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iamaseb a écrit:En quoi la suppression des notes empêche l'évaluation du niveau d'un élève ?
sonny a écrit:iamaseb a écrit:En quoi la suppression des notes empêche l'évaluation du niveau d'un élève ?
C'est comme supprimer les températures de la météo et dire aux gens "il fera plutôt chaud" / "il risque de faire frisquet"
Dans l'absolut ça change pas grand chose de dire aux élèves/parents que l'enfant a eu 8 ou qu'il a moyennement comprit l'énoncé de l'exercice.
Mais ça permet d'avoir un révérenciel.
Les notes n'ayant pas pour but un classement entre élèves et une compétition au sein de la classe. Mais une évaluation suivant une certaine échelle et la position de l'élève vis à vis du programme.
iamaseb a écrit:En quoi la suppression des notes empêche l'évaluation du niveau d'un élève ?
iamaseb a écrit:Peut-être qu'un trop gros échec au BAC entraînerai un sur-coût l'année suivante, avec un nombre d'élève trop important. J'imagine qu'un étudiant (fac) de première année coûte moins cher qu'un redoublant de terminal pour l'état...
Pour maintenir un bon suivi et une bonne éducation, il faut un gros gros budget. Il faudrait beaucoup plus de prof, de classe pour prendre en charge les redoublements...
iamaseb a écrit:Pour l'orthographe, faudrait peut-être continuer de l'enseigner après la 5 éme... Après, c'est moins choquant pour moi qu'un étudiant qui ne ferait pas de fautes mais serait incapable d'analyser les sujets de société.
aristote2 a écrit:Ceux du forum qui prétendent que les jeunes obtiennent un bac moins bon que le leur devrait s'interroger. De tout temps, les jurys harmonisent vers le bas les notes. Nombre de dossiers ont été rattrapés sans que cela se sache.
Pour ce qui est de l'évaluation et donc de la sélectivité des cursus scolaires, les notes ne sont de véritables repères que pour les élèves performants. On vante les modèles éducatifs scandinaves, celui finlandais plus particulièrement. Mais le système de notation n'arrive que tard dans la scolarité. Qu'est-ce qui bloque en France ?
fourcroy a écrit:
Alors là, tout à fait d'accord. C'est d'ailleurs ce que je remets en cause plus haut (croisement de posts).
pretender a écrit:+1 avec toi fourcroy, une fois de plus.
Aristote2, on peut dire que le bac est bradé now sans pour autant nier le fait que "de notre temps" on se doutait que nombre de dossiers ont été rattrapés sans que cela se sache et que le nivellement par le bas avait déjà commencé.
Seulement le bac de maintenant, perso c'est le jour et la nuit avec celui dix-quinze ans. Et c'est là que c'est encore plus dramatique parce que déjà à mon époque -j'ai bientôt 30 piges ça te donne une idée- le niveau était pas fameux.
aristote2 a écrit:Alors cette décroissance a commencé dès 1980 et l'arrivée des "nouveaux publics" issus de l'introduction du collège dit unique.
fourcroy a écrit:aristote2 a écrit:Alors cette décroissance a commencé dès 1980 et l'arrivée des "nouveaux publics" issus de l'introduction du collège dit unique.
Absolument !
Une lettre de candidature se tape avec Latex.
fourcroy a écrit:aristote2, ça n'a rien de révolutionnaire. Je n'ai plus utilisé autre chose que TeX puis LaTeX depuis 92 et des collègues l'utilisaient en 88.
aristote2 a écrit:Le niveau scolaire ne baisse pas, mais n'augmente pas pour autant. Il faut arrêter de dire que le niveau juste parce qu'il y a des mômes de 24 ans font des fautes de français à chaque phrase.
Je ne cautionne pas pour autant.
Par contre, les défenseurs du "c'était mieux avant" oublient que les jeunes d'aujourd'hui ne vivent pas comme nous, vieux croûtons. Ils ont accès à beaucoup d'informations : le ternet, l'informatique, la bureautique notamment.
Après, les élèves confondent souvent informations et connaissances...
aristote2 a écrit:Le bac n'est un élément de sélection mais une vérification : est-ce que l'élève a atteint le niveau requis de la classe de terminale ?
Ça fait 15 ans que je travaille pour le ministère de l'éducation nationale. Ceux du forum qui prétendent que les jeunes obtiennent un bac moins bon que le leur devrait s'interroger. De tout temps, les jurys harmonisent vers le bas les notes. Nombre de dossiers ont été rattrapés sans que cela se sache.
aristote2 a écrit:Le redoublement sert à quoi concrètement ?
La plupart du temps, les élèves refont le programme de l'année précédente, sans réel accompagnement.
Alors, au premier trimestre, le jeune fait illusion, puis ça se délite.
Il existe des solutions.
L'accent doit porter sur la maîtrise de langue, dès la maternelle et l'élémentaire. Bien sûr que c'est évident. Mais le ministère continue de ne pas agir.
fourcroy a écrit:J'aime bien l'analyse de John sur le bac. Pour ce qui est de l'évaluation, je suis plus nuancé. L'évaluation traditionnelle est bourrée de gros défauts. Une note sur 20, ça ne veut pas dire grand chose car ça revient à additionner des choux et des carottes et à privilégier certaines approches tactiques, notamment dans les matières scientifiques (barèmes additifs). D'ailleurs, plus l'écart entre le niveau de l'évaluation et celui des élèves grandit (situation post bac), plus cette notation devient ridicule. J'aime bien l'introduction des compétences, même s'il faudrait apprendre à les gérer.
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