par fourcroy » 06 Juil 2019, 19:31
Je ne me considère pas comme informé (bon, un peu quand même, mais je n'ai pas du tout une vision d'ensemble). Toutefois, je me souviens que la réforme précédente avait pour but déclaré de redonner de la valeur aux filières économique et littéraire et de faire cesser la domination de la filière S, choisie comme un sésame par tous ceux qui y étaient acceptés et non comme une filière scientifique. Résultat : échec total. Ce qui n'était pas forcément prévisible dès le départ.
On veut aujourd'hui prendre acte de ce constat et le gouvernement propose une nouvelle réforme, censée mettre fin aux filières, ouvrir des possibilités d'association beaucoup plus nombreuses et retarder la spécialisation en faisant en sorte que les choix de première et de terminale ne conditionnent pas, ou au moins pas complètement, les études supérieures. Il me paraît présomptueux de déclarer a priori que ça va marcher, comme que ça ne marchera pas. Toujours est-il que les associations possibles croissent de fait de manière importante, malgré toutes les difficultés d'organisation qui y mettent un frein.
Les filières du supérieur sont inquiètes, ça, je le lis au quotidien. Mais l'adaptation du supérieur n'est pas encore décidée. Il y a de sérieuses raisons de penser que le gouvernement fera ce qu'il voudra et ne tiendra pas ou peu compte des avis. Sera-ce pour autant un échec ?
Un truc qui ne me semble pas très bien parti, c'est la très nécessaire introduction des sciences du numérique, qui a pourtant déjà 30 ou 40 ans de retard. Mais dans dix ans, peut-être que ça fonctionnera enfin...
"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury