par iamaseb » 05 Juin 2016, 19:38
1970
Les manifestations contre la hausse des prix éclatèrent dans le Nord sur la Baltique, dans les villes côtières de Gdansk, Gdynia, Elbląg et Szczecin. Le bras droit de Gomułka, Zenon Kliszko, ne fit qu'aggraver les choses en ordonnant à l'armée de tirer sur les ouvriers alors qu'ils tentaient de revenir dans leurs usines. Le régime redoutait qu'on lançât une vague de sabotage, mais on croit souvent cependant que le bruit en avait été inspiré par la police secrète afin de justifier une réponse énergique aux manifestations.
Alors qu'un autre dirigeant du parti, Stanisław Kociołek, avait appelé les ouvriers à reprendre le travail, les soldats avaient reçu l'ordre à Gdynia de les en empêcher, si bien que, le 17 décembre, ils tirèrent dans la foule des ouvriers qui sortaient de leurs trains et des centaines d'entre eux furent tués ou blessés. Le mouvement de protestation s'étendit alors à d'autres villes, aboutissant à des grèves et des occupations. Le gouvernement mobilisa cinq mille membres de brigades de police spéciales et vingt-sept mille soldats équipés de chars lourds et de mitrailleuses. Plus de mille personnes furent blessées et au moins quarante tuées (d'autres chiffres souvent cités sont de trente-neuf4 et de quarante-quatre5 bien que le nombre exact de victimes reste inconnu) et trois mille furent arrêtées d'après les estimations modernes. À l'époque, toutefois, le gouvernement ne reconnut que six morts. Toutes les victimes furent enterrées de nuit, en présence seulement de leur famille proche, afin d'éviter l'extension des émeutes.
1980
Un conflit de travail ordinaire...
En août 1980, les ouvriers des chantiers navals de la Baltique se mirent en grève pour protester à la fois contre des hausses de prix de denrées alimentaires décidées sans contrepartie par le gouvernement et contre le licenciement, pour des raisons politiques, de l'une de leurs collègues, Anna Walentynowicz, qui perdait ainsi tous ses droits à la retraite. Très vite, Lech Wałęsa, un ouvrier électricien de 38 ans, en prit la tête et utilisa cet incident pour l'exploiter à des fins politiques. Il avait participé aux grèves de décembre 1970, qui avaient tourné à l'émeute et conduit à une répression sanglante - 42 morts - et la chute de Gomulka, le premier secrétaire du Parti ouvrier unifié polonais (le Parti communiste local).
...transformé en crise politique majeure
Lech Wałęsa a bien analysé les causes de l'échec des grèves de 1970, sous la direction de Edmund Baluka, et est déterminé à ne pas commettre les mêmes erreurs 1. Une stricte discipline est imposée aux grévistes : occupation des chantiers navals par les ouvriers, qui n'en sortent pas, interdiction de consommer de l'alcool sur les chantiers pour ne pas créer de désordres, chaque personne présente doit être reconnue par d'autres ouvriers pour éviter les provocateurs, se faire ravitailler par les familles des grévistes, faire intervenir des intellectuels (Bronislaw Geremek et Tadeusz Mazowiecki) pour les aider à négocier avec les communistes, rester dans un cadre légal en utilisant toutes les possibilités offertes par la loi, enfin, internationaliser la crise en affichant des posters de Jean-Paul II sur les portes d'accès et les grilles, devant toutes les télévisions du monde.
Les revendications sont à la fois classiques : hausse de salaires, "samedis libres", meilleures retraites, mais exigent aussi des syndicats indépendants du Parti communiste, ce que le premier secrétaire du PC polonais, Edward Gierek, refuse absolument. Walesa utilisera le pape Jean-Paul II comme levier pour faire plier le pouvoir communiste.
Source WikiPedia.
Il me semble que mon discours est suffisamment éloquent sur ce forum pour savoir qui je soutien ici. Certainement pas un pouvoir totalitaire, qui nie les problèmes sociaux, impose sa vision des choses (contrôle de médias, des partis, les entreprises...), contrôle les contrepouvoirs (qui n'en sont donc pas), use la violence pour réprimer les manifestations, parfois violentes, d'une misère... voir même justifie la violence comme étant le meilleur moyen de traiter les "criminels"...
L'arbre est mort, impuissant mais lucides, nous regardons les feuilles tomber, les unes après les autres.