Betsamee a écrit:Je pense que si on arrive pas a admettre et exprimer que ces gars sont mus par des convictions religieuses, et uniquement religieuses, on ne pourra pas les combattre/vaincre. Ils n'ont pas tue parcequ'ils sont betes ou desoeuvres (les PMU/forum regorgent d'abrutis desoeuvres qui ne tuent personne), ils ont tue par conviction religieuse, pour venger le prophete.
Nous sommes rarement d'accord sur ce genre de sujet, mais là, je te suis. Et cette erreur d'interprétation est dûe, je pense, à la déchristianisation, en ce qu'elle a entraîné une incompréhension rédhibitoire du fait religieux.
Sinon, pour les musulmans victime du terrorisme musulman, ce qui est maladroit, c'est de parler de principales victimes. Toujours cette désagréable manie de comparer les horreurs... En revanche, il ne faut pas oublier qu'ils en sont aussi les victimes, directement, et par contre-coup.
Si on prend un peu d'hauteur et dans la mesure où tout le monde est touché par ces fanatiques, il me semble maladroite de parler de x, puis de y. Avant la comparaison, la distinction me semble de trop.
Quant au fait religieux, je ne suis pas sûr de bien tout saisir. En premier lieu, le rapport à la religion reste humain, nous sommes d'accord ? En second lieu, de ce fait, ce rapport à la religion peut être similaire par exemple à un rapport à une nation, une idéologie... ? Enfin, ce rapport est donc aussi à l'échelle individuel ? Même si oui, du fait notamment du lien social inhérent à la construction du psychisme humain, il peut relever d'une échelle collective ?
gaby, encore une fois on donne à manger au FN pour se victimiser. Fallait les "inviter" comme on a fait pour les autres partis. On parle d'unité Nationale, pas d'unité Républicaine. M'enfin pendant qu'on parle de ça, on ne parle pas d'autre chose. Parler de liberté d'expression, et empêcher un parti noséabond mais légal, de défiler, je trouve juste grotesque
Hier soir pendant ma garde je suis allé manger au kebab, et il y avait trois jeunes qui parlaient déjà de cette vidéo et qui en avait rien à foutre de l'attentat et de ses répercutions, ils regardaient beinsport et ce n'était pas des maghrébins. J'en parlais avec le patron qui est franco tunisien et qui va être papa pour la 3 ème fois et qui disiait que c'était encore eux qui allaient en prendre plein la gueule et qui se posent des questions sur son avenir en france et qui disait que si cela c'était passé au bled si on les choppe la filière serait vite remonter car ils les auraient fait parlé à l'ancienne. Bref c'est là où on va voir si Hollande sera un grand président.
Un problème d'aujourd'hui, à mon sens, et pour rebondir sur les propos de Bets, c'est qu'on manque d'artistes engagés.
On vit un peu trop dans l'eau tiède. Un artiste se doit, par définition, d'être subversif. A une époque où t'avais des Coluche, Desproges, Balavoine qui sortaient la tronçonneuse pour défendre la cause commune d'une humanité fraternelle, de nos jours, les artistes influents de notre société ne daignent trop se mouiller pour ne pas risquer leur carrière professionnelle.
Suite aux évènements de mercredi, on pleure l'attentat à la liberté d'expression, mais qui, de nos jours, prend réellement la parole ? Qui, aujourd'hui, use pleinement de cette liberté ? Qui, en 2015, ose prendre un micro, un stylo, un clavier, rédiger un scénario de film ou une chanson, pour plaider la cause d'une société en danger ?
Il revient à ces gens, à ces auteurs, à ces artistes, à ces sportifs, à ces chanteurs, à ces journalistes, de prendre position et d'appeler à l'attitude idoine des citoyens. Car ce sont eux, en définitive, qui ont le plus d'influence.
Sinon, ça me fatigue, ces chamailleries de politiques et cette manie de vouloir toujours tirer la couverture à soi J' ai aimé la réunion spontané du soir , les gens étaient là sans distinction d' origines ni d' opinion , dans la douleur simplement ! Et les réunions de dimanche , où qu' elles se passent , ce devrait être pareil, les politiques sans écharpes, ni bannières, anonymes parmi le peuple , point barre .
Et ça me soûle, aussi, ce défilé de gens sur toutes les chaînes, dont pas mal, j' en suis presque sûre, ne connaissaient rien ni personne du journal ! à 2 heures du matin ( insomnie oblige et Dct House lui même était parti se coucher sur la 20), ils déblatéraient encore
Celui qui m' a bouleversé, c' est le toubib du samu qui est aussi rédacteur à Charlie
Chérif et Said Kouachi, les auteurs présumés du massacre à Charlie Hebdo, ont passé six ans en Corrèze. Orphelins de père, ils avaient été placés à la Fondation Pompidou, à Treignac.
«Quand j’ai allumé la télévision et que j’ai vu leur photo sur l’écran, ça m’a assis. Ils n’ont pas changé d’un trait ».
« Ils étaient sympas. C’était des gamins carrés » Jean-Henry Rousseau a connu Cherif et Said Kouachi bien avant qu’ils ne basculent dans l’horreur. Lorsqu’ils étaient de simples ados, placés comme lui, à la Fondation Pompidou de Treignac.
« Personnellement, je suis resté à la Fondation de 1986 à 1996. Ils sont arrivés en 1994 », se souvient celui qui est aujourd’hui employé dans une boucherie à Treignac.
Chérif et Said Kouachi avait été placés au Centre des Monédières par les services sociaux de Paris parce qu’ils vivaient dans une famille « vulnérable ».
Leur père d’origine algérienne était décédé. Ils vivaient chez leur mère. Ils sont restés à la Fondation, où les avaient rejoints leur petit frère puis leur sœur, jusqu’en 2000. « Personne à la Fondation n’avait de problèmes avec ces jeunes. Ils étaient sympas. Moi aussi je venais de Paris. On remontait ensemble sur la capitale. C’était des gamins sans histoire, des gamins carrés », poursuit Jean-Henry Rousseau.
Chef du service éducatif du Centre Les Monédières depuis une trentaine d’années, Patrick Fournier n’en revient toujours pas. « On est tous choqué par l’affaire et parce qu’on connaît ces jeunes. On a du mal à s’imaginer que ces gamins qui ont été parfaitement intégrés puissent comme ça délibérément tuer. On a du mal à y croire. Durant leurs parcours chez nous, ils n’ont jamais posé de problèmes de comportement. Ils étaient scolarisés. Saïd Kouachi a passé son CAP et son BEP d’hôtellerie chez nous. Il était tout à fait armé pour rentrer dans la vie socio-professionnelle. Cherif s’était tourné vers une formation en électrotechnique, ce qui l’avait conduit à Saint-Junien ».
Professeur de biologie en retraite, Françoise Ronfet a, elle aussi, reconnu Chérif et Said Kouachi. « J’ai d’abord pensé à une homonymie et puis je suis allée chercher mes cahiers de notes. J’ai tout conservé. Ce sont bien les élèves que j’ai eus au collège de Treignac ».
« Mignon et rigolo » Des élèves dont elle avait conservé un bon souvenir. « Cherif était mignon et rigolo. En cinquième, il avait même été élu délégué de classe. Said avait plus de mal et s’était orienté vers une troisième d’insertion. Jamais on n’aurait pensé qu’ils tournent de la sorte. Ils étaient faibles psychologiquement. Ils ont été transformés par rapport à ce qu’ils étaient ».
Pour rendre hommage à charlie hebdo et à cet esprit français qui est en train de mourir ils auraient du diffuser à la télévision :
Gaby tout ces artistes and co ont des plans com', ils ne font rien par conviction comme des Balavoine, desprosges and co putain tout les meilleurs sont en train de partir et c'est la France de mon enfance que je vois mourir.
Je suis désespéré par les chaînes d'info. Le spécialiste sur BFM qui vient d'expliquer les seuls endroits du corps où les membres du GIGN n'ont pas de protection et peuvent prendre une balle...
Même réaction que toi quand j'ai entendu ça. Je suis consterné aussi par les médias comme I-télé qui te balancent les photos sur le site et des forces de sécurité française sur zone.
Ce sont les mêmes médias qui se justifient toutes les deux minutes du fait de ne pas porter préjudice aux forces de police sur le terrain.
Y'a beaucoup trop de clichés ou d'infos qui circulent sur les RS ou Tweeter déjà.
11 h 15. Info le Point.fr : le lien entre le tireur de Montrouge et les frères Kouachi a été établi. Ils se connaissent et sont tous trois issus de la même filière djihadiste des Buttes-Chaumont
Betsamee a écrit:Je pense que si on arrive pas a admettre et exprimer que ces gars sont mus par des convictions religieuses, et uniquement religieuses, on ne pourra pas les combattre/vaincre. Ils n'ont pas tue parcequ'ils sont betes ou desoeuvres (les PMU/forum regorgent d'abrutis desoeuvres qui ne tuent personne), ils ont tue par conviction religieuse, pour venger le prophete.
Nous sommes rarement d'accord sur ce genre de sujet, mais là, je te suis. Et cette erreur d'interprétation est dûe, je pense, à la déchristianisation, en ce qu'elle a entraîné une incompréhension rédhibitoire du fait religieux.
Il est pourtant difficile d'évacuer la dimension politique de tels engagements, non ? Le djihad tel que l'envisagent ces types, c'est avant tout un projet de société, du moins une lutte pour sa mise en place. Fondamentalement, je trouve qu'il n'y a pas de grande différence dans ce qui a motivé Merah et ce qui anime les frères Kouachi. Il y a cette même haine des régimes démocratiques occidentaux et de leurs valeurs.
Je ne veux pas signifier pour autant que la dimension religieuse est à exclure. Mais je pense qu'elle doit être prise en compte dans une approche plus globale qui comprend aussi bien le culturel, le politique que le sociologique à proprement parler (contexte de rupture, de radicalisation selon des types de lieux, de population...).