par Gastibelza » 26 Oct 2017, 09:22
Vous avez lu le texte dans son ensemble les gars ? Je sais, c'est une épreuve mais faut parfois passer par là, ne serait-ce que pour remettre une phrase dans une suite d'idées, voire pour saisir l'idée générale de la chanson.
La phrase incriminée, répétée à plusieurs reprises dans le refrain, ne semble pas forcément s'adresser à une demoiselle. Du moins, il n'y a rien dans ce qu'on lit, qui laisse penser ça (il n'est que très peu question de rapports hommes/ femmes).
Ca peut donc être entendu, vu la teneur de la chanson qui s'en prend aux kékés petits délinquants, comme le cri violent de quelqu'un de vrai et dont la chanson viserait à brutaliser, contre leur gré, ces mêmes kékés.
Ce qui est regrettable par contre, et qui situe Jul très loiiiiiiiin des artistes géniaux qui ont pu choquer le quidam dans le passé (Brassens, Brel, Ferré), c'est que les textes sont très mauvais et qu'il ne peut pas ignorer que le rap colporte depuis des années des représentations hyper sexistes et misogynes et que pour trouver un rappeur engagé dans la question du féminisme, faut se lever tôt. Idem pour ce qui est de l'homophobie. Mais ça ne doit pas être quelque chose qui le tracasse beaucoup. D'où le très poétique : Y'a tarpin de gadjis mais c'est la même qu'on veut fourrer de la même chanson.
Quand tu balances un truc comme ça à des fans qui baignent dans le mépris des femmes, c'est un clin d’œil de gros macho débile à d'autres gros machos débiles.
Donnez-moi vos pauvres, vos exténués,
Envoyez-moi vos cohortes qui aspirent à vivre libres,
Les rebuts de vos rivages surpeuplés ;
Envoyez-les moi, les déshérités que la tempête m’apporte.
J’élève ma lumière et j’éclaire la porte d’or
Emma Lazarus