John a écrit:sillicate a écrit:
Si sa faiblesse est "inscrite" et ne vient pas de l'environnement, tu penses donc que c'est une tare inhérente à son patrimoine génétique ? Mais quelle solution alors pour préserver le patrimoine génétique national de cette tare chromosomique et de son essaimage chez les générations futurs ? La stérilisation ? L'internement ? une autre solution ?
J'ai bien une idée, mais ça va pas plaire
Appelle ça comme tu veux, caractère, patrimoine génétique... il n'empêche que.
Il n'empêche que les gênes n'expliquent pas tout, très loin de là-même. De la découverte des gênes à leur séquençage, les débats avec récupération politique sont partis dans tous les sens avec ce vieux fantasme récurrent d'une programmation biologique de l'individu. Le point d'orgue étant atteint par Sarkozy quand, en 2007, il prétend que l'on naît pédophile et qu'il y a bien un déterminisme biologique à la violence et donc la délinquance.
La communauté scientifique lui est tombée dessus à juste titre, et au premier plan, Axel Khan, généticien reconnu et qu'on ne présente plus.
Aujourd'hui, pour expliquer un comportement, on s'attache plus à la question de l'épigénétique qu'à la question des gênes à proprement parler. Parce que tout simplement, on s'est rendu compte de l'impact de l'environnement, des relations familiales, affectives, psychologiques, sentimentales dans la construction et le comportement d'un individu. Cela va à un point tel que cela affecte le mécanisme biologique et cellulaire d'une personne, faisant en sorte que des gênes s'expriment... ou pas.
En d'autres termes, le patrimoine génétique donne un terrain, une base. Mais c'est le vécu et l'histoire d'un individu qui sont déterminants et vont donner une forme à ce terrain. Ce qui est rassurant d'un côté (on peut être maître de ce qu'on est) et inquiétant de l'autre puisque se construire de manière équilibrée est peut-être la chose la plus difficile qu'il soit.