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Je jette de temps en temps un oeil sur Pole Emploi pour voir s'il n'y a pas quelques vacations à chopper ou autre et je viens de tomber sur ça:

Professeur / Professeure d'enseignement général des collèges -PEGC-
Métier du ROME K2107 - Enseignement général du second degré

Pour le collége Calmette à Limoges, vous interviendrez auprès d'un public de collégiens et lycéens en tant qu'enseignant contractuel en SVT. Vous devez être titulaire d'un master en SVT ou au minimum licence SVT.
contrat à compter du 01/02/15

Je trouve ça assez ouf de recruter seulement sur un niveau d'études. En gros, un mec tout juste diplômé de licence 3, c'est à dire 21 ans s'il n'a pas repiqué, peut se retrouver dès demain à enseigner 18h par semaine sans formation au préalable ni expérience ni pédagogie.

Et je passe le fait que ce soit dans un collège relativement sulfureux de Limoges, pour ne pas dire celui qui fait le + parler de lui.


Ce n'est vraiment pas un cadeau pour personne. Ça peut devenir un véritable calvaire pour l'enseignant, un supplice quotidien où il risque de se faire broyer par son auditoire ; et pour les gamins, déjà qu'ils sont en difficultés, ce n'est pas franchement les tirer vers le haut que de leur mettre un newbie au tableau.

Je jette de temps en temps un oeil sur Pole Emploi pour voir s'il n'y a pas quelques vacations à chopper ou autre et je viens de tomber sur ça:

Professeur / Professeure d'enseignement général des collèges -PEGC-
Métier du ROME K2107 - Enseignement général du second degré

Pour le collége Calmette à Limoges, vous interviendrez auprès d'un public de collégiens et lycéens en tant qu'enseignant contractuel en SVT. Vous devez être titulaire d'un master en SVT ou au minimum licence SVT.
contrat à compter du 01/02/15

On a eu la même ici. Un collègue d'histoire absent, le rectorat a publié une annonce sur pole emploi. Niveau bac+5 demandé.
Outre le salaire pas franchement emballant, les conditions de travail (voilà l'établissement aussi pour qqn qui sera parachuté) et se faire jeter ensuite quand on aura plus besoin...

Je pense qu'il n'y aura pas foule pour postuler.

John, le salaire est pas trop mal le cas présent: 34€/h.

Y'en a qui font carrière dans l'EN qu'avec des contrats/remplacements de ce type ?


Perso, j'aimerais bien faire quelques années comme ça, dans un établissement de Z.E.P de préférence. Je vais postuler sans tarder, y'a un mec du rectorat qui m'a dit de lui faire passer ma demande et qu'il l'appuierait.

Je n'ai pas envie de passer le concours parce que, d'une part, ça me bloquerait pour faire des vacations à l'université ; et d'autre part, il y aurait des chances pour que je sois parachuté à Paris. L'horreur, mon dieu. Que ce soit en banlieue ou dans les beaux quartiers, j'crois que ça serait la pire chose qu'il puisse m'arrive. Je hais la vie parisienne, Paris, et les parisiens.

John, le salaire est pas trop mal le cas présent: 34€/h.

Y'en a qui font carrière dans l'EN qu'avec des contrats/remplacements de ce type ?


Perso, j'aimerais bien faire quelques années comme ça, dans un établissement de Z.E.P de préférence. Je vais postuler sans tarder, y'a un mec du rectorat qui m'a dit de lui faire passer ma demande et qu'il l'appuierait.

Je n'ai pas envie de passer le concours parce que, d'une part, ça me bloquerait pour faire des vacations à l'université ; et d'autre part, il y aurait des chances pour que je sois parachuté à Paris. L'horreur, mon dieu. Que ce soit en banlieue ou dans les beaux quartiers, j'crois que ça serait la pire chose qu'il puisse m'arrive. Je hais la vie parisienne, Paris, et les parisiens.

J'ai pas une grande expérience, mais àmha, il vaut mieux commencer par se faire les dents sur un bahut "plus simple". On imagine pas le nombre d'astuces pédagogiques (le plus dur, surtout sans formation de qualité), disciplinaires (au sens foucaldien du terme), psychologiques et théâtrales qu'il faut maîtriser pour qu'une année se passe bien.

Après on pourra envisager de migrer vers du plus difficile.

Dans les faits, pas mal de mes potes de promo ont été bombardé en ZEP délicates dès le stage... Pour des années très dures sur le plan professionnel et émotionnel, et des résultats disparates.

Modifié en dernier par Rob77 le 05 Fév 2015, 21:32, modifié 1 fois.

John, le salaire est pas trop mal le cas présent: 34€/h.

Y'en a qui font carrière dans l'EN qu'avec des contrats/remplacements de ce type ?


Perso, j'aimerais bien faire quelques années comme ça, dans un établissement de Z.E.P de préférence. Je vais postuler sans tarder, y'a un mec du rectorat qui m'a dit de lui faire passer ma demande et qu'il l'appuierait.

Je n'ai pas envie de passer le concours parce que, d'une part, ça me bloquerait pour faire des vacations à l'université ; et d'autre part, il y aurait des chances pour que je sois parachuté à Paris. L'horreur, mon dieu. Que ce soit en banlieue ou dans les beaux quartiers, j'crois que ça serait la pire chose qu'il puisse m'arrive. Je hais la vie parisienne, Paris, et les parisiens.

Honnêtement, je te déconseille si ton projet est de faire carrière dans le secondaire de faire des années comme ça. Tu es utilisé comme un pion et tu dois encore dire merci. On prendra soin de faire terminer ton contrat quelques jours avant les vacances, pour ne pas te payer évidemment.
Le must (je ne sais pas si c'est encore le cas aujd'hui), on arrête ton contrat à 198h parce qu'à 200 tu changes de statut et tu leur coûtes plus.


Je ne sais pas comment ça se passe dans toutes les matières exactement, mais il y a moyen d'éviter Paris et la RP si t'es prêt à aller partout ailleurs.

Et surtout t'as droit au chômage... alors que là non. En vacation t'as droit à nib.

Rob77, John, je n'envisage pas de commencer dans un collège/lycée difficile, mais j'aimerais bien y faire une pige ou deux.
Pour l'instant, ça me parait bien loin. Comme vous le dites, il faut d'abord que je me fasse la main sur un public plus abordable. Si j'avais eu le profil recherché de l'annonce, je n'aurais même pas postulé. J'aurais couru le risque trop important d'être dégoûté de l'enseignement à tout jamais.


Après, être utilisé comme un pion, baladé entre plusieurs établissements et ne pas toucher les congés d'été, ça ne me dérange pas plus que ça. L'enseignement, au delà du job qui me plait, présente tellement d'avantages pour une personne comme moi que j'accepterais n'importe quelle concession.
Je bénis chaque jour le bon dieu que cette opportunité se soit offerte à moi quand j'ai des retours de mes anciens camarades de promo exerçant en entreprise.
Clairement, si j'avais dû bosser dans une boite, privée ou publique, j'aurais probablement été malheureux. Vraiment.

De fait, coupler un job qui me plait à d'autres avantages qui me permettent de m'épanouir à côté et d'être heureux, c'est une aubaine.
Je suis donc prêt à quelques sacrifices, pour ma santé mentale.

Et surtout t'as droit au chômage... alors que là non. En vacation t'as droit à nib.

Outre le salaire pas franchement emballant, les conditions de travail (voilà l'établissement aussi pour qqn qui sera parachuté) et se faire jeter ensuite quand on aura plus besoin...

Je pense qu'il n'y aura pas foule pour postuler.

Pour info, un emploi de prof contractuel à 34€/h, c'est plutôt pas mal.
Les contractuels, c'est un peu moins d'habitude dans mon académie.
Et on a le droit au chômage, contrairement aux vacataires.

Honnêtement, je te déconseille si ton projet est de faire carrière dans le secondaire de faire des années comme ça. Tu es utilisé comme un pion et tu dois encore dire merci. On prendra soin de faire terminer ton contrat quelques jours avant les vacances, pour ne pas te payer évidemment.

Je confirme. C'est ce que j'ai vécu. Mais les rectorats sont tellement en rade de remplaçants que j'ai un collègue qui est en CDI. Oui, CDI, pas fonctionnaire.

John, le salaire est pas trop mal le cas présent: 34€/h.

Y'en a qui font carrière dans l'EN qu'avec des contrats/remplacements de ce type ?

Oui, la preuve avec mon collègue en CDI. Il a enchainé tant de CDD que le rectorat a dû lui faire signer un CDI. Ca coûte moins cher car la grille salariale est moins avantageuse.
Il y a des avantages. Il y a quelques années, quand j'étais contractuel et que je faisais mes travaux de recherche, j'ai toujours eu alors des postes à côté de chez moi, ou dans un rayon de 15 km.
Depuis que je suis titulaire, je travaille à 200 km de chez moi.
Je connais plein de contractuels qui ne veulent pas passer le concours car il existe un risque de se retrouver parachuter je ne sais où.

Moi, j'ai passé le concours en connaissance de cause.

Pour info, un emploi de prof contractuel à 34€/h, c'est plutôt pas mal.
Les contractuels, c'est un peu moins d'habitude dans mon académie.
Et on a le droit au chômage, contrairement aux vacataires.

On était loin des 34€/h pour le poste dont je parlais. 1500€ brut pour 20h/semaine.



Sinon pour les CDI. Petite question, qui est l'employeur ? Le rectorat ? L'établissement ?
Parce que si c'est le rectorat, il peut t'affecter ailleurs non ?

C'est le rectorat l'employeur. Mon collègue en CDI se voit affecté une fois que les TZR le sont. En gros, c'est la cinquième roue du carrosse.

C'est le rectorat l'employeur. Mon collègue en CDI se voit affecté une fois que les TZR le sont. En gros, c'est la cinquième roue du carrosse.

Donc l'argument "je ne veux pas me retrouvé parachuté n'importe où" n'est pas bon :/
Au moins titulaire tu sais qu'avec le temps tu peux te rapprocher.

Je pense que de plus en plus, l'EN va se diriger pour ces postes vers les personnes de PE qui ont le niveau d'études nécessaire et qui sont dans l'obligation d'accepter un emploi rapidement pour combler ses manques.

Parce que de moins en moins de jeunes ou de moins jeunes veulent aller vers ces postes, et c'est fortement compréhensible. Le résultat en sera celui d'un désastre, à la fois pour la personne instituée professeur parfois sans formation, pour l'institution EN, pour ce qu'on situe derrière le terme "éducation" et l'importance qu'on y prête, et surtout pour les élèves.

C'est le rectorat l'employeur. Mon collègue en CDI se voit affecté une fois que les TZR le sont. En gros, c'est la cinquième roue du carrosse.

Donc l'argument "je ne veux pas me retrouvé parachuté n'importe où" n'est pas bon :/
Au moins titulaire tu sais qu'avec le temps tu peux te rapprocher.

Ces CDI sont dans une zone donnée, souvent une partie d'un département. Il y a toujours des besoins à couvrir...
Mon collègue ne va jamais à plus de 40 km de chez lui. L'argument tient toujours.

Titulaire, tu peux te rapprocher... Ça dépend où

aristote2, merci pour tes réponses.

Je ne savais pas dans quel topic le poster pour soulever le débat et avoir l'avis d'habitués à la notation donc je le mets ici:

Fennec, après, c'est une question intéressante. Pour évaluer un défenseur, doit-on partir de la note maximale et enlever des points au fur et à mesure de ses erreurs, ou bien de 0 et lui attribuer des points en fonction de ses actions positives ?

Je pencherais plutôt pour le premier barème. Pourquoi ? Parce qu'un match se débute avec une cage inviolée à défendre. Si chaque défenseur rend une prestation sobre mais efficace comme DDD samedi, tu t'assures de ne pas encaisser de but. Et c'est ce qu'on demande à une défense. De fait, je pense qu'il vaut mieux ça qu'un Morel plus spectaculaire et présents mais responsable sur un but.

Je vois les choses comme ça. Pour moi, s'il y a une phrase à retenir dans toute l'histoire des sports collectifs, c'est celle de Michael Jordan: "L'attaque fait lever les foules, la défense fait lever des trophées".
Si j'étais entraîneurs à l'OM, je tapisserais tous les murs de la Commanderie de cette phrase et la ferait copier 500 fois par jours à chaque joueur.

Je ne peux donc pas attribuer la moyenne à un joueur fautif sur un but. Ça serait aller à l'encontre de ce principe.

Je rectifie cependant. On ne part pas de la note maximale mais simplement de la moyenne.

Deux questions:

• Une prestation sobre et sans erreur vaut-elle moins qu'une copie brillante mais entachée d'une bourde rédhibitoire ?
• Considérez-vous une bévue coupable d'un but comme une erreur éliminatoire du type griller un feu rouge le jour du permis ?

J'aimerais votre avis, ainsi que celui des autres puisqu'ils sont tous bons à prendre.

Que tu notes dans un sens ou dans l'autre, tu arrives à la même note si ton barème est bien défini. Bref, toutes ces questions ne se posent pas.

Tu attends qu'il y ai ceci : A, B et C. Soit 3 pts à la note finale (1 pt chaque).

La personne évaluée est notée en partant de zéro :
Elle a rempli A et B mais pas C. Tu ajoutes 1 pt pour A et 1 pt pour B.
Note : 2

La personne évaluée est notée en partant du maximum :
Elle a rempli A et B mais pas C. Tu enlèves le point pour C.
Note : 2

Je ne peux donc pas attribuer la moyenne à un joueur fautif sur un but. Ça serait aller à l'encontre de ce principe.

Je suis en désaccord total avec ce point de vue, qui me semble qui plus est aux antipodes du raisonnement bielsien, lequel ne cesse de rappeler qu'il y a les résultats, certes, mais aussi la manière et que l'on doit juger suivant celle-ci et pas celle-là. Et de déplorer que tout le monde ne juge que par le résultat.

Un défenseur n'est pas moins coupable d'une cagade si un coéquipier sauve le but ou non. Une passe lumineuse n'est pas moins bonne si elle est vendangée par André-P... euh, par l'attanquant, alors qu'elle ne sera logiquement pas comptabilisée comme passe décisive.

En revanche, ne pas confondre spectaculaire et efficace, Bielsa serait d'accord sur ce point.

Jester, ton raisonnement est faux.

Il repose sur le principe que tous les joueurs sont évalués sur les mêmes critères. Ce qui n'est évidemment pas le cas. Le jeu peut pencher d'un côté plus que de l'autre, de fait un joueur sera plus sollicité que son pendant et aura donc un barème d'évaluation plus large.

Alors je ne sais pas "si toutes ces questions n'ont pas lieu d'être" mais en tout cas, tu n'as pas fait l'effort de les comprendre. Cependant, merci quand même pour ce cours d'arithmétique de CE2.

fourcroy, je vois ce que tu veux dire, et je ne suis pas loin de partager ton avis. Cependant, je considère qu'il y a l'erreur liée au jeu et à la prise de risque que Bielsa accepte, et l'erreur conséquence d'un moment d’égarement ou de nonchalance.
Il faut dissocier ces deux types d'erreurs, à mon avis.

Ben c'est ce que j'ai lu de ton message. Tu avais l'air de dire que noter de zéro ou enlever du score max c'était pas pareil...
Après bien entendu qu'entre un défenseur un milieu ou un attaquant t'auras pas les mêmes criteres mais la note sera toujours sur 3 dans mon exemple.
Après tu nous parles de fait éliminatoire... ça n'a rien à voir avec une erreur classique. Dans ce cas la c'est ce que l'on applique à un joueur exclu par exemple.

Exemple si tu notes sur efficacité, travail effectué, beauté du geste... ben oui celui fait une bourde perdra un point tout comme.celui qui n'aura pas.brillé... mais si c'est pas.éliminatoire tu as donc grosso merdo la même note.

Ce que tu dis ça rappelle un peu les.anciennes.notations avec les profs qui attribuent un coeff à certaines questions parce que "plus importantes" que d'autres. Alors qu'on' note actuellement par.capacité.

La personne évaluée est notée en partant de zéro :
Elle a rempli A et B mais pas C. Tu ajoutes 1 pt pour A et 1 pt pour B.
Note : 2

Si on suit ton raisonnement, un gardien ou un défenseur qui n'a rien eu à faire de la rencontre, aura une note proche de 0.
Zéro, ça se traduit littéralement par une prestation catastrophique. C'est représentatif de son match ? Non.