Actu France et Monde

[Kim Nielsen]

Je ne sais pas si cette vidéo a déjà été postées.
En tout cas, en voila un qui pose ses cojones.

[iamaseb]

41 men targeted but 1,147 people killed: US drone strikes – the facts on the ground

http://www.theguardian.com/us-news/2014 ... -kill-1147

Obama's drone war a 'recruitment tool' for Isis, say US air force whistleblowers

http://www.theguardian.com/world/2015/n ... tleblowers

Drôle de monde.

[Jester]

Clair. On apprend qu'une guerre fait des morts, et parfois des civils. Il faudrait en fait pour réduire le nombre de morts collatéraux, envoyer des forces au sol. Je pense qu'une armée de la coalition face à quelques milliers de terroristes, ça peut se terminer très rapidement. L'ennui ? C'est que l'on débarquerait sur un pays qui n'est pas le notre (ingérence), on aurait des morts assurément... et on ne veut pas prendre ses risques là. Qui plus est, pourquoi les habitants ne se rebellent pas eux.

Et puis c'est bien de penser à ceux qui se font tuer là bas, mais les terroristes ne font pas de victimes chez nous hein...

[jarlandine]

La guerre au sol .. combien de morts civils en 14/18 ou en 39/45 ? au sol ou dans les airs, malheureusement, il y a des victimes . Dans les 2 dernières guerres mondiales, 2 générations de jeunes ont été pratiquement anéanties .
Le problème, avec daech et consort, ils s' éparpillent sur plusieurs pays , ce n' est plus la même guerre .
Et eux sacrifient les civils sans sourciller

[iamaseb]

Clair. On apprend qu'une guerre fait des morts, et parfois des civils. Il faudrait en fait pour réduire le nombre de morts collatéraux, envoyer des forces au sol. Je pense qu'une armée de la coalition face à quelques milliers de terroristes, ça peut se terminer très rapidement. L'ennui ? C'est que l'on débarquerait sur un pays qui n'est pas le notre (ingérence), on aurait des morts assurément... et on ne veut pas prendre ses risques là. Qui plus est, pourquoi les habitants ne se rebellent pas eux.

Et puis c'est bien de penser à ceux qui se font tuer là bas, mais les terroristes ne font pas de victimes chez nous hein...

Là c'est plutôt : la guerre contre le terroriste fait des morts, et parfois des terroristes. En tout cas, cette guerre contre le terrorisme crée surtout de nouveaux terroristes. C'est contre efficace.

Me concernant, "nous" c'est les civils de n'importe quel pays. Les morts parisiens s'ajoutent aux morts civils énoncés dans les articles précédents.

[Jester]

Ce que je veux souligner, c'est qu'ils viennent te faire des dizaines et dizaines de morts chez nous, au Mali, partout, et par contre, quand ils prennent des retours dans la gueule, c'est pas bien. Ah.

[iamaseb]

"Ils" ? Je te parle des civils. Toi tu me réponds sur des terroristes.

[Jester]

Moi aussi. Les terroristes viennent tuer des civils sur nos terres. En retour, oui, y a certainement dans des attaques par des drones et avions bombardier des civils tués aussi dans le lot. Les bombes qui ne tuent que les terroristes ça n'a pas encore été inventé.
Comme je te dis, il n'y a que dans un combat sur le terrain avec des militaires aguerris et des combattants de haut niveau, qu'on pourrait faire le moins de dégâts chez les civils et tuer tous les autres.
Mais si tu as mieux comme solution. On t'écoute.

[Bibpanda]

Daesh ce n'est pas le peuple syrien, les bombes ne font pas de différences.
Les pires défaites daesh l'a subit sur le terrain et c'est des femmes qui leurs mettent la misère.
https://francais.rt.com/international/5 ... sent-daesh
Et une coalition sous mandat de l'Onu, depuis quand c'est de l'ingérence, depuis l'invasion de l'irak par les américains l'Onu ne sert plus à rien...
Et il faut des sanctions contre la Turquie et leurs petits jeux de merde.

[Bibpanda]

Sinon j'ai vu les infos sur la 6 chez une amie et j'ai vu qu'il parlait d'un imam dans un bled en ariège qui se ferait appelé l'imam blanc et ça fait plus de 20 ans que le mec est connu et coulibaly, merah and co serait passé par chez lui et ils ne font une perquisition chez lui qu'aujourd'hui...
J'en suis sur le cul...

[sillicate]

On pourrait gagner la guerre sur le terrain qu'on perdrait quand même la guerre médiatique. Il suffit d'une image ou d'une vidéo de 10 sec montrant des civils locaux morts avec en sous-titres "les vrais victimes de la dernière frappe des croisés" pour que la propagande anti-occident de daesh se porte mieux que jamais et que leur recrutement dans nos pays tourne à fond.

[Bibpanda]

Autre chose qui me met sur le cul :

Information

Selon l'ancien directeur central du renseignement entre 2008 et 2012, Manuel Valls a refusé une liste de djihadistes proposée par la Syrie. Des députés demandent des explications.

Par opposition au régime de Bachar el-Assad, la France a-t-elle refusé une liste de djihadistes Français qui combattent en Syrie? C'est ce qu'assure Bernard Squarcini, l'ancien directeur central du renseignement entre 2008 et 2012. Il explique à Valeurs Actuelles: «Il y a déjà deux ans, les services syriens m'avaient effectivement proposé une liste des Français combattant en Syrie. J'en avais parlé à mon ancien service qui en a rendu compte à Manuel Valls. La condition des Syriens était que la France accepte de coopérer à nouveau avec leurs services de renseignements».

«On m'a opposé un refus pour des raisons idéologiques. C'est dommage car la proposition était une bonne amorce pour renouer nos relations et surtout, pour connaître, identifier et surveiller tous ces Français qui transitent entre notre pays et la Syrie», regrette l'ex-haut fonctionnaire. «Résultat: on ne sait rien d'eux et on perd beaucoup de temps en demandant des informations aux agences allemandes, qui sont toujours restées sur place, mais aussi jordaniennes, russes, américaines et turques. On n'est absolument plus dans le concret», ajoute encore Bernard Squarcini alors que certains des terroristes impliqués dans les attentats de la semaine dernière avaient justement transités par la Syrie. Une déclaration qui a été aussitôt relayée par Jean-Frédéric Poisson (LR) et Gilbert Collard (FN). Dans deux questions écrites distinctes adressées à Manuel Valls, les députés demandent des explications. Légalement, le premier ministre a deux mois pour y répondre.
«Caractère sensible et grave de cette allégation»

«Le caractère extrêmement sensible et grave de cette allégation réclame des réponses: cette allégation est-elle fondée? Ce refus a-t-il eu des conséquences sur la capacité de la France à connaître plus précisément les connexions entre les français partis en Syrie et les réseaux islamistes présents sur notre territoire?», demande ainsi Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien démocrate, militant d'un rapprochement de la France avec Bachar el-Assad. Ce dernier a d'ailleurs rencontré deux fois le raïs syrien en 2015. Dans le même texte, le député des Yvelines demande au gouvernement de réouvrir son ambassade à Damas, fermée après le début de la révolution syrienne.

Auprès de Paris Match, le député Olivier Marleix (LR) parle d'un «refus d'une extrême gravité». «Quoi qu'on pense de Bachar el-Assad, puisque nous sommes en guerre, on ne refuse pas des informations aussi vitales! Nos services se sont privés de contact indirect avec les services syriens», complète l'élu de l'Eure-et-Loir qui justifie donc de réclamer une commission d'enquête parlementaire.

C'est grave si c'est véridique.

[Bibpanda]

On pourrait gagner la guerre sur le terrain qu'on perdrait quand même la guerre médiatique. Il suffit d'une image ou d'une vidéo de 10 sec montrant des civils locaux morts avec en sous-titres "les vrais victimes de la dernière frappe des croisés" pour que la propagande anti-occident de daesh se porte mieux que jamais et que leur recrutement dans nos pays tourne à fond.

La guerre sur le terrain on l'aurait gagné si c'était une coalition arabe, elle aurait pu avoir le jour si les pays tout autour n'avaient pas subis des changements qui avaient entraîné une instabilité dans ceux-ci.
Les révolutions arabes ont renforcé Daesh.

[iamaseb]

Moi aussi. Les terroristes viennent tuer des civils sur nos terres. En retour, oui, y a certainement dans des attaques par des drones et avions bombardier des civils tués aussi dans le lot. Les bombes qui ne tuent que les terroristes ça n'a pas encore été inventé.
Comme je te dis, il n'y a que dans un combat sur le terrain avec des militaires aguerris et des combattants de haut niveau, qu'on pourrait faire le moins de dégâts chez les civils et tuer tous les autres.
Mais si tu as mieux comme solution. On t'écoute.

Prenons pour postulat que les civils des autres pays ne sont pas des Humains comme nous. En ce sens que la perte d'un civil chez nous justifie la mort de centaines de civils chez eux (si le postulat est bien entendu faux, malheureusement à l'échelle de nos sociétés, il y a du vrai).

Même dans une telle hypothèse, je ne vois toujours pas l'efficacité de cette action. Nous tuons sans discernement et nous montrons ainsi notre indifférence aux populations étrangères, nous montrons qu'ils sont insignifiants. Si cela nous pose pas de problème éthique, nous savons qu'eux en revanche ne vont pas bien le prendre. Nous semons le chaos et la détresse. Sans pour autant les éradiquer. Laissant donc la place à la radicalisation.

Ce qui s'est déjà passé. Résultat, nous aurons davantage d'attentats sur notre sol. C'est un cercle vicieux.

Modifié en dernier par iamaseb le 25 Nov 2015, 00:12, modifié 2 fois.

[Jester]

L'ennui c'est que ces putes sont en train de "tuer" des gamins en leur retournant le cerveau et ces graines sont leurs futures armées... si on coupe pas rapidement les racines du mal, on va en chier bien plus encore.
Et y a pas qu'en Syrie, même si c'est là bas que ça prend racine, les boko haram et cie, sont des branches à couper aussi.

[Jester]

iamaseb, c'est eux qui nous attaquent à la base, pas nous... donc tu veux qu'on ne réplique pas du tout ?
Genre nous sommes les pauvres brebis dans la bergerie et eux les loups, puis s'ils viennent tuer quelques brebis de temps en temps, c'est pas trop grave au final hein...

[iamaseb]

On pourrait gagner la guerre sur le terrain qu'on perdrait quand même la guerre médiatique. Il suffit d'une image ou d'une vidéo de 10 sec montrant des civils locaux morts avec en sous-titres "les vrais victimes de la dernière frappe des croisés" pour que la propagande anti-occident de daesh se porte mieux que jamais et que leur recrutement dans nos pays tourne à fond.

La guerre sur le terrain on l'aurait gagné si c'était une coalition arabe, elle aurait pu avoir le jour si les pays tout autour n'avaient pas subis des changements qui avaient entraîné une instabilité dans ceux-ci.
Les révolutions arabes ont renforcé Daesh.

La promesse de la « guerre contre le terrorisme » était que nous allions les tuer « là-bas », de sorte qu’ils ne nous tueraient pas « ici ». D’où la violence massive en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, en Palestine, au Yémen et en Somalie, au nom de la paix en Occident. L’ « autorisation d’utiliser la force militaire » que le Congrès américain a adoptée dans les jours qui ont suivi le 11 septembre a déjà défini le monde entier comme un champ de bataille dans la « guerre contre le terrorisme ». Le président Obama continue de s’appuyer sur l’autorisation pour donner à son programme de meurtres par les drones un vernis de légalité. C’est l’ancienne formule coloniale des valeurs progressistes [liberal] à la maison, soutenues par un non-progressisme caché à la périphérie, où la routine de l’assassinat extrajudiciaire est normalisée.

Nous savons tou-te-s que la « guerre contre le terrorisme » tue plus de civils que le terrorisme même ; mais nous le tolérons parce que ce sont « leurs » civils qui sont tués dans des endroits que nous imaginons être lointains. Pourtant, l’histoire coloniale nous enseigne que la violence « rentre » toujours « à la maison » d’une manière ou d’une autre : à travers les réfugié-e-s qui cherchent asile, la réimportation de pratiques autoritaires d’abord pratiquées dans les milieux coloniaux, ou bien, en effet, à travers le terrorisme. Les mêmes tendances se répètent aujourd’hui sous de nouvelles formes.

http://www.etatdexception.net/la-violen ... -kundnani/

Un bon article avec quelques pistes de réflexion.

[iamaseb]

iamaseb, c'est eux qui nous attaquent à la base, pas nous... donc tu veux qu'on ne réplique pas du tout ?
Genre nous sommes les pauvres brebis dans la bergerie et eux les loups, puis s'ils viennent tuer quelques brebis de temps en temps, c'est pas trop grave au final hein...

Si ton critère de différentiation entre "eux" et "nous" se base sur les nationalités, alors je ne suis pas sûr qu'historiquement ce soit "eux" qui nous attaque.

Pour le reste, je dis juste qu'actuellement la politique réalisée ne produira pas les effets désirés, même dans une vision extrémiste et raciste.

Modifié en dernier par iamaseb le 24 Nov 2015, 23:27, modifié 1 fois.

[Bibpanda]

Le Qatar et sa révolution

Information

Tous les chemins mènent à Doha. Telle est la thèse de Naoufel Brahimi El Mili, professeur en sciences politiques à Paris, pour qui les soulèvements du monde arabe ont été, sinon orchestrés, du moins encouragés, voire pilotés depuis le Qatar, minuscule émirat par sa taille, grand par sa fortune, et détenteur, de surcroît, d'une arme redoutable : la "télé-révolution" Al-Jazira. La chaîne satellitaire, à travers laquelle "les révoltes arabes deviennent des odyssées audiovisuelles", et l'événement scénarisé "un feuilleton haletant d'histoire immédiate", aurait permis au cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani de peser sur les destins des autocrates déchus et d'étendre son influence sur toute la région.

L'auteur a accumulé les indices. En Tunisie, la première visite de Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste Ennahda parvenu au pouvoir après la révolution, a été pour le Qatar, tandis que s'est installé dans le fauteuil du ministre des affaires étrangères son gendre, Rafik Abdessalem, ancien chef du centre des études d'Al-Jazira, ce qui "transforme de fait la diplomatie de ce pays en une affaire interne qatarie".

En Egypte, la chaîne satellitaire a modifié ses programmes et créé une émission spéciale depuis la place Tahrir pour "construire le grand récit du soulèvement, version populaire".

En Libye, le Qatar a payé les armes distribuées dans le djebel Nefoussa et l'ex-djihadiste Abdelhakim Belhadj, éphémère gouverneur de Tripoli après la chute du régime, est apparu comme un "pion qatari". Au Yémen, "chaque vendredi, les sorties mouvementées des mosquées de Sanaa, de Taez, d'Aden et d'autres villes [ont été] filmées, et commentées à partir du Qatar".

Partout, puissamment soutenu par le cheikh Youssouf Al-Qaradawi, un Egyptien réfugié au Qatar depuis trente ans, prédicateur vedette d'Al-Jazira, "l'hyper émir" soutient les Frères musulmans, - jusqu'à Rabat, où sa présence, à la veille de la victoire électorale, pour la première fois au Maroc, des islamistes du Parti de la justice et du développement, a été repérée à la veille du scrutin...

GUERRE D'INFLUENCE

"Dans les eaux troubles de ce formidable bouillonnement, l'émir qatari oeuvre pour tirer profit de cette dynamique printanière, écrit Naoufel Brahimi. Grâce à son soutien à la rue arabe, ce monarque éclairé va recevoir un brevet de civilité de la part de ses amis occidentaux. Promouvoir la démocratie chez la plupart de ses voisins, sans l'appliquer sur son propre territoire (...), cette duplicité du Qatar est la pierre angulaire d'un "printemps arabe" qui ne doit pas tout à la ferveur des peuples et au sacrifice de la jeunesse révoltée au Caire, à Tunis, et à Damas."

Car derrière, poursuit-il, se joue une formidable guerre d'influence entre Doha et Riyad. "Face au soutien des Qataris en faveur des Frères musulmans, le concurrent saoudien choisit de soutenir la tendance plus radicale de l'islam politique, le wahhabisme, matrice des djihadistes. La lutte entre les frères ennemis du Golfe est une des clés du fameux "printemps arabe" et des manipulations dont il a fait l'objet."

Et de conclure, un peu vite, qu'il n'y a tout simplement "pas de printemps pour les Arabes".

D'origine algérienne, l'auteur est représentatif de la grande méfiance qui règne à Alger, que l'on soit pro ou anti-régime, vis-à-vis de révoltes que bien peu considèrent comme spontanées. Sous le titre "L'Algérie entre en résistance", il consacre d'ailleurs un chapitre à ce pays qui, à coups de milliards prélevés sur la rente pétrolière, a su échapper au "boulet "printemps arabe" (...) pas passé très loin".

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... a5EieXC.99

Et on leur a déroulé le tapis rouge chez nous....

[iamaseb]

Bibpanda, c'est quand même un sacré bordel. A chaque événement, à chaque réaction populaire, chacun essaye de se l'approprier, le tendre voir le tordre vers une direction favorable à ses fins.

Modifié en dernier par iamaseb le 24 Nov 2015, 23:35, modifié 1 fois.