aristote2 a écrit:Dans mon lycée, sur 100 professeurs, 75 bossent comme des oufs, 13 bossent normalement, 10 bossent à minima.
Et il y a 2 réfractaires. 2 personnes qui ne devraient pas être enseignants. Que ceux-là aillent ramasser des fraises !!!!
J'ai vu passer des trucs assez impressionnants, des profs qui se sont investis de manière remarquable, se sont familiarisés avec de nouveaux outils, ont créé des contenus. De là à dire que c'est la majorité...
Je vois ce que je fais et ce que font mes collègues. On maintient le lien avec les étudiants. Plus de documents transmis, notamment, qu'à la normale. On passe aussi par discord, pour des TD par chat incluant latex qui ne marchent pas si mal. Mais même en prépa, il y a des décrochages et une incertitude totale sur la tenue et la forme des concours, ce qui est très stressant pour eux.
Toutefois, je dirais que je bosse moins qu'en temps normal. Notamment parce que je ne suis jamais libre de bosser comme je veux ; ben oui, il y a trois gosses à la maison, dont deux, en âge scolaire, ont une autonomie nulle. En temps normal, quand je suis au lycée, personne ne me casse les bonbons et je peux faire mon boulot. Là, je peux m'isoler 2h pour un TD en ligne, c'est déjà pas mal, mais c'est tout.
Quant à ce qu'envoient les collègues aux gamins, disons que c'est très variable. Scandaleux pour celui en primaire (une tonne de boulot envoyé à gérer entièrement par les parents par des instits qui se considèrent clairement en semi-vacances) ; plutôt sérieux pour celui en collège et celui au lycée, encore que ça dépende des profs. L'ainé (en seconde) a quelques cours en vidéo, reçoit beaucoup de polys, doit faire des exercices en auto-correction et rendre quelques devoirs ; seul le prof d'anglais s'est déclaré en vacances. Le cadet, au collège, reçoit pas mal de trucs à faire, avec du contrôle parental et une partie de contrôle professoral.
Bref, outre l'ambiance, avoir des gamins à charge à la maison, c'est beaucoup de boulot. Sans compter la difficulté de les maintenir un minimum au boulot, de leur faire faire un peu d'exercice, des les faire participer aux tâches ménagères, etc.
"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury