Tu ne dis pas explicitement ce qui ne va pas sur la forme.
Si sur le fond je suis très souvent d'accord avec
Rob, lui ne cherche pas à convaincre ou informer tout le monde, en tout cas pas dans un mode de discussion (cf ta citation). Alors que moi je m'adresse clairement à tout le monde (sauf à ceux ayant explicitement indiqués qu'ils étaient là pour pourrir un débat... auquel cas j'ignore). Il est donc un peu plus cassant, quand moi je fais les efforts pour laisser la place à un débat (j’essayes en tout cas, même quand le propos est méprisant à mon endroit).
Je ne réemploi pas le terme d'éclairer, car je pars du principe que je peux me tromper (évidement je pense avoir raison... comme tout le monde). Par contre, je peux informer en apportant des faits factuels, à chacun après de les replacer et d'en tirer des conclusions, si conclusion il y a à tirer. Bien sûr, je ne m’arrête pas à la simple énonciation de fait. Je fais part de mes conclusions, de ma réflexion, de mon analyse, de comment je vois les faits s’articuler les uns aux autres… et de certaines valeurs.
Puisque les idées que j’énonce vont à l'encontre des idées très majoritairement diffusées et exprimées dans la société, et peut-être ici, certainement qu'elles apparaissent comme des convictions. Leur propre existence repose sur une affirmation, sur une contradiction à bien des égards vis-à-vis des idées dites majoritaires.
Mais en définitive, les idées, qu’elles soient minoritaires ou majoritaires, affirmées ou diffus dans la tête d’individus, ça reste des idées. En cela, nous sommes tous porteur à égalité d’un point de vue. Par exemple, je n’ai pas plus de conviction que celui qui pense, ou croit savoir, que la croissance c’est bien, où que l’emploi est créé exclusivement par les entrepreneurs.
Sur la forme, je pense que vous votre manière d'exprimer votre révolte (que je peux comprendre) est totalement contre-productive
Peut-être y a t’il donc un problème de forme. Mais je pense que l'effet contre-productif est plus à rapprocher de la nature humaine. On s’attache parfois un peu trop à la conclusion, qu’on est incapable de dépasser. Finalement, on fini par accepter l'inacceptable plutôt que de remettre en cause nos croyances. Peut-être parce que notre équilibre s’est construit avec cette conclusion en tête, qu’elle fait partie de nous… et que remettre en cause tout cela demande trop de nous.
Quel intérêt de démontrer l'esclavage des temps modernes, si l'individu est incapable de remettre en question son monde et sa perception, et finira finalement par accepter l'esclavage ? A l'inverse, comment lutter contre quelque chose si on en n'a pas conscience. Parfois, c'est justement en démontrant les conditions de vie des individus qu'on fait changer les choses.
Je reprends l'exemple du travail des enfants dans les usines au 18 ème siècle. Certains individus une fois informé des conditions de vie de ces enfants choisiront de l'accepter, parce qu'on ne peut pas faire autrement... d'autres, même si cela va à l'encontre de leur croyance initiale en terme économique, et de leur intérêt particulier, finiront par dire stop.
On ne peut pas savoir.
Je considère aujourd'hui, que la plupart des individus ont le point de vue de l'exploiteur, du grand chef d'entreprise... même si ils n'en n'ont pas conscience. Après tout, c'est ce point de vue là qui est le plus diffusé. J'apporte donc de l'importance à ce que d'autres point de vue soit diffusé.
Je suis partagé entre une conception matérialiste, à savoir que c’est les conditions de vie des individus qui influent le comportement et les idées, et une conception rattachée à la réflexion. Sur un forum, je ne peux agir que sur le second. Et vue que je ne sais pas comment agir sur le coté matérialiste, bah je compense beaucoup ici
L'arbre est mort, impuissant mais lucides, nous regardons les feuilles tomber, les unes après les autres.