu'on aime sa Patrie, il y a une part nécessairement irrationnelle et subjective. Il y a une approche spirituelle, que j'ai appelé "personnification" dans le débat. C'est-à-dire que tu vas voir dans la Patrie quelque chose qui concrètement n'existe pas. C'est une idée, une représentation du psyché.
Tu dis que tu aimes la France et que tu as l'amour de la Patrie. Mais j'imagine que tu aimes la France pour ce qu'elle représente pour toi, à tes yeux. C'est-à-dire que tu feras quand même un lien quelque part avec certaines valeurs, les tiennes.
C'est humain, et c'est pas ça que je condamne. Je pense même qu'il y a certaines vertus dans cette approche.
Le problème avec une telle approche, c'est que tu déplaces intellectuellement certains principes moraux dans une représentation, collective.
Cette représentation est d'autant plus présente qu'elle joue un rôle identitaire pour celui qui la porte. C'est-à-dire en l'espèce que via la représentation qu'on se fait de la France, on se défini sois-même.
Cette représentation collective prend parfois le dessus chez un individu sur ses propres valeurs et sur sa propre identité. Dans notre débat, on parle de "Nation", mais une représentation collective peut être la religion, un parti politique...
L'exemple d'Etienne est plutôt bon quand il parle du PC. Beaucoup de personnes membres du PC sont humanistes, pourtant, leur amour pour le parti les a aveuglés au point de soutenir un parti qui a commis tant de crimes contre l'Humanité.
C'est en cela que l'approche patriotique doit être prise avec précaution. Il faut faire super attention et rester vigilants. Car les fascistes auront vite fait de présenter leurs ennemis comme les ennemis de la nation, de présenter la nation et ses valeurs comme le salut du genre humain, la réponse à tous les problèmes.
C'est le discours de l'extrême droite, parfois déguisé, bien présenté, mais c'est là. C'est dans ce cadre que j'ai réagis, que toutes mes réponses se sont articulées. C'est pour ça que j'ai parlé des pires heures de l'Histoire Françaises, pour rappeler l'importance des valeurs, et presque par accident, redonner du sens à l'amour d'une Patrie.
On aime la France et on est fier de la France pour des raisons et pas n'importe quelle raison.
Le fait que je ne me fasse pas comprendre m'inquiète, car pour moi il dénote d'un processus déjà enclenché.
Tu te ferais mieux comprendre si tu parlais moins comme un prof de philo. Sans vouloir te vexer j'ai l'impression que tu cherches à légitimer ton point de vue en employant des tournures de phrases qui me rappellent ma terminale et mes heures passées à lutter contre le sommeil pendant que le prof nous demandait notre avis sur les lois de la métaphysique.
Tiens par exemple explique moi pourquoi si je dis que j'aime Marseille et que j'aime pas les parisiens (par exemple) tout va bien, par contre si je dis que j'aime la France alors la je suis un raciste facho. J'attends une réponse claire et concise pas un pavé qui va puiser dans la genèse l'origine de la damnation du français moyen. Merci.