gob a écrit:Sinon, après Près de 1000 raids, les russes auraient tué des centaines de terroristes de daesh qui reculeraient de façon nette.
Si ce con de poutine fait en trois mois ce que les occidentaux ont été incapables de faire en un an, il aura une sacrée crédibilité.
Oui mais non. Une intervention officielle de la Russie dans le conflit était attendu d'une certaine manière vu qu'elle intervenait déjà officieusement en faveur de Bachar El Assad selon une pratique déjà utilisée en Ukraine.
Le problème qui se pose et qui complique la situation, c'est que la Russie combat Daesh mais pas seulement. Et comme il est hors de question pour eux de fragiliser Bachar, il est très difficile de savoir dans quelles proportions les Russes combattent Daesh et les salafistes mais aussi les kurdes et l'Armée Syrienne Libre, force nationaliste arabe démocratique qui a été submergée par les barbus.
La Russie n'est donc pas prête à gagner en crédibilité aux yeux des occidentaux qui restent sur une ligne ni Bachar ni Daesh. Mais ce qui est sûr, c'est qu'elle devient un acteur incontournable du conflit. A un degré moindre, l'Iran aussi : je viens d'apprendre ce matin que les Etats-Unis lui ont proposé de venir à la table des négociations, c'est un sacré tournant dans l'histoire des relations internationales.
Il semble évident que les forces occidentales ne peuvent plus ignorer la Russie et l'Iran. Elles misait au début, en 2011, sur la dynamique du printemps arabe, estimant que le régime de Bachar tomberait rapidement au grand dam des Russes. Mais non seulement Bachar est plus solidement attaché au pouvoir que prévu mais en plus, les forces islamistes ont pris une ampleur complètement inattendue (à ce propos, vous avez lu les excuses de Blair sur l'invasion irakienne et ses conséquences ?). Il est fort à parier que maintenant, la priorité n'est plus Bachar mais Daesh et on verra plus tard pour le dictateur syrien.