fourcroy, Je ne connais pas les classes d'élites, ni leur fonctionnement... je ne sais pas à quel(s) problème(s) elles sont sensées répondre, si c'est efficace où pas... mais je me permet de réagir sur tes propos, car même si tu n'as sans doute pas dit le contraire de ce que je vais dire, il me semble important de préciser certaines choses.
Quant aux classes élitistes, elles sont le seul moyen pour les élèves doués d'origine modeste d'emprunter vraiment l'ascenseur social. Ce qui n'implique pas que l'on doive faire exclusivement des classes de niveau.
Le processus de création de "bons" (doués dans ta phrase) et "mauvais" élèves se fait très très tôt, en dehors de l'école. Ces différences reflètent dans la grande majorité des cas le milieu dans lequel l'enfant a grandi. J'imagine que les classes d'élites dont tu parles ne concernent pas des enfants de 1 à 5 ans, mais plutôt de jeunes gens de 15 ans et plus... De facto, les classes d'élites ne concernent que des exceptions. Elles interviennent une fois l'épuration déjà faite. C'est un ascenseur étroit pour ceux qui ont déjà bien escaladé. Je sais que tu ne dis pas le contraire, j'ai bien lut ta phrase, je ne fais que préciser.
Ensuite, la notion que tu utilises ici, "emprunter
vraiment l'ascenseur social" me pose problème. Certainement parce que politiquement je suis contre ce concept d'ascenseur social, qui accepte la précarité générale, allant même jusqu'à la justifier par la possibilité marginale d'en sortir.
Et puis aussi parce que tu ne définis pas ce qu'est l'élite sociale ? Pour moi, l'élite dite sociale, est souvent inhumaine et repose sur des valeurs d'ordre pécuniaire et superficielles ... Bref, c'est un autre débat certainement, mais parler de productivité sans parler de la chose produite ...
Pour le reste, nous avons une culture du résultat, et non du sens. C'est pareil partout. On préfère créer des bons travailleurs que des citoyens à l'esprit critique. La professionnalisation des parcours va aussi dans ce sens.
L'arbre est mort, impuissant mais lucides, nous regardons les feuilles tomber, les unes après les autres.