Actu éducation et formation

320cds, il faut voir le positif, c'est pas facile mais il le faut (déjà vécu un truc similaire, mis 3 ans à retrouver goût au challenge).
Si ça lui pompait autant d'énergie au quotidien, c'est peut-être pas plus mal qu'elle se recentre sur une activité plus épanouissante.

Moi, je dis que c'est un fake.
La situation n'a pas pu se dérouler selon les faits exposés. En effet, le connard qui nous sert de ministre nous a sorti une loi sur l'école de la confiance, donc on peut échanger en toute confiance avec la hiérarchie.
But, wait...

Courage à ta compagne qui a sûrement des qualités pour passer et réussir le concours.
Une fois qu'elle l'aura, on lui fichera la paix.

Par contre, un conseil : tenir la main pour l'apprentissage de l'écriture n'est vraiment pas recommandé, à moins de pallier un handicap (source : ergothérapeute). Et l'apprentissage n'est pas un handicap.

Merci de vos retours.

Pour tenir la main (ce n'était qu'un exemple), elle n'a pas de conviction et n'a pas de problème à ne pas tenir la main. Elle a tenu la main car dans la seule journée de formation reçue, on leur dit de suivre les consignes de tel livre. C'est juste ce qu'elle a expliqué quand elle s'est faite engueuler pour avoir tenu la main. Mais expliquer c'est réfléchir, et réfléchir semble être désobéir.
Pour finir la petite histoire, elle a tenu la main d'un gosse, qui n'y arrivait pas du tout et qui prenait du retard. Je ne sais pas si de lui avoir tenu la main a aidé mais entre temps, il a fait de gros progrès. Un des 2 momes qui tapait les autres et que donc le reste des élèves tenaient à l'écart. Elle a réussi en 2 semaines, en lui expliquant, le motivant positivement, à le faire changer et en même, à la classe de lui redonner une chance. Le gamin ne pose plus de problème.

Le truc pas cool c'est que ce truc arrive dans un changement de voie censé être épanouissant, après un burnout terrible pour harcèlement moral (reconnu par l'entreprise qui lui a versé 2 ans de salaire pour sa RC).
Cela fait beaucoup à encaisser pour elle et là, elle a perdu confiance dans l'EN. C'est trop chaud mais je ne la sens pas bosser un concours si elle peut être sabotée à tout moment par un abus de pouvoir d'une conne.

Courage à votre famille.
Il faudra un peu de temps pour digérer, mais le temps efface tout.

Et puis, elle peut compter sur le soutien de sa mère...

Elles avaient une connaissance à placer non ?

C'est pas impossible. Ma femme à remplacé une fonctionnaire suite à un imbroglio, fonctionnaire qui était dégoûtée de lâcher ce poste.
L'atsem est dégoûtée du départ de ma femme, ce midi la directrice et l'autre instit lui ont offert des fleurs et chocolat.

Je pense qu'elle va être bien triste ce soir, après avoir du dire au revoir aux petits (4 ans).

Courage à votre famille.
Il faudra un peu de temps pour digérer, mais le temps efface tout.

Et puis, elle peut compter sur le soutien de sa mère...

Tu plaisantes mais sa mère est un boulet, qui lui en veut d'avoir quitter son poste ronflant de cadre financier dans une grande chaine de télé. Elle ne va jamais lui dire que sa mission est finie en tant que prof, tellement l'autre lui pèterait les couilles à nouveau.

320cds, courage à elle et à vous.
Comme Jester et gob te l'énoncaient ou te le soumettaient, je suis étonné de voir que ta femme a eu droit assez rapidement à une inspection. Pour connaître un peu l'environnement de rectorats, de collèges et lycées, à différents degrés celui du professorat des écoles également, j'allais te soumettre aussi les hypothèses de la faute grave, de pratiques d'enseignement qui ne sont pas bien entendues ou en décalage avec certaines attentes de l'inspection et de cet Etat dans l'Etat qu'est l'environnement du professorat des écoles, et également d'une personne à placer ou à qui elle prenait la place - pour peu qu'elle ne le sache pas, avec le poids de syndicats derrière.

C'est aussi parce que le professorat des écoles est en lui-même un monde à part que je t'inviterais à ne pas nécessairement apposer la situation que ta femme a rencontrée à l'environnement global de l'EN. Parce qu'heureusement, si ta femme a peut-être joué de malchance et rencontrée de mauvaises personnes sur son chemin, ce n'est pas toujours le cas dans d'autres sphères de l'EN. Si j'étais caricatural, bien trivial et irrévérencieux, j'oserais le raccourci en disant que dans le professorat des écoles, y compris dans les corps d'inspection, tu retrouves nombre de tanches qui donnent des leçons, sans avoir une grande expertise dans leur domaine ni empathie -(et que ce n'est pas un complet hasard dès lors, s'ils sont peu estimés pour ne pas être trop vulgaire à leur encontre par nombre d'autres acteurs de l'EN).

Là où ta compagne pourra effectivement être confrontée à des difficultés si elle continue dans cet environnement de l'EN, c'est à effectivement présenter trop vite des hypothèses de pensée ou critiques qui seraient mal perçus des attentes de sa hiérarchie ou de ses collègues (même si, sur le fond, elle peut avoir raison, et même si elle a connue, elle, d'autres environnements que l'Ecole).

Si elle en a le courage, je l'inviterais quand même à faire remonter sa situation, sinon auprès du cabinet de Mr le Recteur ou de Madame la Rectrice de son académie (par chance ou par un rêve, il pourrait être attentif à sa situation), auprès de services de Rectorat (DPE, DAFPEN et RH éventuels). Peut-être pourrait-elle trouver une nouvelle oreille attentive à son ressentie et à cette expérience.

Entre autres choix par ailleurs, elle pourrait regarder du côté de certaines écoles alternatives s'ils ont les moyens écos pour (sans doute cela répondrait mieux à son profil), ou utiliser cette expérience pour un travail littéraire ou bien encore se relancer via un cabinet privé de reclassement -en lien ou non avec Pôle Emploi-, entreprise de conseil en formation ou centres de bilans de compétences. Mais ceci, tu le sais et vous le savez comme tout un chacun .

Ma femme vient de se faire lourder (veille du dernier jour de sa période d'essai) en tant que prof des écoles contractuel.

Elle a eu la visite de 2 "conseillères pédagogiques" pendant 1H à chaque fois. Une des 2 a été infecte tout le long, donnant des consignes opposées lors de ses 2 visites et surtout des consignes contraires au manuel officiel.

Ma femme a commis l'erreur de faire remarquer la contradiction et justifier donc pourquoi elle avait ses choix (exemple : tenir la main des élèves les plus en difficulté pour leur apprendre à tracer les lettres).
Cela n'a pas plu à la CP qui a fait un rapport dégueulasse, truffé de mauvaise foi.

Ma femme a été convoquée par l'inspectrice hier soir, qui ne l'avait jamais vu. Et là ce fut un réquisitoire surréaliste avec le rapport mettant fin à son contrat déjà tapé.
Quand ma femme a essayé d'argumenter point à point, l'inspectrice l'a rabrouée, "vous n'avez pas la parole". Ma femme lui disant, mais on peut échanger sereinement quand même, on est dans un pays libre ? Réponse, "dans le privé peut être, pas ici, dans le public".
Ma femme lui répond, ok continuez, je parlerai après alors. Réponse : je vous interdis d'utiliser l'impératif avec moi, je suis votre supérieur hiérarchique.

Ma femme est anéantie, elle a bossé comme une folle, obtenu des résultats avec des enfants turbulents et pas intéressés par la scolarité, mais ça c'est totalement passé à l'as.
Elle avait comme projet de passer le concours, là devant ce traquenard, elle a perdu la foi. Elle y est aujourd'hui pour assumer le dernier jour et dire au revoir aux enfants qui sont attachés à elle. Avec un anxiolytique.

Un crève coeur et un sentiment de colère monstrueux pour moi. Mais on ne va rien faire, on ne peut rien faire, contre ces 2 putes à l'égo boursouflé.

C'est assez touchant ton histoire. Personnellement, j'écrirais au recteur d'académie pour lui exposer les faits et lui faire part de son écœurement. Même si ça n'abouti à rien, ça lui fera certainement du bien.

De suite la caricature... pas ton genre en +

Paradoxalement, plus sérieusement, s'il est bien un Ministère ou une structure de cette importance qui puisse apporter un intérêt à ce type de relation, c'est bien celui-ci crois-moi, même si la chance est infime et sans que ce ne soit le premier responsable qui y réponde. Et de faire remonter ce type d'expérience n'est pas toujours inutile : si ce n'est pour la femme de 320cds, cela pourrait être utile pour les prochaines personnes qui seraient dans ce poste. Et les directions qui s'occupent des recrutements n'ont pas toujours les (bons) retours, qui plus est avec les rivalités avec les inspecteurs et chefs.cheffes d'établissements.

pretender, pour une fois je blaguais pas, et cette histoire mérite de ne pas en rester là. Il n'y a rien de pire que les insignifiants comme ce genre d'inspectrices qui se sentent investies d'un petit pouvoir, quel mépris. J'ai l'impression qu'elle a voulu se faire un personne du privé, elle ne doit pas apprécier que des gens du privé débarquent dans le service publique.

"vous n'avez pas la parole", on peut échanger sereinement quand même, on est dans un pays libre ? Réponse, "dans le privé peut être, pas ici, dans le public", je vous interdis d'utiliser l'impératif avec moi, je suis votre supérieur hiérarchique ... Qu'est-ce que ça veut dire, elle se croit où sérieux ? Dans un conseil de discipline ?

Les gars, je tiens à vous remercier de votre soutien et votre intérêt, j'en ai même parlé à ma femme, qui ne vous connait pas. Cela fait un peu chaud au cœur.

Même si cela ne change rien à sa situation, elle va réfléchir à essayer de rencontrer quelqu'un du cabinet du recteur, pour témoigner et laisser un courrier. Ce sera sans doute une goute d'eau dans la mer, mais peut être que cela aidera une personne un jour et pour elle, cela sera thérapeutique.
Elle a tellement aimé enseigner que si elle était sure à 100% que sa candidature au concours serait jugée impartialement, elle se plongerait dans sa préparation dès lundi. Mais elle a perdu toute confiance dans le système et craint que son nom soit "blacklisté" maintenant.

Une dernière anecdote. Le gamin le plus difficile, celui qui était à l'écart et tapait les autres, qui n'exprimait aucune émotion, même quand il se faisait gronder, que la directrice a eu une toute une année en maternelle sans résultat, il s'intéresse, commence à réussir des activités et joue maintenant sans problème avec les autres. Juste parce que ma femme s'est creusé la tête pour réussir à trouver le fil qui pourrait le "décoincer". Ce soir, il a quitté l'école avec les copains en souriant. Cela parait idiot mais les Atsem ont halluciné, elles n'avaient jamais vu cet enfant sourire en 1 an et 3 mois.
Et ma femme a du prendre un anxyolitique pour assurer cette dernière journée sans pleurer.

Sans déconner, cela me fait chier d'une force, moi qui suis déjà traité pour dépression depuis 2 ans suite au burnout (sans rater un jour) que j'ai fait à cause de mon boulot à responsabilité dans une world company pour un client lui même énorme world company de méchant.

Warf.

La bise.

C'est beau ce qu'elle a réussi à faire et à la fois crève coeur. Ça fait mal de lire ça, c'est enrageant !
Lachez pas en tout cas !

320cds, si elle peut recueillir quelques témoignages écrits de ses collègues qui mettent en avant ses méthodes et les progrès qu'elle a réussi à faire faire à des élèves en difficultés, c'est un plus. Malheureusement dans ce genre de situation, il y a peu de chances que ses collègues souhaitent se mouiller. Mais il faut tenter, si elle est en bons termes avec eux.

Une lettre en tout relatant tel qu' ici au ministre concerné ?
Ou obtenir de passer par téléphone aux grandes gueules ou chez Praud ( rigolez pas, ça porte )

Bof. Le bouffon du roi n'écoute pas la base, contrairement aux us et coutumes de la fonction d'amuseur.

Plus sérieusement, la situation est terrible mais tellement représentative du mode de transmission des ordres depuis l'arrivée de Blanquer (et plus globalement de Macron) : les personnes ayant des (hautes) responsabilités, notamment en RH, se sentent pousser des ailes et ne prennent pas de gants pour faire savoir leurs désaccords avec leurs sous-fifres.
A savoir que les inspecteurs ne sont pas toujours les plus compétents en termes pédagogiques, encore plus dans le 1er degré (du moins, par rapport ce que j'ai observé depuis 15 ans).

Le management actuel, si peut appeler cela du management, fonctionne sur la terreur dans l'Éducation nationale et sur l'égoïsme des différents corps d'appartenance. En résumé, les encadrants ont peur de se faire débarquer ou mettre au placard, les enseignants ne voient pas plus loin que le bout de leur nez dans les revendications.
Donc, pour votre proposition d'écrire au recteur ou au ministre, je ne suis pas persuadé que les lignes bougeront.

Seul espoir pour l'Éducation nationale : Blanquer serait pressenti comme tête de liste LREM aux régionales en IDF. Comme il n'a aucune chance face à Pécresse (qui fait le job), il dégagerait la tête haute, sur une élection perdue.

Au passage, depuis hier Blanquer est un peu dans la tourmente : son ministère aurait créé et financé une association lycéenne afin de promouvoir l'action du ministère et cassé les tentatives de contestations lycéennes.

J'aimerais bien que le militant LREM du forum (ma mémoire flanche) qui portait aux nues le président et son parti puisse venir nous expliquer tout le bien qu'il pense encore (si c'est possible) de la Macronie.

Anecdote : j'étais en formation (à distance) mercredi dernier. Une des participantes que je savais élue dans un conseil municipal d'une commune importante d'un département voisin s'est mise à critiquer l'ancienne ministre tout en mettant en avant des idées du ministre actuel. Elle a continué son délire en tentant de nous expliquer que l'action du gouvernement était formidable. Une petite recherche Google : encartée LREM, aveuglée... Heureusement que le formateur l'a recadrée (timidement cependant).

Edit : merci Dominicano

Modifié en dernier par aristote2 le 22 Nov 2020, 15:50, modifié 2 fois.

aristote2, afin de ???

Je pense que aristote2 faisait référence à ceci :

https://www.nouvelobs.com/education/202 ... taire.html

Voj, merci !