Débats, partage et délires en tout genre. C'est une tradition maintenant...
06 Déc 2014, 07:55
Loupé. A revoir sur le replay si c'était intéressant.
06 Déc 2014, 09:15
Dans la série "les parent décident de tout"
Un enfant handicapé moteur et physique, ne parlant pas français, qui n'est pas propre (3 ans) qui auto-mutile (se griffe, s'arrache les cheveux), qui est violent et déclaré non scolarisable par les pédopsychiatres va se retrouver parachuté dans une classe de 27 enfants, sans AVS pour l'aider au quotidien.
simplement car les parents ont imposés que leur enfant soit scolarisé. Et l'inspecteur d'académie (ainsi que les cadres de l'EN) ne voulant aucun problème avec les parents, se met à genoux. Et ce, même si cela risque de foutre en l'air le reste de l'année des 27 autres enfants. Et même si cela risque de faire perdurer le problème les années suivantes. Et même si cela n'est pas bon cet enfant.
Les parents ont parlé. All hail the parents !!
06 Déc 2014, 11:21
Pour avoir un(e) AVS, il faut que les parents fassent la démarche auprès de la MDPH (maison départementale des personnes handicapées). L'institution peut appuyer, rien de plus. Donc, si les parents n'en font pas la demande, il n'y aura pas d'aide accordée.
sonny, tu as tous les tenants et les aboutissants de cette situation, ou c'est juste un résumé qu'on t'a rapporté ?
Je dis ça parce que le directeur départemental des services académique de l'éducation nationale (DASEN, nouveau nom de l'inspecteur d'académie) a estimé que l'expérience doit être tenté en accord avec la loi sur le handicap de 2005. Après, si l'élève est vraiment inapte, le directeur de l'école a les moyens de protéger la classe, voire l'école tout entière, s'il est vraiment dangereux. Il faut rapidement alerter le DASEN à nouveau, avec le concours du maire, c'est encore mieux.
06 Déc 2014, 11:40
Dans une bourgade non loin Limoges, une expérimentation intéressante je trouve.
Information
Le collège de Bénévent (87) expérimente depuis 4 ans l'évaluation sans note
Au collège Jean-Monnet, on expérimente depuis 4 ans. Ici, on a dit adieu au relevé de notes et pour cause, on ne note plus, on pastille en vert ou en rouge avec l’approbation du recteur, Luc Johann, qui a visité l'établissement.
Depuis quatre ans, le collège Jean-Monnet a révisé sa manière d’apprendre et de noter. Après les 6e il y a trois ans, les 5e à la rentrée 2013, c’est au tour des 4e cette année de compter avec les pastilles rouges et vertes plutôt qu’avec les notes. Deux classes de chaque niveau sont concernées. De passage dans l’établissement après sa visite de l’école primaire, le recteur d’académie, Luc Johann, a salué cette expérimentation.
Une évaluation positive
« Elle est mise en place depuis quelques années, il y a du recul et l’on voit son bien-fondé au contact des élèves, souligne le recteur. Les équipes pédagogiques se sont approprié cette évaluation par compétence et ça, c’est forcément une plus-value au niveau pédagogique. » Cette pédagogie, remise à plat et réinventée, une vingtaine d’établissements limousins s’y sont engagés actuellement, dont les collèges de Chambon-sur-Voueize ou de Chénérailles. « C’est un système expérimenté partout en France qui sert de base aux études actuelles sur l’évaluation, explique Luc Johann. C’est le sujet du moment, la ministre a d’ailleurs lancé une grande conférence sur l’évaluation. »
Lui défend « une école bienveillante », qui a « une approche positive » de l’évaluation sans pour autant sacrifier à l’exigence. « Il ne faut pas que l’on soit bridé par une évaluation qui est souvent mal vécue par les élèves. Si vous avez un élève qui a 6 toute l’année, c’est dur, il va décrocher. L’approche c’est aussi de donner du plaisir à l’école, au savoir, pour que personne ne reste au bord du chemin, ce n’est pas seulement de noter. »
L’exigence, c’est aussi ce que revendique le principal du collège, Éric Gougeaud, qui a souhaité mettre en place deux autres expérimentations en parallèle de l’évaluation par compétence : la langue vivante 2 dès la 6e ainsi que les sciences expérimentales. Si la forme change, le contenu demeure, s’enrichit même. « L’objectif, c’est de voir comment on enseigne, quelle est la place de l’élève dans son apprentissage, quelle est sa progression et comment on peut le soutenir. Pour nous, l’évaluation doit être au service de la pédagogie et des apprentissages, on ne doit pas faire de l’évaluation pour faire de l’évaluation. »
L’an prochain, les 3e entreront dans la boucle des pastilles si la décision est prise collégialement. « On n’a pas voulu mettre en place cette nouvelle évaluation d’un seul coup afin de pouvoir travailler au fur et à mesure sur nos modalités de mise en œuvre et de pouvoir réévaluer nos méthodes et nos pratiques », souligne le proviseur. Pour le diplôme national du brevet où les notes prévalent encore, des équivalences seront possibles grâce au logiciel SACoche (*) qui permet d’évaluer par compétence et de transformer les informations en notes.
« On essaie de construire un individu dans sa pluralité »
Note ou pas note, l’objectif d’Éric Gougeaud et de ses équipes pédagogiques est de « construire des honnêtes hommes ». « On ne travaille pas que pour l’apprentissage du savoir mais on essaie de construire un individu dans sa pluralité au niveau des savoirs, des savoir-faire, de son épanouissement personnel aussi », confie le proviseur.
On aurait tendance à voir l’Éducation nationale immuable dans ses fondations, mais le recteur de l’académie aussi souhaite bousculer la rumeur et transformer l’institution en grand laboratoire consacré à la réussite des élèves : « On essaie d’avoir des pistes qui apportent plus de plus-value mais il faut expérimenter, il faut innover, il n’y a que comme ça que l’on arrive à faire vivre les établissements. »
(*) L’application SACoche permet le suivi d’acquisition de compétences et de les collecter pour assister la validation du socle commun.
06 Déc 2014, 12:18
gaby, l'article est vide. On ne sait pas ce que signifient ces pastilles (sinon que l'on imagine que vert, c'est ok, et que rouge, c'est pas ok), comment elles sont distribuées, comment elles sont utilisées a posteriori... Remplacer une notation sur 20 par une notation binaire ne me semble pas un progrès...
La bienveillance, qui consiste à éviter soigneusement de transformer un jugement de valeur sur un travail en un jugement de valeur sur la personne, n'est pas tant liée au système de notation qu'à l'utilisation qui est faite des résultats. Par ailleurs, je pense que l'on note trop et trop souvent.
06 Déc 2014, 12:20
fourcroy, oui, l'article est vide, et ce n'est pas un scoop quand on voit le niveau de notre PQR.
(d'ailleurs, je vais laisser ton message en commentaire sur leur lien FB)
C'était plus l'initiative que je souhaitais mettre en avant. Après, en effet, une notation aussi manichéenne que "c'est bien" ou "c'est nul", c'est pas le top.
Par ailleurs, je suis d'accord avec ton second paragraphe.
06 Déc 2014, 13:19
aristote2 a écrit:Pour avoir un(e) AVS, il faut que les parents fassent la démarche auprès de la MDPH (maison départementale des personnes handicapées). L'institution peut appuyer, rien de plus. Donc, si les parents n'en font pas la demande, il n'y aura pas d'aide accordée.
sonny, tu as tous les tenants et les aboutissants de cette situation, ou c'est juste un résumé qu'on t'a rapporté ?
Je dis ça parce que le directeur départemental des services académique de l'éducation nationale (DASEN, nouveau nom de l'inspecteur d'académie) a estimé que l'expérience doit être tenté en accord avec la loi sur le handicap de 2005. Après, si l'élève est vraiment inapte, le directeur de l'école a les moyens de protéger la classe, voire l'école tout entière, s'il est vraiment dangereux. Il faut rapidement alerter le DASEN à nouveau, avec le concours du maire, c'est encore mieux.
Ce n'est pas qu'un bruit rapporté.
La directrice a refusé l'enfant, avec entre autre l'aspect "responsabilité" en cas de problème, vu que l'enfant n'est pas scolarisable. L'inspecteur a passé outre et a imposé la scolarisation.
06 Déc 2014, 13:25
Pour les pastilles. En maternelle petite section les compétences sont évalué avec des couleurs (3 couleurs pour déterminer si la compétence est acquise (l'enfant peut la faire seule), non acquise ou partiellement acquise(l'enfant peut la faire mais avec de l'aide)). La on passerait à 2 couleurs/valeurs, sans nuances.
passer des notes (avec son éventail de nuances dans la notation) à un système binaire @fourcroy, c'est pas très positif.
Comment analyser une pastille rouge ? ca veut dire que l'enfant a eu zéro, qu'il a tout foiré ou alors qu'il a eu (par exemple) 9/10 et qu'il a besoin d'une légère aide pour s'en sortir.
Comme le dit fourcroy, le problème c'est pas les notes en soit. Mais leur mauvaise utilisation (une trop grande utilisation et du coup elles n'ont plus aucune valeur)
06 Déc 2014, 13:30
Pour avoir discuté avec le recteur ce matin, la suppression des notes est plus qu'en bonne voie.
Clairement l'objectif est de simplifier, donc pas de A+++ ou de AAA, mais un système à 4 ou 5 niveaux.
Sonny, ne cherche pas, il n'y aura pas de rouge. Ce sera des nuances de verts
06 Déc 2014, 13:34
Moi je suis pour une refonte du système des notes, définitivement.
Ça instaure une concurrence malsaine entre les élèves et l'apprentissage n'est fait que pour un objectif de résultats - quitte à apprendre par coeur sans ne rien comprendre.
06 Déc 2014, 14:10
Oui sauf que l'émulation a aussi du bon. A quoi ça sert de se décarcasser le cul pour faire mieux quand on a déjà "vert" ?
Et puis supprimer les notes OK, mais il y a bien un moment tôt ou tard où les gamins seront classés.
06 Déc 2014, 14:16
John, j'ai pas dit "supprimer les notes" j'ai parlé de refonte.
Ce qui inclut peut-être la possibilité de revoir les modalités d'évaluation. J'entends par là noter peut-être plus la capacité de réflexion que l'apprentissage bête et méchant.
T'as dans chaque classe une horde de benêts qui truste les premières places juste parce qu'ils apprennent par coeur leurs leçons alors qu'ils n'ont pas capté grand chose, ce n'est pas normal. D'autant plus que ces mêmes ne se privent pas pour moquer ceux qui ne daignent pas ingurgiter bêtement des grands pavés et les régurgiter tout aussi connement sur une copie.
L'école actuelle n'honore pas forcément ses meilleurs éléments mais ceux qui ont la plus grosse capacité à apprendre sans comprendre.
À titre d'exemple, au primaire, on fait apprendre les tables de mathématique comme des définitions, in fine tu te retrouves en Master avec les 4/5 d'une promo qui ne savent pas réellement compter.
06 Déc 2014, 15:09
L'école (et l'élève) a besoin des notes. Mais à petite dose.
Le reste de l'année il faut évaluer les élèves sur l'apprentissage et vérifier qu'ils ont assimilé le programme.
06 Déc 2014, 15:10
+1.
Et il y en a qui font tout leurs cursus scolaires en régurgitant comme un singe de l'espace et c'est pas jolie à voir quand ils arrivent dans le monde de l'entreprise...
06 Déc 2014, 15:14
Bibpanda, Exacte. Dès qu'ils ont à analyser une situation ou à faire qqch qui est différent de ce qu'ils ont apprit par coeur, c'est fini, il n'y a plus personne
06 Déc 2014, 16:21
Moi, plus que la suppression des notes, je suis pour la suppression des classes.
Si t'as pas les bases dans une matière ça sert à rien d'aller t'empaler un niveau plus haut.
06 Déc 2014, 16:45
Autoriser les profs à faire redoubler un élève qui serait dans ce cas, ça se fait une bonne idée, non ?
06 Déc 2014, 16:55
gaby, Bibpanda, vous êtes sérieux ?
Vous n'avez pas des neveux ou des enfants de potes qui vont à l'école.
Vous décrivez une école qui n'existe plus.
Pour les tables par exemple le principal responsable n'est pas l'apprentissage bête et méchant des multiplications mais bien l'utilisation massive et déraisonné de la calculatrice. C'est très bien de vouloir introduire de la programmation, de l'informatique, mais ça s'est fait au détriment des maths. C'est assez catastrophique de mon point de vue.
06 Déc 2014, 16:56
Torben Frank a écrit:Moi, plus que la suppression des notes, je suis pour la suppression des classes.
Si t'as pas les bases dans une matière ça sert à rien d'aller t'empaler un niveau plus haut.
Globalement d'accord avec ça mais encore une fois, ça chouinerait parce que le gamin aura eu besoin de 6 ans en primaire, du coup, automatiquement on reviendra à la même situation qu'aujourd'hui.
06 Déc 2014, 16:59
John a écrit:Vous décrivez une école qui n'existe plus.
C'est peut-être ça le problème justement
Powered by phpBB © phpBB Group.
phpBB Mobile / SEO by Artodia.