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Re: Actu France et Monde

07 Déc 2017, 22:52

Je ne suis pas sûr que le mérite des discussions apaisées puisse m'incomber, compte tenu de mes nombreuses prises de bec ici. :mrgreen:

En parlant d'harmonie et d'apaisement, le vieux Fourcroy (pléonasme) me manque.

Re: Actu France et Monde

07 Déc 2017, 23:41

Les 3 grandes religions monothéistes sont présent à Jérusalem, pourquoi ne pas en faire une ville avec un statut particulier comme le Vatican sous l'égide de l'Onu et on met en même temps le siège des nations unis.

Re: Actu France et Monde

07 Déc 2017, 23:56

Tu parles de la vieille ville où tout Jérusalem ?

Re: Actu France et Monde

08 Déc 2017, 00:08

C'est la vieille ville qui pose problème au niveau religieux et lieux saint.
Idem pour la mecque cela doit être une ville sous l'égide des nations unis, la religion concerne tout les peuples et les lieux saint devraient avoir un statut particulier, sanctuaire de l'humanité.
Cela éviterait aussi à certain pays de se servir des lieux saints...

Re: Actu France et Monde

08 Déc 2017, 01:14

Bibpanda, Israël ne reconnaît pas les résolutions de l'ONU et les USA soutiennent la politique de cet état comme on vient encore de le voir avec Trump.
Donc comment voudrais tu imposer ce statut pour Jérusalem ? C'est pas une idée nouvelle mais elle a toujours été utopique.
D'autant qu'une partie du monde musulman et une faction armée des Palestiniens ne veulent pas non plus en entendre parler.

Re: Actu France et Monde

08 Déc 2017, 15:12

Article edifiant, encore, sur le sujet : http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

Information
La France se transforme en friche commerciale

Rideaux baissés dans les centres-villes, magasins vides dans les temples de la consommation... Les données que nous publions en exclusivité montrent que la situation se dégrade dans un pays saturé de centres commerciaux.




« El centre del mon ? Nous, on appelle ça le coin le plus paumé du monde. » La vendeuse de la seule gargote café-sandwich du centre commercial adossé à la gare TGV de Perpignan est amère. Le Centre del mon est vide. Désespérément vide. 85 % des 10 000 m2 de commerces disponibles sont inoccupés. Et pourtant, l’ensemble de 80 000 m2, qui accueille aussi des bureaux sur quatre étages, n’est pas vétuste : il a été construit en 2008, pour plus de 150 millions d’euros par le géant espagnol de l’immobilier Metrovacesa. L’ensemble, racheté une bouchée de pain – 14 millions d’euros –, il y a un an par, le groupe immobilier perpignanais Sofidec, va être vendu à la découpe.
Le Centre del mon est symptomatique d’une France saturée de centres commerciaux. Pas moins de 17 millions de mètres carrés sont aujourd’hui dévolus à ces temples de la consommation. Deux fois la superficie de la Corse. Un trop-plein que le pays n’arrive plus à digérer. Rideaux baissés dans les artères jadis commerçantes des cœurs de ville, boutiques à l’abandon en périphérie… le modèle français est à bout de souffle. En moyenne, 11,3 % des commerces de centre-ville en France étaient déserts en 2016, contre 7,2 % en 2012. Le phénomène s’accentue en 2017 avec 11,7 % de vacance, selon les données de la Fédération pour l’urbanisme et le développement du commerce spécialisé Procos, que Le Monde publie en exclusivité.


Cet institut a recensé le nombre de commerces vides en 2016 dans 190 centres-villes, 703 parcs d’activité commerciale, et 691 centres commerciaux dans toute la France. Le constat ? Alarmant. En 2016, 108 communes dépassent un taux de vacance de 10 % dans leur cœur de ville. Elles n’étaient que 21 en 2001. « Au-dessus de 5 %, cela marque un début d’érosion de l’attractivité. Et au-delà de 10 %, on peut parler de phénomène structurel durable », précise Pascal Madry, directeur de Procos.
Morosité de la consommation, concurrence du commerce en ligne
A tel point que, dans certaines cités, comme à Saint-Brieuc, qui, avec près d’un magasin sur cinq fermé, affiche le plus mauvais score des villes bretonnes de plus de 10 000 habitants, l’inauguration d’une Fnac, en novembre 2017, constitue un événement… Morosité de la consommation, concurrence du commerce en ligne, difficultés de stationnement ou d’accès aux villes face à la gratuité des parkings en périphérie, loyers parfois prohibitifs… les explications sont nombreuses.
« Jusqu’aux années 1980, le parc de magasins s’est développé, tiré par la hausse du pouvoir d’achat et la modernisation des boutiques : les moyennes surfaces se substituant aux plus petites, explique M. Madry. Mais, ensuite, les groupes de distribution sont entrés dans une guerre d’emplacement et ont multiplié les ouvertures, quitte à ce que certains magasins ne soient pas rentables. » Une fuite en avant rapidement intenable. Depuis 2008, la saturation est telle que même les grands groupes commencent à fermer des magasins.
« Souvent, le bouc émissaire désigné est le centre commercial de périphérie, mais il y a d’autres facteurs : logements qui se raréfient, exode des familles contraintes de quitter le centre… L’Etat a accompagné le mouvement en déplaçant les services publics, les hôpitaux, les collèges… », avance Gontran Thüring, le délégué général du Centre national des centres commerciaux (CNCC). La ville de Moulins (Allier), par exemple, a dû affronter les fermetures d’usines des années 1980 et 1990, puis la délocalisation des activités tertiaires, dont des structures administratives, vers Clermont-Ferrand. Le centre-ville ne s’en est jamais remis – un magasin sur cinq ayant le rideau baissé – même si la mairie multiplie les initiatives pour tenter de revitaliser la zone.
Ce triste état des lieux n’est pas nouveau
Parallèlement à ces difficultés structurelles, le petit commerce peste contre le nombre croissant de normes et d’obligations qui lui incombe : nécessité d’améliorer l’accessibilité aux personnes handicapées, de s’équiper, au 1er janvier 2018, de logiciels de caisses permettant d’éviter les fraudes à la TVA… « Mis bout à bout, tout cela finit par coûter cher aux indépendants alors que leur chiffre d’affaires a tendance à se réduire », estime William Koeberlé, président du Conseil du commerce de France.


Ce triste état des lieux n’est pas nouveau.



En 2013, déjà, la fédération Procos tirait la sonnette d’alarme sur la désertification des centres-villes. En 2016, un rapport de l’inspection générale des finances et du conseil général de l’environnement et du développement durable qualifiait le phénomène de « préoccupant ». Au Sénat comme à l’Assemblée nationale, des groupes de travail se sont mis en place cette année pour avancer des propositions concrètes de revitalisation des centres-villes et centres-bourgs. D’ici là, le gouvernement doit dévoiler, le 14 décembre, les contours de son plan national en faveur des villes moyennes lors de la Conférence nationale des territoires, dans le Lot.


Si le centre-ville souffre, la situation n’est pas meilleure en périphérie. Dans les parcs d’activité où sont installés des commerces à l’allure de hangars, 7,5 % des emplacements sont inoccupés (contre 5,5 % en 2012). Ce taux grimpe à 12 % pour les centres commerciaux. Trois fois plus qu’en 2012. Près de la moitié d’entre eux dépasse le fameux seuil fatidique des 10 %. Et dans certaines agglomérations, on frôle la friche commerciale. A Brive-la-Gaillarde, huit espaces sur dix sont inutilisés dans le centre commercial Les Passages de Brive. La Galerie Nacarat, à Clermont-Ferrand, n’est guère mieux lotie avec 72 % de vacance…
« Frénésie de construction »
Cet automne, les pouvoirs publics avaient imaginé légiférer en taxant les promoteurs des centres commerciaux situés en banlieue, ou en instaurant un moratoire sur l’ouverture de nouvelles enseignes. Ces idées, avancées par le ministre de l’écologie, Nicolas Hulot, et par celui de la cohésion des territoires, Jacques Mézard, ont aussitôt été retoquées par Bercy, au nom de la liberté du commerce. D’ailleurs, plus de 1,6 million de mètres carrés de magasins de plus de 1 000 mètres carrés ont été autorisés en 2016. Et d’ici à 2021, pas moins de 37 nouveaux centres commerciaux sont censés rejoindre les 800 déjà existants. Ajoutez-y les 57 parcs d’activité commerciale dans les cartons, les extensions des infrastructures existantes, et ce sont près de 2,5 millions de mètres carrés de plus consacrés au commerce qui bétonneront le territoire, selon les données du CNCC.
Or, les projets pensés aujourd’hui risquent de ne plus coller aux futures habitudes de consommation et aux besoins réels lorsqu’ils ouvriront leurs portes. « Il faut compter dix ans pour développer un centre commercial, dont seulement trois ans pour la construction, le reste étant consacré à la gestion de tous les recours, constate Jean-Philippe Mouton, président d’Hammerson en France. Nous avons ouvert Les Terrasses du port à Marseille en 2014. Onze ans après avoir remporté l’appel d’offres ! »
Face à cette situation, certaines mairies, qui en avaient les moyens financiers, n’ont pas attendu l’action gouvernementale pour tenter de revitaliser leur centre-ville et de mieux réaménager leur périphérie. A Saint-Brieuc, la municipalité a mis en place une « stratégie urbaine à long terme », depuis le début des années 2010 : définition d’un périmètre de sauvegarde du centre-ville, observatoire du commerce, taxe sur les friches commerciales, candidature au label Ville d’art et d’histoire, travaux… « Depuis environ dix-huit mois, on recommence à avoir des demandes d’occupation de locaux, affirme Benoit Le Rest, vice-président de l’association de commerçants Boutik’n’Co. Nous n’avions pas connu ça depuis des années. »
Agences bancaires, compagnies d’assurances et agences de voyages sont refusées
A Moulins, la mairie propose notamment une aide financière pour favoriser l’installation des nouveaux venus, tout en privilégiant les enseignes attractives pour les consommateurs. Plusieurs agences bancaires, compagnies d’assurances et agences de voyages se sont ainsi vu refuser ces derniers mois leur implantation dans l’hypercentre. « Nous entendons aider, mais également contribuer à organiser et à réguler pour une relance durable », résume Guillaume Boutié, directeur de cabinet du maire. D’autres municipalités, comme Lorient, où le taux des commerces vacants a grimpé en flèche, passant de moins de 5 % en 2001 à 13,1 % en 2016, ont pris des consignes d’urbanisme plus strictes. « Tant que le taux de vacance n’est pas inférieur à 8 %-10 %, la mairie n’autorisera pas de mètres carrés en périphérie », rapporte Bernard Morvan, président de la Fédération nationale de l’habillement.
A Metz, l’idée n’est pas de faire une croix sur les centres commerciaux, mais de monter les projets en concertation. Les élus locaux ont imaginé, comme une extension du centre-ville, le nouveau centre commercial Muse, de 37 000 m2, ouvert fin novembre derrière la gare TGV, sur une ancienne friche ferroviaire, où s’est implanté en 2010 le Centre Pompidou-Metz. « L’association des commerçants du centre-ville a validé l’installation de chaque enseigne, dont les deux tiers sont des marques nouvelles », explique Maurice Bansay, président- fondateur du promoteur Apsys.
En périphérie, l’équipe municipale compte sur l’effet darwinien des nouvelles infrastructures, comme le centre commercial Waves, pour aspirer l’activité et faire disparaître du paysage les magasins conteneurs de la zone ActiSud. « Nous avons connu une frénésie de construction de hangars, vite amortis, qui ont fait la fortune de commerçants de Metz, et qui correspondaient au besoin d’aller en voiture partout. Aujourd’hui, ces espaces sont difficiles à gérer et leur activité décline », précise Dominique Gros, le maire (PS) de Metz. Sur les 308 emplacements de la zone ActiSud, 17 % sont vides, selon les chiffres de Procos. « A terme, ils vont fermer, et ces terres vont retourner à l’agriculture », déclare Richard Lioger, député LRM de la 3e circonscription de la Moselle. Ou se transformer en zone de loisirs (football en salle, salles de jeu pour enfants…).
« Aujourd’hui, il faut raisonner à l’échelle d’un territoire et non plus projet par projet, confirme Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos. Cela veut dire qu’il va falloir accepter de détruire des mètres carrés » et les convertir en d’autres activités. La réponse ne se trouve pas uniquement dans une réforme de l’urbanisme. « Il est indispensable de relancer l’activité économique pour soutenir le commerce, car nous n’avons encore rien vu. Le bouleversement provoqué par l’essor du e-commerce et d’Amazon ne fait que de commencer et vient s’ajouter aux égarements passés. » L’urgence est d’autant plus grande qu’en raison de la prédominance des Google, Amazon et autres Cdiscount, qui favorisent la recherche de produits en ligne, les enseignes s’effacent de plus en plus dans l’inconscient des consommateurs.

Re: Actu France et Monde

08 Déc 2017, 15:35

Il est déjà édifiant sur la capacité des journalistes du Monde à calculer ou convertir une superficie, comme quelqu'un l'a noté en commentaires. =D>

A part ça, article effectivement intéressant même si globalement on savait déjà tout ça.

Clairement le nœud du problème est le combo bouchons + parkings payants quand tu veux aller en centre-ville, alors que c'est gratuit et rapide en dehors.
Dans certains cas, le parking est gratuit pendant un certain temps ou remboursé pour X € d'achats, c'est déjà ça.

A noter également un phénomène de désertification des centre-villes par les classes moyennes/supérieures pour habiter en pavillons (et donc plus près des centres commerciaux de banlieue), mentionné dans cet article ou l'autre associé. Ce qui fait que certains centre-villes se paupérisent et deviennent mal entretenus / mal fréquentés, ce qui ne donne pas toujours envie d'y aller.

A cela s'ajoute une quantité de constructions qui dépasse largement la demande, y compris en banlieue.

Re: Actu France et Monde

08 Déc 2017, 22:27

J'y vois aussi la volonté des municipalités à réduire voire stopper le trafic en centre-ville. Tout est fait pour que les voitures circulent le moins possible, avec des objectifs louables (réduire la pollution souvent) mais on a pas su accompagner ce changement.
Si je prends l'exemple d'Avignon aujourd'hui, il y a un hyper centre commercial au Pontet où l'on retrouve de plus en plus de choix d'enseignes et de services. Tout les autres centres commerciaux et les commerces centre ville sont entrain de se faire asphyxier par cette hyper zone

Re: Actu France et Monde

09 Déc 2017, 22:57

Re: Actu France et Monde

10 Déc 2017, 16:17

Information
Le président turc qualifie #Israël d'«État terroriste» qui «tue des enfants». Il a ajouté qu'il «lutterait par tous les moyens» contre la reconnaissance par les US de Jérusalem comme capitale de l'État hébreu. (RTBF)

Re: Actu France et Monde

10 Déc 2017, 16:31

Grosse raclure de dictateur islamiste, il ferait mieux de fermer sa grande gueule lui.

Re: Actu France et Monde

10 Déc 2017, 19:16

Se faire traiter de terroriste par cette vermine est un compliment, je lui souhaite de se faire empaler par ses amis islamistes au plus vite

Re: Actu France et Monde

11 Déc 2017, 17:01

Qué bordel cet aprem. Évacuation des établissements scolaires du 06 et 83 déclarée par le Préfet. Du coup sous les trombes d'eau on s'est régalé à sortir petit à petit les élèves et à aller chercher les nôtres (sans avoir d'infos !).

Re: Actu France et Monde

11 Déc 2017, 17:29

Information
Explosion à New York près de Times Square: le suspect arrêté, quatre blessés

Une explosion s'est produite lundi matin en plein coeur de New York à l'heure de pointe, et a fait plusieurs blessés, le suspect à l'origine de cet incident a été arrêté, selon la police de New York et les pompiers.

L'homme de 27 ans a été arrêté après une explosion dans un tunnel près de la gare routière de Port Authority, dans le centre de Manhattan, ont expliqué lors d'une conférence de presse les autorités de la ville. Arrêté, il est sérieusement blessé. Trois passants ont aussi été légèrement touchés. Il s'agit d'une tentative manquée d'acte terroriste, a ajouté le chef de la police new-yorkaise.


Une tentative manquée d'acte terroriste

L'explosion a eu lieu vers 7h20 (heure locale) à proximité de la 42e rue et de la 8e Avenue, non loin de Times Square. Le suspect, identifié comme Akayed Ullah, portait attaché à son corps un engin explosif artisanal qualifié de "bombe tuyau". L'individu marchait dans un couloir, d'après la police qui l'a vu sur des images de vidéo-surveillance.

Les enquêteurs ne savent pas encore si la bombe a été actionnée par le suspect ou si elle s'est déclenchée accidentellement. L'homme souffre de brûlures à l'abdomen et aux mains, ainsi que de lacérations.

Aucun autre incident ou activité terroriste n'est en cours à New York. "Il n'y a pas d'autre menace", a assuré le maire Bill De Blasio. "Nous sommes dans l'endroit le plus résilient du monde, les terroristes ne gagneront pas", a-t-il conclu, ajoutant que la présence policière serait néanmoins renforcée en rue.

Plusieurs lignes de métro ont vu leur trafic interrompu ou dévié et des passagers ont été évacués, mais la plupart des services vont reprendre rapidement, a assuré un responsable des transports en commun.


"Pas d'autre menace", d'après le maire de New York

L'incident intervient à l'approche de la période de Noël, particulièrement sensible dans la ville la plus peuplée des Etats-Unis.

New York est considérée comme une cible privilégiée des mouvements terroristes et fait l'objet d'une surveillance particulièrement étroite. La ville a été le théâtre de plusieurs incidents terroristes ou tentatives d'attentats ces dernières années, le plus souvent des "loups solitaires" se réclamant du djihadisme islamiste.

De nombreux touristes visitent New York pendant les fêtes d'années qui culminent avec le grand rassemblement de Times Square, le 31 décembre, auquel assiste chaque année prés d'une million de personnes pour marquer la passage à la nouvelle année.

Le 31 octobre dernier une attaque au camion bélier avait fait huit morts et douze blessés à Manhattan.

Sayfullo Saipov, un Ouzbek de 29 ans, avait remonté avec un pick-up de location une piste cyclable le long de l'Hudson, à la pointe sud de Manhattan, fauchant les passants qui se trouvaient sur son chemin avant de percuter un bus scolaire.

Le suspect, qui avait prêté allégeance à l'EI, a été immédiatement arrêté et emprisonné.

Cet attentat était le premier attentat mortel survenu à New York depuis les attentats du 11-Septembre.

Re: Actu France et Monde

12 Déc 2017, 19:31

Information
La préfecture de Marseille ordonne la fermeture provisoire d’une mosquée salafiste

La préfecture explique que la mosquée « s’inscrit dans la mouvance islamiste radicale » et diffuse des prêches qui « légitiment le djihad armé ».

La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a ordonné la fermeture pour six mois d’une importante mosquée du centre-ville de Marseille, en raison des prêches radicaux qui y sont prononcés par un imam salafiste selon un arrêté publié lundi 11 décembre et consulté mardi par l’Agence France-Presse.
La mosquée As-Sounna est dirigée par un imam, El Hadi Doudi, qui « s’inscrit dans la mouvance islamiste radicale » et est devenu « une référence du salafisme », a affirmé le préfet de police dans son arrêté.

« En dépit d’une condamnation des attentats survenus en France », les prêches prononcés au sein de cette mosquée et parfois diffusés sur Internet « légitiment le djihad armé et la mise à mort des auteurs d’adultère et des apostats », ajoute le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Olivier de Mazières.

Certains discours « appellent à la défaite et à la destruction des mécréants », « incitent à l’application de la loi du Talion à l’encontre de ceux qui combattent Dieu et son prophète et à l’égard desquels la sentence de Dieu est la mort ou la crucifixion » ou « présentent les juifs comme des “impurs”, “les frères des singes et des porcs” et incitent à prononcer la formule “Allahou akbar !” dans les lieux publics pour “effrayer les mécréants” », poursuit-il.

Plusieurs fidèles se réclament d’Al-Qaida
L’imam, qui a été reçu au début de décembre à la préfecture, a reconnu « avoir produit des écrits qui ont pu inciter à la haine » et que « son discours n’a pas changé depuis 2015 », malgré les attentats qui ont frappé la France.

L’arrêté épingle également le financement des acquisitions immobilières de la mosquée, « facilitées financièrement par une association salafiste niçoise », et pour lesquels l’imam « n’hésite pas à user de pressions pour collecter d’importantes sommes d’argent, notamment en appelant ses fidèles aux dons en précisant qu’il accepterait de “l’argent sale” ».

L’imam avait pour ambition de faire de la mosquée, située boulevard National, dans le centre de la cité phocéenne, « le plus grand lieu de culte musulman de Marseille en effectuant des acquisitions immobilières », ajoute la préfecture.

La préfecture souligne par ailleurs que plusieurs fidèles de la mosquée se sont réclamés d’Al-Qaida ces dernières années ou ont rejoint l’Irak et la Syrie, et que des « messages de haine et de discrimination » tenus dans la mosquée sont relayés dans le quartier et dans ses établissements scolaires.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/religions/article ... aJ0ter2.99

Re: Actu France et Monde

12 Déc 2017, 20:58

Oh mèrde, vraiment dommage cette fermeture

Re: Actu France et Monde

12 Déc 2017, 22:40

Ah tiens... bah ça alors ! On m'avait pourtant soutenu mordicus ici qu'il n'y avait aucune mosquée salafiste en France, que les djiihadistes ne se recrutaient pas du tout dans les mosquées, qu'aucun imam ne répandait de message de haine, etc etc...

Et pour _une_ mosquée fermée à Marseille, combien encore devraient l'être en France (et ailleurs) pour les mêmes motifs...? :-k

Re: Actu France et Monde

13 Déc 2017, 01:08

Bah y’en a toutes les semaines déjà, c’est peutetre Pas suffisant mais ça n’arrete pas

Re: Actu France et Monde

13 Déc 2017, 15:46

Fermeture pour 6 mois, me voilà rassuré.

Re: Actu France et Monde

13 Déc 2017, 17:31

:nawak:
Information
Enquête pour « financement du terrorisme » : le double jeu de LafargeHolcim
Fichiers qui disparaissent, salarié assurant qu’on a voulu « acheter » son silence… Le groupe est accusé de ne pas coopérer aux investigations sur sa cimenterie syrienne.

Des fichiers introuvables en perquisition, des licenciements opportuns… La direction de LafargeHolcim mène-t-elle un double jeu ? Depuis l’ouverture d’une enquête judiciaire visant des faits de « financement du terrorisme » commis par Lafarge en Syrie, le cimentier – devenu LafargeHolcim en 2015 – a reconnu à maintes reprises que des « erreurs inacceptables » avaient été commises par sa filiale syrienne, et a promis de collaborer avec la justice. Mais les derniers développements de l’instruction laissent planer le doute sur sa bonne volonté.

Afin de comprendre si les versements de Lafarge Syrie à des groupes terroristes, dont l’organisation Etat islamique (EI), ont été validés par la maison mère, les trois juges chargés du dossier ont diligenté, le 14 novembre, deux perquisitions simultanées. L’une dans les bureaux parisiens du cimentier, l’autre au siège d’un de ses principaux actionnaires à Bruxelles, le Groupe Bruxelles Lambert (GBL).

Fichiers « javellisés » avant perquisition
La déception a été à la hauteur de leurs attentes. Des éléments de comptabilité et des procès-verbaux concernant la Syrie étaient manquants. « Des fichiers ont été passés à l’eau de Javel », résume une source proche du dossier.

Ce comportement a ulcéré l’ONG de défense des victimes de crimes économiques Sherpa, qui avait porté plainte avec constitution de partie civile contre LafargeHolcim, le 15 novembre 2016. Mardi 12 décembre, lors d’une conférence de presse, son président, William Bourdon, et son avocate, Marie Dosé, ont accusé le cimentier de faire « obstacle » à la justice. Outre les fichiers « javellisés » avant perquisition, ils dénoncent le peu d’entrain du groupe à transmettre aux enquêteurs les pièces qui lui sont demandées.

Selon les informations du Monde, l’attitude peu coopérative du cimentier a même été actée en procédure : les magistrats regrettent qu’« en dépit » de sa « coopération annoncée », le groupe semble « distiller les éléments en sa possession ». Ils ajoutent que des documents « essentiels ne se trouvaient pas au siège lors de la perquisition » et que « l’intégralité de la comptabilité », susceptible d’impliquer Lafarge comme personne morale, « n’a pas été transmise ». LafargeHolcim a réagi, mardi, en assurant « coopérer pleinement avec la justice ».

15,3 millions de dollars auraient été versés
Dès l’éclatement du scandale, le cimentier avait anticipé la tempête judiciaire qui s’annonçait en commandant une enquête interne au cabinet américain Baker McKenzie. Un gage apparent de bonne foi et de transparence.

S’appuyant sur ses conclusions, rendues en avril, le groupe avait communiqué sur deux points : tout d’abord, l’enquête n’aurait pas permis d’identifier avec certitude les « destinataires ultimes » des versements d’argent ; ensuite, les « transactions avec des groupes armés » auraient été décidées par la « direction locale », et non par le siège.

Le premier point est une contre-vérité manifeste. Le rapport du cabinet Baker McKenzie l’écrit noir sur blanc : Lafarge a effectué des paiements « à des groupes armés locaux, notamment l’EI », pour assurer la sécurité de ses employés sur les routes, et a acheté des matières premières « auprès de fournisseurs censés être affiliés à, ou s’approvisionnant en matières premières auprès de l’El ».

Sur la base d’éléments comptables de l’entreprise, le cabinet avait même calculé le coût total des petits arrangements de Lafarge en Syrie : 15,3 millions de dollars (12,9 millions d’euros) auraient été déboursés entre 2011 et 2015, en priorité à destination de l’EI. Un tiers de la somme aurait servi à monnayer la sécurité autour de la cimenterie de Jalabiya, un autre à l’achat de matières premières (fioul lourd et pouzzolane) sur des territoires contrôlés par l’EI, et un dernier à payer des intermédiaires.

Une approche « ignominieuse »
Le deuxième point de l’argumentaire de LafargeHolcim, attribuant l’entière responsabilité de ces « erreurs inacceptables » à la filiale syrienne, est aujourd’hui mis à mal par l’enquête judiciaire. Début décembre, six anciens cadres de Lafarge ont été mis en examen pour « financement du terrorisme » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Parmi eux, deux figures historiques de l’entreprise : l’Américain Eric Olsen, DRH de Lafarge puis directeur général de LafargeHolcim, et l’ancien PDG du cimentier, Bruno Lafont.

Récemment écartés du groupe, ces deux cadres ont – officiellement du moins – toujours été soutenus par la nouvelle entité LafargeHolcim. Le géant du ciment n’a pas fait preuve de la même mansuétude à l’égard des anciens responsables de sa filiale syrienne. L’un d’eux, Bruno Pescheux, directeur de Lafarge Syrie entre 2008 et 2014, accuse même sa direction d’avoir cherché à lui faire porter le chapeau et à « acheter » son silence. Une approche qu’il a qualifiée « d’ignominieuse » devant les juges qui l’ont entendu le 1er décembre.

Selon nos informations, Bruno Pescheux affirme avoir été convoqué, en août, pour un entretien préalable de licenciement pour faute grave. Selon lui, la proposition de LafargeHolcim est sans équivoque : l’accord prévoit l’abandon de sa liberté d’expression dans le dossier syrien et vise à lui faire endosser l’entière responsabilité. Il n’y voit qu’une tentative de le bâillonner. Soucieux de défendre sa « dignité », il refuse.

« Pratiques peu habituelles »
Bruno Pescheux est aujourd’hui libre d’affirmer que Lafarge était parfaitement au courant des petits arrangements de sa filiale en Syrie. Selon une source proche de l’enquête, il a expliqué aux magistrats que son ordre de mission était de maintenir les activités de la cimenterie, certes « au prix de pratiques peu habituelles », mais dont il fallait selon lui accepter les « conséquences ». Il est formel : il a informé sa hiérarchie, à savoir Christian Herrault, superviseur de la Syrie à Paris, des « conditions » permettant de maintenir l’activité du site industriel.

M. Herrault, qui faisait l’interface entre l’usine et le PDG de Lafarge, Bruno Lafont, assure pour sa part avoir informé son supérieur dès octobre 2013 que l’entreprise financait des groupes terroristes. L’ancien PDG jure, lui, qu’il n’en est rien. Il affirme n’avoir été alerté de la situation qu’à l’occasion d’une réunion du comité exécutif de l’entreprise en août 2014, au moment de la résolution des Nations unies interdisant toute relation financière avec les groupes terroristes en Syrie. Au cours de cette réunion, il en convient, M. Herrault a cependant bien fait état d’un « accord » avec l’EI.

Malgré quelques obstacles, l’information judiciaire ouverte le 9 juin progresse. Les juges d’instruction considèrent aujourd’hui comme acquis les versements effectués par Lafarge à l’EI. Les investigations visent désormais à comprendre jusqu’où l’information était remontée dans la hiérarchie, comme en témoigne la perquisition au siège d’un des principaux actionnaires du cimentier à Bruxelles.

En ligne de mire : une éventuelle mise en examen en tant que personne morale de Lafarge, qui existe toujours juridiquement comme filiale du groupe LafargeHolcim.



http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
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