peezee a écrit:iamaseb a écrit:peezee a écrit:iamaseb a écrit:Plusieurs interventions ici semblent sacraliser la république, l'éducation...
Non. Une république peut prendre bien des facettes différentes, tout comme l'éducation. Croire que l'éducation est unique, et porteuse uniquement de vérité absolu est une dérive des sociétés fascistes.
Méfions-nous.
oui tu as raison, pour éviter de tomber dans le
fascisme éducatif (sic), laissons ces enfants expliquer à leur professeur que la religion est au-dessus des lois et que les dessinateurs de Charlie ont eu une mort trop douce par rapport à leur crime odieux d'avoir osé dessiner le "
prophète".
J'ai jamais dit ça. Je dis que croire que la république véhicule qu'une seule idéologie, et que celle-ci est sacrée, revient au même que d'avoir une religion qu'on appliquerai à la lettre.
Penser que l'école doit être un lieu où l'opinion n'a pas sa place et ne peut s'exprimer, que le contenu éducatif émane d'une vérité absolu qu'on ne peut pas remettre en cause... c'est de l'endoctrinement. Et ça, c'est la vision qui se détache de l'article cité par
John.
c'est justement le problème : tu ne dis rien. En tous cas, rien qui puisse permettre de comprendre exactement où tu veux en venir, pourquoi tu dis ça à ce moment-là, en quoi est-ce que ça peut servir à faire avancer le schmilblick, et surtout qu'est-ce qu'on fait de ce que tu as dit, comment ça se traduit dans le réel, dans le concret.
Après c'est ton droit de regarder tout ça de très loin et d'un point de vue pseudo-philosophique, mais il me semble que quand la maison brûle, philosopher sur, voire pointer du doigt la quantité d'eau envoyée par les pompiers pour éteindre l'incendie est à tout le moins décalé comme réaction. En tous cas, de mon point de vue, qui vaut skil vaut.
Comment t'expliquer ? La France, la république, ce n'est pas quelque chose d'immuable. C'est-à-dire que les valeurs représentées par ces termes peuvent changer, au point même d'être opposable. Au nom de la république, je peux détruire le projet républicain des lumières, du vive ensemble, de la liberté d'expression...
Il est donc important dans les situations qu'on vit aujourd'hui, de nommer explicitement ce pour quoi on se bat. A savoir, je le répète, le fait de vivre ensemble, la liberté d'expression, le fait que chacun puisse vivre comme il est, quelque soit sa croyance et ses idéologies politiques, que chaque Homme est libre et égaux en droit...
Pour moi, nommer explicitement ces principes est important dans la mesure où si demain, quelqu'un, au nom de l'intérêt de la France, du peuple Français, de la République en vient à défaire ces principes là, nous serons plus vigilant pour dire stop.
Exemple :
http://www.lefigaro.fr/politique/le-sca ... ncaise.phpExemple extrême :
http://fr.wikipedia.org/wiki/ReichstagsbrandverordnungL'article qu'a posté
John, pose le même problème dans ce qu'il sacralise l'éducation enseigné, sans parler du fond. Autrefois était enseigné que les noirs étaient une race à part, qui plus est inférieur. L'éducation nationale peut donc aussi être porteuse d'opinion.
La seule façon de pouvoir lutter contre ce genre de dérive, c'est l'échange entre les individus, la liberté d'expression, l'esprit critique. Si demain, on ne peut plus remettre en cause le contenu de l'éducation, et si l'école est un lieu où l'opinion des élèves est interdite, alors les conséquences peuvent être très grave.
Sinon, d'un point de vue pédagogique, plus un élève s'exprime, plus on peut l'aider à retrouver le sens et la raison.
J'espère que c'est plus clair.
L'arbre est mort, impuissant mais lucides, nous regardons les feuilles tomber, les unes après les autres.