dlb1664 a écrit:sillicate, surtout le gars n'est jamais sortit de son pays non ?
Il me semble que le père était aller en Chine une fois, avec un vieux train tout moisi et des caméra des années 50, c'était un peu avant l'an 2000.
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dlb1664 a écrit:sillicate, surtout le gars n'est jamais sortit de son pays non ?
La loi sur le renseignement n’a pas aidé...
Marc Trévidic : Améliorer la synergie entre les services secrets et la justice est un enjeu de démocratie. Le maximum doit être donné à la justice pour que les terroristes arrêtent de nuire, c’est le but du jeu… Or je ne vois rien là-dessus dans la loi sur le renseignement. Rien, pas un seul passage, sur la transmission des renseignements aux services judiciaires. Quand vous mettez un micro dans un appartement dans le cadre de la loi sur le renseignement, vous ne pouvez pas vous en servir comme preuve, puisqu’il n’y a pas eu de contrôle d’un juge. Si vous surveillez quelqu’un pendant des lustres mais que ça ne sert à rien, quelle est l’efficacité ? Il y a une masse de renseignements perdus… Dans l’affaire Merah, on s’était retrouvé avec une configuration ubuesque, où le parquet n’avait jamais eu le dossier des renseignements. Pointés du doigt pour cet échec, les services secrets sont ensuite venus nous apporter vingt dossiers de mecs comme Merah pour les judiciariser...
Que pensez-vous de la prolongation de l’état d’urgence ?
Marc Trévidic : C’est la même logique : se passer du judiciaire. Où ira-t-on demain ? On autorisera les services à agir sans preuve ? L’état d’urgence est un instrument très dangereux, qui peut facilement être retourné contre des opposants politiques. Si vous lisez la loi, vous verrez qu’il n’est pas question de « terrorisme », mais d’un « péril imminent ». Un terme à l’acception très large, qui permet d’assigner des militants écologistes à résidence. Et qu’on ne me parle pas des juges administratifs ! Ils travaillent a posteriori, ce n’est pas du tout le même rôle que celui du juge judiciaire, qui contrôle a priori. Je le répète, l’état d’urgence est une arme dangereuse si elle est mise entre de mauvaises mains. Une fois dans la Constitution, cette loi permettra au pouvoir exécutif de faire ce qu’il veut. La démocratie est un système de contre-pouvoirs. Tout ce qui permet de mettre de côté le juge judiciaire, garant de nos libertés individuelles, est dangereux. Nous nous imaginons que la France sera une démocratie jusqu’à la fin des temps. Soyons sérieux et regardons le monde autour de nous... J’ai rencontré beaucoup de victimes d’attentats, j’en ai surtout vu beaucoup dont on ne s’occupait plus du dossier. Un attentat est passé de mode très vite. Je refuse l’idée qu’on aille saloper la Constitution au nom des victimes. On ne fera pas revivre ceux qui sont morts. Les terroristes nous menacent encore, il y aura d’autres attentats. La seule question est : « Jusqu’où irons-nous ? » Pas en Irak ou en Syrie, mais ici, sur le territoire français. Est-ce qu’au prochain attentat lourd, on créera un extra-état d’urgence ?
Vous avez déclaré qu’en matière d’antiterrorisme, il est « très difficile de rendre la justice et de juger une personne pour ce qu’elle est, sans affabulation ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
Marc Trévidic : L’exercice de la justice antiterroriste touche directement aux intérêts diplomatiques et à la politique sécuritaire d’un pays. Je l’ai constaté en travaillant au Rwanda, sur l’assassinat du président Habyarimana, ou sur l’affaire des moines de Tibhirine en Algérie. Quand on doit enquêter à l’étranger, sans le soutien des autorités locales et sans le soutien de la diplomatie française, cela devient très difficile. Le politique a le réflexe de vouloir peser sur le judiciaire. C’était flagrant avec le terrorisme corse. L’État oscillait entre répression et négociation. Et l’exécutif s’attendait à ce que le judiciaire suive ce mouvement. Pour forcer la main de la justice, les moyens sont simples. Les juges voient soudain diminuer le nombre d’enquêteurs mis à leur disposition, ou des demandes d’accès à des informations classifiées refusées.
Que pensez-vous de la déchéance de nationalité ?
Marc Trévidic Non, mais sérieusement, quel est l’intérêt de ce truc ? La déchéance de nationalité est une peine pour faire plaisir au bourreau. Or, la philosophie de la peine doit être de punir, pas de faire plaisir à celui qui l’inflige. La déchéance de nationalité est une mesure qui vise à contenter l’opinion publique et à exorciser notre mauvaise conscience. Son sous-texte revient à dire : « C’est tellement dégueu ce qu’ils ont fait, ils ne peuvent pas être français. » Or, ils le sont. Et puis, qu’on y réfléchisse une minute, que se passera-t-il si les autres pays commencent à faire la même chose ? On commencera alors à se refiler les djihadistes d’un pays à l’autre ? Cela n’a aucun sens. C’est le complexe de Guantanamo : une fois que l’on s’engage sur cette voie, il est très difficile d’en revenir. Les débats sur cette question sont une perte de temps… La question est de savoir comment un Français peut arriver à commettre des actes de terrorisme et à tel point détester la France. Ça, c’est une question fondamentale, qu’on ne résoudra pas en disant : « C’est pas grave, il n’est plus français. » Ça n’est pas sérieux. Il faut être responsable de nos jeunes Français criminels. Poussons plus loin : un tueur en série ou un grand trafiquant de drogue n’est pas très sympathique non plus…
ruby a écrit:Après Rohanni, voilà Castro...
Y a pas à dire, la France c'est vraiment le pays défenseur des droits de l'homme
Rob77 a écrit:ruby a écrit:Après Rohanni, voilà Castro...
Y a pas à dire, la France c'est vraiment le pays défenseur des droits de l'homme
Effectivement, Bibi est passé récemment.
iamaseb a écrit:Rob77 a écrit:ruby a écrit:Après Rohanni, voilà Castro...
Y a pas à dire, la France c'est vraiment le pays défenseur des droits de l'homme
Effectivement, Bibi est passé récemment.
Faut dire que la France a mis en place l'état d'urgence avec presque l'unanimité des députés, est sur le point de changer sa constitution, a vu des députés de parti dit républicain (PS) vouloir contrôler les médias, remet en cause la séparation des pouvoir avec le judiciaire au service de l'exécutif... Tout ça après seulement deux attentats.
Donc évidement, on est un peu plus indulgent avec un pays qui s'est construit dans une guerre civile, qui a fait l'objet d'attentats assez nombreux (explosion d'avion...) et qui était en guerre contre juste la première puissance et ses alliés.
Je tiens à préciser que je n'excuse néanmoins pas la dictature cubaine, bien au contraire puisque je suis contre l'état d'urgence et la déchéance de la nationalité
Bibpanda a écrit:Pourquoi indécent, il a raison on a eu que deux attentats, alors que c'est un par jour dans certain pays
Sur ce je vais faire comme mon collègue du dessus et ne pas rentrer dans le débat du "que 2 attentats". Et je n'ai même pas envie de savoir à partir de combien d'attentats/morts on peut commencer à l'ouvrir
Rob77 a écrit:ruby a écrit:Après Rohanni, voilà Castro...
Y a pas à dire, la France c'est vraiment le pays défenseur des droits de l'homme
Effectivement, Bibi est passé récemment.
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