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En France, dans le cas des banques précisément (car il est important de bien isoler le cas des banques), le montant des impôts sur le revenu et sur la production ont augmenté d’environ 50% entre 1996 et 2011 mais, dans le même temps, le produit net bancaire (principal indicateur de résultat des banques) a doublé, l’actif total des banques a été multiplié par 3 et leurs profits (jusqu’en 2007 avant que la crise n’éclate) ont été multipliés par 10.
Donc quand on fait le rapport entre les impôts payés par les banques et leurs profits, on obtient ce qu’on appelle un taux d’imposition implicite dont la tendance est nettement à la baisse. Cette tendance s’observe pour la plupart des pays de l’OCDE : jusqu’à la crise, le résultat avant impôt (qu’il faut lisser sur plusieurs années parce qu’il varie beaucoup) a augmenté beaucoup plus vite que les impôts sur le résultat, d’où un taux de taxation implicite qui chute nettement dans le secteur bancaire de ces pays. Si la question est "l’imposition des entreprises du secteur financier est-elle ajustée à leur capacité contributive", la réponse est donc clairement non !
Thør a écrit:Si même les médias confondent CA et bénéfice, on s'étonne que certains jeunes patron aussi.
Marcia Baila a écrit:iamaseb, tu dis que la banque prend 40 % à X et lui REPREND 10% en intérêts. Or, dans le cas d'un prêt bancaire, la rémunération du capital c'est précisément l'intérêt. La seule chose qu'on pourrait spolier à X résidant, selon la théorie marxiste, dans la différence entre la valeur de la production des travailleurs et leur salaire (càd la plus-value). Ce qui relève de l'entreprise et pas de la banque.
Ou alors, par "rémunération du capital" tu confonds banque et actionnariat, auquel cas faut revoir les fondamentaux.
Thør a écrit:iamaseb, ton article fait une erreur. Le PNB des banques c'est leur chiffres d'affaire, pas leur bénéficie et ce n'est pas du tout "le principal indicateur de résultats" . Le profit d'une entreprise n'est pas son CA réalisé. Le résultat d'une entreprise c'est sont bénéfice ou sa perte.... Si même les médias confondent CA et bénéfice, on s'étonne que certains jeunes patron aussi.
Enfin ton article date de 2011, je t'invite à regarder ce qui s'est passé depuis. Les entreprises du CAC 40 sont taxées globalement à 35%. Est-ce trop? Pas assez? J'ai aucun avis sur la question
Marcia Baila, en effet il mélange tout.....
En France, dans le cas des banques précisément (car il est important de bien isoler le cas des banques), le montant des impôts sur le revenu et sur la production ont augmenté d’environ 50% entre 1996 et 2011 mais, dans le même temps, le produit net bancaire (principal indicateur de résultat des banques) a doublé, l’actif total des banques a été multiplié par 3 et leurs profits (jusqu’en 2007 avant que la crise n’éclate) ont été multipliés par 10.
iamaseb a écrit:Marcia Baila a écrit:iamaseb, tu dis que la banque prend 40 % à X et lui REPREND 10% en intérêts. Or, dans le cas d'un prêt bancaire, la rémunération du capital c'est précisément l'intérêt. La seule chose qu'on pourrait spolier à X résidant, selon la théorie marxiste, dans la différence entre la valeur de la production des travailleurs et leur salaire (càd la plus-value). Ce qui relève de l'entreprise et pas de la banque.
Ou alors, par "rémunération du capital" tu confonds banque et actionnariat, auquel cas faut revoir les fondamentaux.
Je pars du principe que les banques sont détenteurs d'entreprise. Les banques ont des actions dans les entreprises. C'est ce que je sous-entendais quand je disais que :
"Une banque qui détient des parts dans une entreprise participera à la pression mise sur les salaires et la concurrence entre les salariés. Il en résulte du chômage, des travailleurs pauvres..."
A l'inverse les grandes fortunes ont de l'argent en banque (je rappelle les projections 2016 : 1 % des plus riches auront autant que les 99% autres. On parle donc d'une fortune représentant 50 % du patrimoine mondiale).
Nous sommes arrivés à un tel degré de concentration de richesse que Banque et Grande entreprise ne font qu'un.
Donc, je réitère. Y sous sa casquette entreprise prend 40 % en revenu de capital de ce que produit X. Sous sa casquette Banque, elle prend 10 % en intérêt à la consommation, sous sa casquette prêteur à l'état elle récupère une partie de l'impôt que paye X à l'état et récupère aussi une partie de sa propre imposition auprès de l'état.
Le coût de la dette ? 42 Milliards d'intérêt.
Il faudrait réellement déterminer qui récupère ces 42 Milliards, mais mon petit doigt me dit qu'il y a en partie les banques (assurances) françaises.
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