par Remind » 16 Juin 2020, 10:35
Sérieusement, cette condescendance à dire qu’on ne peut pas comprendre vos problématiques, c’est gonflant.
Si on est trop con pour vous, dites-le tout de suite, et on arrête la discussion.
On peut parfaitement reconnaître qu’il y des gens de grande valeur dans tous les établissements scolaires, enseignants et personnels compris et trouver que la gestion de la crise et sa sortie n’est tout simplement pas bonne, et que les arguments avancés sur les problématiques de sortie de crise ne sont pas bons non plus. En tout cas, pour mon cas, je trouve que la gestion de la crise par l’établissement de mon fils qui n’a tjs pas repris l’ecole plus de 3 mois après, et dont 8 profs sur 10 se foutent pas mal de ce qu’il devient ça me met un peu les nerfs, et ce n’est pas une question de garderie.
Jester, tu parles de paquebot, et la référence est bonne, mais sais-tu de quoi tu parles?
Je travaille dans l’industrie. Le site sur lequel je travaille accueille 10 000 salariés/sous-traitants/j. C’est tellement grand que sur site, on a une agence bancaire, un cabinet d’assurance, 10 restaurants, dès labos, un salon de coiffure, une station d‘essence et de lavage, bref, une ville dans la ville.
Le 11/5 on était prêt à rouvrir et accueillir des salariés de nouveau, bien sûr pas les 10000 en même temps, ceux qui avaient un besoin impératif d’être sur site étaient prioritaires, et on a instauré des nouveaux process pour l’entree sur site, la restauration collective, les bureaux et mis en place des rotations parmi les salariés. Cette réouverture n’a été possible qu’en anticipant dès les premiers jours de la crise, ce que serait la réouverture au moment où on serait autorisé à le faire.
Je ne doute pas que l’Education Nationale dans sa grande propension à générer de l’entropie, vous amène à considérer qu’un ferry est un paquebot, mais il est bien là le problème: sauf à considérer qu’un directeur d’établissement scolaire ne peut rien faire sans les directives centrales, ce que je vous demande de confirmer et auquel cas le débat sera clos, comment peut-on considérer qu’on vous demande de vous adapter du jour au lendemain alors que la reprise aurait dû être envisagée le lendemain de la mise en place du confinement (avec toutes les réserves inhérentes au faible recul par rapport à la connaissance du virus).
Pourquoi certains secteurs de l’économie, qui sont d’une taille structurelle plus importante qu’un établissement scolaire y arrivent et pas l’Education Nationale? J’ai un début de réponse mais j’aimerais bien avoir votre avis la-dessus.
Pourquoi certains enseignants trouvent des solutions ingénieuses pour maintenir un lien social avec leurs élèves pendant que d’autres se contentent de balancer un mail par semaine quand d’autres encore ne donnent plus signe de vie? Il n’y a pas moyen d’harmoniser cela en tant que chef d’établissement Scolaire et pérenniser les bonnes pratiques des uns?
Je ne doute absolument pas des conséquences physiques et psychologiques de la charge de travail de la crise sur certains personnels à responsabilité dans les établissements scolaires, mais ce n’est pas parce ces gens sont compétents et de bonne volonté qu’on ne peut pas dénoncer que leur compétence soit mal employée.
« L’enfer est parfois pavée des meilleures intentions. »