Actu éducation et formation

Pas assez cool pour lui mettre 4 points jury ?

Il n’a pas encore sa réponse pour le redoublement.
Et là, je mute.

Sympa le cadeau pour ton successeur

Bah, si le bahut part en couille, le successeur mettra ça sur le dos de l'équipe dirigeante précédente. Un numéro 1 absent, remplacé par un numéro 2 inexpérimenté et velléitaire, la crise sanitaire...

Modifié en dernier par fourcroy le 14 Juil 2020, 17:55, modifié 1 fois.

Ca sent le vécu

Petit HS, il n'y a plus moyen de connaître les mouvements des personnels de directions ?

John, pas plus que ça, je disais ça pour faire chier la camarade Aristote2.

Tu n'as pas goûté aux joies du chef alcoolique ou de l'incompétent aux mains baladeuses ?

J ai appris que les enseignants demandaient une prime pour avoir travailler durant le COVID.

Quand je vois chez moi , ils ont demandé au collégiens de revenir mais 80 % des profs étaient comme par hasard absents...

Putain de métier serieux , comment veux tu que ces personnes la ne soient pas traitées de Feignasses..

oukimaya, tu confonds pas avec les enseignants qui ont accueilli les enfants des personnels soignants?

John, pas plus que ça, je disais ça pour faire chier la camarade Aristote2.

Je faisais fonction. Celle que je remplaçais m'a remercié chaleureusement.
Et le cas d'un branleur supporter du PSG ne l'émouvra guère.

John, avec la disparition des commissions paritaires, les syndicats n'ont plus accès aux informations relatives aux mutations. C'est valable pour les personnels de direction comme pour les profs.
Avant, les systèmes de mutations étaient opaques. C'est encore pire désormais.

D'aucuns affirment au café ce matin que les universités ne rouvriront pas à la rentrée, de même que probablement les collèges et les lycées ?

Vous avez eu quelque chose de tangible à cet effet ?

Puisque ces feignants de profs sont en vacances (seuls les administratifs à la aristote2 continuent à faire semblant de bosser), la Cour des Comptes a publié un rapport sur l'EN et le numérique. Le rapport a un an et ne s'occupe donc évidemment pas de la période de confinement, mais ça reste instructif. Il y a même une synthèse (de 20 pages — bon, très aérées) pour les pressés.

Dans la même veine, un extrait d'un message posté par un informaticien de l'EN (liste de diffusion de profs).

Information

J'ai passé du temps à chercher le contrat liant le CNED à Blackboard et tout est opaque (cf. article de Mediapart du 7 mai). La manière dont Blackboard fonctionne est d'utiliser les ressources d'Amazon pouvant être facilement mises à l'échelle... Moyennant facturation.
On a donc Blackboard qui facture avec marge le service d'hébergement d'Amazon et tout cela en dépassement de contrat car l'utilisation était sûrement exclusive au CNED. Les classes virtuelles du CNED ont donc sûrement été très chères et cet argent aurait pu être mis sur une solution pérenne interne plutôt que sur de la location de ressources. C'est un mauvais choix qui n'a eu d'autre intérêt que de permettre au ministre de ne pas perdre la face quand il a dit qu'on était prêt.
Le narratif a posteriori des DANE qui ont condamné des solutions comme Zoom et Discord étant par ailleurs risible car une simple connection sur la classe virtuelle du CNED génère des dizaines de requêtes de traçage vers des serveurs dans l'Idaho !

Pour Amazon (AWS), c'est la même que GCP (google) ou Azure (Microsoft). De plus en plus d'entreprise décident d'utiliser les ressources cloud public versus les solutions classiques (achat ou refinancement de serveur + baie de stockage + robotique de backup + réseau + couts d'hébergement).
Je ne vais rentrer dans les détails (sauf si cela intéresse) car il y a plusieurs niveau d'utilisation (IaaS, PaaS, SaaS, container...).

Pour rester au classique, le choix du cloud public pour de l'infra As a Services, est souvent dicté par 3 considérations :
- avoir des charges plutôt que de l'investissement (qui demande un apport de cash au début)
- un effet de mode
- pour les applications ou les besoins qui sont très volatiles (des besoins en CPU/RAM/Stockage..) non constants, cela permet d'avoir une scalabilité de ressources et de couts parallèle au besoin. Si tu "investis", tu t'obliges à payer des infras surdimensionnés pour ton besoin récurrent, afin d'avoir une garantie en cas de pic d'utilisation. Pareil, des boites ont des activités surtout saisonnières, cela les emmerdes de payer des frais fixes pendant des périodes d’inutilisation. Il faut savoir que sur certains serveurs, on a des scripts pour les mettre en hold la nuit ou le WE, pour faire faire des économies au client.

La pandémie a été quelque part une pub pour les clouds, car des clients ont pu "shut down" des services pendant leur inactivité forcée, ou comme pour le CNED ou par exemple, des vendeurs d'alimentations à domicile (surgelé), faire face à une demande multipliée par 50.

Après, que la boite qui gère le contrat Amazon prenne une marge (en générale hyper basse) semble normal car c'est pas si simple que ça.
Pour Zoom ou cie, sur la confidentialité, c'est plus complexe. Parfois l'appli est un gruyère, facile comme tout à pirater et donc accéder. Le fait qu'on puisse vérifier que les IP des serveurs soient localisés aux US n'est pas forcément du même ordre en terme de sécu.

Enfin, concernant les craintes de confidentialité, il y a plusieurs niveaux :
Microsoft (Azure) a un data center en France et on peut choisir cette "plaque" pour être hébergé
Pas mal de secteurs publics poussent pour OVH, qui est l'acteur français du cloud public, afin d'échapper au Patriot Act.

Il y a aussi infomaniak en cloud européen (suisse) .

Ceci dit, l'état français est quand même en mesure de créer ses propres infra et les gérer.

C'est un vrai métier, pour le faire de manière efficace et a des prix tirés, je ne suis pas sur que l'état doive le faire. Je ne dis pas que l'état doit se limiter aux strictes missions régaliennes mais même la plupart des grands groupes privés, pour des notions de couts et d'efficacité, ont décidé d'externaliser au minima la partie Infogérance.
Certains gardent cela "internalisé" mais à grands renforts d'armés de contrats de sous-traitance en mode Assistance technique.

Ils ont le projet de Cloud Souverain qui date depuis un moment mais on voit qu'ils ne vont pas y arriver.

D'aucuns affirment au café ce matin que les universités ne rouvriront pas à la rentrée, de même que probablement les collèges et les lycées ?

Vous avez eu quelque chose de tangible à cet effet ?

de ce qu'on m'a dit la rentrée universitaire sera loin d'une rentrée normale, il est déjà prévu qu'une partie (voire tous ?) des cours sera faite en "distanciel", c'est une quasi certitude.

Pour les lycées (et collèges je crois, j'ai entendu dire "à partir de 11 ans") on sait déjà que le port du masque sera obligatoire, après cela va dépendre de l'état de l'épidémie, il y aura p-ê des différentiations par régions (car après tout pourquoi pénaliser une ville ou département où il y a 0 cas déclaré depuis plusieurs semaines ?), à voir...

C'est un vrai métier, pour le faire de manière efficace et a des prix tirés, je ne suis pas sur que l'état doive le faire. Je ne dis pas que l'état doit se limiter aux strictes missions régaliennes mais même la plupart des grands groupes privés, pour des notions de couts et d'efficacité, ont décidé d'externaliser au minima la partie Infogérance.
Certains gardent cela "internalisé" mais à grands renforts d'armés de contrats de sous-traitance en mode Assistance technique.

Ils ont le projet de Cloud Souverain qui date depuis un moment mais on voit qu'ils ne vont pas y arriver.

Justement, le fait que ce métier se développe en France et que l'état soit à la pointe sur les télécommunications est une bonne chose. C'est un métier intéressant et qui peut répondre à l'intérêt général.

Même si cela n'a pas de valeur marchande, c'est quand même intéressant culturellement et intellectuellement d'avoir ce genre de filière.

D'autre part, ça permet à l'état d'être indépendant. Car la stratégie du cloud privés sur le long terme, c'est de fournir des services qu'eux seuls peuvent fournir, faute d'alternative (tant structurel, que manque de personne formée, que manque de logiciel ouvert).

Je ne suis pas trop d'accord. L'important c'est le programme, les cours, la cohérence, l'orientation, la qualité des profs, pour reprendre le sujet CNES.

Etre infogéreur (vraiment l'utility sans réelle valeur du SI), c'est pas dans la mission de l'état. Il y a des centaines d'acteurs comparables, à mettre en concurrence.
Ce n'est pas comme si on se donne à une société X ou Y et qu'on a perdu de l'autonomie.

A l'état d'être vigilant sur ses appels d'offres. De ma fenêtre, dans l'ensemble, les CCTP sont très concurrentiels, les marges faites par les SSII sur le service public sont peut être en moyenne un poil meilleures que la moyenne du privée, mais les gabegies sont en grande partie de l'histoire ancienne.

C'est comme si l'état montait sa propre structure de BTP, pour moi cela n'aurait pas de sens, sauf à être dans un état communiste.

Après chacun place son curseur sur le sujet "quelles fonctions doivent être celles de l'état". On voit la polémique sur les autoroutes, les aéroports...

En même temps je suis "communiste", donc de la même façon que je pense que l'État (la démocratie pour être exacte) devrait être propriétaire des égouts, canalisations, (de la production de masque ?) ... Il devrait aussi être propriétaire des infrastructures informatiques (et avoir les connaissances).

Qu'il ne soit pas en position de monopole, j'entends. Je n'ai pas trop de soucis avec ça. Mais que l'état soit dépendant d'entreprises à but lucratif, qui plus est étrangères me pose problème.

Le jour où tu n'auras plus de bases de données indépendantes, car tu auras du redshif, cosmosDB etc uniquement disponible en tant que service, sur une infra tierce que tu ne peux pas reproduire car tu n'as pas les connaissances, c'est embêtant. L'intérêt commercial de ces entreprises est de te rendre dépendant. Je ne dis pas que c'est ce qui va se passer, mais c'est une possibilité.

Sinon petite anecdocte de la journée. On est passé sous Azure. On voudrait plus de RAM pour nos serveurs. On ne peut pas, car pour avoir plus de RAM, il faut prendre le package avec des CPU en plus, or on paye des licences des BDD par CPU. Un phénomène qui ne va qu'empirer au fur et à mesure que les alternatives aux clouds n'existeront plus.

+ 1 sur la propriété des infrastructures numériques étatiques.

D'aucuns affirment au café ce matin que les universités ne rouvriront pas à la rentrée, de même que probablement les collèges et les lycées ?

Vous avez eu quelque chose de tangible à cet effet ?

Officiellement, rentrée normale avec port obligatoire du masque dans tous les établissements d'enseignement secondaire (collèges et lycées). Les emplois du temps sont conçus comme si la rentrée se déroulera normalement.

Officieusement, en haut lieu, ils serrent les fesses. L'exemple de la Mayenne les rend inquiets.
Un exemple : je suis formateur (et formateur de formateur). "On" nous a ordonné de ne pas organiser de formations en présentiel avant janvier. Si nous devons caler des séquences avant, ce sera en distanciel.

Enfin, attendez-vous à un Blanquer décomplexé. Il n'a plus rien à perdre et il a la confiance du président.
De source hautement placée, il est sûr de sa force : l'ouverture au privé va s'accentuer, l'individualisation des parcours serait également à l'étude dès la fin du collège, l'autonomie de l'établissement et le pouvoir de décision des chefs vont augmenter. Toutefois, Macron n'a pas totalement tiré une croix sur les profs en terme d'électorat donc ce serait lui qui freinerait les ardeurs...