Thor a écrit:Tiens pour rester dans le thème : pourquoi en France le niveau des élèves baisse chaque année alors que proportionnellement on donne à l'éducation nationale beaucoup de moyen.
Je miserais personnellement sur le manque de préparation des nouveaux enseignants + le fait que notre éducation soit irréformables. Soit on vis sur nos acquis, soit on copie des mesures (c'est le cas en ce moment) de pays qui font désormais l'inverse
Pour répondre à ta question, il faudrait déjà se mettre d'accord sur la nature de ses moyens (où vont-ils ? Dans le personnel encadrant ? Dans le recrutement d'enseignants ? Sont-ils suffisants pour compenser les inégalités sociales et donc culturelles au sein des familles ?) et sur ce constat de la baisse des niveaux parce que :
1) Les grands comparatifs internationaux du type PISA ont leurs limites pour évaluer des dispositifs éducatifs sachant que l'école est une institution politique et sociale qui ne peut se réduire à la performance. Pour dire les choses de manière assez caricaturale, certains pays font le choix politique de faire une école basée sur la concurrence, où le but est d'accumuler des connaissances et de réussir économiquement (modèle très asiatique) quand d'autres considèrent que l'école est avant tout un outil d'émancipation intellectuelle et civique (modèle français ou scandinave).
2) Les programmes évoluent avec le temps, en fonction de nos modèles de société, des choix faits par les gouvernements, des avancées en sciences de l'éducation, etc. On se félicite souvent sur le fait que des primaires des années 50 pouvaient réciter le subjonctif mais il n'y avait guère à cette époque d'éveil intellectuel à proprement parler, peu d'ouvertures vers l'art et la culture, pas de méthodes qui favorisent le développement de l'esprit critique de l'enfant, etc.