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aristote2, il n'y a aucune alternative possible au concours pour évaluer la compétence d'une personne ?

gaby, il n'y a aucune alternative sérieuse claire et crédible.
Toute alternative pourrait souffrir d'inégalité flagrante, de copinage et d'arrangements.

John, c'est pas déjà le cas ?

Plus sérieusement, on pourrait pas davantage orienter le recrutement sur la mise en situation et le terrain ? Les concours, c'est le code de la route. Mais ça veut pas dire pour autant qu'on sait conduire.

Quoique tu en penses, cela passe par un concours, garant de l'égalité de traitement.
On parle de la fonction publique.
Le copinage, pour un concours de cet ampleur n'est pas possible, du moins à grande échelle. Je ne dis pas que cela n'existe pas, mais il est fortement réduit.
Le concours interne, par exemple, est davantage axé sur le terrain (logique tu me diras).

J'ai l'impression que tu confonds la fond et la forme.
La forme : modalité des épreuves, qui sont à revoir, on en convient.
Le fond : le concours est indissociable de l'entrée dans la fonction publique.

un petit lien musical en passant :

Spoiler: montrer

On se rejoint

aristote2, il y a 2 choses que je conteste :
1. La forme, comme tu dis.
2. Son importance : il prime sur la pratique, d'une part, et il est incontournable d'autre part.

Une personne qui valide le concours aura sa titularisation dans 98 % des cas, sauf à être foncièrement mauvaise, quand bien même sa pratique ne soit pas bonne.

Une personne qui n'a pas le concours ne sera jamais titularisée, quand bien même elle excelle dans la pratique.

Puisque tu parles d'égalité, je trouve cela profondément injuste...voire discriminatoire.

gaby, une personne qui n'a pas son concours peut avoir de très nombreuses années d'expérience qui en font au final un très bon prof, et pour avoir le concours il y a des passerelles dans ce cas (concours interne, 3e concours, et avec la loi européene peut avoir son CDI même sans avoir le concours - j'ai eu mon CDI juste avant le concours pour ma part, et j'ai connu des profs qui étaient en poste depuis plus de 10 ans et n'avaient pas leur concours).
Après bien entendu quand tu es sorti de la fac y a longtemps, se replonger dans les concours c'est chaud, surtout face à des djeuns qui sont à donf dans leurs cours car en plein dedans (j'ai vu le décalage lors du concours externe).

Jester, il faut avoir comme tu dis "de très nombreuses années d'expérience." Alors qu'on peut tout à fait être très bon après 6 mois de métier.

À cela, c'est une rémunération de misère pour celui qui exerce sans le concours. Et une précarité maximale. Que se passe-t-il du coup ? Bah les mecs se barrent. Et l'Éducation Nationale se prive, prive les gamins de compétences parce qu'elle a fixé un préalable incontournable qui demeure en dépit du bon sens.

Si on faisait cela dans tous les corps de métiers, on aurait le PIB du Burundi.

gaby, non sans expérience, très rares sont ceux qui sont "bons" après 6 mois. J'ai 20 ans d'ancienneté et faut encore se renouveler, modifier sa façon de faire et tout n'est pas parfait, loin de là.

Pour la rémunération et la précarité, soit. Quand tu n'es pas titulaire, tu attends toujours août pour savoir si tu as toujours tes heures ou pas. Chaud. Je l'ai vécu un paxon d'années ça. Pas cool (mais logique au final).
Après pour la rémunération je touchais plus de l'heure en étant vacataire que d'être prof à l'année (bon par contre pas payé pendant les vacances et à l'époque c'était 3 mois maximum de vacation, mais tu touchais bien ! Bien plus au final que d'y être à l'année).

Reste que même en étant titulaire et de mon niveau d'expérience, j'ai des envies de quitter le métier.

gaby, si les gens se barrent de l'éducation ou s'en détournent, ce n'est pas dû au concours ou aux modalités de recrutement.
Comme l'a écrit Jester, si quelqu'un est compétent et motivé, d'autres voies sont possibles : CDI, 3ème concours, concours internes... Et l'inégalité que tu pointes s'en trouve diminuée.

Autre idée : aller exercer dans le privé hors contrat dans les écoles type Montessori.

aristote2, tu penses sincèrement que la rémunération (1.800 bruts) et la précarité ne sont pas un frein pour celui qui voudrait enseigner sans passer les concours ?

Je laisse répondre aristote2 puisque tu t'adresses à lui, mais j'étais bien bien loin de 1800€ bruts/mois sans avoir le concours (et ça dépend aussi des diplômes que tu as également, et je suis Master 2).

Je pense que la rémunération est un frein dans le recrutement (lire mes précédents posts ).
Sinon, la précarité est pour les contractuels qui ne sont pas en CDI. Je ne me permettrai évidemment pas de dire que les enseignants titulaires ont un statut précaire.

Comme Jester (si j'ai bien compris), j'ai commencé contractuel. J'ai ensuite passé en 2 ans mon Master (indispensable pour l'obtention du concours désormais) puis été lauréat du concours. Ça a été un choix coûteux mais payant au final.

On connait les règles du jeu à l'avance. Que ce soit un frein pour certains, pourquoi pas. Mais être enseignant à long terme signifie à 90% devenir fonctionnaire. Donc, pourquoi ne pas vouloir passer le concours ?

Jester, regarde les offres sur Pôle Emploi. C'est 1.800 bruts actuellement.

aristote2, parce que c'est hyper-académique et que ça ne plaît pas à tout le monde de plancher des heures durant sur des notions au-delà du niveau enseigné. C'est un sacré investissement, mine de rien.

Enseigner en primaire signifie maîtriser des contenus disciplinaires du niveau brevet des collèges.
Ça me parait le minimum.
A ce jour, il s'agit du socle commun de connaissances, de compétence et de culture. En gros, ce qui devrait être su, connu par tout citoyen. Rien d'aberrant.

Si c'est aberrant de demander de maîtriser Pythagore et les figures de style pour enseigner au primaire. On ne demande pas à une infirmière de savoir opérer pour exercer.

C'est de la branlette ça.

De surcroît il y a un classement et de ce classement seront affectés les reçus. Le "meilleur" ira enseigner à Henri IV et le "moins bon" aux Baumettes.

Le calice jusqu'à la lie. Ça donne envie.

Si c'est aberrant de demander de maîtriser Pythagore et les figures de style pour enseigner au primaire. On ne demande pas à une infirmière de savoir opérer pour exercer.

C'est de la branlette ça.

En même temps tu comptes départager les futurs enseignants au concours avec des additions et des soustractions ?

À toutes fins utiles, je t'invite à prendre connaissance de mes postes précédents. Le cas échéant, à les comprendre.

D-Dro, il y le concours de bites pour départager les futurs enseignants, mais c'est excluant pour la plus part des femmes.